Etrange disparition d’un navire finlandais se dirigeant vers l’Algérie
31072009
*Huit suspects arrêtés
Le cargo finlandais disparu depuis 15 jours a été retrouvé au large du Cap Vert.
Les quinze membres d’équipage du cargo retrouvé dimanche soir au large du Cap-Vert seraient «sains et saufs». Ils doivent être transférés par avion vers Moscou.
Les hommes de l’Arctic Sea vont devoir aider à percer le mystère. Transféré sur un escorteur afin d’être immédiatement interrogé, l’équipage russe du cargo disparu en pleine mer durant trois semaines devait prendre l’avion depuis une île du Cap-Vert, pour rejoindre Moscou.«Dans les prochaines heures, nous pourrons parler plus en détails de ce qui leur est arrivé, pourquoi nous avons perdu le contact avec eux, pourquoi ils ont changé d’itinéraire», a promis le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov.
La Russie tient les premiers suspects du détournement de l’Arctic Sea. Mardi matin, le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov a annoncé que huit hommes avaient été interpellés et placés en garde à vue pour avoir pénétré par la force sur le cargo. Ils se trouvent actuellement à bord de l’escorteur Ladny, au large du Cap-Vert, près du navire détourné où les membres d’équipage ont déjà été interrogés. Le scénario de ce premier assaut commence ainsi à se préciser. «Le 24 juillet, dans les eaux territoriales suédoises, un hors-bord s’est approché de l’Arctic Sea, dans lequel se trouvaient quatre citoyens estoniens, deux Lettons, et deux Russes», a expliqué le ministre. «Ces gens [...] sont montés à bord, et sous la menace d’armes, ont exigé que l’équipage accomplisse sans condition tous leurs ordres», a-t-il ajouté. Les pirates ont ensuite éteint l’équipement de navigation et ont ordonné au navire de faire route vers l’Afrique.
D’après le ministre, la quinzaine de Russes composant l’équipage du navire sont sortis de ce piratage «sains et saufs». Mais l’information a été contredite par la police suédoise, qui affirme avoir reçu, fin juillet, « des photos envoyées par l’équipage par e-mail montrant des blessés », après la première attaque du cargo en mer Baltique le 24 juillet. Les hommes sont déjà en route pour Moscou.
**18/08/2009 00:10
Le cargo Arctic Sea a été retrouvé dans l’Atlantique au large du Cap-Vert, ont annoncé lundi les autorités russes qui interrogent son équipage afin d’éclaircir sa longue et mystérieuse disparition au parfum de roman policier.
« Aujourd’hui, à 01H00 de Moscou (21H00 GMT dimanche), l’Arctic Sea a été retrouvé à 300 milles du Cap-Vert. L’équipage a été transféré sur notre bateau chargé de lutter contre les sous-marins », a déclaré le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, selon des images de la télévision russe. Quelques heures plus tard, les autorités capverdiennes ont indiqué que l’équipage du cargo était en route vers l’île capverdienne de Sal d’où il sera transféré en avion vers Moscou. « En accord avec les autorités russes, l?équipage de l’Artic Sea (environ 15 personnes) a été transféré sur un bateau de la Marine de guerre et est en route pour l?île de Sal où l?attend un avion russe qui ira achever son transport en Russie », a annoncé le ministère capverdien des Affaires étrangères dans un communiqué. Les membres de l’équipage russe sont « sains et saufs » avait indiqué auparavant le ministre russe de la Défense. Ils sont actuellement « interrogés » sur l’escorteur russe Ladny, a-t-il précisé en promettant de révéler rapidement d’autres détails afin d’éclaircir cette mystérieuse affaire qui a suscité une mobilisation internationale. « Dans les prochaines heures, nous pourrons parler plus en détails de ce qui leur est arrivé, pourquoi nous avons perdu le contact avec eux, pourquoi ils ont changé d’itinéraire », a dit M. Serdioukov. Les experts ont échafaudé différentes hypothèses: nouvelle forme de piraterie, règlement de comptes mafieux, trafic de drogue, différend commercial qui aurait mal tourné. M. Serdioukov a fait ces déclarations devant le président russe, Dmitri Medvedev, en marge d’un déplacement à Astrakhan, près de la mer Caspienne.M. Medvedev a assuré pour sa part que « toutes les parties intéressées » avaient été informées de la découverte de l’Arctic Sea et du transfert de son équipage sur un bateau de guerre russe. Contactées par l’AFP, les autorités maritimes maltaises se sont refusées à tout commentaire, indiquant qu’elles garderaient le silence sur les investigations en cours. Un porte-parole pour la Malta Maritime Authority a déclaré qu’il avait reçu des instructions strictes pour ne divulguer aucune information. Une vingtaine de pays, parmi lesquels Malte, sont informés de l’enquête en cours à Helsinki. Viktor Matveïev, directeur de la société finlandaise Solchart qui a armé l’Arctic Sea et que l’AFP a essayé de contacter, était injoignable. Pour retrouver le vraquier transportant un chargement de bois d’une valeur d’un peu plus d’un million d’euros, la Russie a bénéficié de l’aide de l’Otan pour « vérifier des informations » sur sa localisation, a déclaré l’ambassadeur de Russie auprès de l’Otan, Dmitri Rogozine, cité par l’agence Itar-Tass.
Sur ordre du Kremlin, la marine russe était aux trousses du navire depuis le 12 août, lorsqu’il avait été localisé à environ 400 milles du Cap-Vert, dans les eaux internationales, avant que sa trace ne soit de nouveau perdue. L’Arctic Sea, battant pavillon maltais, avait quitté la Finlande le 23 juillet à destination de l’Algérie. Il n’avait plus donné de nouvelles depuis le 31 juillet, au moment où il quittait la Manche. Il y quelques jours, le navire avait été repéré dans l’océan Atlantique, près de l’archipel du Cap-Vert, mais sa position exacte n’était pas connue. Le vraquier a été attaqué à deux reprises: en mer Baltique la nuit de son départ, selon la police suédoise, et « au large du Portugal », selon la Commission européenne qui n’a pas précisé la date de cette deuxième attaque. Lundi, la police suédoise a indiqué à l’AFP qu’elle disposait depuis fin juillet de photos de membres de l’équipage de l’Arctic Sea blessés lors de l’attaque subie le 24 juillet au sud de la Suède.
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**De nombreuses théories échafaudées
Particulièrement mobilisée pour retrouver ses hommes, c’est la Russie qui a annoncé lundi après-midi la découverte du cargo. Après trois semaines de recherche, le navire finlandais qui battait pavillon maltais avait été retrouvé vers 23 heures, heure française, à 300 milles (environ 550 kilomètres) dans l’océan Atlantique, au large des côtes du Cap-Vert. L’armée de l’archipel avait déjà affirmé vendredi avoir localisé le navire à proximité de leurs côtes mais l’information avait été démentie quelques heures plus tard par la marine russe. Les enquêteurs vont tenter de comprendre les raisons de la disparition du vraquier finlandais qui faisait route vers l’Algérie, avec, à son bord, une cargaison de bois estimé à un million d’euros. De nombreuses théories ont été échafaudées depuis la disparition du cargo le 31 juillet au large des côtes bretonnes : piratage, trafic de drogue, règlements de comptes mafieux… L’équipage avait signalé le 24 juillet – le lendemain du départ de Finlande – avoir été attaqué alors qu’il voguait dans les eaux suédoises. Une dizaine d’hommes masqués, se présentant comme des policiers, avaient fouillé le cargo, à la recherche, soi-disant, de drogue, avant de repartir. La Suède avait démenti avoir mené une telle opération. Une seconde attaque aurait eu lieu quelques jours plus tard au large des côtes portugaises a révélé la Commission européenne, sans toutefois dévoiler la date.La police finlandaise a également révélé samedi qu’une demande de rançon avait été adressée au propriétaire du cargo. (le Figaro-18.08.09.)
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*Le cargo russe « Arctic Sea » retrouvé à 300 milles du Cap-Vert, et son équipage est « en bonne santé »….
Le cargo russe « Arctic Sea », porté disparu depuis fin juillet dernier, a été retrouvé à 300 milles du Cap-Vert, et son équipage est « en bonne santé », a annoncé hier le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, cité par l’agence de presse RIA Novosti.
Porté disparu depuis le 28 juillet dernier, « le cargo Arctic Sea battant pavillon maltais, qui transportait une marchandise d’une valeur estimée à plus d’un million d’euros, a été retrouvé à 300 milles du Cap-Vert », a précisé M. Serdioukov.
« Les membres de son équipage sont sains et saufs. Ils ont été transférés sur notre bateau chargé de lutter contre les sous-marins », a ajouté le ministre russe. Dimanche dernier , les autorités maritimes maltaises avaient annoncé avoir lancé une enquête criminelle, après le piratage présumé, il y a plus de deux semaines du cargo Arctic Sea, pour lequel une rançon a été demandée en Finlande.
L’Arctic Sea, qui n’a plus donné de nouvelles depuis le 31 juillet alors qu’il quittait la Manche, aurait été repéré au large du Cap-Vert. La marine russe est à ses trousses avec l’appui de l’Otan.
Ce cargo a été attaqué à deux reprises : en mer Baltique la nuit de son départ, selon la police suédoise, et « au large du Portugal », selon la Commission européenne qui n’a pas donné de date. (El Moudjahid-17.08.09.)
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*Entre espions, pirates, mafia et silence d’Etat…..
Le bon port de Béjaïa a-t-il échappé à une cargaison radioactive de l’Arctic Sea ? Non, jure l’Autorité finlandaise de la sécurité nucléaire. Mais le manque de communication sur cette ténébreuse affaire alimente toutes les spéculations.
Tous les ingrédients d’un grand feuilleton d’espionnage sont réunis dans l’affaire de l’Arctic Sea parti de Finlande mais qui a raté, de gré ou de force, sa destination béjaouie pour les eaux lointaines du Cap-Vert: un «casting international», de «l’action» avec une ou deux attaques menées par des hommes armés et, last but not least, une demande de rançon. Celle-ci serait de 1,5 million de dollars. Trop peu, pensent les observateurs, pour des «pirates» qui se sont donné tant de mal pour s’emparer d’un navire au large de la Suède ou du Portugal pour l’emmener si loin de sa destination prévue. Cela ne rend que plus mystérieuse cette affaire où les pirates présumés peuvent tout aussi être des membres de services spéciaux. Ce qui accroît l’atmosphère de roman d’espionnage est qu’aucune des informations distillées n’est certaine. Pas même la localisation de l’Arctic Sea au large des eaux du Cap-Vert. Le feuilleton mystérieux s’est corsé avec une rumeur «radioactive» que l’Autorité finlandaise de sécurité nucléaire (Stuk) a dû démentir avec une vigueur remarquable mais qui pourrait ne pas convaincre des imaginatifs. Ceux-ci peuvent avancer l’argument «rationnel» que les péripéties troubles qui entourent l’Arctic Sea deviennent plus plausibles s’il avait une cargaison d’armes ou des produits radioactifs au lieu de la banale cargaison de bois. En tout cas, un pompier soupçonneux, qualifié «d’imbécile» par le directeur général de la Stuk, Jukka Laaksonen, a bien effectué une mesure de radioactivité, qui s’est avérée négative, sur l’Arctic Sea avant son appareillage depuis le port finlandais de Pietarsaari (ouest).
«Affaire ultrasensible»
«Un pompier, pour une raison inconnue, a pensé qu’il pourrait y avoir de la matière radioactive dans le chargement et c’était une idée absolument stupide. Il n’y avait aucune raison de penser ça. Ils ont commencé à mesurer avec un simple compteur et ils n’ont rien trouvé». La véhémence avec laquelle le patron de la Stuk s’attaque au pompier «imbécile», dont l’action a permis en théorie d’éliminer l’hypothèse de produits radioactifs, est en tout cas fort curieuse et n’est pas de nature à faire «oublier cette idée idiote». En tout cas, la marine russe est aux trousses de l’Arctic Sea. Et dans cette «affaire ultrasensible», pour reprendre les termes d’une agence de presse, une coordination des efforts et des échanges d’informations a été établie entre la Russie et l’Otan. Cette coordination a été confirmée par l’ambassadeur russe auprès de l’Otan, Dmitri Rogozine. La Commission européenne qui avait révélé l’existence d’une deuxième attaque contre l’Arctic Sea au «large du Portugal» aura apporté sa contribution aux mystères qui entourent l’affaire en indiquant que l’attaque n’aurait «rien à voir avec des actes de piraterie traditionnelle ou une attaque armée en pleine mer». Le Bureau national d’enquêtes de la police finlandaise, qui a révélé la demande de rançon transmise à l’armateur de l’Arctic Sea, la société finlandaise Sol Chart, est peu loquace.
Les prochains ingrédients au prochain épisode ?
Le chef du Bureau national d’enquêtes de la police finlandaise, Jan Nyholm, a évoqué un «détournement présumé» mais s’est refusé à donner le moindre détail sur la position du bateau, le sort de l’équipage russe et des raisons qui expliquent cette disparition. Pour lui, l’enquête a pris une dimension internationale et implique une vingtaine de pays et il est nécessaire de ne pas «la mettre en péril». Les Russes dont la marine est partie à la chasse à l’Arctic Sea ne sont pas également communicatifs. Ni sur la position du cargo ou sur leurs intentions au cas où ils le retrouvent. La marine russe organisera un autre abordage musclé – le troisième depuis le début du feuilleton – pour libérer des marins russes, présumés en otage ? Sont-ils d’ailleurs des otages ? Il n’y a que des questions dans cette affaire, très peu traditionnelles. Que contenait ce navire, une simple cargaison de bois qui n’est jamais arrivée à Béjaïa ou quelque chose de plus «sensible»… Il faudra attendre le prochain épisode qui pourrait ne pas apporter de clarifications, mais de nouveaux ingrédients pour un feuilleton estival planétaire…(Le Quotidien d’Oran-17.08.09.)
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L’acte de piratage a été commis dans les eaux suédoises.
Un navire finlandais, Artic Sea, qui se dirigeait vers l’Algérie, a été abordé par un groupe d’hommes alors qu’il naviguait dans les eaux suédoises au large de l’île d’Öland, a annoncé jeudi la police suédoise. Quinze hommes de nationalité russe, qui composaient son équipage, ont été pris en otage pendant plusieurs heures.
«Dans la nuit de jeudi 23 juillet 2009 à vendredi 24, vers 03h du matin (01h00 GMT), le navire a été abordé par un groupe de huit à dix hommes masqués. Une fois à bord, ils ont expliqué en anglais être des policiers à la recherche de drogue», a indiqué à la presse Ingemar Isaksson, enquêteur de la police criminelle suédoise.
Après avoir «ligoté l’équipage et passé le navire au peigne fin», a ajouté l’enquêteur, les mystérieux preneurs d’otages étaient repartis une dizaine d’heures plus tard, après avoir libéré tout l’équipage sans avoir rien pris avec eux.
Les curieux ravisseurs présumés demeurent introuvables et la police n’a «aucune idée de l’endroit où ils ont bien pu se volatiliser», a encore ajouté Ingemar Isaksson.
L’équipage russe est sorti indemne de cette prise d’otages, hormis «un homme qui a perdu deux dents et quelques autres qui avaient des hématomes», a-t-il poursuivi.
Après cet acte de piratage, l’équipage a averti l’armateur finlandais du navire qui n’a informé la police finlandaise qu’«au début de cette semaine», a-t-il précisé.
Le Artic Sea, qui transportait du bois, avait quitté la Finlande et se dirigeait vers l’Algérie.
Le navire, armé par le finlandais Sol Chart, bat pavillon maltais. Il a poursuivi sa route et se trouvait hier au large du golfe de Gascogne, selon la police suédoise. (l’Expression-01.08.09.)
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*dernières minutes : Une rançon demandée, selon le Figaro du 15.08.09.
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Le cargo aurait été attaqué au large de la Suède puis du Portugal.
Une rançon a été demandée par des personnes disant détenir le cargo à équipage russe et battant pavillon maltais dont on est sans nouvelles depuis deux semaines.
Le plus grand mystère continue d’entourer samedi l’affaire du cargo Arctic Sea, deux semaines après avoir disparu avec son équipage russe. Une rançon vient d’être réclamée. «Une demande de rançon, c’est-à-dire de l’argent, a été envoyée à la société propriétaire du navire, Sol Chart Management, en Finlande», a indiqué samedi à Helsinki le chef du Bureau national d’enquêtes de la police finlandaise, Jan Nyholm. Le bureau indique enquêter sur un «détournement présumé», sans plus de précisions.
Refusant de livrer plus de détails sur le sort du bateau et de son équipage, il a mis en avant la nécessité de «ne pas mettre l’enquête en péril», «la sécurité de chacun» et l’ampleur désormais internationale de l’affaire, dans laquelle la Finlande tient «en permanence informés plus de 20 pays».
La Russie, dont le président Dmitri Medvedev a lancé mercredi la marine sur les traces de l’Arctic Sea, se refusait pour sa part toujours à confirmer le repérage du bateau dans l’Atlantique, au large des côtes africaines.
Le mystère reste également toujours entier sur les circonstances de cette disparition. Si le cargo n’est pas celui auquel on pense, l’hypothèse selon laquelle il a été attaqué à deux reprises, comme indiqué vendredi par le porte-parole pour du commissaire européen des Transports, ne tient plus.
**Plus de nouvelles depuis le 28 juillet
Le scénario d’un acte de piratage, rarissime dans les eaux européennes, avait été immédiatement évoquée dès l’annonce de la disparition début août. Le navire n’a plus donné de nouvelles depuis son passage dans le Manche le 28 juillet, quatre jours après avoir signalé une première attaque dans la mer Baltique. Selon Interpol, les quinze membres d’équipage russes auraient été ligotés et frappés par un groupe d’une dizaine d’hommes masqués durant plus de douze heures. Le chargement de bois, évalué à plus d’un million d’euros, n’était pas visé.
Par téléphone, une personne se présentant comme le capitaine de l’Arctic Sea a confirmé cette version des faits. Les hommes «ressemblaient à des soldats des forces d’élite américaines et semblaient très professionnels», a-t-il expliqué le 31 juillet, dans un entretien au quotidien suédois Metro. «Ils ont dit qu’ils cherchaient de la cocaïne, qui aurait dû être embarquée à Kaliningrad (une ville russe située non loin de la Suède, de l’autre rive de la mer Baltique, ndlr). Ils parlaient anglais, avec un accent», a-t-il ajouté. Bref, cette première attaque aurait été liée à une cargaison secrète à bord, cachée par des trafiquants.
**«Ce qui est arrivé dépasse notre entendement»
La piste d’une seconde attaque, au large du Portugal, n’avait en revanche jamais été évoquée jusqu’à vendredi. Le vraquier et ses quinze membres d’équipage russes auraient dû arriver en Algérie le 4 août, mais n’ont «pas approché le détroit de Gibraltar, ce qui indique qu’il a fait route dans l’océan Atlantique», avaient déjà suggéré les autorités maritimes algériennes. L’exploitant du navire a avoué que cette disparition était «un mystère extraordinaire». «Ce qui est arrivé dépasse notre entendement».
Vendredi, la France avait indiqué avoir transmis «un certain nombre de pistes» aux Russes. «Il y a un certain nombre de bateaux qui ont été repérés depuis jeudi dans l’Atlantique et qui pourraient correspondre à l’Arctic Sea», a ajouté le service d’informations des armées, mais sans aucune certitude, car «les cargos se ressemblent beaucoup et il est facile de les maquiller». La Russie a dépêché quatre navires pour secourir l’équipage.(Le Figaro-15.08.09.)
***déjà au sud des îles du Cap-Vert…Le cargo Arctic Sea, mystérieusement disparu depuis fin juillet, se trouverait « déjà au sud des îles du Cap-Vert », a déclaré aujorud’hui une source de la hiérarchie militaire cap-verdienne interrogée par le correspondant de l’AFP à Praia. « Le bateau pourrait se trouver déjà au sud des îles du Cap-Vert car il progresse toujours à une vitesse estimée entre 15 et 20 noeuds » a déclaré cette source « liée à des questions de sécurité et de défense », sous couvert de l’anonymat.
Ce sont la Russie et l’Otan – dont les Etats-Unis – qui surveillent la progression du bateau par satellites et d’autres moyens, a ajouté le militaire.Vendredi, une autre source militaire au sein des gardes-côtes de l’archipel ouest-africain avait déclaré à l’AFP que le bateau avait été localisé dans l’Atlantique à quelque 400 milles marins (740 km) d’une île du Cap-Vert.Le cargo, disposant d’un équipage russe, avait quitté la Finlande le 23 juillet, avec une cargaison de bois d’une valeur d’un peu plus d’un million d’euros destinée au port algérien de Béjaïa. Il aurait été victime depuis de deux attaques en mer, d’abord au large de la Suède, puis au large du Portugal, qui n’auraient « rien à voir avec des actes de piraterie traditionnelle ou une attaque armée en pleine mer », selon la Commission européenne.
(15.08.09.AFP.)
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*disparition du cargo dans les eaux européennes….(Quotidien d’Oran,le 12.08.09.)
Cela ne se passe pas dans les eaux troubles de la Somalie mais dans les eaux très surveillées d’Europe et ce n’est pas un polar mais du vrai : l’«Arctic Sea», respectable cargo de 4.707 tonnes en lourd qui transportait du bois finlandais vers le port de Béjaïa.Il devait arriver sur nos côtes le 3 août, mais il ne l’a jamais fait. Ce gros navire a disparu, littéralement volatilisé… Ce voyage de l’«Arctic Sea» – le dernier ? – a été particulièrement mouvementé. Le 24 juillet 2009, au large de la Suède, un groupe de «pirates», en réalité un véritable commando, a pris de force possession du cargo en faisant trois blessés parmi les quinze marins russes. Le commando, composé de huit à dix éléments armés et masqués, a procédé à une fouille minutieuse du cargo après avoir ligoté l’équipage. Les membres du commando, qui se seraient présentés comme des «policiers», ont gardé le contrôle du cargo pendant douze longues heures avant de le quitter, non sans prendre la précaution de détruire la radio. Les «pirates» n’auraient rien emporté avec eux. Un enquêteur de la police criminelle suédoise, Ingemar Isakson, a déclaré que les ravisseurs étaient introuvables et que la police «n’a aucune idée de l’endroit où ils ont bien pu se volatiliser». Tout cela ressemble bien à une opération très spéciale où l’évacuation rapide et discrète du commando a été préparée à l’avance. Le mystère s’est épaissi car, quatre jours ou cinq après l’attaque du commando, c’est le cargo qui s’est volatilisé à son tour. Certaines informations datent le dernier contact au 28 juillet 2009 au large du Portugal, mais la marine nationale de ce pays a indiqué que le navire «n’est pas et n’a jamais été dans les eaux portugaises». Les Espagnols ont fait savoir de leur côté que l’«Arctic Sea» n’est pas passé par le détroit de Gibraltar et ne se trouve donc pas en Méditerranée. La «disparition» pourrait bien avoir eu lieu plus au nord. Selon des médias britanniques, il y a eu un contact radio, le 29 juillet, entre un membre de l’équipage et les gardes-côtes britanniques au moment où le navire traversait la Manche. **Echange radio avec les gardes-côtes britanniques Un responsable des gardes-côtes de Douvres, Mark Clark, a expliqué qu’il y a eu un échange radio au moment où le navire venant de la mer du Nord se préparait à entrer dans la Manche. «Nous avons cru avoir parlé à un membre de l’équipage. Mais, bien entendu, il pourrait s’agir de quelqu’un qui avait une arme braquée sur la tête ou d’un pirate. Il n’y avait aucun moyen de le savoir à ce moment». Selon le garde-côtes, ce n’est que le lendemain, le 30 juillet, qu’ils ont reçu un avertissement d’Interpol indiquant que le navire avait été probablement détourné. La société finlandaise Solchart, propriétaire du cargo disparu, a demandé l’aide de la Russie dans la recherche du navire et de son équipage. Des bâtiments de guerre de la Flotte de la mer pourraient être associés aux recherches, a indiqué une source à l’état-major de la marine russe à l’agence Novosti. «Quatre bâtiments de guerre rattachés à la Flotte russe de la mer Noire font actuellement route dans la région de Gibraltar. Dans quelques jours, ils passeront au large des côtes portugaises. Il n’est pas exclu qu’ils reçoivent l’ordre d’explorer la région où le dernier échange de messages avec l’»Arctic Sea» a eu lieu», a déclaré cette source à l’agence. **Des éléments troublants Que s’est-il passé ? Le commando, qui semblait être reparti bredouille, est-il revenu à la charge ? Est-ce une opération diligentée par un service secret, comme cela en a l’air, ou bien une affaire de banditisme en haute mer ? Cette seconde hypothèse paraît très faible. La valeur de la cargaison de bois transportée est estimée à 1,85 million de dollars, ce qui paraît fort modeste au regard des risques encourus. Mais pourquoi des services secrets, occidentaux probablement, puisque cela se déroule dans leur zone, useraient-ils de moyens aussi compliqués pour aller vérifier une cargaison de bois envoyée de Finlande vers l’Algérie ? A moins que ce ne soit les services israéliens – qui disposent de solides relais dans ces pays – qui se sont mis à s’intéresser à ce qui était envoyé vers l’Algérie. Pas de la part des Finlandais, mais peut-être de Russie ? Les observateurs en sont réduits à spéculer sur plusieurs hypothèses. Il reste néanmoins très troublant qu’une telle opération de commando, suivie de la disparition de tout un navire, ait pu avoir lieu dans les eaux européennes si fortement protégées. Cela affaiblit considérablement l’hypothèse d’une opération diligentée par une quelconque mafia. Les éléments disponibles tendent à conforter la probabilité d’une barbouzerie dans les eaux européennes. (Q.d’O.12.08.09.)*********************La version du Figaro (du 13.08.09.)Le dernier contact radio s’est produit alors que l’Arctic Sea s’apprêtait à s’engager dans la Manche, l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Le cargo était attendu le 4 août à Béjaïa, en Algérie. Les experts redoutent une nouvelle forme de piraterie. Les autorités maritimes redoutent que l’Arctic Sea ait été attaqué par des pirates. Ce qui constituerait une première dans les eaux européennes…depuis des centaines d’années.
La piraterie, qui fait rage au large des côtes somaliennes, aurait-elle fait son retour dans les eaux européennes ? C’est la question que se posent les autorités maritimes après la disparition d’un cargo en plein Atlantique. L’Arctic Sea, battant pavillon maltais et dirigé par un équipage russe de 15 hommes, a été aperçu une dernière fois fin juillet par un hélicoptère au large des côtes portugaises. Et ce quelques jours après avoir été attaqué par un commando. « Nous ne savons pas ce qui s’est passé mais il est possible que le bateau ait été piraté », a reconnu un porte-parole du centre de coordination des sauvetages maritimes, basé à Lisbonne. Si c’était le cas, ce sera le premier cas de piraterie des temps modernes dans les eaux européennes, les plus patrouillées au monde. Interpol est activement à la recherche de l’Arctic Sea. La Russie a rejoint la traque et a envoyé des bâtiments stationnés en mer Noire patrouiller dans l’Atlantique.Mercredi, l’autorité maritime maltaise (MMA) dont un comité de sécurité composé de membres de la police et des forces armées suit quotidiennement l’affaire, a fait savoir que l’Arctic Sea «pourrait s’être dirigé vers la haute mer, dans l’Atlantique, car il n’a pas traversé le détroit de Gibraltar».
La disparition de l’Arctic Sea est entourée de nombreuses zones d’ombres. Le cargo de 98 mètres est parti de Finlande le 23 juillet avec à son bord une cargaison de bois de construction d’une valeur de 1.16 million d’euros. Destination le port algérien de Bejaia, avec une arrivée prévue le 4 août. Mais à l’aube du 24 juillet, la compagnie finlandaise, armatrice du bateau alerte les autorités suédoises : l’Arctic Sea aurait été attaqué par des hommes, déguisés en policiers anti-drogue, près de l’île d’Oland, au large de la Suède en mer Baltique. Les assaillants auraient ligoté l’équipage et fouillé le bateau pendant 12 heures. Puis ils seraient repartis avec le téléphone satellite du cargo et quelques autres appareils. Trois marins auraient été blessés. Pour une raison encore inconnue, l’attaque n’a été révélée qu’une dizaine de jours plus tard lorsque Interpol a émis un mandat de recherche sur le cargo.
L’Arctic Sea transportait-il des armes ou de la drogue ?
Malgré l’incident, le navire, délivré par les pirates pense alors la société armatrice, continue sa route. L’Arctic Sea délivre son dernier message radio alors qu’il s’engage le 29 juillet dans le détroit de Douvres dans les eaux anglaises. Comme l’exige la procédure, un membre de l’équipage explique aux gardes-côtes où se dirige le cargo et sa date d’arrivée en Algérie. « C’est tout ce qu’ils ont dit, ils n’ont pas mentionné avoir été attaqués ce qui est étrange si c’est effectivement le cas », s’étonne Mark Clark, chef des garde-côtes anglais. «Mais peut-être notre interlocuteur avait un pistolet braqué sur la tempe, qui sait ?». Les garde-côtes recevront trop tard, le 3 août, un message d’alerte d’Interpol leur demandant de guetter le cargo «peut-être détourné». Mais le navire a depuis longtemps quitté la Manche. Un ultime signal automatique d’identification est capté le 30 juillet près de Brest. Un hélicoptère portugais l’a ensuite repéré au large de ses côtes. Et puis plus rien…
Les Espagnols assurent que le navire n’a pas emprunté le détroit de Gibraltar. Au lieu de voguer vers l’Algérie, il pourrait donc se trouver près des côtes ouest africaines. Le motif de cette piraterie supposée reste également flou. L’équipage était expérimenté et digne de confiance assure les autorités russes qui excluent un détournement commis par les marins. L’Arctic Sea transportait-il à l’insu de son équipage de la drogue ou des armes que les pirates devaient amener à bon port ? comme spécule le Times, qui se perd en conjectures. A moins que les pirates n’aient attaqué au hasard l’Arctic Sea pour imposer et convoyer leur propre cargaison ? Inspirés par leurs collègues somaliens, ces pirates vont-ils demander une rançon ou simplement voler le cargo pour l’utiliser à leur guise ? Le Times rappelle que, selon certaines rumeurs, la mafia russe serait en train d’établir un juteux trafic d’armes en direction de l’Afrique. Si le système d’envoi de messages d’identification automatique de l’Arctic Sea a été volontairement coupé par les kidnappeurs, les recherches d’Interpol seront difficiles. Une première zone de recherche pourrait déjà s’étendre sur près de 5.600 km2 d’océan. (Le Figaro-13.08.09.)
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