33éme anniversaire de la République sahraouie
1 03 2009
« L’opinion internationale devrait être éclairée sur l’injustice que subissent les 151 prisonniers de guerre incarcérés dans les bagnes marocains. » «Le vrai problème dans le processus de négociation dans l’autodétermination est bien la France». C’est en ces termes que s’est exprimé, jeudi, Mohamed Yislam Baïssat, secrétaire ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des Affaires africaines, lors d’un point de presse tenu à la salle de l’Unité nationale dans la wilaya de Dakhla. «Le Maroc n’a ni le poids ni les moyens nécessaires pour faire pression sur ce processus. C’est un Royaume de haschich qui vit des aides françaises», a-t-il soutenu. Ainsi, le diplomate a mis à l’index la France qui donne la priorité aux intérêts économiques et commerciaux avant la justice et les droits de l’homme. Pour sa part, la société civile française a envoyé une délégation de plus de 140 personnes à l’occasion de la célébration du 33e anniversaire du déclenchement de la lutte armée au Sahara occidental. Cette délégation est composée de plusieurs parlementaires, de représentants d’ONG et associations à caractère humanitaire. «Le Front Polisario demande à ces associations, à ces parlementaires et à ces sportifs venus d’Europe et des autres pays, de faire entendre la cause sahraouie dans tous les pays où ils se trouvent», a déclaré le ministre délégué. A travers ces associations, l’opinion européenne et internationale sera éclairée quant à l’injustice que subissent les 500 disparus et les 151 prisonniers de guerre incarcérés dans les bagnes chérifiens.
A propos de la venue de M.Ross, M.Baïssat a affirmé que sa mission consiste à amener les deux parties belligérantes à trouver une solution politique qui garantisse le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le représentant sahraoui réitère la position sahraouie et réaffirme la disponibilité des Sahraouis à contribuer et coopérer avec le secrétaire général des Nations unies et son envoyé personnel dans leur mission pour la décolonisation du Sahara occidental. M.Ross réussira-t-il là où ont échoué James Baker et Peter van Valsum? M.Baïssat a précisé que les envoyés spéciaux «n’ont pas échoué mais ce sont les Marocains qui entravent, à chaque fois, les négociations en changeant de position». Selon ses propos, le nouvel émissaire chargé du dossier sahraoui auprès des Nations unies va travailler selon la feuille de route tracée par le Conseil de sécurité. En marge de ce point de presse, M.Angello Tiozzo dit Lolo, le représentant de la société civile italienne, a donné une leçon d’histoire à quelque 73 sportifs venus participer à la 9e édition du Marathon du Sahara. Il les a incités à informer de la dureté des conditions de vie dont souffre le peuple sahraoui. «Le peuple italien doit avoir une idée claire et précise sur le mutisme de l’Union européenne sur les droits de l’homme et l’autodétermination que le Maroc bafoue et piétine, il y a maintenant plus de 33 ans», a-t-il soutenu. M.Tiozzo Angello a relevé la volonté de paix sahraouie face aux tergiversations et à l’indifférence de la communauté internationale, ainsi que sa promesse d’arracher, par tous les moyens légaux et autres, «son droit inaliénable à l’autodétermination». (L’Expression du 28.02.09.)
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* « Tout échec de la mission de Ross équivaut à un retour à la situation initiale, c’est-à-dire la situation de guerre». La déclaration de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu, M. Christopher Ross, dans les camps de réfugiés sahraouis, sur une solution au conflit du Sahara occidental prenant en compte le droit à l’autodétermination, a suscité un « optimisme mesuré » chez le peuple sahraoui, a indiqué hier à Tifariti M. Mohamed Lamine El Bouhali, ministre sahraoui de la Défense. « La promesse faite par Christopher Ross, lors de sa visite aux camps de réfugiés sahraouis, sur la recherche d’une solution qui prenne en charge le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, a suscité un optimisme mesuré chez le peuple sahraoui, voire un début d’espoir accompagné de beaucoup de prudence », a déclaré à la presse M. El Bouhali en marge des festivités de célébration du 33ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique. « Le peuple sahraoui attend les premières mesures concrètes de M. Ross pour juger de son impartialité, parce qu’il reste marqué par les positions négatives de son prédécesseur, M. Van Walsum », a-t-il ajouté. Le ministre sahraoui de la Défense a estimé, dans le même contexte, que le nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu jouit d’une réputation positive chez les Sahraouis, du fait, a-t-il expliqué, qu’il est connu pour son ouverture d’esprit et son sens de la mesure. Relevant que la mission de M. Ross dans la région est perçue comme l’ultime opportunité pour la recherche d’une solution politique au conflit, M. El Bouhali n’a pas écarté une reprise de la lutte armée. « La monarchie marocaine tergiverse depuis 18 ans et tourne le dos aux propositions de la communauté internationale et refuse de se soumettre à la légalité internationale », a-t-il affirmé. « Tout échec de la mission de Ross équivaut à un retour à la situation initiale, c’est-à-dire la situation de guerre », a-t-il mis en garde. S’agissant du projet de repeuplement des territoires sahraouis libérés, il a affirmé que « les combattants y seront à l’avant-garde », expliquant que le découpage militaire des territoires libérés qui recoupe le découpage administratif facilitera la tâche à l’Armée de libération sahraouie d’apporter son soutien en hommes et logistique à ce projet.
* Les festivités de célébration du 33ème anniversaire de la proclamation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) se sont déroulées hier (27.02.09.) à Akhchache (20 kms au nord-est de Tifariti) et ont été marquées notamment par la cérémonie de sortie d’une promotion de combattants de l’Armée de libération populaire sahraouie. Le défilé militaire de sortie de cette promotion, formée à de l’école militaire du chahid Mustapaha El Ouali, s’est déroulé en présence du ministre de la Défense sahraoui, le commandant Mohamed Lamine El Bouhali, du secrétaire national du Front Polisario chargé de l’organisation politique, M. Bachir Mustapha Sayed, et d’autres membres du gouvernement et du Conseil consultatif sahraoui. Des athlètes, représentant les différentes régions militaires des territoires libérés, ont animé le tournoi sportif traditionnel du chahid Mustapha El Ouali, dans différentes disciplines, dont le football, le volley-ball, l’athlétisme. Ces athlètes ont ouvert le défilé militaire officiel, après que le ministre de la Défense eut passé en revue les effectifs de la deuxième région militaire ayant abrité les festivités de célébration de l’anniversaire de la proclamation de la RASD. D’autres festivités se sont déroulées dans l’ensemble des camps des réfugiés sahraouis. (28.02.09.)
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* La Déclaration de Tifariti ayant sanctionné, jeudi, les travaux de deux jours du séminaire international des universités pour le repeuplement des territoires sahraouis libérés, a appelé » à impulser dans chacune des universités, des actions de formation, de recherche, de sensibilisation et de consultation entre ces universités en vu de prendre en charge la question du repeuplement des territoires sahraouis libérés « . Ces actions, ajoute la Déclaration, auront pour but la reconstruction des territoires occupés, la préservation de la langue espagnole et sa promotion au sein du peuple sahraoui et aider à la création de l’Université sahraouie de Tifariti. Par ailleurs, les participants au séminaire se sont engagés » à œuvrer dans le sens de la création et du renforcement des plates-formes universitaires, permettant de prendre des initiatives et d’engager des projets à court , moyen et long termes » dans les axes arrêtés ayant fait l’objet des travaux du séminaire. La Déclaration a appelé également, à l’adhésion des participants aux initiatives du réseau des Universités publiques de Madrid (Espagne), relatives à la mise en œuvre des objectifs du séminaire. Une proposition a été, en outre, levée à la Conférence des recteurs des universités espagnoles pour la création d’un réseau des universités solidaires avec le Sahara Occidental. La constitution d’un comité international des universités pour appuyer et soutenir la création et le développement de l’Université sahraouie de Tifariti, a été parmi les recommandations contenues dans la Déclaration. Les participants au séminaire ont, enfin, appelé à soutenir l’idée de création d’une Académie sahraouie de la langue espagnole et son adhésion à l’Association des Académies de la langue espagnole aux côtés des 22 autres Académies existantes.
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* Les territoires sahraouis libérés sont les territoires qui se situent à l’est du mur de séparation dressé par l’occupant marocain, et qui a été bâti durant les années 1980. Elles s’étendent du Nord, sur les frontières du Sahara occidental et le Maroc jusqu’à l’océan Atlantique au Sud, près de la localité de Lakouira.
D’une superficie estimée à 70.000 Km2, de la superficie globale du Sahara occidental, ces territoires renferment des bourgades et des lieux, dont une partie a été édifiée durant la période coloniale, comme Tifariti, Bir Lahlou, Mijek, Aghounit, Doukedj, Zouk, etc. et d’autres plus récentes à l’instar de Mhiriz, Bouir et Tighist.Ces localités étaient peu peuplées, puisqu’elles sont considérées comme des lieux de rencontre des populations sahraouies. Les infrastructures de base qu’elles renfermaient ont été détruites du fait des bombardements marocains, et Tifariti représente l’exemple le plus vivant de ces destructions.Depuis le cessez-le-feu au Sahara occidental, en 1991, signé par le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide de l’ONU, et le déploiement du Minurso, les autorités sahraouies, grâce aux dons et aides des ONG et d’autres institutions, ont procédé à la construction de quelques infrastructures de base dans la perspective du retour des réfugiés, en prévision de l’organisation du référendum d’autodétermination. Le 12e congrès du Polisario, qui s’est déroulé en décembre 2007, a recommandé de mettre en œuvre le plan de repeuplement des territoires libérés. Ce qui a poussé la RASD à créer un nouveau ministère chargé de la question du repeuplement.Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.
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