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62éme festival de Cannes

13052009

Les USA ne sont pas annoncés en force, cette année, mais ils s’octroient la place de choix, quand même.

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Impression étrange. En arrivant à Cannes, la ville ressemblait à Alger, une fois vingt heures passées….
Sauf qu’on était sur la Croisette et qu’il n’était «que» vingt-trois heures….D’ordinaire, la veillée d’armes était plus embouteillée que cela….Il n’y avait pas âme qui vive. Les terrasses étaient fermées, dans les restaurants on ne servait plus…En plus de trois décennies de festival, c’était la première fois que la vitrine de la Côte d’Azur offrait ce visage peu amène, pour ne pas dire fermé! La crise serait-elle arrivée, finalement? Les hôteliers le susurrent du bout des lèvres, n’osant pas le dire plus haut, sans doute, pour conjurer le mauvais sort…Mais avec le lever du jour, les choses semblent (timidement) reprendre leur place…

Les ouvriers s’attellent, de plus belle, à dresser les panneaux gigantesques annonciateurs des blockbusters à venir, pour 2009, 2010 et parfois 2011. Les emplacements sont chers sur la Croisette et sur la façade des palaces. En sera-t-il de même dans les salles obscures et sur le tapis rouge qui conduit aux mythiques marches à la montée? Nous aurons une dizaine de jours pour le vérifier (du 13 au 24 mai)… D’ores et déjà, il n’y a aucun risque à prendre en affirmant que (sur le papier) la sélection s’annonce des plus prestigieuses…Ken Loach, Lars Von Trier, Almodovar, Campion, Bellochio et tant d’autres vont attirer les foules, les satisferont-elles? Verdict, comme aux élections, à la sortie des urnes cinéphiliques…Pour l’heure, une chose est certaine, la curiosité s’invite dès le lever de rideau.
Ce soir, en smoking, robes de soirée et autres tenues de rigueur pour ce genre d’évènement de prestige, la mode sera aux grosses lunettes…Celles qui permettront de voir la dernière création de Walt Disney, projetée en ouverture, Ur de Peter Docter.
Les USA ne sont pas annoncés en force, cette année, mais ils s’octroient la place de choix, quand même. Pour la président du Jury et de son staff (voir encadré) ce sera, en quelque sorte, une prise de contact grandeur nature, sans prise de risques, puisqu’il s’agit d’un film d’animation en relief, destiné (en principe) à ouvrir le bal cannois, dans la bonne humeur et sans prétention aucune pour la Palme. Mais il n’y a pas d’altruisme dans cette démarche yankee. Ce sera une opération de communication à moindres frais puisque relayée par plus de 2000 journalistes…
«Le marché change, il devient plus difficile de percer avec un film à contenu adulte» affirme, un tant soit peu péremptoire, Marc Shmuger, un des boss d’Universal Pictures.
Bien sûr, il ne s’agit pas de prendre pour argent comptant ce qui semble être surtout une manière d’imposer par la «suggestion» des goûts à venir.,En engrangeant 280 millions de dollars avec Fast and Furious (Justin Lin), les studios peuvent plastronner, il est vrai.
«Je ne m’inquiète pas pour Hollywood qui va continuer à faire des films tapageurs et merdiques», tonne le cinéaste anglais Joe Wright qui pressent une mauvaise passe, en retour, pour le cinéma indépendant. Et du cinéma indépendant il en sera beaucoup question à Cannes cette année aussi, comment sera-t-il accueilli par les faiseurs de mode? Wait and see.
Le Palestinien Elia Souleimane en compétition ici, ne doit certainement plus se poser ce genre de questions, car même si l’ambition, somme toute légitime, est grande, elle ne pourrait s’aventurer aux abords de ce qui se fait sur la côte Ouest des Etats-Unis. Il restera toujours de «niches» pour un cinéma «pauvre» (tout est relatif, là aussi), pour peu que l’écriture et le savoir-faire soient à la hauteur des prétentions…
Dans le cinéma algérien, Tarik Teguia en constitue la preuve, certes il reste un peu plus de rigueur dans la gestion «deulezienne» du temps cinématographique, mais l’approche l’a déjà propulsé sur le même palier que ceux qui font le cinéma qui reste, dans le monde.
Le cinéma, Cannes le prouve, n’est pas seulement une question de moyens, ils sont importants, certes, mais ne constituent pas la condition sine qua non pour accéder à l’universalité. Sinon, la Chine serait une référence indéniable, avec ce qu’elle déverse actuellement sur les plateaux de cinéma! Dans leur fièvre expansionniste, les hommes d’affaires chinois se sont tournés depuis peu de temps vers les studios…Résultat: au dernier marché du film de Hong Kong ils étaient présents et bien décidés à faire des affaires. Il y en a même qui font coup double de grosses productions et une bonne promotion, c’est le cas de Chow Keung qui a financé 24 City et en a profité pour montrer son projet immobilier dans ce film!
«L’argent attire les argents» c’est ce qu’une nouvelle génération de businessmen internationaux a saisi. L’exemple le plus récent vient du Caire, où la Chambre de commerce a décidé d’inclure dans ses prérogatives le soutien du film égyptien dans les expositions et autres foires à l’étranger. Donc à Cannes, il y aura un stand consacré au cinéma égyptien soutenu par le patronat local…Détail d’importance, les producteurs retenus l’ont été sur la base d’un examen minutieux des candidatures, afin de soutenir les plus novateurs d’entre eux…,Sans commentaire. Ou plutôt si, car la tentation est grande d’aborder la question du cinéma algérien…Mais le cadre ni le moment ne sont appropriés…
Peut-être qu’après le déroulement du Panafricain, en juillet prochain, (dont tout Algérien jaloux pour son pays, souhaite le total succès) sur la base de faits précis et aisément vérifiables, le dossier sera posé sur la table afin que chacun prenne ses responsabilités.
En attendant, il est temps de prendre les nôtres et d’aller récupérer les lunettes idoines pour voyager ce soir dans l’univers numérique et en reliefs de Up! (L’Expression)  

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*À l’affiche de la 62e édition, pas  mal d’habitués, Tarantino, Almodovar, Lars von Trier, sont en lice pour la palme d’or……

** Le Festival, c’est parti  ***

 62éme festival de Cannes  c62a5752-3f28-11de-899c-d032d4d4e628 

coeur- Charles Aznavour qui prête sa voix au héros de Là-Haut, sera le premier à fouler, mercredi soir, le tapis rouge du Palais des festivals, lors de la cérémonie d’ouverture qui présente ce nouveau film des studios Disney/Pixar en 3D relief. D’autres invités célèbres le suivront – Monica Bellucci, Sophie ­Marceau, Diane Kruger, Brad Pitt, Johnny Hallyday, Gérard Depardieu, Éric Cantona. Des cinéastes reconnus comme Jane Campion, Ken Loach, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar, Alain Resnais, Michael Haneke et Lars von Trier, tous déjà «palmés», figurent au générique de cette 62e édition. Une affiche plus riche que l’édition 2008 où beaucoup de films n’étaient pas prêts à temps. À ces habitués du festival vient se joindre une nouvelle génération de cinéastes, comme la Britannique Andrea Arnold ou le Palestinien Elia Suleiman.«Aux dernières nouvelles, le cinéma que nous aimons, le cinéma debout, original, singulier, le cinéma des chemins de traverse, serait déclaré mort par les légistes de la pensée unique», déclarait récemment le président du festival, Gilles Jacob, qui a toujours privilégié le cinéma d’auteur. Dans la sélection française figurent quelques cinéastes prometteurs face à Alain Resnais, 86 ans, qui revient cinquante ans après Hiroshima mon amour avec Les Herbes folles : Jacques Audiard pour Un prophète, Xavier Giannoli pour À l’origine, déjà présent à Cannes en 2006 avec Quand j’étais chanteur et Gaspar Noé pour Soudain le vide, lui aussi invité à Cannes avec Irréversible qui fit scandale sur la Croisette en 2002.

Côté américain, on frise la disette avec seulement deux films : Quentin Tarantino avec Inglourious Basterds et le Taïwanais Ang Lee qui travaille depuis longtemps outre-Atlantique et s’est penché sur les années hippies avec Taking Woodstock. Francis Ford Coppola n’est pas en compétition avec son nouveau film Tetro mais figure jeudi, en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs. En revanche, le cinéma asiatique est présent en force avec cinq longs-métrages, dont Kinatay, du Philippin Brillante Mendoza, présent l’an passé avec un film discutable, Serbis.

Nul doute que le jury présidé par Isabelle Huppert, où figurent notamment le réalisateur américain James Gray, les actrices Robin Wright et Sharmila Tagore, aura comme toujours l’embarras du choix pour décerner la palme à l’un des vingt films. Certains comme celui de Lars von Trier, Antichrist ou  Spring Fever du Chinois Lou Ye sentent déjà la poudre. (Le Figaro)

  







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