• Accueil
  • > Archives pour le Dimanche 1 mars 2009

Le Maghreb à la traîne en matière de commerce interrégional

1032009

    carte de l'Algérie 

Le Maghreb est à la traîne en matière de commerce interrégional, qui représente moins de 3% des échanges des cinq pays le composant, loin des ambitions affichées, ont souligné des experts réunis à Tunis pour le 20e anniversaire de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

 Selon les participants, trente-sept accords et conventions ont été signés  sans pour autant concrétiser l’intégration économique projetée dans le cadre  d’une zone de libre échange pour un marché commun potentiel de 90 millions de  consommateurs. Fondée le 17 février 1989 par l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie  et la Tunisie, l’UMA est minée par des problèmes politiques qui paralysent son  intégration, notamment sur le dossier du Sahara Occidental, malgré les  injonctions répétées de ses partenaires internationaux. La dernière en date émanait du Fonds monétaire international (FMI) dont le  directeur Dominique Strauss-Kahn demandait en novembre aux pays maghrébins de  s’appliquer à eux-mêmes les relations qu’ils entretiennent avec l’Union  européenne (UE).
Ces pays, qui effectuent globalement près de 80% de leurs échanges avec  l’UE, peinent à s’ouvrir leurs propres frontières et à activer une Banque  commune pour l’investissement et le commerce extérieur.  « Des progrès ont été accomplis », mais le potentiel inexploité reste très  élevé, a constaté le ministre tunisien du Développement Mohamed Nouri Jouini. Selon lui, « un accroissement conséquent des échanges apporterait deux 
points de croissance supplémentaires à chacun des pays et permettrait de  réduire le chômage » qui frappe notamment les jeunes maghrébins tentés par  l’immigration.  « Nos économies sont complémentaires et la région renferme près de 3% des  réserves mondiales en pétrole, 4% des réserves en gaz naturel et 50% des  réserves prouvées en phosphates », a-t-il souligné son adresse au colloque.
Mabrouk Bahri, organisateur du colloque et président de l’Union maghrébine  des agriculteurs, a alerté les pays l’UMA sur le risque d’affronter en ordre  dispersé les défis de l’insécurité alimentaire, du changement climatique, la  rareté des ressources halieutiques et le manque d’eau. Pour le secteur privé, Hédi Djilani a déploré au nom l’Union des  entrepreneurs l’absence de réglementations et d’instruments financiers communs  et mis en cause les problèmes du transport aérien, maritime et terrestre dans  la région. Il a notamment imputé au secteur privé « la responsabilité du non-Maghreb »,  dénonçant « un environnement caractérisé par son protectionnisme et sa faible  disposition à accepter les règles de la libre concurrence ». Les participants, dont des représentants de l’agence des Nations unies pour  l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), ont aussi attiré l’attention sur les  enjeux des négociations multilatérales sur la libéralisation du commerce  agricole. Les produits agricoles (fruits, légumes, huiles, produits de la mer,  conserves) représentent près de 11% du total du commerce régional, selon  l’Union tunisienne de l’agriculture de la pêche. (Echorouk)  


 







évasion |
Généalogies |
vivreavec1handicap |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ANTI CORRIDA
| dartagnan
| Actualité de la Politique d...