L’OMC veut nous imposer sa loi !
9042009
* Ils veulent nous prendre les secteurs stratégiques et nous ramener au « colonialisme économique ».
Révision du prix du gaz, importation des véhicules d’occasion, subventions aux exportations, taxe interne de consommation, du droit de pratiquer le commerce extérieur pour les non-résidents, de la non divulgation des informations protégées dans le domaine du médicament et de l’annulation de la cession des terres, sont autant de points sur lesquels l’Algérie et les membres de l’OMC sont en désaccord. L’organisation présidée par le Français Patrick Lemy estime que depuis l’entame des négociations, l’Algérie a fait certes des avancées, mais pas suffisamment à son goût. L’OMC veut plus. Les 1 600 questions auxquelles les négociateurs algériens ont répondu et les 93 réunions tenues jusqu’au début de l’année dernière ne semblent pas satisfaire aux membres de cette organisation. Notamment l’Australie et les États-Unis. Ayant été sur le point de faire plus de concessions qui auraient conduit carrément à « la colonisation économique », l’Algérie a fini, à juste titre, par se raviser et réviser les conditions de l’Organisation mondiale du commerce à la baisse. Ainsi il n’est pas question de revenir sur la disposition de la loi des Finances interdisant l’importation des véhicules de moins de trois ans. Une importation qui avait à l’époque défrayé la chronique avec les voitures transportant aussi bien des armes que de la drogue et qui sortaient le plus normalement du monde des ports algériens. Une importation tout azimut qui a mis en danger la sécurité des automobilistes parce que finalement les pouvoirs publics se sont rendus compte que les dates de mise en circulation des véhicules étaient trafiquées. L’Algérie a fait mieux, depuis décembre 2007. Elle a fait, obligation aux concessionnaires d’automobiles, via un décret exécutif de vendre les véhicules répondant aux mêmes normes que celles usitées dans les pays d’origine (Union européenne notamment) avec en prime un délai d’une année pour la mise en conformité. Le prix du gaz fait partie également des points d’achoppement dans les négociations, l’Algérie refusant d’appliquer le même tarif pratiqué à l’intérieur au niveau des exportations. La libéralisation d’un secteur stratégique comme les télécommunications a reçu de la part du gouvernement algérien une fin de non recevoir. Ce qui n’est pas fait pour plaire à l’autre partie. Pour le reste, l’Algérie estime avoir répondu à toutes les questions dans la transparence. Mais point de faveurs qui iraient à l’encontre des intérêts de la nation. Le négociateur en chef algérien l’a dit clairement avant-hier, non sans souligner les pressions sans cesse croissantes de l’OMC. « L’Algérie n’acceptera pas des conditions non prévues par les règles de l’OMC », a-t-il indiqué à nos confrères de l’agence Algérie Presse Service. « surtout si elles portent atteinte à l’intérêt national dans le cadre des négociations d’adhésion à cette organisation », a encore affirmé Saïd Djellab. Et le directeur des échanges commerciaux au ministère du Commerce d’ajouter, en précisant qu’une trentaine d’accords ont été déjà conclus : « Notre adhésion à l’OMC est en fonction des intérêts de l’économie algérienne, à court, moyen et long termes. » Les requêtes émanant de l’OMC susceptibles de nuire à une branche d’industrie ou d’agriculture sont négociées en fonction des intérêts du pays ne sont pas acceptables. Catégorique, le négociateur dira que « des membres de l’OMC essayent d’imposer des choses à l’Algérie. Mais nous prenons tout notre temps pour bien négocier. » Pour l’heure l’Algérie est en train d’examiner les 96 questions qui lui ont été transmises par certains pays membres. Il s’agit entre autres de la question récurrente sur le gaz, le fonctionnement des entreprises publiques, les subventions aux exportations, la TVA et les entreprises commerciales appartenant à l’État, ou du moins ce qui en reste. (Le courrier d’Algérie)
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