Entreprises : les clés pour innover
28032009
Pour assurer sa croissance dans un contexte de crise, l’entreprise peut se tourner vers l’innovation. Les solutions pour se lancer
* Pourquoi innover»
- Entreprises : innover pour contrer la crise
Pôles de compétitivité, stratégie d’innovation, recherche et développement… autant de termes que le chef d’entreprise désireux d’emprunter la voie de l’innovation doit connaître, pour assurer sa croissance.»
L’export : une stratégie au service de l’innovation – Les PME innovantes sont particulièrement ouvertes à l’international. C’est ce que démontre l’étude réalisée par Oseo, l’organisme de soutien à l’innovation et la croissance des PME.»
* Savoir garder vos secrets
Différentes options existent pour préserver son innovation des plagiats ou contrefaçons.# Les aides à l’innovation
» Les coups de pouce pour les entreprises innovantes
Se lancer dans un processus d’innovation est un parcours souvent long et onéreux. Néanmoins, le chef d’entreprise peut trouver des solutions pratiques.»
* Une incitation fiscale pour innover
Le crédit impôt recherche, (CIR) est taillé sur mesure pour les entreprises innovantes.
* Le carnet d’adresses de l’entreprise innovante
Le processus d’innovation est faciliité quand on a recours aux bons interlocuteurs.
Ces entreprises qui ont innové » Noomeo : l’investissement dans une technologie de pointe Apporter des solutions matérielles et logicielles ultra portables et simples d’utilisation pour la numérisation en 3D, c’est le défi que s’est lancé la jeune entreprise innovante Noomeo.»
Kalori : l’export comme solution L’entreprise Kalori a investi dans l’export pour ses produits innovants. La moitié de son chiffre d’affaires est réalisé à l’international.
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1- se développer grâce à l’innovation
*Pôles de compétitivité, stratégie d’innovation, recherche et développement… autant de termes que le chef d’entreprise désireux d’emprunter la voie de l’innovation doit connaître, pour assurer sa croissance dans un contexte de crise.
« Aucun secteur n’échappe à l’innovation. Elle est la résultante d’une technologie qui intègre les besoins du consommateur ». Annie Geay, directrice de l’innovation chez Oseo, organisme de soutien à l’innovation et la croissance des PME, est formelle : l’innovation est la clé de la réussite de l’entreprise moderne. Et d’autant plus en cette période sensible pour les sociétés. « Les PME s’inquiètent pour leur trésorerie. Dans un contexte de crise, les PME innovantes sont encore plus convaincues de la nécessité de leur démarche d’innovation», ajoute t-elle. Et pour ce faire, les entreprises se tournent vers l’investissement. L’innovation s’impose plus que jamais aujourd’hui, pour rester compétitif et rebondir face à la crise. Festilight, société spécialisée dans la décoration lumineuse, basée dans l’Aude, a bien compris l’enjeu. Grâce à une innovation conséquente dans les décors à base de LED, les petites ampoules peu consommatrices d’énergie, elle a remporté tous les suffrages en cette période de quête d’économie d’énergie. Son activité a progressé de 10 % en 2008, avec un chiffre d’affaires dépassant les 6 millions d’euros.
Un nouvel essor pour l’entreprise
« Tous les domaines sont concernés, pas seulement ceux relatifs à la haute technologie, précise Annie Geay. L’investissement en recherche et développement (R&D) et l’innovation sont deux choses différentes, mais absolument complémentaires. Il s’agit de transformer les connaissances en valeur ajoutée et en savoir faire ». Les entreprises à fort potentiel de R&D se situent souvent dans les secteurs de l’informatique, la santé ou les télécommunications. « Même si la haute technologie, comme la biotechnologie recense des investissements lourds en termes de budget et de temps, toutes les entreprises peuvent se tourner vers des demandes très précises nécessitant un investissement en R&D », rappelle Agnès Gahigi, adjointe à la délégation régionale à la recherche et à la technologie Rhône Alpes. Ainsi les dépenses de personnels, comme les chercheurs, les opérations de R&D confiées à divers organismes, la consultation d’experts, les dépôts de brevets ou la veille nécessitent des moyens financiers et humains. « Aujourd’hui le consommateur est de plus en plus exigeant, prévient Annie Geay. Il veut de la sécurité, du sain, du traçable, en somme, du sur mesure. Il faut anticiper sur ses besoins ».
Des aides existent pour innover
Pour le satisfaire et se lancer dans l’innovation et la R&D, des solutions existent. Elles se nomment subventions, crédit d’impôt, ou même export. Sans oublier la protection de cette innovation. Elles sont toutes à portée de main selon son type d’entreprise, de produit et de besoin. En cas de doute, se rapprocher et s’entourer d’experts semble être une solution judicieuse. Et pourquoi ne pas opter pour les pôles de compétitivité ? Très prisés des PME, ils existent depuis 2005 et sont répartis en 71 pôles sur le territoire national. Leurs missions ? Regrouper les acteurs économiques, les centres de formations et de compétences, dans l’optique de se réunir autour de projets communs, d’une stratégie unanime de développement. Elle permet alors « une proximité nécessaire, précise la directrice de l’innovation d’Oseo. On ne peut pas être compétent partout et ce système peut apporter une mise en réseau, un développement de partenariats qui conduisent à une visibilité internationale ». Avant de se lancer, il est pertinent de faire le bilan de ses atouts et de ses faiblesses. « Il faut adopter un regard sans complaisance sur soi et les autres. Il ne faut pas hésiter à consulter des experts et mettre en place une veille efficace, conseille Annie Geay. L’innovation n’est pas l’invention. Les entreprises qui réussissent sont celles qui ont une dimension innovante à tous les niveaux : management, commercial. C’est un équilibre ». Il ne reste plus qu’à pousser la porte et franchir le pas. (Le Figaro)
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2 – L’export : une stratégie au service de l’innovation
* Les PME innovantes sont particulièrement ouvertes à l’international. C’est ce que démontre l’étude réalisée par Oseo, l’organisme de soutien à l’innovation et la croissance des PME.
La moitié de ces entreprises est tournée vers l’export et « un quart des PME innovantes de trois ans et plus exportent au moins 25 % de leurs ventes ». Quand aux jeunes entreprises de moins de trois ans, la tendance est davantage à l’exportation que leurs aînées. Si « trois sur dix réalisent plus de 10 % de leur chiffre d’affaires à l’étranger, la moitié des entreprises de moins de trois ans exportent plus de 35 % de leur chiffre d’affaires », note le rapport. Une stratégie tournée vers l’international qui peut s’expliquer par une corrélation entre la création de l’entreprise et une innovation pointue. Ainsi, l’étude précise que « les jeunes entreprises dont la création est fondée sur une innovation, sont soit sur des marchés d’emblée internationaux, soit le niveau technologique des projets d’innovation est élevé (au moins du niveau de l’état de l’art européen), permettant ainsi à ces entreprises de pénétrer des pays étrangers où la concurrence par les caractéristiques techniques est forte ».En effet, « lorsqu’une PME investit dans un produit innovant, elle ne se situe pas sur un marché de masse, mais au contraire très souvent sur une niche, relève Annie Geay, directrice de l’innovation chez Oseo. Or, ce type de marché ne se satisfait pas d’un périmètre national. Avec un degré d’exigence d’élite, le marché sera nécessairement clairsemé sur un périmètre assez large ». D’où la pertinence de l’exportation. Mais cette stratégie à un coût. La PME peut se montrer frileuse face à l’export, au vu de l’investissement nécessaire à sa mise place. Exporter demande de connaître le pays d’accueil, de trouver les bons partenariats et les réseaux de distribution. L’export serait-il une solution face à la crise ? « Pour exporter il faut avoir un produit d’excellente qualité, répond Annie Geay. L’innovation s’impose plus que jamais aujourd’hui, pour être compétitif sur les marchés internationaux ».
Des entreprises exportent avec succès
Nombre d’entreprises ont compris ces problématiques et tournent leur activité vers l’export. Certaines résistent encore et toujours à la crise grâce à cette stratégie d’investissement. C’est le cas pour Touax, société de construction de locaux provisoires. La construction modulaire intéresse des clients comme les grands groupes du bâtiment et des travaux publics, les collectivités locales, les industriels. L’entreprise de 150 ans recense 1020 salariés, un chiffre d’affaires de 300 millions d’euros dont 90 % réalisé à l’international et un investissement en R&D s’élevant à 55 millions d’euros. L’entreprise est présente en Allemagne, Belgique, Espagne, Pologne, Etats-Unis… Touax comprend deux usines, une en France en Eure-et-Loir, l’autre en République Tchèque. Un pied dans différents pays pour optimiser encore l’export.
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3 – Comment protéger son innovation ?
* Différentes options existent pour préserver son innovation des plagiats ou contrefaçons.
La première étape à accomplir en vue de la protection de son innovation consiste à savoir si elle est protégeable et comment. En effet, toute innovation n’est pas nécessairement protégeable par un brevet, titre de propriété industrielle. Pour ce faire elle doit répondre à trois critères : elle doit être nouvelle, pouvoir connaître une application industrielle et doit relever d’une activité inventive. Si l’innovation répond à ces critères, elle peut être protégée. Pour une innovation technique, un nouveau produit ou une amélioration apportée à un produit, on utilise le brevet. Ce dernier peut également être utilisé pour protéger des travaux de recherche et, sous certaines conditions, les méthodes de fabrication.
La confidentialité peut être une solution
Si l’innovation devant être protégée ne répond pas à ces critères, il reste la solution de la confidentialité, ou secret. Selon le site de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), « le secret consiste à ne pas diffuser dans le public les connaissances élaborées ou acquises. Il permet de protéger les procédés, formules de fabrication ou autres éléments techniques non brevetés, les connaissances techniques, utiles à la mise en œuvre d’un processus industriel, organisationnel ou commercial. Ils concernent les produits dont la diffusion ne révèle pas aux concurrents leur composition ou leur fonctionnement. » La confidentialité reste une valeur sûre, bénéfique à toute innovation, mais impliquant des efforts particuliers de la part de toute l’entreprise concernée. D’autres procédures existent selon les besoins : dépôt de marque, de nom de domaine, le droit d’auteur. L’INPI est un interlocuteur incontournable dans cette phase de protection.
Un « cahier de laboratoire » pour les PME
Dorénavant, les PME innovantes peuvent, comme les laboratoires de recherche, opter pour « le cahier de laboratoire ». Cet outil pratique, disponible notamment auprès de l’association Réseau Curie, permet de consigner les travaux de recherche. Il fait également office de preuve écrite pour indiquer l’antériorité de l’innovation. Le chercheur inscrit au jour le jour les travaux réalisés, avec date et signature. Parmi ses nombreuses qualités opérationnelles, il permet la traçabilité des travaux, de l’idée à la conclusion. Une étape capitale dans la protection de l’innovation. L’utilisation est relativement simple, il se présente sous la forme d’un cahier A4, comportant un numéro unique pour assurer sa traçabilité.
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4 – Les coups de pouce pour innover
* Se lancer dans un processus d’innovation est un parcours souvent long et onéreux. Néanmoins, le chef d’entreprise peut trouver des solutions pratiques.
Les entreprises peuvent être accompagnées, bénéficier de financements et de solutions pour leur projet innovant. Divers organismes, comme les pôles de compétitivité ou les chambres de commerces et d’industrie, sont à leur écoute. Ainsi, l’intégration de jeunes diplômés devrait être facilitée grâce à un ensemble d’aides apportées par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. En effet, toute entreprise peut bénéficier de la « convention industrielle de formation par la recherche » (CIFRE), pour le recrutement d’un stagiaire de thèse. Ce recrutement peut être une aide appréciable pour tout projet de R&D. La convention CIFRE, qui associe l’entreprise, le doctorant et un laboratoire de recherche, est conclue pour trois ans. A la rentrée universitaire 2007, le salaire brut annuel minimum versé au stagiaire s’élevait à 23484 euros, pour une subvention annuelle de 17 000 euros versée à l’entreprise. Dans la même optique, l’entreprise peut bénéficier d’une aide pour le recrutement d’un technicien supérieur, grâce à la « convention de recherche pour les techniciens supérieurs », la CORTECHS. Ce dispositif est géré par Oseo, pour le compte du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. La convention, signée pour un an, associe le technicien supérieur, une PME et un centre de compétences tel qu’un organisme de recherche, une université, un IUT ou une école d’ingénieurs. Pour ce faire, la société d’accueil reçoit une subvention plafonnée à 13 000 euros et 50 % des dépenses éligibles, comme les salaires. Pour en bénéficier, l’entreprise doit s’adresser au réseau de développement technologique de sa région ou directement auprès d’Oseo.
Des aides financières
Oseo qui, par ailleurs, propose différentes aides aux entreprises entrées dans un processus d’innovation : avances à taux zéro remboursables, subventions, garantie de caution bancaire… L’organisme propose un soutien à l’innovation, un financement des investissements et du cycle d’exploitation, en partenariat avec différentes banques. Aides, financements et services tels que les conseils ou la mise en relation entre partenaires, autant d’atouts pour le chef d’entreprise intéressé par le parcours de l’innovation.
Enfin, d’autres organismes apportent leur concours aux sociétés pour les domaines particuliers. Les entreprises intéressées par l’export et l’implantation à l’international peuvent se tourner vers Ubifrance et la Coface. Et d’autres aides existent, pour des besoins particuliers dans tous les secteurs, en conseil, en investissement, pour le recrutement, ou même la création.
Pour concrétiser un projet, une entreprise peut également bénéficier de la « prestation technologique réseau », une subvention précieuse qui complète le financement des essais, modélisations, pré-études technologiques, études de l’état de l’art ou du marché, la recherche de partenaires technologiques, ou le dépôt d’un premier brevet français. Pour obtenir le bénéfice de cette aide, il est nécessaire de s’adresser au réseau de développement technologique présent en région. Attention ! Ce dispositif s’applique aux sociétés de 50 personnes au plus. Le plafond de l’aide est de 10 000 euros HT par demande, et l’assiette de la subvention intègre le coût de prestation ainsi que les frais dépensés par l’entreprise.
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5 – Une incitation fiscale pour innover
* Le crédit impôt recherche, (CIR) est taillé sur mesure pour les entreprises innovantes. Le point avec Agnès Gahigi, adjointe à la délégation régionale à la recherche et à la technologie Rhône Alpes.
Toutes les entreprises innovantes peuvent-elles faire appel au CIR ?
Toute entreprise innovante peut bénéficier du CIR. En effet, c’est une option fiscale qui lui permet en fin d’exercice de déclarer ses dépenses de R&D. En Rhône-Alpes, le nombre de demandes d’avis préalable, ces consultations de l’administration, a été multiplié par cinq depuis 2007. Tous les secteurs d’activité sont concernés, contrairement aux subventions, qui seraient affectées à un domaine particulier. Le secteur technologique est très représenté, l’investissement étant prépondérant. D’autres entreprises plus traditionnelles peuvent en avoir besoin, dans un souci de compétitivité et de façon plus ponctuelle. Dans ce cas, elles font appel à des collaborations pour les aider dans leur R&D.Comment fonctionne le CIR ?
Le CIR vient en déduction de l’impôt. Mais on peut également opter pour une mobilisation de cette créance fiscale sur un établissement bancaire. L’assiette du CIR se base sur le volume de R&D déclaré par les entreprises. La limite est désormais fixée à 30 % des dépenses de R&D pour une première tranche jusqu’à 100 millions d’euros et à 5 % au delà. Des modifications sont actuellement en cours, elles concernent notamment deux points principaux : apporter une plus grande facilité pour les entreprises pour le recouvrement du CIR et sécuriser leurs démarches. Actuellement, le CIR a déjà connu des évolutions notables, qui sont autant d’outils supplémentaires pour les chefs d’entreprise. Une société peut, par exemple, interroger l’administration à tout moment pour vérifier son éligibilité au dispositif, c’est le « rescrit ». Elle peut formuler cette demande au ministère ou auprès d’Oseo avant de se lancer.
Comment les jeunes entreprises innovantes peuvent bénéficier de cette mesure ?
Si la société est jeune et remplit les conditions de détention du capital, elle peut faire valoir une option de jeune entreprise innovante. Pour cela, elle doit réaliser au minimum 15% de ses dépenses en R&D et satisfaire aux critères d’activité nouvelle, c’est-à-dire que l’entreprise a moins de huit ans. Cela permet à la société de bénéficier d’avantages sociaux, comme l’exonération de charges sociales et patronales pour tous les salariés affectés à la R&D. Elle peut également faire valoir ce statut pour obtenir des avantages fiscaux : exonération de l’impôt forfaitaire, de l’impôt sur les sociétés pour les trois premiers exercices bénéficiaires et réduction de 50% pour les trois suivants. D’autre part, les PME de croissance, dites « gazelles », comme les jeunes entreprises innovantes, peuvent se voir rembourser le crédit impôt recherche.(Le Figaro)
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6 - Le carnet d’adresses de l’entreprise innovante
Le processus d’innovation est faciliité quand on a recours aux bons interlocuteurs
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