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Le repos digestif ou la sieste au bureau

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«Les entreprises ont remplacé la sieste par la machine à café», regrette Bruno Comby, auteur de l'ouvrage « L'éloge de la sieste ». Photomontage de Lysiane Durr.

«Les entreprises ont remplacé la sieste par la machine à café», regrette Bruno Comby, auteur de l’ouvrage « L’éloge de la sieste ».

En Asie, le repos digestif est recommandé pour accroître la productivité au travail. Mais en France, les salariés pioncent honteusement dans leur voiture…

Le repos digestif ou la sieste au bureau coeur-Quel est le point commun entre Zinedine Zidane, Georges W. Bush, Dali, Napoléon et nombre de travailleurs asiatiques ? Tous sont ou ont été adeptes de la sieste. En Chine, c’est même un droit constitutionnel depuis que Mao souhaitait améliorer la productivité des classes laborieuses. Il n’en va pas de même en France. La sieste reste pratiquée dans certains métiers spécifiques, comme les chauffeurs routiers, les taxis, les travailleurs à horaires décalés ou les hommes d’affaires rompus au décalage horaire. Mais dans la plupart des sociétés, piquer un roupillon en cours de journée passe pour de la paresse.

En voiture ou aux toilettes

«Les entreprises ont remplacé la sieste par la machine à café», regrette Bruno Comby, auteur de l’ouvrage « L’éloge de la sieste ». «Dans nos sociétés judéo-chrétiennes, il y a une culpabilité à dormir le jour tandis que le sommeil de nuit ne pose pas problème», relève-t-il. «Des responsables peuvent se permettre de se reposer en s’enfermant dans leur bureau, mais pour les autres salariés, c’est hors de question», confirme Béatrice Delaygue, médecin du travail à Lyon. C’est ainsi que nombre de salariés, épuisés, vont pioncer en catimini dans leur voiture ou aux toilettes pour échapper au regard accusateur de leurs collègues.

« Economiser une heure de sommeil »

Pourtant, la sieste constituerait une réponse bienvenue à l’épuisement que ressentent les salariés dans la fureur de leur quotidien. Selon l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), les Français dorment de moins en moins, écourtant leur nuit à moins de sept heures en semaine. Ils n’en sont que plus irritables avec les autres, moins concentrés sur leur travail. Or la sieste pourrait constituer une solution compensatrice. «Grâce à elle, on peut économiser une voire plusieurs heures de sommeil», soutient Bruno Comby. Les insomniaques, en manque de sommeil, tout comme les gros dormeurs y gagneraient en qualité de vie. «La sieste agit comme un régulateur de sommeil», résume-t-il.

Plusieurs études internationales montrent qu’un sommeil diurne de quelques minutes rend plus efficace et plus vigilant. Il améliore les relations humaines au sein de l’entreprise et réduit les risques d’accidents du travail. De grands groupes américains l’ont bien compris, comme Deloitte consulting ou Nike qui ont aménagé des salles de repos. Consultante, Nadine di Pietro a travaillé pendant vingt ans dans une multinationale. Elle surprenait ses collaborateurs en train de piquer du nez derrière leur écran, passée la pause déjeuner. De là est venu son intérêt sur la sieste. «Quand on a faim ou soif, en dehors de chez soi, on sait comment faire. Quand on a sommeil, on ne peut rien faire», note-t-elle. Aujourd’hui elle conseille des entreprises sur l’aménagement de salles de repos, dont deux groupes du CAC 40 installés à La Défense. Un signe que le tabou n’est pas levé : aucun des deux ne souhaite communiquer sur le sujet.

Il dort avec ses salariés

PME spécialisée dans les objets décoratifs inspirés de l’univers de la bande-dessinée, Leblon-Delienne revendique au contraire cette culture du «sommeil corporate». L’ancien PDG Eric Delienne l’avait instaurée à la suite d’un séjour au Japon et son successeur a pérennisé l’initiative. «C’est un état d’esprit global pour favoriser l’autonomie des personnels», précise l’actuel dirigeant, Laurent Buob. A la sortie de la cantine, la moitié de la quarantaine de salariés se précipite vers le showroom où les attendent coussins et paravents pour un moment qui n’a rien de crapuleux. «La sieste n’est tout de même pas obligatoire, plaisante le PDG. Certains sommeillent, d’autres se détendent. On voit ensuite la différence entre les agents qui se sont reposés et les autres. Les premiers disent qu’ils ont l’impression de commencer une nouvelle journée». Le dirigeant partage ce moment de détente avec eux. Il paraît que dormir avec ses collègues renforce considérablement les liens à l’intérieur de la société.(Le Figaro-03.08.09)

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*4 nuits par jour

Pour parer à des nuits de trois ou quatre heures, Michel Hély-Joly sacrifiait à trois repos diurnes quotidiens. Il en retirait «une pêche incroyable».

coeur-C’est une histoire à coucher dehors ! Parce qu’il travaillait sur le sommeil, il ne pouvait dormir suffisamment. Aujourd’hui consultant, Michel Hély-Joly se rendait dans des unités hospitalières la nuit, pour paramétrer des machines servant à mesurer la qualité de sommeil des patients. Et comme il visitait aussi des hôpitaux en journée, il ne pouvait réaliser des nuits complètes. «J’ai utilisé le sommeil fractionné pour tenir», raconte-t-il. La méthode est bien connue des navigateurs qui entreprennent la traversée de l’Atlantique à la voile en solitaire. Afin de veiller à ce que leur embarcation ne parte pas à la dérive, ils n’effectuent que des siestes d’une vingtaine de minutes. S’en inspirant, Michel Hély-Joly avait opté pour une nuit de trois ou quatre heures et trois courtes siestes dans sa voiture, vers 11h, 14h et 17h. «C’est un entraînement : il faut prendre garde à ne pas dormir plus d’une demi-heure pour ne pas être vaseux au moment du réveil. Mais j’avais une pêche incroyable», assure-t-il. L’expérience a duré six mois. Il a ensuite recouvré un rythme plus classique. «C’est tout de même plus naturel de dormir en même temps que tout le monde».

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Les heures passées au travail l'été sont parfois interminables (Photo extraite du film «Cashback»).

*Tout l’été au bureau…travailler en se marrant

Les heures de travail l’été sont parfois interminables .

VIE AU BUREAU – Lefigaro.fr a sélectionné des jeux très stupides, mais si drôles qu’ils vous feront oublier que vos collègues sont en vacances.

coeur-Pour les salariés coincés au travail, l’été se transforme aussi en une longue trêve, parfois interminable, jusqu’à l’ennui. La question est alors de savoir comment faire passer le temps le plus vite possible. Sur «Yahoo, questions-réponses», un forum est entièrement dévolu à ce sujet. Chacun y va de son conseil, comme Petrvss qui rappelle qu’il existe toujours «la fameuse cocotte en papier, les colliers de trombones, le solitaire sur un papier quadrillé… plein de trucs quoi.» Un problème existentiel donc sur lequel nous nous sommes penchés pour vous éviter de vous tourner les pouces 8 heures durant.

Des jeux flash, comme s’il en pleuvait

Un site sans équivoque. Jemefaischierautaf.com se présente comme «le site libérateur de neurones, connecteur d’énergies, rassembleur d’espaces libres.» Dans la rubrique «J’affûte mes réflexes», on a ainsi accès à un large choix de jeux en lignes : Mahjongg, Tetris, Supermario World, courses de voitures, moto. Toujours pour les amateurs du genre, Koreus.com propose de nombreux passe-temps. A la clé, un condensé de ce qui se fait de meilleur en animation flash… Rien de vraiment sexy donc, mais vous pourrez facilement passer des heures à améliorer vos propres scores. Par exemple, vous pourrez manipuler Chuck Norris pour qu’il saute et détruise des petits champignons. Pour la musique, comme pour le graphisme, toute ressemblance avec Super Mario est bien évidemment pure coïncidence.

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Parmi les classiques du genre, Yetisports.fr permet au choix d’écraser des pingouins sur une boule de neige géante ou, le plus célèbre, de taper sur ses mêmes oiseaux marins munis d’une batte de baseball. Le but : les envoyer le plus loin possible. Bête à souhait. Un dernier pour la route : Whoop Ass. Ce jeu, que l’on peut trouver sur Jeuxflashonline.fr consiste à tirer sur les collègues de bureau qui viennent remplir leurs verres à la fontaine à eau…

Les grands classiques

Qui ne s’est jamais amusé à lancer des boulettes de papier dans sa corbeille ? Personne, on est bien d’accord. Maintenant, il est également possible de vous entraîner aux «dunk» dans votre poubelle sans quitter des yeux votre écran. Ce jeu demande cependant une certaine agilité, un ventilateur modifiant la trajectoire de votre lancée.

Si vous en avez marre de passer votre temps derrière l’ordinateur, vous pouvez vous lancer dans le coloriage. «Cahier de gribouillages pour adultes qui s’ennuient au bureau» sera l’occasion de se détendre sans s’abîmer les yeux. Un best-seller qui, lors de sa sortie, a bénéficié de l’emballement des médias. Sur une page couverte de tasses à café, l’auteur, Claire Faÿ, suggère : «Pause café, colorie les tasses jusqu’à en avoir ras-le-bol.» En cas d’ennui profond, de coup de blues estival, vous pourrez colorier des cafards. Il est également possible de dessiner «les bottes de votre patron et lécher la feuille.»Comptez environ 8 euros.

Pour des sensations fortes

Si le temps passe vraiment trop lentement, laissez-vous tenter par l’hypnose. Seul, devant votre ordinateur, c’est un bon moyen d’atteindre le paradis. Sur le site du docteur Rabailkal, suivez le mouvement de la boule jusqu’à tomber en transe. Vos paupières sont lourdes, très lourdes… Attention, la fin du test nous oblige à le déconseiller vivement aux personnes cardiaques.

Si vous en voulez à vos collègues partis en vacances, vous pouvez profiter de leur absence pour préparer de bonnes blagues. Conseilsenmarketing.blogspot.com propose ainsi «5 blagues à faire sur le PC de vos collègues qui vont rentrer de vacances…» Au choix : retourner leur écran, mettre leur clavier en langue Kazakh, ou encore installer une souris pour gaucher. Pour les nuls en informatique, toutes les manipulations sont expliquées. D’un goût très moyen, mais toutes les occasions sont bonnes pour s’occuper.

Jouer incognito

 

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 Pour ceux qui auraient la malchance d’avoir encore un chef de service dans le dos, ou qui partagent leur bureau avec un collègue par trop zélé, voici l’arme absolue pour ne pas se faire «griller» lors de vos longues, très longues pauses : le « bouton panic ». Véritable bouclier du travailleur vissé derrière son ordinateur, il permet d’afficher en une fraction de seconde une capture d’écran supposé refléter votre «travail assidu», selon la description de cet indispensable gadget. Installé à vos côtés, ou plus discret à porter de pieds sous le bureau, le bouton USB panic sera votre meilleur allié cet été. Comptez néanmoins autour des 15 euros pour assurer votre tranquillité.

Autre solution bien plus économique, l’utilisation des raccourcis Alt + Tab sur votre clavier. Cela vous permet de faire apparaître une fenêtre de travail, préalablement ouverte, par-dessus celle où vous jouez. Vous possédez maintenant toutes les défenses pour assumer en toute sérénité votre manque d’activité. (Le Figaro)

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*vivre une idylle au travail

INTERVIEW – Vivre une idylle au travail, c’est relativement courant,mais c’est aussi périlleux. Loïck Roche, docteur en psychologie, analyse le flirt dans l’entreprise.

coeur-On passe le plus clair de sa journée au bureau, parfois même davantage de temps avec ses collègues ou ses supérieurs qu’avec son conjoint. Mixité oblige, des relations amoureuses et/ou sexuelles se nouent au travail. Spécialisé dans les relations entre les personnes sur leur lieu de travail, et auteur de l’ouvrage «Cupidon au travail», Loïck Roche, directeur adjoint de l’école de management de Grenoble, analyse les relations, notamment sexuelles, en entreprise.

Lefigaro.fr : Vous établissez le principe de la «loi de Cupidon», de quoi s’agit-il ?
Loïck Roche : La loi de Cupidon se base sur une enquête réalisée auprès d’hommes et de femmes travaillant dans des entreprises, des collectivités et des administrations, à Paris et en province. Il en ressort qu’une personne à un partenaire sexuel différent parmi son entourage professionnel tous les sept ans d’ancienneté. De plus, il est nécessaire d’établir une quarantaine de contacts pour parvenir à ses fins. Ainsi, selon son ancienneté et le nombre de personnes rencontrées sur son lieu de travail, tout un chacun sera amené à nouer des relations durant sa vie professionnelle. Ces flirts peuvent se concrétiser par des relations sexuelles. Les potentialités augmentent lorsque la personne occupe un poste de manager, de responsable des ressources humaines, de dirigeant, de formateur, de consultant, de délégué syndical, ou encore un poste à l’accueil. En revanche, 40 % des personnes regroupent à elles seules la majorité des relations sexuelles au travail (80 %).

Pourquoi le travail favorise-t-il les rencontres ?
Le monde de l’entreprise est favorable aux rencontres, car les chefs d’entreprises comme les salariés y passent le plus clair de leur temps. De plus, au travail, dégagé de son quotidien domestique, on fait davantage attention à soi, à son apparence, alors qu’à la maison, on a tendance à faire un peu moins attention à sa mise. L’entreprise favorise également le développement de relations informelles et extraprofessionnelles : pots, soirées, séminaires, etc.

Quels sont les secteurs où les relations intimes sont les plus courantes ?
Dans le milieu médical, il existe davantage de relations sexuelles entre collègues qu’ailleurs. En effet, un facteur entre en jeu et tend à pousser les gens à avoir des relations intimes, c’est le stress au travail. Ce stress pousse les gens à vouloir se lancer dans des relations rapprochées. On recherche alors une complicité, un lien fort qui aide à résister aux pressions. De même, on le remarque dans les domaines d’activités comme les médias, ou plus généralement des métiers créatifs.

Le pouvoir a-t-il une importance dans le jeu de la séduction ?
Pour séduire, il est vrai que le pouvoir hiérarchique à son importance. Lorsqu’on est patron, il existe une certaine notion de toute puissance, de pouvoir et donc d’attractivité. Ce phénomène se voit beaucoup dans la sphère politique. C’est la théorie de «je réussis donc je séduis». Nous savons que la plupart des patrons recrutent sur compétence, certes, mais aussi sur le physique. Ou alors, c’est que c’est leur femme qui se charge du recrutement…

Avoir une relation intime au travail est-il dangereux pour sa carrière ?
Le flirt au travail est aujourd’hui un luxe que peu de gens peuvent se permettre de connaître. Et il ne faut pas oublier que le lieu de travail n’est pas un lieu fait pour des rencontres. Une relation au travail est en effet difficile à cacher à ses collègues. Une personne qui a une relation sexuelle, a accès à une vérité intime qui n’est pas celle normalement donnée sur le lieu de travail. Et comment promouvoir une personne, certes compétente, mais dont on ne manquera pas de dire qu’elle est promue parce qu’elle a «couchée» ? De plus, nombre de patrons qui ont une relation avec une collaboratrice font tout, ensuite, pour la licencier, ne supportant pas le regard posé sur leur intimité. Finalement, on a beaucoup à perdre à se lancer dans cette aventure. En effet, en cas de rupture, qui peut mal se passer, on voit naître des conflits autour du harcèlement sexuel. Enfin, une relation au travail induit un mélange entre la vie personnelle et professionnelle qui devient rapidement ingérable.

***J’ai dû quitter mon entreprise

Emily, cadre dans une société de communication, raconte comment ses relations avec son patron l’ont conduite à la démission. « Je suis arrivée dans ma société en 2006. J’ai passé un entretien d’embauche avec le directeur général, son adjoint et le directeur des ressources humaines. Cette PME d’une quarantaine de personnes, permet d’établir des liens d’amitié avec les collègues, de par sa taille moyenne. Je constatais cependant un froid avec la secrétaire du pôle. Elle a fini par m’avouer avoir surpris une conversation de mes employeurs le jour de mon recrutement, qui se félicitaient de la « belle poule » qu’ils avaient embauchée. J’avais la réputation, sans avoir rien fait pour, d’avoir utilisé mon physique pour réussir et certaines collègues m’en voulaient. Quelques mois après mon embauche, l’adjoint du directeur général, avec qui je travaillais tard le soir, m’invitait à dîner, à des expositions. Nous avons eu une relation intime pendant six mois. Dans la société, cela a commencé à se savoir, les collègues chuchotaient sur notre passage, c’était assez pénible. Nos relations professionnelles se sont rapidement dégradées, jusqu’à devenir insupportables. Après notre rupture, nous étions gênés de nous croiser chaque jour, on se connaissait trop bien. Il a fini par devenir méprisant à mon égard. Il m’a fait comprendre que je ne pourrais pas évoluer au sein de la société, et a même dénigré mon travail. Ce n’était absolument plus gérable et j’ai fini par quitter la société ».

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