Moselle : explosion meurtrière dans une usine pétrochimique
15072009
Deux personnes sont mortes et six autres blessées selon un bilan définitif. Les raisons de l’explosion, sur cette plate-forme pétrochimique de Carling, ne sont pas encore déterminées.
Une explosion sur la plate-forme pétrochimique Total de Carling,dans l’est de la France, a fait deux morts et six blessés, dont le pronostic vital n’est pas engagé. Un bilan maintenant définitif, selon la cellule de crise ouverte sur le site. L’un des ouvriers décédés est originaire de Saint-Avold, l’autre de Creutzwald, une commune voisine, selon le directeur de cabinet du député-maire de Saint Avold, Grégory Flipot. Les deux ouvriers décédés auraient été victimes du souffle de l’explosion, selon France info.
Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, s’est rendu en début de soirée à Carling. «C’est une journée particulièrement triste, je suis venu montrer notre solidarité avec les familles des victimes» a-t-il déclaré avant de se rendre au chevet des six blessés. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, chargée de la prévention des risques industriels, l’accompagnait.
L’explosion, qualifiée de «phénoménale» par des témoins, a été entendue à 20 km à la ronde. Les raisons du drame, qui a eu lieu à 15H15, n’étaient pas encore déterminées en fin de journée. «L’accident s’est produit au cours d’opérations de redémarrage du vapocraqueur, une unité qui sert à produire de l’éthylène et du propylène, à la suite d’un arrêt lié aux récentes intempéries,» précise Total. «Au cours de ces opérations, une unité de production de vapeur a explosé pour une raison encore inconnue».
«Aucun risque de pollution n’est à craindre», précise l’entreprise. «Il n’y a pas de danger pour les populations vivant autour du site. C’était de l’eau qui était présente dans le surchauffeur, il n’y a donc pas d’émanations toxiques», a assuré de son côté la sous-préfecture.
Jean-Louis Borloo, ministre du Développement durable et de l’énergie, a appelé le patron de Total Christophe de Margerie pour lui demander de collaborer à l’enquête «pour que toute la lumière soit faite sur cet accident».
Le site a été sécurisé et évacué. Une vingtaine de véhicules de sapeurs-pompiers étaient sur place et une cinquantaine d’hommes ont été déployés. Un psychologue doit accompagner les ouvriers du site, choqués.
La plateforme, opérée par Total Petrochimicals France, fait travailler 900 personnes, et fournit notamment la filière PVC du groupe chimique Arkema. Elle est située dans un site Seveso 2, en raison des risques inhérents à son activité.
André Wojciechowskie, député-maire UMP de Saint-Avold, sur laquelle se trouve l’usine, se dit «mécontent quant à la lenteur de la communication de Total». «Un délai de 3 heures entre l’heure de l’explosion et l’information sur l’accident, ça fait beaucoup!» souligne son collaborateur. (Le Figaro-15.07.09.)
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