Que nous veut le Maroc avec sa drogue?
11 05 2009
Les éléments du 10ème groupement des gardes-frontières à Hassi Khebi relevant du commandement régional de la gendarmerie de Bechar ont déjoué une tentative de contrebande de 60 quintaux de kif qui se trouvaient à bord de deux véhicules en provenance du Maroc . Lors de cette opération, une arme de type kalachnikov a été récupérée alors que le contrebandier qui l’avait en sa possession a réussi à prendre la fuite à bord d’un troisième véhicule vers les frontières.
La cellule de communication au commandement de la gendarmerie nationale a indiqué hier en rendant l’affaire publique, que les gardes-frontières ont tendu, sur la base de renseignements, une série de guet-apens dans la région de Hassi Khebi. C’est ainsi qu’ils sont parvenus à mettre la main, avant-hier à une heure du matin, sur trois véhicules qui avaient profité de l’obscurité pour passer les frontières. Les contrebandiers ont été surpris par les gardes-frontières qui ont fait feu visant les roues des véhicules, dont deux ont été immobilisés alors que le troisième a réussi à s’échapper, les contrebandiers l’ayant délesté de plusieurs paquets. Cette opération a permis la récupération de colis de drogue soigneusement emballés contenant 5739 kilogramme de kif, la plus grosse quantité saisie depuis le début de l’année, incomparable avec la saisie à Béchar et celle de Tindouf. Cette opération a permis aussi la saisie de deux bidons de carburant et d’une Kalachnikov, preuve que les passeurs se dotent actuellement d’armes de guerre pour affronter les garde-frontières. Le troisième commandement régional de la gendarmerie à Béchar a durci en cette période d’intenses « importations », les mesures de lutte contre le trafic de drogue sur les voies empruntées par les contrebandiers. Les maillons du filet se resserrent implacablement autour des réseaux des narcotrafiquants.
** Par terre, par mer …! ?
Il y a comme une attaque à la drogue contre l’Algérie. Des colis de kif arrivent chaque jour par mer et des tonnes sont saisies à nos frontières. Mais que veut le Royaume à notre pays pour l’inonder de tonnes de drogue? Hier encore, c’est au poste frontalier de Hassi Khebbi dans la wilaya de Tindouf que les gendarmes ont saisi 5739 kg de kif traité. Ces quantités en provenance du Royaume chérifien nous donne l’idée de ce que serait notre pays si les frontières étaient ouvertes.
A propos des frontières justement, il convient de relever un fait important: au forcing des officiels marocains pour rouvrir ces frontières, les autorités algériennes ont opposé un niet catégorique tant que certains dossiers ne sont pas assainis dont celui du trafic de drogue. C’est juste après ce forcing que l’inondation de notre pays par la drogue a commencé. La source de cette drogue est donc vite trouvée. Arrêtons de fermer les yeux.
Le Maroc est le premier producteur mondial de cannabis avec une production annuelle de près de 100.000 tonnes. Au moins 75.000 hectares de terres cultivés. Les rapports des organismes internationaux notamment onusiens se multiplient sur la drogue pour dénoncer cette situation. Bon an, mal an, la drogue rapporte au Maroc au moins 2 milliard de dollars, soit près de 12% de son PIB. Près 3 millions de personnes vivent directement ou indirectement de l’argent sale généré par le trafic de drogue.
En janvier dernier, 29 fonctionnaires de la sécurité marocaine ont été arrêtés pour trafic de drogue à destination de la Belgique et des Pays-Bas via l’Espagne. Les organisations internationales ont exigé du Maroc de définir une politique claire de lutte contre les narcotrafiquants. Curieusement, le gouvernement français n’a jamais exigé du Maroc d’éradiquer ses cultures de kif. Par cette position, la France a voulu protéger ses liens privilégiés avec le roi Mohammed VI, comme elle l’avait fait avec son père Hassan II. C’est donc fort d’un soutien d’une puissance internationale que le Maroc agit presque dans l’illégalité et va même jusqu’à menacer la sécurité interne d’autres pays dont l’Algérie qui subit de plein fouet cette situation. La drogue s’est hissée au rang du phénomène le plus dangereux du pays, affirme M.Abdelmalek Sayeh directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt). «Pas moins de 80% des personnes impliquées dans des affaires de drogue et qui ont été présentées devant des tribunaux, ont moins de 35 ans», a-t-il expliqué hier sur les ondes de la radio El Bahdja dont il était l’invité de son forum hebdomadaire. Les facteurs expliquant cette statistique sont multiples. M.Sayeh refuse, cependant, de lier ce chiffre effarant uniquement au chômage. Le vide social, la déperdition scolaire, certaines maladies mentales et tant d’autres facteurs peuvent également mener à ce choix périlleux, indique l’invité de la radio El Bahdja. Le choix est à haut risque car le point de non-retour peut être facilement atteint. Qui sont ces gens qui égorgent des nourrissons, violent des femmes et se donnent la mort? Sans tergiverser, M.Sayeh a estimé que ces actes criminels se produisent sous l’emprise de la drogue. Estimé entre 20.000 et 23.000, le nombre de narcotrafiquants, toutes classifications confondues, montre combien la situation est inquiétante. Devant ce chiffre qui donne le tournis à tous les observateurs et orfèvres en la matière, M.Sayeh appelle à une réaction immédiate. «Il faut agir vite sinon la prison ne suffira jamais», souligne-t-il d’emblée. La consommation de la drogue effraie dans un pays qui est passé du statut de transitaire à celui de producteur. Même la gent féminine n’est pas épargnée. Pour diverses raisons, cette frange vulnérable de la société s’est noyée dans la fange, ne sachant à quel saint se vouer. En dépit des moyens colossaux déployés par l’Etat pour venir à bout de ce phénomène, la bataille est loin d’être gagnée. On n’est qu’au début du chemin. Le contrôle doit être de plus en plus rigoureux et les fouilles afférentes doivent se faire d’une façon systématique. Ce sont deux aspects sur lesquels le premier responsable de l’Onlcdt a longtemps insisté. A chacun son rôle, les familles, la société civile, les établissements scolaires, les universités…doivent apporter leur soutien pour endiguer ce fléau on ne peut plus inquiétant. «Les enseignants, les imams ne doivent pas attendre notre feu vert pour s’impliquer dans la lutte contre la toxicomanie», a précisé M.Sayeh. L’intervention du simple citoyen a tout son poids pour lutter contre ce genre de phénomène. «C’est grâce à une vigilance accrue des citoyens que notre pays est arrivé à bout d’un terrorisme cruel», rappelle-t-il. Evoquant l’aspect juridique, l’invité de la radio El Bahdja revient sur la loi 04/18 relative à la prévention contre la toxicomanie. En termes plus clairs, il explique que «cette loi est venue avec une nouvelle philosophie inexistante jadis, dans la loi sur la santé». Cette nouvelle philosophie issue du modèle scandinave est connue sous l’appellation de «philosophie sociale.» «Le toxicomane doit être pris en charge en tant que « toxicomane » avéré. On doit lui porter assistance car il se trouve dans un état critique. Ainsi la solution n’est pas celle de le punir», souligne Abdelmalek Sayeh, explicitant cette nouvelle approche. Et d’expliquer: «La punition intervient au cas où le consommateur n’accepterait pas de suivre des séances de désintoxication.» Cette méthode curative est suivie, est-il précisé, dans des centres spéciaux. En sus de ceux déjà existants, «15 nouveaux centres de désintoxication ouvriront prochainement leurs portes», a poursuivi le directeur général de l’Onlcdt. Le traitement que doit subir l’ensemble des personnes touchées par la toxicomanie peut être un sujet qui divise le médecin et le législateur. Et pour que cette divergence ne se produise pas, «on doit bien cerner la problématique pouvant exister entre ces deux experts», poursuit l’hôte de la radio El Bahdja. Rassurant quant à l’issue que peut prendre le feuilleton de la drogue en Algérie, M.Sayeh révèle qu’une enquête nationale touchant 10.000 familles sera menée durant le quinquennat 2009-2014. «Ainsi on peut corriger les carences de la précédente stratégie nationale. L’un de nos premiers objectifs est de réduire le nombre de dépendants à la drogue estimé à 9936 jeunes Algériens traités actuellement dans quatre centres se trouvant à Blida, Bab El Oued, Annaba et Oran.» En fait, les déficiences d’hier peuvent servir de leçons aujourd’hui. ( L’Expression+Echorouk – 11.05.09.)
********************************
*Le Maroc joue le rôle de substitut des Américains
«La non-résolution de la question du Sahara occidental aura des conséquences néfastes sur la région maghrébine, car les Américains engagent leurs positions selon leurs intérêts économiques, notamment», a déclaré le chercheur en stratégie et enseignant à Marseille, le Dr Yahia Zoubir, lors d’une conférence-débat animée hier sous le thème «Les Etats-Unis d’Amérique et la question du Sahara occidental» au centre Echaâb des études stratégiques, à Alger. Selon le conférencier, les Américains soutiennent le Maroc dans le but de contrecarrer une résolution juste pour le peuple sahraoui, qui exige des années durant le droit à l’autodétermination sans conditions. Pour mieux convaincre l’auditoire sur l’alignement des USA aux côtés des Marocains, le chercheur a souligné que «la question de l’alignement des USA aux côtés des Marocains remonte au Traité de 1781 signé avec le Maroc, d’une part, et l’alignement des Marocains aux côtés des USA durant la guerre froide, d’autre part». Se voulant plus explicite, l’intervenant ajoutera: «le Maroc est un pays très important pour les Américains», puisqu’il leur permet, selon ses propos, de «se redéployer dans la région maghrébine». En d’autres termes, «le Maroc joue un rôle de substitut de la politique étrangère américaine dans la région maghrébine». Rôle qui a été joué en Afrique en matière d’ingérence étrangère. De révélation en révélation, le Dr Yahia Zoubir précisera que «l’aide militaire américaine au Maroc s’est multipliée de 20 fois depuis 1956. 1 milliard de dollars de subventions militaires a été accordé par les USA au Maroc».
Abordant la réouverture des frontières algéro-marocaines, l’orateur affirmera que la question a été discutée au niveau du Congrès américain et de soutenir mordicus que cette initiative est une proposition des Américains pour qui la fermeture des frontières algéro-marocaines bloque le déploiement dans la région. La même explication est avancée concernant la région sahélo-saharienne. Dans ce sens, le chercheur dira que «cette question est une histoire fausse», car, a-t-il soutenu, cette guerre est créée dans le but de contrecarrer l’offensive chinoise dans la région, d’une part, et d’y préserver les intérêts américains dans la région, d’autre part. Sur la base de cet argumentaire, le conférencier conclura que les Américains engagent leur politique étrangère selon leurs intérêts économiques et les outils de pression sont, entre autres, la sécurité et l’énergie.(L’Expression)
Wonderful working day, There’s no marvel that your earth large world wide web may well be having web browser compatibility standards. Just about every period I opt for a overall look at your website website in just Safari, it looks optimistic Unfortunately, if opening in I.E., it is built up of some overlapping considerations. I easily sought right after toward Give yourself with a straightforward heads up! Other than that, amazing world-wide-web-internet site!
78dyhfhsdhfs98.com
An intriguing treatment is worth remark. I imagine that you should create more on this subject, it strength not be a taboo somebody but mostly group are not enough to utter on specified topics. To the succeeding. Cheers like your ELAyam-2 » Que nous veut le Maroc avec sa drogue?.
An fascinating treatment is couturier statement. I suppose that you should write statesman on this theme, it might not be a prejudice issue but mostly people are not sufficiency to verbalise on much topics. To the succeeding. Cheers like your ELAyam-2 » Que nous veut le Maroc avec sa drogue?.