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«On a vu la montagne d’Aïn Ikker devenir toute blanche !»

24052009

MICHEL DÉSSOUPRÉ (ANCIEN APPELÉ DE L’ARMÉE FRANÇAISE, TÉMOIN D’UN TIR NUCLÉAIRE AU SAHARA).

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La cour d’appel de Paris a refusé, pour des problèmes de procédure, l’indemnisation de 12 anciens militaires frappés de maladies graves imputées aux conséquences des essais nucléaires français en Algérie et dans le Pacifique entre 1960 et 1996. Environ 150.000 personnes ont participé en tant que personnel civil et militaire aux 210 essais nucléaires français – dont une cinquantaine en atmosphère – réalisés au Sahara algérien entre 1960 et 1966 puis en Polynésie française, sur les atolls de Mururoa et Fangataufa, entre 1966 et 1996. Michel Désssoupré effectuait son service militaire en Algérie au début des années soixante, il a également assisté en 1962 au sixième tir français à Aïn Ikker dans la wilaya de Tamanrasset ; il en témoigne aujourd’hui pour Le courrier d’Algérie : « Je faisais partie d’ une unité de sécurité radiologique , notre but était de surveiller ce qui se passait autour des sites dits « un petit peu à risque dont le site d’ essai nucléaire d’Ain Ikker, nous étions une patrouille de neuf gars à bord de deux véhicules , nous étions à environ une dizaine de kilomètres de la montagne , à se moment là , lors du tir , c’ est à dire à 11H00, le 1er mai 1962 , le jour de mon anniversaire entre autre, le jour de mes 21 ans , on a vu la montagne d’Aïn Ikker , qui fait environ 1000 mètres de hauteur sur plusieurs kilomètres de longueurs , devenir toute blanche, la bombe était à environ deux kilomètres à l’ intérieur du granit de la montagne et le tout était obstrué par huit portes blindées , l’ explosion qui était beaucoup plus forte que prévue a défoncé le tunnel dans lequel la bombe était placée, ce qui a fait que toute la charge radioactive soit sortie (…) Nous nous sommes retrouvés sur le passage du nuage , une heure après l’ explosion puisque la bombe a explosé à 11h 00 et à Midi moins quart nous y étions en plein dedans ; les plus proches du lieu était équipés de masques à gaz , de combinaisons, de bottes et de vêtements étanches alors que nous, nous étions en chemises et en chapeau de brousse, avec comme seule protection uniquement nos masques, nous avions pris des doses de radioactivité très fortes( …)lors de notre hospitalisation nous étions gardés par des gendarmes pour qu ‘ aucune information ne filtre, à tel point que l’on a même pas pu prévenir nos familles. peu de temps après j’ ai perdu mes deux premiers enfants, j’ ai eu des problèmes de pancréas, de vésicule biliaire , j’ ai aussi pas mal de lipomes , mes filles ont également des problèmes, je préfèrerai ne pas en parler pour ne pas les gêner dans leur vie de tous les jours ,parmi les gens qui ont été irradiés certains sont devenus aveugles, d’autres ont des cancers de la peau ou encore des leucémies … » (Le Courrier d’Algérie-24.05.09.)

** A quand la repentence?En reconnaissant le minage du sol algérien et les expériences nucléaires en Algérie, La France vient à l’évidence de sauter un verrou sur l’histoire tumultueuse qu’elle entretient avec notre pays et le Secrétaire général des Moudjahidine considère cette reconnaissance « comme un acquis. » À condition toutefois de savoir fructifier cet acquis en mettant face à ses responsabilités l’État français coupable de ces horribles exactions et expériences criminelles testées sur des êtres humains qui faisaient office de cobayes. Depuis quelques semaines tout au plus, certaines émissions –rares et discrètes, fautil le rappeler- font justement état des terribles séquelles subies par les soldats du contingent jadis en poste à Reggane, étrangement omis du reportage et devenant « Le Sahara algérien ! » Bref, les témoignages sont édifiants et il est clairement établi que les très nombreux cas de cancer tardivement dépistés sur les soldats sont directement liés à l’exposition aux radiations des essais nucléaires d’alors, tentés en terre de « colonie » autant dire, chez des indigènes, dont la vie n’avait apparemment pas la même valeur que celle des Français. Déjà les victimes et les estropiés des mines encore en action près d’un demi-siècle après, se comptent par centaines et du côté des frontières, il arrive à un pâtre ou un pauvre gamin de sauter littéralement sur une mine. Comme quoi les comptes sont loin d’être soldés n’en déplaise à certaines bonnes âmes pressées de tourner définitivement les pages douloureuses de l’histoire horrible du colonialisme, des enfumades du Dahra aux essais nucléaires de Reggane en passant par les mechtas brûlées au napalm. Point d’appel à une revanche ni de rancoeur. Juste une reconnaissance et une repentance comme celles promptes à réunir du beau monde se recueillant à Auschwitz. Quand donc se recueilleront-ils en Algérie? Et ce ne sont pas les lieux-dits des horreurs qui manquent. (Le Courrier d’Algérie)

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CES PUISSANCES QUI JOUENT À SE FAIRE PEUR

 La Conférence du désarmement des Nations unies s’est tenue mardi à Genève, sous la présidence de l’Algérie et en présence du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon et du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Dans son intervention à l’ouverture de cette conférence, Mourad Medelci a relevé les progrès réalisés dans le cadre des consultations entre pays membres, sur la question du désarmement, estimant que ces consultations devraient «ouvrir la voie à l’engagement constructif et finalement, à une plateforme d’entente pour la relance des travaux de la conférence». Le 17 mars 2009, lors de la séance inaugurale de la présidence algérienne de la Conférence sur le désarmement, seule instance multilatérale de négociation dans le domaine du désarmement, le ministre des Affaires étrangères avait prononcé un discours dans lequel il avait réitéré les positions traditionnelles de l’Algérie sur les questions liées au désarmement, réaffirmant l’engagement du pays pour la consolidation de la paix et de la sécurité internationales.

Au moment ou les États, dotés de l’arme nucléaire, demandent une plus grande action contre la prolifération, d’ autres régimes non munis de l’arme en question exigent la mise en oeuvre du désarmement tel que le prévoit le Traité de non-prolifération dit (TNP). Adopté le 1er juillet 1968, entré en vigueur en mars 1970 et étendu indéfiniment en 1995, le Traité de non-prolifération (TNP) constitue la clef de voûte du régime international en matière de non-prolifération de l’arme atomique et de désarmement nucléaire. Créé durant la Guerre froide afin de mettre un terme à la prolifération des armes nucléaires, le document repose sur trois piliers : la prévention d’une plus grande dissémination des armes nucléaires, le désarmement des pays dotés de l’arme nucléaire et l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Ne possédant cependant ni organe exécutif, ni secrétariat. Il reste l’instrument le plus largement ratifié parmi tous les traités de désarmement ou de limitation d’armes : seuls l’Inde, le Pakistan et Israël, trois pays possédant l’arme nucléaire, n’y ont pas adhéré. Tous les cinq ans, les États parties au Traité s’assurent de sa mise en oeuvre au cours d’une Conférence d’examen. Plus de 180 pays ont renoncé volontairement à posséder des capacités nucléaires à des fins militaires. Parmi eux, l’Afrique du Sud, l’Argentine, la Biélorussie, le Brésil, la Corée du Sud, le Kazakhstan, la Libye, Taiwan et l’Ukraine. Les essais nucléaires effectués par l’Inde et le Pakistan en 1998 et le déploiement annoncé par les États-Unis de leur National Missile Défense System (« guerre des étoiles ») avaient empoisonné les relations entre les États parties. Les doutes sur les capacités nucléaires de l’Irak ainsi que les tensions présentes parmi les grandes puissances dues à l’intervention de l’OTAN au Kosovo s’étaient rajoutés au contentieux.

L’HISTOIRE DE L’ARME NUCLÉAIRE PAKISTANAISE
La crainte d’attentats terroristes nucléaires a été alimentée par la découverte du réseau clandestin du scientifique pakistanais Abdul Qadeer Khan, révélé en 2003, et qui aurait fourni dès 1987 de l’information et des technologies à divers pays parmi lesquels la Libye, l’Iran et la Corée du Nord, qualifiés d’« États voyous » par les États- Unis. L’Iran, la Libye et la Corée du Nord ont acheté leur savoir-faire nucléaire au scientifique pakistanais A.Q. Khan, considéré, dans son pays, comme un héros pour son rôle clé dans la mise au point de la bombe pakistanaise. Et selon des agences de renseignement occidentales, deux physiciens à la retraite de la Commission pakistanaise à l’énergie atomique, Chaudiri Abdul Majeed et Sultan Bashiruddin Mahmood, auraient rencontré Oussama ben Laden avant les attentats du 11 septembre 2001 pour lui proposer des armes nucléaires. Le président pakistanais Asif Ali Zardari et Barack Obama ont évoqué , à Washington, lors de leur dernière rencontre tenue à la fin du mois d’ avril, le dossier de la sécurité nucléaire pakistanaise. Zardari a récemment affirmé que «les capacités nucléaires du Pakistan sont entre des mains sûres».Les autorités américaines restent malgré tout préoccupées. «Nous voulons respecter (la) souveraineté» du Pakistan, a déclaré récemment Obama. «Mais nous reconnaissons également que nous avons d’énormes intérêts stratégiques, de sécurité nationale, dans le fait de s’assurer que le Pakistan est stable et que l’on ne va pas se retrouver avec un État militant doté de l’arme nucléaire.» L’histoire de l’arme nucléaire pakistanaise est étroitement liée à celle de sa relation conflictuelle avec son voisin, l’Inde, avec qui le Pakistan est opposé depuis leur indépendance respective en 1947, et considérée comme une menace permanente pour sa sécurité et pour son intégrité nationale. Le problème du Cachemire et sa coopération avec la Chine qui lui a permis à partir de 1976 de progresser rapidement dans l’acquisition d’une capacité nucléaire n’ont pas facilité leurs relations. Dès ses essais nucléaires de 1998, en réaction à ceux de l’Inde effectués une semaine plus tôt, le Pakistan a exprimé clairement la vocation dissuasive de ses armes nucléaires: «Ces armes sont faites pour dissuader une agression» a déclaré le Premier ministre Nawaz Sharif le 28 mai 1998. Avant d’être assassinée en 2007, l’ancien Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto avait évoqué ses inquiétudes, jugeant que des éléments proches d’Al-Qaïda pourraient détourner les armes nucléaires pakistanaises si les talibans n’étaient pas neutralisés.(1)

AMÉRICAINS ET SOVIÉTIQUES ONT PASSÉ LEUR TEMPS À S’EFFRAYER
Après les accords SALT dans les années 1970, les accords START dans les années 1990, les accords SORT au début des années 2000, Américains et Soviétiques ont passé leur temps à se faire peur, sous le régime des accords START 1, conclus à la veille de l’effondrement de l’URSS, en 1991, Américains et Russes disposaient chacun de quelque 1 600 vecteurs et environ 6 000 ogives. La doctrine nucléaire russe a été révisée le 10 janvier 2000 par la signature par le chef du gouvernement russe, alors président par intérim, Vladimir Poutine, du texte sur le nouveau concept de sécurité nationale dans lequel la Russie annonce qu’elle envisage le recours à toutes les forces mises à sa disposition, y compris l’arme nucléaire, si tous les autres moyens pour régler une situation de crise sont épuisés ou se sont révélés inefficaces. Est ainsi abandonné le cadre étroit de recours à l’arme nucléaire en cas d’agression menaçant l’existence même de la Fédération de Russie, qui sous-tendait les textes du 17 décembre 1997 et août 1998 signés par Boris Eltsine. L’objectif final est de garantir la permanence des moyens nucléaires, en contractant le dispositif pour une meilleure crédibilité et flexibilité. Pour Moscou, le rôle du nucléaire reste essentiel, surtout face à la volonté américaine de développer un système antimissile et face à la perception de la menace venant du Sud par la reformulation du rôle de l’arme nucléaire dans la dissuasion. En novembre 1997, Bill Clinton révise la doctrine nucléaire américaine en élaborant la Presidential Decision Directive 60 (PDD) (Directive décisionnelle présidentielle 60) Non publiée, cette directive marque une réaffirmation en même temps qu’une reformulation du rôle de l’arme nucléaire dans la dissuasion.

Mais les Etats-Unis n’adoptent pas le principe de non emploi en premier, ne s’interdisent pas de recourir au nucléaire en réponse à des attaques chimiques ou biologiques et autorisent le ciblage d’États «parias» ayant un «accès potentiel» aux armes nucléaires. Ils réaffirment l’importance des armes nucléaires pour leur sécurité nationale, et ce jusqu’à un «avenir indéterminé». Le 8 janvier 2002, le Pentagone remet au Congrès un rapport, tenu secret, sur la posture nucléaire militaire américaine. Le Secrétaire d’État à la défense, Donald H. Rumsfeld en présente les grandes lignes dans une préface rendue publique dans laquelle il souligne que la dissuasion des États-Unis ne sera plus seulement fondée sur des armes nucléaires stratégiques offensives mais sur une panoplie d’autres moyens classiques, notamment d’armes de précision et sur la défense antimissile. La Maison blanche et le Kremlin s’étaient mis d’accord en avril pour tenter de conclure un nouveau pacte, plus ambitieux que le traité Sort (Strategic Offensive Reductions Treaty) de 2002, en vertu duquel les deux parties doivent limiter leurs arsenaux dans une fourchette de 1.700 à 2.200 ogives d’ici 2012. La Russie souhaite lier les négociations sur le désarmement au projet de déploiement d’éléments du bouclier antimissile américain en Pologne et en République tchèque, et réclame que les États-Unis limitent le nombre de leurs vecteurs d’armes nucléaires. C’est en effet dans cet ordre d’idée que Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que les États-Unis devaient dissiper les craintes de Moscou au sujet de ce bouclier pour espérer une percée dans les pourparlers sur le nouveau traité START. «Le principe fondamental d’un accord doit être une égale sécurité pour les deux parties et la préservation de la parité stratégique. Ceci, bien sûr, ne peut être assuré sans prendre en compte la situation de la défense antimissile », a-t-il déclaré lors de récents pourparlers à Moscou.

UN MONDE SANS ARMES NUCLÉAIRES ?
En avril dernier, de passage à Prague, le président américain, Barack Obama, avait exprimé le souhait de voir un monde sans armes nucléaires. Toutefois et pour atteindre cet objectif, la nouvelle administration en place à Washington devra réduire fortement les arsenaux nucléaires en collaboration avec la Russie dans le cadre de la renégociation du traité START-1, signé par George Bush père et Mikhaïl Gorbatchev en 1991, qui expirera en décembre prochain. C’est aussi aux États-Unis que la bombe atomique sera mise au point et assemblée durant le projet manhattan Ce projet est mis sur pied suite à une lettre signée par Albert Einstein et adressée à Franklin Roosvelt . Dans ce courrier , daté du 2 Août 1939 Einstein ainsi que d’autres physiciens expliquent à Roosevelt que l’ Allemagne effectue des recherches sur la fission nucléaire et ses applications possibles dans le domaine militaire, comme la création d’une bombe atomique. Einstein explique que cette bombe est capable de libérer une énergie si colossale qu’elle pourrait détruire une ville entière. Le 14 aout 1940 , le comité consultatif pour l’ uranium un organisme fédéral créé par Roosevelt, après avoir pris connaissance de la lettre, demande dans un mémorandum la création d’un projet de recherche sur le thème de la fission nucléaire et sur ses applications militaires. Les États-Unis arrivent en tête des producteurs d’armes, avec 55% des exportations, suivi par le Royaume- Uni (17%), la Russie (8%), la France (6%), Israël (4%) et l’Allemagne (3%).Les armes représentent un pan important de l’économie mondiale. Ainsi, elles représentaient 4,4 % des exportations totales françaises entre 1980 et 1988 et 4,8% pour le Royaume-Uni. En 2005 le rapport annuel du congrès américain sur les ventes d’armes dans le monde a estimé qu’en 2004 la valeur totale des contrats de ventes d’armes (et tous services associés) à travers le monde était de 37 milliards de dollars, alors que l’année précédente elle était de 28,5 milliards de dollars. En 2000 elle atteignit 42,1 milliards de dollars. Si on considère non plus les contrats, mais les livraisons, la valeur pour 2004 est de 34,8 milliards de dollars.

LA PROLIFÉRATION NUCLÉAIRE ET LE RESTE DU MONDE
La question du désarmement nucléaire, portée par l’administration américaine, ne concerne pas seulement les deux anciennes puissances rivales du temps de la Guerre froide a savoir les États-Unis et la Russie (ex- Union soviétique). En effet, le 15 mai dernier, les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations unies (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine), tous détenteurs de l’arme nucléaire, se sont engagés sans équivoque “à oeuvrer au désarmement nucléaire, qui est une obligation commune à tous les Etats parties au TNP (Traité de non-prolifération)”. Or, jusqu’à présent, la France avait réussi à bloquer de telles initiatives, notamment en 2005, grâce au soutien de l’administration Bush. Cette fois, les 189 pays du comité préparatoire à la conférence de 2010 portant sur le réexamen du TNP de 1968, reconduit en 1995, se sont mis d’accord sur le fait que les cinq puissances nucléaires du Conseil de sécurité doivent faire des efforts en matière de désarmement. Par le passé, la France a en effet démantelé ses missiles stratégiques du plateau d’Albion ainsi que ses unités de production de matières fissiles de Pierrelatte et réduit de 500 à 300 le nombre de ses têtes nucléaires. De plus, Paris a été la première capitale à signer et à ratifier l’arrêt des essais nucléaires (Traité d’interdiction complet des essais nucléaires, CTBT, en attente d’être examiné au Sénat américain). En mars 2008, le président Sarkozy avait annoncé la diminution des capacités des forces aériennes stratégiques tout en plaidant pour la dissuasion nucléaire, “assurance-vie” de la Nation. Dans les faits, Israël n’a jamais reconnu posséder l’arme nucléaire et, a fortiori, n’a jamais affiché de stratégie de dissuasion. C’est en 1961 que la doctrine d’ambiguïté nucléaire israélienne a été formulée par Shimon Pérès, alors adjoint du Premier ministre David Ben Gourion, quand il déclara qu’ «Israël ne serait pas le premier pays à introduire l’arme nucléaire au Moyen-Orient».Telle est depuis lors la ligne adoptée par tous les gouvernements israéliens. Elle a été complétée en 1981 par la «Doctrine Begin», définie lors de la frappe par l’aviation israélienne du réacteur de recherche irakien Osirak, producteur de plutonium. A cette occasion, le Premier ministre israélien Menahem Begin déclara qu’Israël bloquerait toute tentative de ses adversaires d’acquérir des armes nucléaires.» En répondant, à une question posée par les journalistes de la chaîne allemande N24 Sat1, Ehoud Olmert à l’époque Premier ministre israélien a inclus son pays dans la liste des États possédant la bombe atomique : «Nous n’avons jamais menacé un pays d’annihilation. L’Iran menace ouvertement, explicitement et publiquement de rayer Israël de la carte. Pouvez-vous dire qu’il s’agit du même niveau de menace lorsqu’ils [les Iraniens] aspirent à avoir des armes nucléaires, comme la France, les Américains, les Russes et Israël ?». Cette déclaration a provoqué immédiatement une vague de réactions. 32 300 têtes nucléaires sont encore détenues par les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et le Royaume-Uni, sans compter les arsenaux indiens, pakistanais, israéliens et nord-coréens. Les dangers posés par ces armes sont multiples : possibilité d’un conflit nucléaire (entre l’Inde et le Pakistan ou au Moyen-Orient) ; lancement trop rapide d’une arme nucléaire, facilité par le niveau d’alerte élevé des arsenaux déployés.(Le Courrier d’Algérie- 24.05.09.)

 







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