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Festival international de Timgad,Najwa Karam enflamme le public

29072009

Pour sa sixième nuit, le festival de l’antique Thamugadi a offert à ses fidèles, venus de tous les horizons, un plateau royal. Comment ne pas le qualifier ainsi quand c’est la très célèbre cantatrice venue du pays du Cèdre, à l’image de l’Aurès, le Liban, la diva Najwa Karam, star incontestée de la musique arabe, qui est présente ?La chanteuse libanaise, qui a toujours répondu aux invitations et aux sollicitations des organisateurs algériens, estime que « cela va de soi, l’Algérie est mon second pays, le peuple algérien ressemble étrangement à celui du Liban ! ». « Et puis, je ne peux dire non à l’appel du cœur ! », a-t-elle ajouté. La diva ensorcelle les présents ! Dès son apparition, très attendue, sur la scène de l’antique théâtre, la star arabe fut agréablement surprise et à la fois très émue par l’accueil qui lui a été réservé. En effet, des youyous stridents fusaient de partout, des applaudissements nourris et des cris et slogans scandant son nom à tue-tête. Cela prouve, on ne peut le nier, la place occupée par cette grande dame de l’art arabe dans les cœurs des millions d’arabes, de l’Atlantique au Pacifique. L’invitée d’honneur de Timgad, ou plutôt de l’Algérie, car elle se produit aujourd’hui à Alger, a, après échange de politesses et d’amabilités, et après avoir remercié chaleureusement son public, entamé la soirée très attendue par un morceau musical oriental joué par sa troupe. Durant plus d’une heure, elle interpréta des chansons d’amour dont la célébrité a atteint tous les continents.

Son succès Saharni a enflammé la foule qui l’accompagnait avec enthousiasme et une facilité déconcertante, ce qui dénote sa solide réputation. Elle enchaîna ensuite par une nouvelle chanson Aidek (ta main), puis d’autres suivront sans que personne sente le changement du ton, de la musique ou du titre, Hayda Haki, de son ancien album, Aâchga qui a fait vibrer tous les présents, ensuite Mich Messamha. Le public présent était cette nuit-là vraiment gâté car il a eu la chance et le privilège d’assister au concert de Najwa Karam, fille de Zahle. Il a su apprécier son art raffiné et écouter sa belle voix douce et pleine de tendresse. La chanteuse libanaise, en venant encore une fois à Timgad et par sa façon d’agir dont elle a fait montre sur la scène ou en dehors, prouve sa qualité de grande dame. Autre preuve de sa stature mondiale, si l’on ose dire, les millions de CD qu’elle vend annuellement et la multitude de distinctions qu’elle a reçues à travers le monde. Une diva comme Karam, on en demande encore ! (El Watan-29.07.09.)

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*Ganoui, maghrabi et… chants religieux à l’affiche

La troisième soirée du festival, qui paraît prendre sa vitesse de croisière, a vu défiler, sur la scène de l’antique théâtre de Timgad, la troupe dénommée Ouled Hadja Maghnia, le chantre du chant religieux (ésotérique) Zineddine Bouchaâla et la toute jeune chanteuse marocaine Khadidja Beidhaouia.

Cette jeune troupe, Ouled Maghnia, n’a pas laissé le public indifférent ; composée de musiciens talentueux, elle a su créer cette communion avec les spectateurs grâce au rythme léger de sa musique gnaouie aux couleurs et aux sons africains. Les jeunes ont goûté à ce genre de musique qui vient du sud-ouest algérien et dont les origines remontent, dit-on, à l’Afrique subsaharienne. C’est l’empreinte du brassage des cultures arabo-berbères avec celles du continent. La troupe Ouled Hadja Maghnia a donc su, grâce à un cocktail de chansons, transmettre ce genre musical au public qui a apprécié en applaudissant. Zineddine Bouchaâla a eu, quant à lui, un accueil des plus chaleureux de la part des présents et surtout les adeptes de cette musique ésotérique (soufie) ou les madihs caractérisent le chant. Il a gavé les mélomanes venus de partout, ce soir-là, de belles chansons et morceaux qui ont tenu en haleine tout ce beau monde. Les Aïssaoua, l’une des « tariqas » en Algérie, vantent, dans leurs chants, l’omniscience d’Allah et les mérites de notre prophète Mohamed (QSSSL), Bouchaâla et sa troupe grâce à leurs voix, leur musique et les paroles ésotériques, ont réussi à influencer les spectateurs en les mettant en transe, créant chez eux une sensation d’élévation d’esprit dans une ferveur très religieuse !

Le public découvre Khadidja Beidhaouia

C’était à Khadidja Beidhaouia (casablancaise), invitée pour la première fois à Timgad, de monter la dernière sur scène avec sa troupe de chants et de danses moghrabis. La chanteuse marocaine, très à l’aise sur scène et suivie au pas par le public, lui a présenté une panoplie de chants et de danses de son pays qui l’ont enchantée au point qu’il a applaudi chaleureusement et qu’il en a demandé plus ! Elle a interprété deux chansons du répertoire populaire marocain intitulées : Moulay, Tahar et Allaoua. A la fin de sa production, Khadidja, très émue par l’accueil et la reconnaissance des présents, a fondu en larmes de joie ! Un jeune musicien de la troupe de Maghnia, s’appelant Chetaha Samir, a tenu à témoigner sa reconnaissance envers les Algériens (organisateurs) qui ont décidé de faire de cette édition celle de la solidarité avec la Palestine et son peuple opprimé. « Je suis émue par ce que je vis aujourd’hui, par ce témoignage de cette solidarité, cette pensée noble envers mon deuxième pays, la Palestine, je suis à la fois Palestinien, de père, et Algérien, de mère, mais je me considère plus Algérien, car ce pays m’a adopté et je l’aime beaucoup. Merci, merci beaucoup. »(El Watan-26.07.09.)

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*Une soirée riche en couleurs 

La quatrième journée du Festival de Timgad aura été très riche et variée. Tous les genre musicaux ou presque ont été appréciés par le public venu des quatre coins de l’Est algérien ! Programmée initialement en fin de soirée, la troupe chinoise Anjiany Aitulan Nabord, de chants et de danses contemporains, a ouvert le bal par ses membres arborant des costumes traditionnels, illustrant cette culture millénaire de l’Extrême-Orient.

La troupe en question a offert au public un bouquet riche en couleurs. En plus de la chanson chinoise populaire, on a assisté à une production à la hauteur de la célébrité de cette troupe dont la venue à Timgad pour la première fois aura été un plaisir incommensurable. La chanteuse du groupe, bien que chantant en mandarin, a interprété à la grande satisfaction des présents, avec tact, dextérité et une maîtrise parfaite des tons et des rythmes, une panoplie de musiques et chansons allant de la musique russe, turque, jusqu’à celle moyen-orientale. La prestance et la présence sur scène de l’interprète à la voix et au timbre typiquement chinois a émerveillé les auditeurs, très surpris et admiratifs à la fois. Les chansons romantiques turques et arabes, reprises, démontrent l’esprit d’ouverture sur l’universalité et le dialogue culturel sino-arabe ! La musique légère, au rythme et à la percussion très orientaux, aura démontré que la musique n’a vraiment pas de frontières. Injiany Aitulan, adoptée par le public, a su créer cette complicité, cette communion. Entre deux peuples aux traditions et cultures diamétralement opposées, grâce surtout aux deux chansons du patrimoine arabo-musulman : Mille et une nuits et Dounia. Cela n’a été possible que grâce à cette musique ensorcelante !

Massinissa, le Berbère

C’était au tour du chanteur chaoui, enfant de Batna, Massinissa, de prendre le relais. Il a convié les amoureux du chant berbère à des chansons au rythme très léger interprétées en arabe dialectal mais d’un ton purement chaoui et d’une âme typiquement berbère. Le parler chaoui était bien présent, assaisonné parfois de cette musique kabyle que le chanteur à chaque occasion n’omet pas de produire, histoire de rappeler que la musique berbère, riche et variée, demeure une et indissociable dans son âme et ses origines depuis la nuit des temps. Les chansons H’nin Rabi, Touiza, vantant soit l’amour, soit le courage et la bravoure, soit la miséricorde divine ont fait vibrer des milliers de jeunes enthousiasmés. La chanteuse oranaise Zakia Mohamed, absente depuis quatre ans, est revenue en force cette fois avec une envie manifeste d’asseoir sa domination du moins sur la chanson oranaise, très prisée d’ailleurs partout en Algérie, des youyous fusaient de l’antique théâtre, signe de bienvenue surtout de la gent féminine.

La chanteuse algérienne a tenu, à cette occasion, à interpréter devant un public acquis et avide de découvrir les chansons de romance qui font sa célébrité : Yalli Saken Galbi, H’mama Aandi Djat, reprises très réussies en composition musicale de la fameuse chanson populaire oranaise Ya Lasnam (actuelle Chlef). Mais la chanson qui a plu au public et l’a vraiment touché reste Sidi Naïl, saint patron des Ouled Naïl (Djelfa). Cette chanson évoque la bonté, la place occupée par ce ouali dans le cœur des Naïlis qui, à chaque malheur, à chaque doute, viennent quêter sa bénédiction, sa protection. Zakia Mohamed aura donc fait un retour fracassant à Timgad et de là sur la scène artistique nationale. Les deux chanteurs du raï, Cheb Akil et Cheb Dauphin, ont clos la soirée par leurs chansons d’amour et de soucis quotidiens dont souffre la jeunesse algérienne. Le public, les jeunes en particulier, les a accompagnés durant toute leur interprétation, récitant par cœur leurs répertoires. Notons que les chanteurs ont été accompagnés par une jeune troupe musicale venue d’Oran qu’a dirigée magistralement le maestro Amine Dahane.(El Watan -27.07.09.)


  







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