• Accueil
  • > General Motors,la chute d’un géant

General Motors,la chute d’un géant

4 06 2009

Le gouvernement américain s'est fixé pour objectif de faire sortir GM de son redressement judiciaire dans un délai de deux à trois mois. Photo AP.
Le gouvernement américain s’est fixé pour objectif de faire sortir GM de son redressement judiciaire dans un délai de deux à trois mois. 

Le numéro un américain s’est déclaré en faillite lundi dernier (01.06.09.) et va se restructurer drastiquement pendant deux ou trois mois. Il passe aux mains de la Maison-Blanche, qui en contrôlera 60%.

General Motors,la chute d'un géant coeur- L’incroyable a fini par se produire. General Motors, qui fut le premier constructeur mondial pendant soixante-dix-sept ans, a annoncé lundi son dépôt de bilan. Il s’agit de la plus grosse faillite industrielle qu’ait jamais connue le pays, et la quatrième plus importante tous secteurs confondus, après celles des banques Lehman Brothers et Washington Mutual en septembre dernier et celle du groupe de télécommunication WorldCom en 2002.

Le gouvernement américain s’est fixé pour objectif de faire sortir GM de son redressement judiciaire dans un délai de deux à trois mois, pendant lequel le groupe va mener une restructuration draconienne. Le plan élaboré est «viable et réaliste», et « donnera à cette entreprise américaine emblématique la chance de se redresser», a déclaré lundi Barack Obama. Au terme de cette période, l’État fédéral américain détiendra 60 % du capital du «nouveau GM» (une société qui reprendra les actifs sains du groupe) en échange d’un apport de 30 milliards de dollars supplémentaires, ce qui porte le total des aides publiques à 50 milliards de dollars en incluant les sommes déjà versées.

Au pays de la libre entreprise, le premier constructeur américain passe donc sous contrôle de l’État. Un effondrement de GM aurait causé des « dégâts énormes » à l’économie, s’est justifié le président américain. L’État canadien et le gouvernement de l’Ontario - où sont installées de nombreuses usines GM - apporteront une aide de 9,5 milliards de dollars et obtiendront 12,5 % du capital. Les créanciers obligataires recevront 10 %. Le solde (17,5 %) reviendra au fonds géré par le syndicat UAW, chargé de financer la couverture médicale des retraités. Grands perdants, les actionnaires historiques du groupe voient s’évaporer l’intégralité de leur mise.

Le dépôt de bilan de GM ne faisait plus aucun doute depuis la semaine dernière. Le numéro un américain, à qui le gouvernement avait fixé jusqu’à lundi pour présenter un plan de redressement crédible, n’y était pas parvenu. Placé sous le chapitre 11 de la loi sur les faillites américaines, GM va continuer à fonctionner normalement. Il s’agit pour le groupe de s’inspirer de l’exemple de Chrysler, le plus petit des Big Three, qui est sur le point de sortir de sa procédure de faillite après y être entré, il y a seulement un mois. La restructuration de GM, qui emploie quatre fois plus de personnes dans le monde, risque cependant d’être plus complexe.

Ces derniers jours, la Maison-Blanche et le géant de Detroit ont cependant tout fait pour arracher in extremis des accords qui devraient permettre d’accélérer la sortie de faillite. Une majorité de créanciers obligataires ont accepté samedi d’échanger leurs 27 milliards de dette contre des actions du groupe une fois restructuré. GM est aussi parvenu ce week-end à régler la cession de sa filiale européenne Opel, qui sera reprise par l’équipementier canadien Magna associé à ses partenaires russes, la banque Sberbank et le constructeur GAZ.

Un nouveau GM désendetté et compétitif

L’objectif est désormais de faire naître un GM allégé d’une grande partie de sa dette - qui atteint selon le document déposé au tribunal des faillites la somme colossale de 173 milliards de dollars - et plus compétitif. Il s’agit de permettre au groupe d’être rentable sur un marché américain désormais réduit à 10 millions de voitures (contre 16 millions en 2007). Pour y parvenir, le futur GM sera plus petit et plus économe. Délesté de l’Europe, le groupe se concentrera aux États-Unis sur quatre marques (Chevrolet, Cadillac, Buick et GMC). Grâce à un accord avec le syndicat UAW, ses coûts salariaux lui permettront de lutter à armes égales avec les japonais présents aux États-Unis. Le groupe va également adapter la taille de son outil de production à ses volumes en fermant quatorze usines d’ici à 2012. L’une d’elles rouvrira toutefois pour assembler une petite voiture. Les effectifs ouvriers passeront de 62 000 personnes en 2008 à 38 000 en 2011 et le nombre de concessionnaires sera réduit de plus de 40 %.

La participation majoritaire de l’État dans GM constitue une nouvelle intervention publique spectaculaire dans le secteur privé, après les aides accordées aux banques ou sa prise de contrôle du groupe d’assurance AIG. En réponse aux interrogations, Barack Obama a indiqué que l’objectif de la Maison-Blanche était «de remettre GM sur pied, de nous tenir à l’écart et de nous désengager rapidement».(Le Figaro-04.06.09.)


Actions

Informations



Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>




évasion |
Généalogies |
vivreavec1handicap |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ANTI CORRIDA
| dartagnan
| Actualité de la Politique d...