Guantanamo et les tortures pratiquées
7072009**Le journaliste Sami El Hadj témoigne…
Les américains utilisaient des sorcelleries et des drogues contre les détenus. Ils jetaient le saint coran aux toilettes où le déchiraient. C’est au cours du forum d’Echorouk que Sami El Hadj a révélé les pratiques inhumaines et les comportements monstrueux que subissaient les détenus de la prison du Guantanamo après les attaques du 11 septembre et l’offensive en Afghanistan en 2001. Sami El Hadj a également évoqué des réalités horribles notamment les moyens de tortures employées pour soutirer des informations aux détenus, les américains ont employé des styles étudiés : déshabiller les détenus, les affamer, les mettre sous une haute température s’il vient d’un pays froid où bien l’inverse s’il est originaire d’un pays chaud. Aussi, les détenus sont mis sous une forte lumière et privé de sommeil et soumis à de fortes pressions morales.Par ailleurs, la plus dangereuse pratique selon Sami, et qu’il aurait subi lui-même au centre de détention est l’atteinte à la religion notamment l’humiliation du saint coran, le déchirer et le jeter dans des sanitaires, le soldat américain piétinait même le coran des fois avec des pieds sales et poussait les détenus à passer à l’aveu. Ils enveloppaient également les détenus de drapeau israélien pour les pousser à bout.L’ex prisonnier « 345 » a assuré à notre journal que les américains n’ont laissé aucun moyen pour atteindre leurs objectifs, avec tous styles de torture notamment des sorcelleries et des injections de drogue.Le photographe de la chaîne qatarie a relaté son emprisonnement qui est due à une simple convergence de noms, selon lui l’histoire a commencé lorsque les autorités américaines ont installé la prison de Bergame en Afghanistan en première station de rassemblement d’informations des personnes recherchés à cette époque et à leur tête Oussama Ben Laden , les autorités américaines avaient essayé à cette époque d’emprisonner Taysir Alouni suite à son entretien avec le chef d’Al Qaida et les autorités pakistanaises avaient demandé d’interner le photographe qui les accompagnaient ; c’est-à-dire Sami El Hadj dont le nom ressemblait à un marocain recherché. Sami a assuré que les autorités pakistanaises savaient qu’il n’était pas la personne recherchée mais avait pris parti américain assurant qu’il n’avait pas encore rencontré Taysir Alouni.En outre, Sami El Hadj assure que sa libération l’année dernière a eu lieu grâce aux efforts des journalistes d’Al Jazzera et d’Echorouk, ainsi que les efforts des organisations des droits de l’homme ;
Sami El Hadj a révélé que 25 algériens etaient détenus avec lui au Guantanamo certains venaient de Bosnie et d’autres achetés auprès des autorités pakistanaises, assurant que les algériens n’ont jamais eu une quelconque relation ave les faits et aucun n’a été arrété en plein combat. (Echorouk-07.07.09.)
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*Samy El Hadj. Directeur du Centre des libertés d’Al Jazeera ..(interviw)
« Les détenus algériens étaient notre boussole »
Ex-détenu à la prison américaine de Guantanamo, le Soudanais Samy El Hadj, journaliste et cameraman, s’occupe actuellement du Centre des libertés et des droits humains d’Al Jazeera (Public liberties and human rights).
* Vous êtes directeur du Centre des libertés et des droits humains d’Al Jazeera. Quelles sont les missions de ce centre ?
- Notre mission est de collecter des informations liées aux droits de l’homme et de les distribuer aux différents services du réseau d’Al Jazeera. Des informations qui seront reprises par la chaîne avec sons et images ou mises sur le site internet. Il y a une rubrique dédiée aux droits et libertés sur AlJazeera.net. Nous avons également la possibilité de proposer des thèmes et des invités aux différentes émissions de la chaîne (Al Itijah Al Mouakis, Tahta Al Mijhar, etc.). Nous allons bientôt avoir une émission spéciale pour les droits de l’homme. Nous couvrons la plupart des activités liées aux droits humains (conférences, séminaires, ateliers, etc.) ; les enregistrements sont diffusés sur Al Jazeera Moubacher. Nous produisons des documentaires pour Al Jazeera Wathiquia et nous élaborons des spots pour vulgariser la culture des droits de l’homme. Le centre organise des sessions de formation pour les journalistes et les administratifs sur les droits de l’homme. Après le mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais Omar El Béchir, nous avons organisé dix workshops pour expliquer et discuter de cette question. Notre but est d’élargir le débat sur les droits humains dans le monde arabe et partout ailleurs. Nous croyons que l’homme ne peut défendre ses droits que s’il les connaît. Nous essayons donc de faire connaître au public ses droits. Nous faisons cette vulgarisation même sur Al Jazeera Children. Nous avons établi des partenariats avec les ONG qui activent dans le domaine des droits de l’homme. Les médias ne suffisent pas. Pour être efficace, le travail de la presse doit se faire avec la société civile. Nous avons, par exemple, un partenariat avec le Comité des droits de l’homme de l’ONU. Nous avons ouvert une grande fenêtre pour la collaboration avec toute la famille des journalistes, où qu’ils se trouvent. Le centre entend recruter des correspondants partout, en plus de ceux d’Al Jazeera. Souvent, les atteintes aux droits de l’homme se font dans les zones reculées, loin des capitales. Nous avons des consultants en droit comme Fawzi Oussedik et Boutahar Boudjelal, qui travaillent avec nous depuis le début. Nous organisons des conférences et des débats. Nous voulons que l’idée du centre se développe davantage. Nous souhaitons lancer, l’année prochaine, une chaîne spécialisée en droits de l’homme pour que nous puissions continuer à véhiculer le message de la presse libre.
*Votre visite en Algérie s’inscrit-elle dans le cadre de la présentation de ce centre ?
-Nous sommes à Alger à l’invitation du journal Echourouk Al Yaoumi pour participer aux festivités de la fête de l’indépendance de l’Algérie. Nous voulons remercier nos confrères algériens qui ont participé à la campagne du million de signatures pour l’affaire de Guantanamo. Nous voulons les sensibiliser pour qu’ils continuent aux fins de récolter les fruits de cette campagne qui a duré des années et de voir les détenus de Guantanamo libérés et mieux traités après leur élargissement. La libération ne signifie pas la fin du calvaire. La réinsertion sociale pose aussi problème. Autant que les questions de santé. La plupart des détenus souffrent de maladies chroniques en raison d’une mauvaise prise en charge à Guantanamo. Certains d’entre eux n’ont pas trouvé d’emploi. Pour aider ces ex-détenus, nous travaillons pour lancer, à Genève (Suisse), le centre Guantanamo pour la justice dans les prochaines semaines. Ce centre aura, autant que possible, des bureaux dans tous les pays d’où sont originaires les détenus de cette prison. Nous aspirons à réaliser trois objectifs principaux : aider à libérer les prisonniers de Guantanamo, libérer ceux qui ont été déjà élargis et qui ont été emprisonnés dans leur pays après leur retour et appuyer les ex-détenus à recouvrer leurs droits par le biais de la justice.
Que gardez-vous de votre emprisonnement à Guantanamo ?
Je ne peux pas oublier Guantanamo. J’y ai vécu des années, pas des heures. L’affaire restera intacte. Nous préférons en garder les aspects positifs plutôt que les côtés négatifs. C’est une expérience qui a nous fait découvrir le magnifique élan de solidarité de nos confrères journalistes, de politiques, de militants des droits de l’homme et de l’ensemble de notre nation. Ils ne nous ont jamais abandonnés et nous ont fait savoir que nous n’étions pas seuls. Leur message était fort. Guantanamo nous a fait découvrir également l’importance du travail dans le domaine des droits de l’homme et dans le domaine de l’humanitaire. Idem pour l’action médiatique. Je veux contribuer au renforcement du message des médias libres. Les douleurs que j’ai ressenties à Guantanamo m’ont fait croire que l’action humanitaire et le travail pour les droits humains sont importants. Autant que l’est la complémentarité entre les médias et les ONG dans ces domaines pour arriver à une société apaisée, où il existe une justice réelle qui garantit la dignité à l’homme où qu’il se trouve. Je crois que Guantanamo fut une grande leçon. N’oubliez pas que je suis journaliste…
Avez-vous un projet d’écriture de ce que vous avez vu et entendu à Guantanamo ?
L’affaire de Guantanamo oblige à écrire. Cela ne doit pas être oublié. Bientôt, je vais publier un livre sur ce que j’ai vécu dans cette prison. D’autres détenus vont faire la même chose. Guantanamo a abrité 800 prisonniers venus de 50 pays. Chacun d’entre eux a vécu une partie qui n’a pas été vécue par d’autres. Chacun a une histoire à raconter. Nous incitons chaque détenu à raconter son expérience et nous œuvrons à tout collecter dans des supports écrits ou filmés. Nous espérons que l’expérience de Guantanamo ne se renouvelle jamais.
Comment avait été votre relation avec les 25 détenus algériens ?
C’était une relation intense et fraternelle. Les Algériens m’ont beaucoup aidé, surtout que je n’avais aucun expérience de rapports avec les Occidentaux. Les Algériens étaient notre boussole dans la prison. Ils nous guidaient et nous assistaient dans beaucoup de choses. Nos relations avec eux et avec leurs familles sont maintenues à ce jour. Nous prions Allah pour que les autres détenus soient libérés.
Ne pensez-vous pas que des « petits » Guantanamo existent dans le monde arabe et qu’on en parle moins ?
Je suis d’accord avec vous. Nous avons toujours dit que Guantanamo était mauvais, mais il y a pire. Nous sommes pour le respect de l’homme où il se trouve, qu’il soit coupable ou pas. On doit garantir leurs droits à tous. Tout homme a droit au respect de sa dignité. Nous veillons à ouvrir les portes pour les autres causes des droits de l’homme car notre souci est la défense des libertés. Nos frères algériens connaissent la véritable signification du combat libérateur, eux qui ont fait d’énormes sacrifices. Un million et demi de martyrs pour que l’Algérie soit libre…
Que pensez-vous de la décision du président américain Barack Obama de fermer Guantanamo ?
C’est une décision juste, qui remet les Etats-Unis sur les rails. Nous sommes optimistes et nous souhaitons que Guantanamo soit fermé. Barack Obama cherche à améliorer l’image des Etats-Unis. Nous avons des doutes. Il a promis de fermer les tribunaux militaires et de publier les images des actes de torture. Il n’a pas tenu ses promesses. Il a prétexté des menaces sur la sécurité intérieure des Etats-Unis. C’est la preuve qu’il y avait de la torture. Il en existe des images horribles. Cela l’a conduit à revenir sur ses promesses. Il n’a engagé aucune procédure pour poursuivre les auteurs de tortures. Ce que nous regrettons c’est qu’Obama est lui-même un homme de droit. L’Administration américaine n’a pas beaucoup changé. La politique poursuit le même itinéraire. Le Congrès, à dominance démocrate, a refusé le budget devant permettre la fermeture de Guantanamo. Nous détenons des informations, de sources officielles, selon lesquelles le gouvernement américain a construit des prisons à Bagram, en Afghanistan, et a commencé à déplacer les détenus dont le transfert vers leur pays d’origine n’a pas été possible vers cette prison. C’est comme si l’affaire revenait à la case départ. A Bagram, c’est pire qu’à Guantanamo. Dans ce dossier, l’histoire des Etats-Unis est noire. Dans leur guerre contre le terrorisme, les USA ont détenu 26 000 musulmans partout. Certains sont même sous les verrous dans des navires ou des prisons secrètes… (El Watan- 07.07.09.)
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*Samy hadj retrouve un compagnon de Gantanamo….
Les 11algériens encore détenus à la prison de Guantanamo sont suivis, selon Ksentini. Le président de la commission nationale consultative pour la promotion des droits de l’hommes M. Farouk Ksentini a assuré que la position de l’Algérie a été clair depuis le début des négociations avec l’administration américaine concernant les algériens détenus à guantanamo. Il a réaffirmé le refus des autorités algériennes de se plier à des conditions préalables et que l’Algérie est un pays souverain et refuse toute condition contraignante relative à un citoyen algérien. M. Ksentini a en marge du forum d’Echorouksouligné que l’Algérie a rencontré des difficultés pour dialoguer avec l’administration américaine à l’époque du président Bush , concernant les 25 détenus , révélant que les comportements des responsables de la prison sont des images de terrorisme . Par ailleurs, l’orateur explique que les autorités algériennes suivent actuellement l’affaire des 11 algériens toujours en détention à la prison de Guantanamo, qualifiant le Guantanamo d’opération terroriste fabriquée et de scandale historique dans l’histoire de l’Amérique.
Retrouvailles de Sami El Hadj avec un de ses camarades de Guantanamo à Echorouk
C’est au cours du forum d’Echorouk qui s’est tenu mardi qu’un détenu algérien libéré du Guantanamo a retrouvé Sami El Hadj qui a fondu en larmes dès qu’il l’a reconnu.
Il a été ému de le retrouver après 7 années d’emprisonnement commun au Guantanamo et durant lesquelles ils ont fait objet de tous types de torture. Hilal Béchir le jeune algérien age de 32 ans a eu du mal à gérer ses émotions, e nous a révélé qu’il s’(est déplacé de Oum El Bouagui à la capitale pour voir Sami El Hadj.
Madani Amer appelle les médias algériens à prendre exemple sur Al Jazeera
Le journaliste Madani Amer a pour sa part appelé les médias algériens à prendre exemple sur al jazzera par rapport à ses anciens détenus tel Sami Al Hadj et Taysir Alouni assurant que l’affaire des détenus algériens au Guantanamo est complètement absente sur la scène médiatique algérienne et que ces derniers ne sont cités qu’occasionnellement.
Il appelle également à la création de commissions de soutien pour faire pression et sortir l’affaire au niveau international, il citera à titre d’exemple des pays qui bougent diplomatiquement et médiatiquement dès qu’il s’agit de ses citoyens.
Moustafa Khiati appelle à retirer l’agrément des médecins impliqués dans la torture
Le professeur Moustafa Khiati a appelé les médecins arabes et musulmans à bouger et faire des correspondances à l’association des médecins américains de psychologie qui avait retiré l’implication du personnel médical et paramédical dans des opérations de torture qui sévissent au centre américain de détention , il appelle à faire pression pour retirer l’agrément à tout médecin ayant pris part à des tortures et les traduire en conseil de discipline aux Etats-Unis d’Amérique.
Faouzi Oussedik lors de son intervention au Forum d’Echorouk:
Le docteur Faouzi Oussedik a lors de son intervention au forum d’Echorouk assuré que les Etats-Unis d’Amérique ont employé un terme répressif sous une couverture juridique appelant « le combattant ennemi » les détenus de guerre que l’Amérique a transformé en terroristes les jetant dans une prison où existent des dépassements de loi en contradiction avec les accords de genève. Il souligne que l’Amérique a détenu illégalement des personnes sans accusations préalables et sans jugement équitable. M. Faouzi Oussedik dénonce en outre les pratiques et tortures des Etats-Unis d’Amérique qu’elle effectue au vu et au su de tous en violation des principes et accords sur les droits de l’homme. (08.07.09.)
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