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la journée de la femme, pour ou contre…

8 03 2009

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Que l’on soit pour ou contre la célébration d’une journée de la femme comme pour celle de l’arbre, ce ne sera malgré tout pas notre sujet central aujourd’hui. Nous en profiterons toutefois pour aborder les singulières phases traversées par la condition féminine dans notre pays. Première étape: avant l’Indépendance, c’est-à-dire qu’il y a seulement 47 ans, la femme algérienne n’existait, à de rares exceptions, qu’à l’intérieur du foyer familial. C’était son seul espace de vie. Ses rares sorties à l’extérieur étaient programmées, planifiées et très «encadrées». Celles-ci n’avaient lieu que pour les visites aux parents, lors de fêtes familiales ou pour se rendre au hammam. Point de scolarité. Point de travail à l’extérieur. Si! un seul, être femme de ménage chez les colons, pour celles que la vie avait frappé encore plus durement que les autres. C’est-à-dire celles qui, frappées encore plus durement par le sort et, n’avaient plus généralement de protection familiale. On en comptait beaucoup parmi les veuves et les divorcées. Leur condition était peu enviable tant elles subissaient à la fois le rejet de leur société et l’exploitation, voire l’esclavage de leurs employeurs. Des femmes admirables de courage. C’est ainsi que fut rythmée la vie de la femme algérienne durant la colonisation. Entre effacement et rejet. La seconde étape avait tout pour être capitale. C’était durant la guerre de Libération nationale. Des Algériennes d’un rare courage décidèrent de participer à la lutte armée. Pour cela elles ont osé briser le carcan pour porter les armes et soigner leurs frères au combat.
Une participation active qui leur a valu une reconnaissance populaire sans pareille qui a autorisé, à la Libération, tous les espoirs d’une amélioration notable de la condition de l’ensemble des femmes en Algérie. Sauf que l’élan fut malheureusement stoppé. Parmi les causes on retrouve celle de l’hirondelle qui, à elle seule, ne peut faire le printemps. La femme, plus que l’homme, souffrait à l’Indépendance de l’analphabétisme qui fut un grand frein à la poursuite de l’émancipation acquise au maquis. Le temps pris par la scolarisation et la sortie des premières promotions de femmes universitaires avaient créé une coupure suffisamment longue pour que les vieux réflexes reprennent leur place. Le plus grave de ces réflexes fut celui de la mère, donc de la femme, qui s’est remise à la discrimination sexiste dans l’éducation de ses enfants. Depuis et malgré la scolarisation massive des femmes et leur présence en nombre sur le marché de l’emploi et notamment dans le secteur de l’éducation, la prédominance patriarcale est à ce jour très ancrée.
La femme algérienne semble avoir des difficultés à trouver la meilleure voie pour briser l’enfermement dans lequel elle reste confinée. Qu’elle soit juge, médecin ou ingénieur. Son tort serait peut-être d’attendre que la société veuille bien la laisser sortir de la discrimination qu’elle subit. Elle semble oublier que la liberté ne se donne jamais, elle s’arrache. Même avec toute la volonté politique comme la dernière révision de la Constitution à son profit. Tout au plus, a-t-elle là un solide point d’appui dans sa lutte. Mais ce ne sera rien d’autre qu’un moyen. Tout est dans son utilisation optimale. Une utilisation qu’elle ne doit déléguer à personne. Le jour où elle décidera de se prendre en charge et lutter intelligemment, la femme algérienne aura tous ses droits. Elle aura gagné la partie.(L’Expression – 08.03.09.) 

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* « L’avenir de l’homme, c’est la femme. Elle est la couleur de son âme. » – Louis Aragon

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* Peut-on occulter sa moitié ?

Quand reconnaîtrons-nous que la femme est une personne douée de raison, et tout aussi capable qu’un homme?La date du 8 mars est restée depuis des années une date symbole de la lutte des femmes pour faire valoir leurs droits, mais aussi une occasion de se rappeler un parcours de peines, de sueur et de gloire! En Algérie, à la veille d’un demi-siècle d’indépendance, ce défi ne paraît pas et le résultat est loin des attentes escomptées. Ces femmes isolées ou réduites au silence dont le respect à l’autrui fuit chaque jour davantage notre société, où la médiocrité s’installe confortablement avec l’ignorance des uns et la complicité des autres.
Aujourd’hui, la femme ne sait vraiment pas où donner de la tête, vu le fossé qui sépare la société patriarcale et les lois mi-figue, mi-raisin adoptées à son égard. En effet, c’est l’ingratitude totale. Car ces femmes ont toujours été partie prenante décisive dans les grands moments de notre histoire. Les femmes algériennes ont participé courageusement de mille et une manières à la lutte de libération, à la construction après l’indépendance et ainsi, durant les événements tragiques qu’a vécus notre pays. Elles ont payé et paient encore un très lourd tribut.
Mais qu’en est-il de sa situation aujourd’hui, alors qu’elle a fait un parcours du combattant pour recouvrer ses droits? La condition de la femme semble extrêmement préoccupante. Dans notre ‘’société’’ dite ´´civilisée´´ les femmes fonctionnaires sont destinées à des missions bien déterminées, en général, de figuration à tous les échelons, où elles doivent être bonne mère, bonne épouse, bonne au lit, bonne cuisinière…Elles ne cotisent nulle part et la société ne leur reconnaît absolument aucun droit, idem lorsqu’elles restent à la maison pour élever leurs enfants! Quand commencerons-nous à considérer la femme comme un être humain à part entière et l’égal de l’homme? Quand reconnaîtrons-nous que la femme est une personne douée de raison, et tout aussi capable qu’un homme? Les réponses à ces questions sont loin d’être à l’ordre du jour pour ces créatures auxquelles on met le voile pour ne pas attiser les convoitises…des hommes, celles qu’on excise, qu’on bat, qu’on empêche d’aller à l’école et au travail, et celles qu’on harcèle, qu’on lapide et qu’on viole…Simone de Beauvoir disait qu’«on ne naît pas féministe, mais on le devient», car notre société est faite par les hommes, et pour les hommes.
A voir la réalité, – ce n’est pas cette journée qui montre la considération que l’on a pour nos mères, nos épouses, nos soeurs -, c’est plutôt un aveu d’échec. Où sont passés les sacrifices de nos aînées telles que la Kahina, Lalla Fatma N’soumeur, Malika Gaïd, Djamila Bouhired et les autres? A leur époque, elles ont tenu les beaux rôles que d’autres générations ont pris comme repères, aujourd’hui perdus pour des raisons que tout le monde connaît.
La magie du militantisme pour la liberté et l’égalité leur vaut, aujourd’hui, un large nombre de militantes qui s’étend à toutes les couches sociales. Car la femme, en mal de considération, se morfond dans la morosité de ce vide juridique. Alors elle est convaincue, aujourd’hui, qu’elle n’a qu’un seul choix: «Ne pas s’apitoyer sur son sort, car le sort n’a rien à avoir avec la pitié». Autrement dit: assumer sa situation et prendre son sort et son destin à bras-le-corps.(L’Expression)

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* La femme, moitié de l’homme, ni meilleure, ni pire

«De la femme vient la lumière». Telle est une sentence donnée par un des plus grands poètes que la terre n’ait jamais porté. C’est aussi lui qui a dit, si je ne me m’abuse, que la femme était l’avenir de l’homme. Il est vrai qu’un poète, qui voit bien plus haut et bien plus loin que l’horizon, peut parfois prédire des choses que l’homme ordinaire ne suppute même pas. L’islam, cette religion de tolérance et d’amour avait déjà donné toute sa place à la femme lorsque l’Europe, déjà en butte à la peste noire et à mille et un autre fléaux, débattait encore pour savoir si la femme avait ou non une âme. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis. Mais ceux qui prétendent que la femme a été libérée par le Vieux Continent, désormais en avance sur notre monde, se trompent peut-être. N’est-ce pas eux en effet qui en ont fait une femme objet. Objet de convoitise et de marketing vil et bas. Des libertés de ce genre, je vous en fait cadeau bien gracieusement. Même si je ne partage pas non plus les visions rétrogrades de certains complexés qui, se cachant derrière des préceptes discutables de l’islam, tentent d’imposer à la femme des choses que ni Dieu ni son prophète (QSSL) n’ont jamais ordonnées. La femme, moitié de l’homme, être humain tout simplement, ni meilleure ni pire, doit être traitée sur le même pied d’égalité, suivant le code civil. Au diable vauvert le code de l’infamie. J’aurais aimé que Louisa Hanoune, pour ne citer qu’elle, le redise encore (comme elle ne cessait de le répéter dans le temps), au lieu d’applaudir une révision de la constitution venue instaurer une sorte de politique des quotas, et donc de la discrimination (positive ou négative soit-elle). Le droit, ma foi, ne souffre guère de demi-mesure. La femme n’est pas la moitié de l’homme. Elle est l’Homme ! – (Le Courrier d’Algérie)  

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* Hommage à la femme algérienne …. Les luttes de la femme algérienne pour recouvrer ses droits ne datent pas d’aujourd’hui. Elles ont l’âge de l’éternité.

Comme partout dans le monde, la femme algérienne célèbre aujourd’hui, une journée, disons-le, pas comme les autres. Elle célèbre le 8 Mars, comme chaque année certes, mais cette fois-ci avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’audace et beaucoup d’espoir, car à ses côtés, comme elle le constate, à son grand bonheur, des hommes déterminés, conscients et reconnaissants lui disent: «Vous êtes égales à nous.» Vous l’êtes car vous avez bien su préserver notre identité, nos traditions et donc notre existence. Nous vous le dirons, tout simplement car vous êtes nos mères, nos soeurs, nos femmes, nos belles-soeurs, nos filles, nos partenaires, et pour tout dire vous êtes nous-mêmes. Vous nous avez donné l’existence même.
Vous êtes égales à nous car vous avez partagé notre vie, notre combat, celui de tous les hommes s’y reconnaissant ainsi et celui de toutes les femmes. Un combat pour les droits, les libertés, la démocratie, un combat pour l’égalité. Un combat porteur, doit-on reconnaître. Mais enfin, depuis quand date-t-il? La femme algérienne, on le dit tout haut et très fort, avec fierté, car connaissant ce qu’elle vaut, était élue reine au moment même où ceux qui veulent lui imposer, sous d’autres cieux, un tutorat à vie, contre vents et marées, vendaient leurs femmes esclaves et à leur gré. La femme algérienne était reine où moment où ceux qui veulent nous inculquer, à l’époque déjà, puis aujourd’hui encore, des leçons sur l’égalité, torturaient leurs femmes pour une cause ou une autre, échangent leurs femmes pour des moments qui ont rendu éternelle la stérilité de leur discours. On rend un hommage particulier à Dihia (El Kahina), reine berbère qui a su se battre jusqu’au dernier moment de sa vie, à Tinhinane, la reine mythique vénérée par les Touareg, à Lalla Fathma Nsoumer qui a su donner des leçons en techniques de guerre aux forces coloniales d’un professionnalisme avéré, à Taous Amrouche qui a bien dit et chanté les peines de toute sa génération tant dans ses écrits que dans ses chants, Hassiba Benbouali la moudjahida qui a défié une des plus puissantes armées coloniales de notre temps. On rend un hommage appuyé également à toutes xes femmes qui se battent quotidiennement pour recouvrer leurs droits. Et c’est grâce à elles, et à toutes celles et tous ceux qui ont partagé le combat libérateur, que l’émancipation de la femme, son affranchissement des obstacles, «squattés» par ceux-là mêmes qui clament la formule sacrée des relations extra-humaines hommes/femmes, commencent à devenir réalités, reconnaissons-le superficielles, mais qui prennent toutes les formes que cela suppose et «redeviennent» ainsi vérité absolue.
A toutes ces femmes, nous affirmons que «nous sommes avec vous comme vous êtes avec nous».(L’Expression)

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* L’islam valorise l’amour, l’affection, la bonne entente, le bon comportement et cela entre parents et enfants, entre frères et sœurs, entre maris et femmes …

« Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l’affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent » (Sourate 30 – verset 21). 

L’amour, le bonheur, l’affection, la tranquillité et la bonté constituent la base sur laquelle est fondée la vie commune, plus ces sentiments sont forts, plus la vie commune est heureuse.

Lors du pèlerinage d’Adieu, le Messager d’Allah (sur la paix et la bénédiction d’Allah) a dit :

« Ô hommes ! Vous avez des droits sur vos femmes et vos femmes ont des droits sur vous. Craignez Dieu dans votre comportement envers les femmes. » Il ajouta : « Je vous recommande d’être bons envers les femmes, le meilleur parmi vous est celui qui se conduit le mieux envers sa femme » (Rapporté par les Imams Al-Bukhari et Muslim)

Les musulmans et les musulmanes, tout au long de leur vie, doivent veiller à témoigner de l’affection envers son épouse, ou son époux. L’Islam nous demande de bien nous comporter envers cet être cher, de lui adresser la parole avec amour et bienveillance, et de prendre soin de lui chaque jour que Dieu fait.

Il est très regrettable que la communauté musulmane suive certaines fêtes ou coutumes, sans même en connaître l’origine. L’Islam est basé sur l’adoration pure, pure de toutes associations et de toute adoration qui n’est pas légiféré et agréée par Allah  et son Messager.

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* Droits et devoirs de la femme en Islam

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Par Fatima Nasseef

Fatima Nasseef est née en 1944 à Jeddah, en Arabie Saoudite. Célèbre par ses prises de position en faveur des droits de la femme, elle fut pendant quatre ans directrice du département des études islamiques à l’Université King Abdul Aziz à Jeddah. Aujourd’hui professeur, elle est l’auteur de plusieurs ouvrages. C’est à la lumière du Coran et de la Sunna (tradition du Prophète) que l’auteur tente de nous éclairer sur l’ensemble des droits et devoirs de la femme en Islam : droit sociaux, religieux, politiques et économiques; devoirs en tant que fille, épouse et mère. Le projet islamique tient compte, dans son élaboration, des dispositions naturelles pour la répartition du travail et des fonctions et quotes-parts entre hommes et femmes ; or, dès l’origine, la nature a fait de l’homme un homme et de la femme une femme, les dotant chacun de propriétés propres pour accomplir des fonctions déterminées, non pas chacun pour son propre compte ou celui d’un des deux genres exclusivement, mais plutôt pour que se caractérise une vie humaine épanouie et organisée et que soit atteint l’objectif qui consiste à faire de «l’homme» le vicaire de Dieu sur terre, assurant de la sorte les conditions favorables à l’adoration due au Seigneur, Maître des Univers, dans la différence des sexes, la variété des caractéristiques et des fonctions de chaque genre. De cette différence est née la diversité des charges et des responsabilités.
Par ailleurs, la femme subit et passe par ces états physiologiques inconnus de l’homme que sont les menstrues, la grossesse, l’accouchement et l’allaitement.61 Enfin, les textes sacrés du Coran et les hadiths ont traité de façon détaillée certaines particularités inhérentes à la nature féminine telles que la pudeur, le sens et le goût de la parure mais aussi la faiblesse physique dans l’adversité, la ruse et la jalousie. Ces quelques caractéristiques de la femme que nous avons citées à titre d’exemples et de façon non limitative ne la départissent pas de son humanité et ne diminuent en rien sa dignité ainsi que la considération et le respect qui lui sont dus.

B/Le droit de la femme à la vie
Le droit de vivre est un droit sacro-saint que l’islam a décrété en faveur des humains, y compris, évidemment, pour la femme. Ce droit constitue un principe essentiel de l’islam qui a prévu des textes juridiques pour le préciser et le maintenir en permanence. Aussi l’islam a-t-il constamment combattu les croyances et superstitions qui faisaient de la femme la cause de malheurs consécutifs à sa naissance. Elle était, en effet, très mal accueillie chez les Arabes et l’est encore de nos jours chez certains peuples. Il a dénoncé vigoureusement les actes horribles qu’elle devait subir et stigmatisé dans le Coran et la Sunna tous les comportements agressifs à son égard.
«Et qu’on demandera à la fillette enterrée vivante pour quel péché elle a été tuée.» Coran 81/8-9
Selon Ibn Kathîr, ce verset exprime implicitement la menace qui pèse sur le tueur. D’autres versets confirment, dans le même style inimitable, l’interdiction de tuer toute vie humaine :
«Et, sauf en droit, ne tuez point la vie que Dieu a rendue sacrée [...]» Coran 17/33
«Et ne tuez pas vos enfants par peur de la pauvreté; c’est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c’est vraiment, un énorme péché.» Coran 17/31
Nous remarquons que Dieu nous affirme qu’Il prend en charge la nourriture des enfants due aux parents et la nourriture de ceux-ci due aux enfants, cela, pour nous montrer que tout est pris en charge par Dieu, le Nourrisseur, et qu’il serait vraiment injuste de tuer ses enfants par peur de la misère. Bien que ces versets soient convaincants, on persistait à les ignorer; Dieu est constamment présent dans Son ubiquité pour décréter aux désobéissants leur perte dans ce monde et dans l’au-delà en ces termes.
 (A suivre)

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Femmes, femmes, femmes !

* Rêves de femmes de l’Algérie d’antan … Il me souvient des 8 mars d’un autre temps, sans doute aux couleurs de mes vingt ans dans cette Algérie naissante.

Mais aussi aux couleurs d’une époque riche d’espoir de cette humanité gonflée à bloc par sa jeunesse, folle de liberté et de justice. Il me souvient d’une anecdote si proche de moi, si complice du rêve de tant de femmes, attirées par un rayon de lumière qui éclaire leur univers, le temps d’une célébration.
C’était, il y a déjà quelques décennies dans un pays encore vierge de sa tragédie future, l’Algérie d’antan. Celle du 8 mars au symbole si puissant. Celle des roses et des femmes résolument tournées vers l’avenir qui désertaient bureaux et maisons pour remplir et animer les rues principales du centre-ville. Des 8 Mars vierges de haine, de violence et de sang. Il me souvient de cette anecdote lourde de sens et de symboles qui a vite fait le tour de la ville, Alger, fière de ses prouesses en ce temps-là.
Des prouesses comme celle dont s’est inspirée cette femme qui se trouve au coeur de l’anecdote en question. Une femme qui a bravé l’interdit de son conjoint pour vivre sa journée. C’était écrit partout. Dans les médias et les agendas les plus officiels. Le 8 Mars c’est la Journée internationale de la femme. Et en Algérie, la femme ne l’aurait manquée pour rien au monde. Cachée aux regards dans son haïk blanc, elle a traversé son quartier animée par le désir d’être, et de répondre présent à l’appel de cette journée mémorable. C’était sa façon de prendre part à l’histoire en marche de l’Algérie indépendante, tout comme l’avaient fait ses soeurs durant la terrible et longue nuit coloniale. Dans une salle comble de femmes, elle a ri aux larmes et applaudi une pléiade d’artistes venus spécialement lui rendre hommage. À elle, la femme, et fêter avec elle cette nouvelle ère, toute prometteuse de son indépendance à elle. Sa liberté à elle dans son pays nouvellement libéré.
Bientôt, rêvait-elle, le féminin imprègnera la vie de la cité, puis de toute la société. Les discours disaient qu’il y aura des femmes partout: dans les bureaux, les écoles, les hôpitaux, les usines et dans la rue. Le gris des façades cèdera le pas à une nuée de couleurs qui embelliront la ville. La désolation des terrains vagues explosera en oasis invitantes et le langage brut de la rue se diluera au contact du féminin. Ce féminin qui s’affichera dans l’espace public tout en couleur dans les villes et villages, tout en douceur dans les moeurs rigides d’ignorance. Le pays semblait définitivement embarqué dans le train de l’égalité. De quoi réjouir les féministes. De quoi ravir les femmes, tout court. Beaucoup étaient prêtes à saisir ce moment de bonheur furtif qui ne durait que le temps des célébrations. Un éclair de lumière qui les éblouissait, pulvérisant au passage les remparts de cet univers strict et étroit qui balisaient leur vie. Alors, la fête était de rigueur. Un droit et un devoir au regard de l’histoire tourmentée de leur peuple, mais aussi en vertu de ses propres espoirs à elle. Qui avait tant donné. Si peu reçu.
Dans l’allégresse, on ne fait pas d’effort pour oublier les tabous. Ils se dissipent d’eux-mêmes. On les ignore. Tout comme cette femme à qui l’on doit l’anecdote. Et l’interdiction des maris à propos de la célébration du 8 mars ne pouvait que passer par-dessus la tête des femmes, tant elle leur semblait absurde. Dans le contexte et dans le fond. Combien étaient-elles dans les salles des fêtes, dans les rues à l’avoir bravée pour être de la communion? C’est le coeur de l’anecdote dont il me souvient.
Toute la symbolique de l’anecdote était là. Mise à nue, brusquement, par ce mari furieux et menaçant qui se présente à l’entrée de la salle des fêtes pour récupérer sa désobéissante femme. L’accès étant réservée aux femmes, il ordonne qu’on aille chercher la sienne. Mais le hic, c’est qu’il refuse de s’identifier, question redjla, wa hchouma. Alors, il demande qu’on fasse l’annonce suivante dans la salle, sans citer de nom: «Que la femme qui est dans cette salle sans l’autorisation de son époux veuille bien se présenter à l’entrée!»
Un coup de tonnerre que cette phrase, 80% des femmes présentes se dirigent alors vers la sortie. Toutes avaient spontanément pris la même résolution en cette journée symbolique du 8 mars. Un acte de liberté si naturel, prélude de cet avenir aux couleurs de leurs espoirs dans l’effervescence d’un pays en devenir. Tout était inscrit dans l’air du temps. La modernité passe par l’émancipation de la femme. Et la maison Algérie ne pouvait pas se passer de modernité.
Mais pour paraphraser un chanteur bien connu «je parle d’une époque que les moins de trente ans ne pouvaient pas connaître» En ce temps-là, la violence, le FMI, la Banque mondiale, l’OMC et les barons locaux de l’import-export n’avaient pas la mainmise sur la maison Algérie. Les gens voulaient s’éduquer, grandir avec leur pays et combler leurs besoins plutôt que d’attendre sur les quais, les aliments de leur survie.
En ce temps-là, l’Algérie semblait vaste de l’espoir de ses femmes et l’avenir prometteur de ses enfants. Les vannes du terrorisme n’avaient pas encore été actionnées par les faiseurs de deuils et le coeur des femmes pouvait se réjouir et vibrer à la multitude d’images et de sons qui célébraient le 8 mars dans l’Algérie d’antan. Par Zehira Houfani BERFAS (*) Ecrivaine établie au Canada.

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*  105.839 femmes commerçantes en Algérie …Ces chiffres ne font pas état des femmes exerçant des professions libérales, dans l’artisanat ou des métiers et activités agricoles.

Le nombre de femmes exerçant une activité commerciale au niveau national s’élève à 105.839, selon les chiffre transmis par le Centre national du registre du commerce. Le chiffre établi montre clairement que la femme joue à présent un rôle crucial dans le tissu économique et sa contribution est incontestable dans le développement économique. Selon le même rapport, la wilaya d’Alger englobe le plus grand nombre de femmes commerçantes, inscrites au registre du commerce, soit un total de 8613, dont 7817 personnes physiques et 796 personnes morales, suivie de la wilaya d’Oran avec un nombre de 6 620 femmes commerçantes dont6 251 personnes physiques et 369 personnes morales. Quant à la troisième place, elle est réservée aux femmes de Constantine: le chiffre établi est de 4458 femmes dont 4133 personnes physiques et 325 personnes morales.
Il faut savoir que, parmi le nombre de femmes qui exercent dans la capitale, on trouve 102.339 qui travaillent à titre individuel et 3500 sont des gérantes de société. De ce fait, on constate que la participation des femmes en tant qu’opérateurs économiques a augmenté d’une façon exponentielle depuis ces dernières années et dans les différentes wilayas.
La femme algérienne se trouve à présent sur tous les fronts, que ça soit dans le secteur industriel, le secteur du commerce de gros et de détail ainsi que dans celui des services. Signalons dans ce même contexte que les femmes sont également des entrepreneurs et gérantes de société. Le taux des femmes gérantes de société exerçant dans la capitale est de 22,7%, et au niveau de la wilaya d’Oran, il est évalué à 10,54%. Quant à la ville de Constantine, on enregistre 9,30%. Aussi, l’engouement pour le secteur des servi-ces fait partie des activités les plus prisées chez les femmes.
Les activités relatives à ce secteur sont, entre autres, la diffusion des courriers, presse et télécommunications. On trouve aussi la restauration et les services liés à l’hygiène corporelle (les centres de bien-être). Quant aux différentes activités des femmes gérantes, elles correspondent aux mêmes activités que celles des femmes commerçantes. Par ailleurs, dans le secteur des services, les tâches sont plus élargies. On a, entre autres, tout ce qui est lié aux conseil et assistance, services culturels et récréatifs et la location d’équipements. A noter toutefois que la répartition des tranches d’âge des femmes commerçantes est assez contrastante. Le plus grand pourcentage est attribué aux femmes âgées entre 39 et 48 ans dont l’expérience est à revendre, le taux estimé est de 27,30%, suivi ensuite pour la tranche d’âge allant de 29 à 38 ans, dont le taux établi est de 23,06%.
Le taux le plus faible équivalent à 7,01% concerne les femmes âgées entre 19 et 28 ans. En somme, le rôle de la femme ne se limite plus à s’occuper de son foyer mais à participer activement à l’essor de l’économie.(L’Expression)

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* 8éme Jouvençal .. au bonheur des femmes -

Organisé par Krizalid Communication, le 8ème Jouvençal, n’en finit pas d’être le salon le plus coloré, le plus parfumé et le plus animé des évènements organisés en Algérie. Orné de senteurs exquises, de couleurs harmonieuses, ce fidèle moment d’évasion révèle le bienêtre et la beauté dans toute sa fraîcheur aux nombreux visiteurs de ce salon. Ouvert depuis le 4 mars au Palais de la culture Moufdi Zakaria jusqu’à aujourd’hui, coïncidant avec la journée mondiale de la femme, ce rendez-vous, propose plusieurs marques de produits de beauté et de mise en forme accompagnés de démonstrations et d’animations de façon à être un moment de plaisir et de découverte de nouveautés pour les femmes algériennes. C’est aussi une opportunité de contact entre la clientèle et les différents exposants. Le Jouvençal est une occasion de découvrir des produits de marques nationales et internationales à des prix promotionnels. L’évènement a attiré cette année une trentaine d’exposants qui sont venus occuper un espace d’exposition de 1400 m2. Par ailleurs, deux salles ont été réservées aux équipements, aux produits, aux soins et aux diverses prestations dédiés à la beauté, l’hygiène corporelle ainsi que la forme. La troisième salle a accueilli diverses animations permettant aux visiteurs de profiter de moments d’évasion et de détente. Cet événement à permis au large public de découvrir les derniers produits en vogue entre autres, Nataloe, une marque espagnole, de formulation naturelle, créée par un Algérien et qui a connu un réel succès en Europe. Parmi les exposants, citons, entre autres, Adlène & Cie Pharm Sarl, Arconsil Paris, Biorage, Colgate Palmolive, Doria, Icossim, Alta Moda, Laboration Apiderm, El Wassil, Sopalux, Farderco, Orchida, Miss Flowrs Paris… Toutefois, Jouvençal n’est pas seulement, une opportunité d’expo-vente de produits et d’équipements de beauté, c’est aussi celle du mode et de l’emploi de toutes ces techniques et astuces qui rehaussent le charme et mettent en valeur, le visage, le corps et la chevelure. La présence des laboratoires Vénus qui sont venus avec en plus de leur gamme riche et variée, présenter deux nouveaux produits. Pour la première fois, la médecine esthétique a également été présente aussi bien à travers la participation du Centre Médico Esthétique qui a présenté les différents soins qu’il propose. Par ailleurs, un programme d’animation a repris la totalité des concepts développés dans les éditions précédentes tels que «Miss Jouvençal », «Le Quizz de la beauté», « Les belles plumes ».. Le salon s’est enrichit d’un nouveau concept baptisé « Canal Beauté » où des panneaux d’annonces d’emplois ont été érigés à l’intention de personnes cherchant des postes de travail précis. Autre nouveauté consiste en « L’Arbre du bonheur », du premier au dernier jour du salon, un tirage au sort se faisant toutes les heures et permettant aux potentiels gagnants de cueillir le cadeau surprise de leur choix. En plus de leurs cadeaux, ils repartent avec un sac de produits cosmétiques offerts par la société Sopalux. Des concours de coiffure étaient organisés tous les jours de 14h à 16h, les éliminatoires par contre se déroulaient en trois étapes.(Le Courrier d’Algérie)

*Un vrai métissage de beauté…(Échorouk – 09.03.09.)« L’édition de cette année du salon de la beauté et de la forme organisé pour la huitième fois s’est démarqué par une forte présence de marques mondiales avec également plusieurs nouveautés et exclusivités qui en ont fait un vrai carrefour de rencontres et de beauté au féminin »

  • Ainsi plusieurs opérateurs nationaux et étrangers ainsi que des importateurs ont exposé plusieurs marques et nouveaux produits, notamment les crèmes et des parfums.
  • Concernant les produits étrangers, les produits Hawaï Sanex, Nextile et Monsavon importées par l’entreprise NEXTLEE, a exposé les nouveautés des trois marques qu’elle représente. Pour les produits Sanex, une nouvelle gamme de déodorants à la pierre d’Alun sans aluminium  qui provoquerait les cancers de sein, ainsi qu’un nouveau gel douche.
  • La marque Monsavon dispose quant à elle d’une gamme de 4 déodorants avec de nouveaux gels et sticks.
  • Aussi, une nouvelle gamme solaire importée d’Amérique et de France , vendu entre 250 à 500 dinars a été présentée. Plus spécial encore : un lait pour bébé pour le protéger des agressions du soleil figure dans cette gamme.
  • Un nouveau produits est également exposé : il s’agit du Savon Bouhal spécial peaux grasses . Les produits williams d’épilation, le nouveau Shrik pour femmes sont  également mis en vente, pour des prix ne dépaasant pas les 800 dinars. 
  • Exclusivité du salon, les produits « Nataloé »
  • Le produit en question est de marque algérienne mais qui est fabriquée en Europe, bientôt le dossier d’investissement sera remis à l’ANDI pour  fabrication en Algérie, souligne le responsable de la firme.
  • Le produit « exceptionnel » est fabriqué à base, d’extrait de caviar  qui a plusieurs principes actifs anti age : le collagène et l’élastine, ainsi que des minéraux et des extraits de fruits. Une autre crème fabriquée à base de bave d’escargot est également commercialisée par la même firme avec toute une formulation Aloé Verra introduit sur toute la gamme. L’actif de cette crème apaisant et émollient, a des propriétés cicatrisantes et du collagène, ce qui en fait une crème anti age utilisable pour tous types de peau.
  • Le troisième produits est une crème dépigmentante (anti taches) composée dl’acide de kojic et le dépalmitate de kojic, deux principes dépigmentants naturels. Ces produits contiennent également des extraits de fruits éclaircissant : le citron, l’orange et la grappe de raisins.
  • Ces produits sont cédés en pharmacie pour la somme de 2000 et 2800 dinars.
  • De leur coté, les producteurs nationaux avaient marqué une forte présence avec à leur effet plusieurs produits qui ont concurrencé les marques mondiales.
  • L’entreprise « Sopalux »,  assure une production algérienne de parfums et de produits cosmétiques depuis plus de 20 ans. La firme met sur le marché le nouveau parfum AB ce 8 mars. Deux nouveaux shampoings Man secret love pour femmes et Chairman homme ont été lancé lors de ce salon et vendu au prix de 80 et 100 dinars.
  • L’entreprise possède une gamme d’une dizaine déodorante avec plusieurs senteurs, ils peuvent être acquis contre les maudites somme de  120 et 150 dinars.
    Notons que, les prix des produits de la gamme Sopalux va de 300 et n’excède pas les 1000 dinars.
  • Par ailleurs,  le laboratoire « Apiderm », de fabrication algérienne de cosmétiques à base de produits algériens naturels dérivés de la ruche d’abeilles , miel, cire d’abeilles, gelée royale, propolis et huile d’olive. Des produisis conçus pour homme femmes et bébés, ils sont 100 naturels et sans aucun additif chimique.
  • La nouveauté pour ce salon est un produit anti moustiques fabriqué à base de lait de citronnelle, il empêche les piqûres d’insectes, et il est cédé à 150 dinars.
  • Tous les produits de la gamme sont à 100 et 300 dinars, ce qui les rend à portée de tous les citoyens.
  • Aussi, , la marque algérienne « Simbel » avait marqué une forte présence au huitième Jouvençal avec pour nouveauté un sérum pour cheveux cédé à 230 dinars ainsi que le gel de toilette cédé à 220 dinars mais aussi un nouveau pot de vaseline
  • Le prix des produits Simbel varie de 50 à 300 dinars, seulement !
  • L’édition de cette année a comme les précédentes marqué un succès: c’est devenu un rendez vous incontournable pour les commerçants de produits de beauté et de forme mais aussi pour les femmes algériens qui y ont trouvé leur compte.

      

    

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* La femme au Québec …  Au Québec la violence envers les femmes est encore trop importante, selon une déclaration d’une responsable de  l’intersyndicale des femmes , 8000 femmes et 5000 enfants ont fui la violence et trouvé refuge dans une maison d’hébergement, plus de 21 000 femmes en détresse ou leur proche ont téléphoné à la ligne SOS violence conjugale et encore plus. Pendant ce temps, les refuges et les maisons d’hébergement débordent et sont toujours sous-financés. Alors qu’il n’y a plus de cours spécifique à la sexualité, les petites filles sont sollicitées à ressembler à des femmes sexy plutôt qu’à des jeunes filles, certaines publicités sont quasi pornos, la sexualité précoce est une pratique de plus en plus courante et les infections transmises sexuellement augmentent de façon alarmante. Au Canada la montée de droite c’est notamment la présence, au niveau fédéral, des forces conservatrices qui n’ont rien pour rassurer. Le retrait du mot «égalité» des objectifs de Condition féminine Canada et la menace du projet de loi C-484 sont des exemples qui ont de quoi inquiéter. …Il est important de se mobiliser car les conditions de vie des femmes sont meilleures aujourd’hui grâce aux luttes de celles qui nous ont précédées. …. Il faut aussi se souvenir qu’il n’y a pas très longtemps, une enseignante qui se mariait devait démissionner, une femme ne pouvait avoir un compte de banque, signer un bail et pour être membre d’un syndicat, elle devait avoir la signature de son mari ou son père, la licence d’infirmière devait être signée par son père…Ces injustices sont d’un passé pas très lointain, ces acquis sont encore très fragiles et il en reste tant à faire….

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* une nouvelle terminologie ,,,

Le gouvernement conservateur a soigneusement élaboré une nouvelle terminologie pour aborder les enjeux touchant les femmes.

Par exemple, «l’égalité des genres» est devenu «l’égalité entre les femmes et les hommes», et le «programme des garderies pour enfants» s’est transformé en «prestation universelle pour la garde d’enfants». Le gouvernement affirme que la nouvelle terminologie décrit mieux ce qu’il tente d’accomplir. Par contre, les détracteurs croient que les termes révisés ne servent qu’à jeter de la poudre aux yeux et camoufler le peu qui a été fait dans le domaine du droit des femmes. La directrice de l’Institut Simone de Beauvoir à l’Université Concordia à Montréal, Chantal Maille, estime que la préoccupation des conservateurs au sujet de vocabulaire démontre leur volonté à laisser leur empreinte dans les enjeux touchant les femmes. Selon elle, l’utilisation d’un langage plus neutre et moins engageant serait délibérée. «C’est une stratégie pour montrer, en quelque sorte, qu’il y a une distance avec le programme militant des mouvements de femmes», a ajouté Mme Maille. C’est en 2006 que le Bureau du Conseil privé a décidé qu’il ne voulait plus que les fonctionnaires emploient le terme «égalité des genres» lorsqu’ils s’entretenaient avec les médias ou avec le public. Ils devaient désormais parler «d’égalité entre les hommes et les femmes». Des documents obtenus par la Presse Canadienne en vertu de la Loi d’accès à l’information révèlent que l’Agence canadienne de développement international (ACDI) a même été obligée, en vertu de cette nouvelle directive, de modifier la terminologie employée pour la tenue d’un événement prévu en février 2007.

Toutefois, l’expression «égalité des genres» englobe les garçons et les filles, alors que la nouvelle désignation ne les inclut pas. «Je suppose que c’est lorsque l’on devient adulte et qu’on laisse notre enfance derrière nous que l’on se qualifie pour «l’égalité des genres’», s’est plaint un fonctionnaire de l’ACDI. Cette année, le gouvernement a dévoilé une nouvelle loi qui accélérerait le processus des litiges concernant l’équité salariale. Mais l’expression «équité salariale» a également été modifié pour «compensation équitable». «Nous utilisons le mot «compensation» pour refléter qu’il n’est pas seulement question d’équité salariale mais également d’équité dans tous les aspects de la compensation, comme par exemple les conditions de travail, les avantages sociaux», a expliqué un porte-parole du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Pierre-Alain Bujold.

Des opposants de la nouvelle loi ont affirmé que celle-ci désavantageait davantage les femmes, puisque l’enjeu de l’équité salariale était désormais noyé parmi d’autres sujets à la table des négociations. De plus, ce changement transfère le pouvoir décisionnel de la Commission canadienne des droits de la personne à la Commission des relations de travail dans la fonction publique et pénalise ainsi les syndicats qui fournissent un appui juridique aux femmes lorsqu’elles se présentent contre leurs employeurs au sein du gouvernement fédéral. Lorsque le gouvernement a modifié, en 2006, le mandat du programme de financement de l’organisme fédéral «Condition féminine Canada» et de retirer le terme «égalité», la ministre de l’époque Bev Oda avait expliqué que le mot n’était pas nécessaire puisque l’égalité était déjà garantie pour les femmes en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés. Mais les fonctionnaires de l’organisme ont protesté contre ce changement, affirmant qu’il y avait encore énormément de travail à effectuer pour faire avancer l’égalité des femmes. Un an après, à la suite de vives critiques des partis d’opposition et des groupes de femmes, le mot «égalité» a retrouvé sa place dans le mandat du Programme de promotion des femmes….(La Presse Canadienne – Ottawa)

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* On a plus de droits qu’eux …

Telle mère, telle fille? Le dicton ne dit pas tout à fait vrai quand vient le temps d’aborder la question féministe. Le sondage Segma-La Presse révèle des différences importantes entre les générations. Les jeunes sont trois fois moins nombreuses que leurs aînées à penser qu’il reste «certainement» des luttes à mener en 2009.

Hind Chraivi est catégorique: «On n’a plus besoin de se défendre pour obtenir les mêmes droits que les hommes: on en a même plus qu’eux, maintenant!» lance la jeune mère de 18 ans rencontrée dans une galerie commerciale de Montréal. «Les baby-boomers ont réglé les gros problèmes; nous, on peut se tourner vers autre chose», ajoute Mimi Chang, 20 ans. Vers quoi, par exemple? «L’environnement, les problèmes d’intégration des minorités visibles, le taux de chômage…» énumère-t-elle. Mais elle ne se souvient pas avoir déjà abordé la question des inégalités homme-femme avec ses copines. À peine 4% des 18-24 ans estiment qu’il y a toujours beaucoup de discrimination au Québec. Ce taux grimpe à 18% chez les 35-40 ans, puis à 24% chez les 55-60 ans.

La majorité des Québécoises, peu importe leur âge, ont des opinions féministes, considèrent qu’il existe encore de la discrimination fondée sur le sexe au Québec et qu’il reste encore des luttes importantes à mener pour la pleine reconnaissance de leurs droits. «Mais il y a des écarts très significatifs entre les générations, signale le sondeur Raynald Harvey. Les plus jeunes ont l’impression que la discrimination est moins importante aujourd’hui et que les droits des femmes ont beaucoup progressé depuis les années 60.» La proportion des femmes qui estiment qu’il reste «certainement» des luttes à mener n’est que de 22% chez les 18 à 24 ans, alors qu’elle culmine à 62% chez les 65 ans et plus. Gervaise Blier, 63 ans, s’en désole. «Il ne faut jamais arrêter de se battre, jamais baisser les bras, sinon on risque de perdre tout ce qu’on a si difficilement acquis, dit-elle. Cela m’inquiète de voir les jeunes aussi peu mobilisées. Elles connaissent mal tout le travail qui a dû être accompli pour en arriver là aujourd’hui.»

Une affaire de rhétorique?

L’une des différences majeures entre les générations réside dans la perception du mouvement «féministe», une expression que les jeunes femmes ne semblent pas apprécier particulièrement. «Elles hésitent à se dire féministes, soit parce que l’étiquette leur paraît trop radicale, soit parce qu’elles ne sont pas prêtes à s’engager personnellement dans la lutte», dit Raynald Harvey. Et ce, même si elles en défendent les idées.

«On caricature beaucoup le féminisme, encore aujourd’hui, croit la présidente de la Fédération des femmes du Québec, Michèle Asselin. Des femmes qui devraient se revendiquer comme féministes ne veulent pas le faire parce qu’elles ne veulent pas être identifiées au mouvement. Cela peut donner l’impression que le mouvement est moins présent qu’il ne l’est réellement.» «Il n’y a jamais eu de génération féministe, pas plus qu’il y aura un jour une génération non féministe, mais il y a toujours eu des femmes qui ont porté cette cause-là», note Mme Asselin.(La Presse) 

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* des enjeux plus importants qu’une compétition de danse…( Par Rima Elkouri …La Presse)

Je suis de cette génération qui est souvent féministe sans le savoir, héritière d’un combat qui n’a pas été le mien. Je ne me suis jamais demandé si j’avais les mêmes droits que mon frère. J’ai toujours su que je les avais, un point, c’est tout. Ma mère, qui a grandi en Syrie, n’a jamais brûlé son soutien-gorge. La pratique n’était pas courante là-bas, me dit-on. Mais elle était féministe à sa façon. Son père lui a toujours dit: «Ce que tes frères font, tu peux le faire aussi.» Elle a étudié en génie civil et en architecture à l’époque où cela ne se faisait pas pour une fille. À l’Université d’Alep, des 150 étudiants de sa promotion, elles n’étaient que cinq filles.

Je suis de cette génération féministe par la force des choses, qui tient pour acquis que les femmes peuvent exercer le métier qu’elles veulent, mener leur vie comme bon leur semble, porter un décolleté ou un col roulé, choisir d’avoir des enfants ou non. Mais il m’arrive parfois, et de plus en plus, en regardant le drôle de sort que l’on réserve à certains pans de la révolution féministe, de partager le désarroi de celles qui l’ont menée. Pas plus tard que la semaine dernière, juste à temps pour les célébrations du 8 mars, je me suis étouffée dans mon café en lisant qu’une productrice, à la recherche du meilleur bar de danseuses du Québec, allait nous gratifier de quatre émissions portant sur cette quête essentielle. Chacun est bien sûr libre de chercher ce qu’il veut. Mais la question se pose tout de même: 50 ans de luttes féministes pour en arriver là? Cinquante ans de luttes féministes pour glorifier des bimbos coiffées d’oreilles de lapin, en petite tenue pour faire saliver les mononcles, qui font une compétition de danse au poteau? Suis-je la seule à sursauter quand on essaie de nous faire passer ces bons vieux procédés de commercialisation du sexe, désormais parfaitement maîtrisés par une femme, comme une banale preuve de libération? Suis-je la seule à voir dans cette soi-disant avancée un pathétique recul, un retour en force du stéréotype de la femme-objet siliconée?

Que s’est-il passé pour que, 40 ans après que nos aînées eurent brûlé leur soutien-gorge, on en soit à célébrer une culture gonflée d’implants mammaires et de stars pornos à oreilles de lapin travesties en symboles d’émancipation? La journaliste américaine Ariel Levy, qui n’a rien d’une puritaine, pose la question dans son essai percutant Female Chauvinist Pigs (traduction française: Les nouvelles salopes, Tournon, 2007). Plutôt que de voir dans ce phénomène une forme de libération sexuelle, elle y détecte un grand mensonge que des «machos au féminin» aiment se raconter. Sous couvert d’audace, il n’y a souvent que conformisme. Sous couvert de girl power et d’humour au second degré, il n’y a souvent qu’asservissement, vulgarité et piètre estime de soi.

Sur le front de la lutte pour l’égalité des sexes, il y a bien sûr des enjeux plus importants qu’une compétition de danse au poteau entre effeuilleuses consentantes. Je pense notamment à ces femmes que j’ai interviewées l’été dernier dans une maison d’hébergement. Des femmes d’ici et d’ailleurs au destin tragique. Des femmes battues, violées et réduites à l’état d’esclaves. Des femmes parrainées que l’on «commande» comme des marchandises ou dont on veut annuler le mariage pour cause de non-virginité. Cela se passe ici, près de chez vous, en 2009. Si le 8 mars a encore sa raison d’être ici, c’est avant tout pour elles, pour toutes celles qui vivent encore comme si la révolution féministe n’avait pas eu lieu. Cela dit, on aurait tort, à l’autre extrême, de banaliser le retour en force de la «pitoune» soi-disant libérée. Sans tomber dans la censure ni dans le conservatisme, on aurait tort de se faire croire qu’il n’y a aucun lien entre ceci et cela. On aurait tort de croire que l’injustice dont sont victimes des femmes traitées comme des objets est parfaitement étrangère à l’esthétique porno dominante qui en pousse d’autres à revendiquer leur statut d’objet, par le triste revers d’une révolution inachevée.

 

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* La guerre du couple …(Michèle Ouimet – La Presse) 

Je l’avoue, j’ai été une militante féministe. J’ai mené la lutte dans mon couple en m’assurant, avec un soin maniaque, que je ne lavais pas une assiette de plus que mon chum. Je revendiquais même le droit de déposer autant de sacs d’ordures que lui au bord de la route. La lutte, la vraie, commençait par le partage des tâches.

C’était au milieu des années 70. Je venais de découvrir le féminisme. Le combat des femmes me grisait. J’étais jeune, enthousiaste, prompte à dénoncer l’oppression des femmes et prête à monter au créneau à la moindre injustice, qui s’incarnait souvent dans les petits gestes du quotidien. Cinq ans plus tôt, l’américaine Kate Millet avait publié La politique du mâle, un pavé qui dénonçait le pouvoir patriarcal. Du sérieux. Tout y passait: de la négation du corps féminin par les hommes au sexisme des écrivains mâles, les Norman Mailer et D.H. Lawrence de ce monde. Une bombe que les femmes de ma génération lisaient avec délectation. Elles prenaient d’ailleurs un malin plaisir à laisser traîner le livre bien en vue sur la table de chevet pour que le mâle le voie.

 Dans la tête de beaucoup de gens, les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes. Selon un sondage réalisé par CROP en 1976, 53% des personnes interrogées étaient peu (19%) ou pas du tout (34%) favorables au travail de la femme mariée mère de famille. La moitié du Québec! En 1976. Et 39% des gens affirmaient que les travaux domestiques étaient une tâche qui devait incomber aux femmes. En 1976. L’année où il n’était pas question que je lave une assiette de plus que mon chum.

Je suis née en 1954, 10 ans avant l’abolition de la loi sur l’incapacité juridique de la femme mariée. Jusqu’en 1964, au Québec, les femmes mariées n’avaient pas le droit d’exercer une profession, de gérer leurs biens ou de conclure des contrats. Et elles devaient obéissance à leur mari. J’étudiais en histoire et j’étais scandalisée d’apprendre que les femmes étaient traitées comme des mineures ou des enfants, scandalisée que les femmes n’aient obtenu le droit de vote qu’en 1940 au Québec, alors que le fédéral le leur avait accordé en 1917.

Le Québec, étouffé par le clergé, avait peur des femmes libérées. Il faut relire les âneries écrites par Henri Bourassa, le fondateur du Devoir, qui s’opposait au droit de vote des femmes: «La fonction de la femme est la maternité, a-t-il écrit en 1917, sa place est au foyer et l’inégalité politique est fondée sur la biologie. (…) la femme sera inévitablement souillée si elle descend dans l’arène politique, les familles seront divisées (…).»

En 1929, le gouvernement a créé une commission sur les droits civils de la femme. Dans son rapport, les commissaires ont refusé de modifier l’article sur l’adultère: l’homme peut divorcer si sa femme le trompe. Par contre, la femme peut divorcer seulement si son mari entretient sa maîtresse sous le toit conjugal, car «la blessure faite au coeur de l’épouse n’est généralement pas aussi vive que celle dont souffre le mari trompé par sa femme».

Cet article a été aboli en 1954.

Ce sont ces injustices qui ont nourri mon féminisme. Même si les temps ont changé, même si les femmes ont gagné d’importantes batailles, elles restent vigilantes. Selon un sondage Segma mené au début du mois, 92% des femmes estiment qu’elles ont encore «des luttes importantes à mener pour obtenir la pleine reconnaissance de leurs droits». Je ne compte plus le nombre d’assiettes que j’essuie – l’époque du féminisme comptable est révolue -, mais je reste aux aguets, prête à sauter dans l’arène à la moindre injustice.

  

  


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