La bibliothéque numérique mondiale lancée le 21 avril
12042009
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et 32 institutions partenaires vont lancer au siège de l’Unesco, le 21 avril prochain, la Bibliothèque numérique mondiale. L’homme, tout en rêvant d’unité, d’équité, de partage et d’un monde sans frontières, a une tendance naturelle à vouloir investir ses champs d’activité pour se différencier, se regrouper, se protéger, délimiter un territoire, acquérir un savoir politique, culturel, linguistique, commercial, professionnel, social, autant de champs qu’il contrôle de limites. Mais souvent instrumentées en frontières constituant des obstacles.
La réalisation d’un tel plan est d’un effet salutaire puisque réunissant un monde sans frontières, et ce, en célébrant le caractère unique des différentes cultures à travers un projet global. Ce site Internet propose un éventail unique de matériaux culturels provenant de bibliothèques et d’archives d’un peu partout dans le monde.
Le site offrira des manuscrits, des cartes, des livres rares, des films, des enregistrements sonores, des illustrations et photographies. L’accès à ces matériaux sera libre et gratuit, a précisé l’Unesco dans un communiqué publié. Le lancement se déroulera lors d’une réception co-organisée par Koïchiro Matsura, directeur général de l’Unesco, et James H.Billington, directeur de la bibliothèque du Congrès à Washington. Les directeurs d’autres institutions partenaires participeront également à la présentation du projet aux ambassadeurs, ministres, délégués et invités, dans le cadre de la réunion semestrielle du Conseil exécutif de l’Organisation. James H. Billington a proposé la création de cette Bibliothèque numérique mondiale (BNM) à l’Unesco en 2005, en soulignant qu’un tel projet pourrait avoir «un effet salutaire en réunissant des gens et en célébrant le caractère unique des différentes cultures à travers un projet global». Outre la promotion de la compréhension internationale, le projet vise à augmenter la quantité et la diversité des contenus culturels sur Internet, à fournir des matériaux aux éducateurs, aux élèves et au grand public, mais aussi à réduire la fracture numérique au sein et entre les pays, en renforçant les capacités dans les pays partenaires.
La BNM offrira des fonctions de recherche et de navigation en sept langues (anglais, arabe, chinois, espagnol, français, portugais et russe) et proposera des contenus dans de nombreuses langues. Navigation et recherche de données encourageront une exploration du site qui traverse époques et cultures. Les descriptions de chaque élément, ainsi que les vidéo de conservateurs, fourniront le contexte aux utilisateurs, éveilleront la curiosité et encourageront les étudiants mais aussi le grand public à en apprendre plus sur le patrimoine culturel de tous les pays. La BNM a été développée par une équipe de la bibliothèque du Congrès des Etats-Unis. Une aide technique a été fournie par la Bibliotheca Alexandrina (Egypte). Parmi les institutions ayant contribué, tant en contenu qu’en expertise, à la BNM, on compte des bibliothèques nationales et des institutions culturelles ou éducatives d’Arabie Saoudite, du Brésil, de Chine, d’Egypte, des Etats-Unis, de France, d’Irak, du Japon, du Mali, du Mexique, du Maroc, d’Ouganda, des Pays-Bas, du Qatar, du Royaume-Uni, de la Fédération de Russie, de Serbie, de Slovaquie et de Suède. Parmi les trésors vont être accessibles sur la BNM, on trouve des os d’oracle (support de la plus vieille écriture chinoise) et des stèles proposées par la Bibliothèque nationale de Chine; des manuscrits scientifiques arabes provenant de la Bibliothèque nationale et des archives d’Egypte; d’anciennes photographies d’Amérique latine fournies par la Bibliothèque nationale du Brésil; le Hyakumanto darani, un parchemin datant de l’an 764 détenu par la Bibliothèque du Parlement japonais; la fameuse Bible du diable, du XIIIe siècle qui se trouve à la Bibliothèque royale de Stockholm; des calligraphies arabes, persanes et turcs provenant de la Bibliothèque du Congrès. «Outre la promotion de la compréhension internationale, le projet vise à augmenter la quantité et la diversité des contenus culturels sur Internet, à fournir des matériaux aux éducateurs, aux élèves et au grand public», écrit l’Unesco, qui entend aussi réduire la fracture numérique entre les pays. Avec la BNM, l’Organisation des Nations unies veut enfin promouvoir le multilinguisme et la présence des langues non latines sur Internet. (L’Expression)
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