On nous faisait croire que le pouvoir algérien était contre l’Islam !

 

Le prédicateur Wadjdi Ghanim a insisté sur la nécessité de traiter prudemment avec la question de l’extrémisme. L’éradication de ce phénomène négatif qui a gangréné de nombreux états islamiques dont l’Algérie, doit passer par le dialogue qui va de pair avec la solution sécuritaire. Les idées et les idéologies ne sont combattues que par l’argumentation et la preuve théologique, loin du fanatisme et de l’exclusion, a expliqué le cheikh.

L’invité du forum d’Echorouk a estimé que l’Algérie disposait d’un important arsenal de savants et d’exégètes capables de faire parvenir le vrai message de l’Islam aux jeunes algériens, en se posant comme intermédiaires dans la prédication, et empêchant ainsi la progression de l’extrémisme.

Poursuivant en ce sens, Ghanim saluera le gouvernement algérien qui accueille à bras ouverts les prédicateurs contrairement à de nombreux pays islamiques qui les répriment. Il appelle les autorités à poursuivre sur cette lancée, de promouvoir les savants qui éclairent les esprits des jeunes et les éloignent du fanatisme.

 Wadjdi  Ghanim a par ailleurs encouragé le gouvernement algérien à continuer sur la voie de la réconciliation, unificatrice des algériens après la tragédie qui a travers ouï dire que les islamiques en Algérie s’étaient portés candidats et avaient acquis le soutien de la base populaire, mais que le pouvoir les avait démis de ce droit parce qu’il refusait l’Islam ! Le cheikh reconnait qu’il était étonné d’autant que pour lui, l’Algérie était indéniablement un pays protecteur de l’Islam.

Ghanim se dit soulagé de voir que l’image qui lui avait été transmise était erronée. Il se réjouit de voir la stabilité sécuritaire régner aujourd’hui et invite les algériens à saisir cette occasion pour œuvrer au développement du pays.

Le cheikh appelle à protéger les jeunes algériens de l’extrémisme en leur inculquant les connaissances justes de l’Islam. Il s’adresse également à ces jeunes pour qu’ils ne croient pas que tous ceux qui se disent prédicateurs le sont. Ceux qui apprennent le saint coran ne sont pas forcément savants, ni ceux qui ont un savoir partiel, souligne l’intervenant.

 D’autre part, Wadjdi Ghanim explique que les régimes arabes et islamiques peuvent commettre de graves dépassements, ce qui octroie davantage d’arguments aux extrémistes qui trouvent en les jeunes une proie facile en leur faisant croire que ces états combattent l’Islam ! Cependant, quels que soient ces dépassements, ils ne doivent pas constituer, ni ne peuvent justifier les attentats et les assassinats.

 Revenant sur sa visite en Algérie, il dira qu’il est agréablement surpris de l’accueil des autorités et s’est encore une fois dit désolé d’avoir eu une image erronée de ce qu’a vécu l’Algérie, il a pu toutefois corriger ses informations, en se rendant déjà en 2007 dans le pays.(Echorouk)