La rentrée des classes ce dimanche 13.09.09.
12092009
L’année scolaire, qui sera clôturée le 4 juillet 2010, sera constituée de 35 semaines contre 27 les années précédentes.
Après trois mois de vacances, les élèves retournent en classe. Ce dimanche, plus de 8 millions d’élèves (8.147.237) rejoindront les bancs de l’école pour la rentrée scolaire 2009-2010. Ainsi, 17.995 écoles primaires, 4853 collèges et 1825 lycées accueilleront ces élèves. Ils seront encadrés par 370.259 enseignants pour les trois cycles d’enseignement. Le coup d’envoi officiel sera donné par le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid à partir du Palais de la culture de Kouba où se déroulera la cérémonie solennelle du cours inaugural sur la prévention contre la grippe porcine. Le ministre effectuera par la suite une visite d’inspection dans différents établissements de la capitale où il procèdera notamment à l’inauguration de lycées et de CEM.
Il faut souligner que la rentrée des classes intervient, cette année, sur fond de nouveautés. Elle débutera un dimanche, premier jour de la semaine, suite au réaménagement du nouveau week-end. L’année scolaire, qui sera clôturée le 4 juillet 2010, sera constituée de 35 semaines contre 27 les années précédentes. Au titre de ce réaménagement, les vendredi et samedi seront des jours de repos en plus du mardi après-midi. Les examens de fin d’année seront redéployés aussi.
Le baccalauréat est fixé du 13 au 17 juin, le BEM du 20 au 22 juin et l’examen de fin de cycle primaire se déroulera les 9 et 29 juin pour respectivement les première et deuxième sessions. Aussi, les élèves bénéficieront de plus de temps de repos (45 jours) avec cinq périodes de vacances programmées sans compter celles de l’été. En matière d’allègement des programmes dans l’enseignement primaire, une nouvelle organisation du temps scolaire a été mise en place consistant notamment à réduire la durée de chaque séance à 45 minutes.
L’autre nouveauté concerne l’élaboration d’un plan d’action opérationnel dès la rentrée pour juguler une éventuelle propagation de la grippe porcine dans les établissements scolaires.
L’uniformisation des tabliers dans les établissements scolaires est aussi l’autre nouveauté annoncée. De ce fait, les fillettes au niveau du primaire porteront des blouses de couleur rose jusqu’au cycle moyen et blanche au secondaire. Quant aux garçons, leurs tabliers seront de couleur bleue.
Pas de châtiments corporels
Concernant la lutte contre le phénomène de la violence en milieu scolaire, le ministère a pris un certain nombre de mesures. Il s’agit de l’interdiction, par des dispositions législatives et réglementaires, des châtiments corporels et des insultes, brimades et humiliation et prise de sanctions administratives pouvant aller jusqu’à la radiation à l’encontre de tout contrevenant à cette interdiction et qui peut même faire l’objet de poursuites judiciaires. La loi d’orientation sur l’éducation, notamment son article 20, instruit les élèves sur la nécessité de respecter leurs enseignants et tous les autres membres de la communauté éducative, ainsi que son article 21 qui interdit le châtiment corporel, les sévices moraux et toutes formes de brimades. Le projet de décret est en instance de publication.
Au chapitre du manuel scolaire, les problèmes de production et de diffusion de cet outil auxquels le secteur était confronté de manière récurrente, font partie du passé. La production a dépassé cette année les 60 millions d’exemplaires qui ont d’ores et déjà été mis à la disposition des établissements, selon le ministre.
Concernant la formation, un programme décennal est mené pour assurer la formation de 214.000 enseignants du primaire et du moyen non titulaires d’une licence.
Les mesures de soutien permettront une plus grande équité entre les élèves, notamment à travers l’allocation d’une prime de scolarité de 3000 dinars au profit de plus de 3 millions d’élèves. A noter enfin que le budget du secteur a atteint 500 milliards DA. (L’Expression-12.09.09.)
*********Des micro-ordinateurs chinois pour les écoles
***Création d’un Brevet de l’informatique avec le Brevet de l’enseignement moyen
Le ministre de l’Education nationale Boubekeur Benbouzid, a fait savoir jeudi, lors d’une réunion qu’il a tenue avec les directeurs des établissements privés, qu’il attache une attention particulière à l’enseignement de l’informatique dans tous les cycles d’apprentissage.
A cet effet, le ministre a annoncé que pas moins de 24.500 établissements seront dotés de nouvelles salles d’informatique avant la fin de l’année.
M.Benbouzid ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a annoncé que dès la prochaine année, le département de l’éducation devrait introduire un nouvel examen au niveau des classes de 4e année du cycle moyen, celui du Brevet de l’Informatique (BI).
«A partir de l’année prochaine nous allons introduire le BI, Brevet de l’informatique avec le Brevet de l’enseignement moyen. Il y aura une partie théorique et une autre pratique, bien sûr», a-t-il annoncé.
Et afin d’obtenir les meilleurs résultats, le ministre a ajouté que le secteur de l’éducation verra bientôt la création d’une société nationale qui, dans le cadre d’un partenariat avec une société chinoise, devrait fabriquer des micro-ordinateurs destiné à l’équipement du secteur.
«Il y aura bientôt une société nationale qui, avec les Chinois, vont créer une usine de montage de micro-ordinateurs chez nous», a-t-il indiqué.
Et comme pour apprendre les nouvelles technologies, il faut d’abord maîtriser la langue avec laquelle elles ont été développées, à savoir l’anglais, le ministre a longuement insisté sur l’enseignement de cette deuxième langue étrangère.
«J’insiste sur l’enseignement de l’anglais (…) il faut sortir du cosmopolitarisme algérois», a-t-il lancé en direction de l’assistance. Toujours au registre des langues, notamment l’application de la langue d’enseignement dans les établissements privés, le ministre s’est montré très souple avec les directeurs de ces établissements, contrastant avec sa position catégorique d’il y a quelques mois. «Je sais également que vous avez des problèmes à appliquer la langue d’enseignement (…) je vais être flexible avec vous», leur a-t-il dit.
La question qui se poserait alors est pourquoi un tel revirement? Ce n’est sûrement pas par charité, puisque le ministre attend beaucoup en retour. Et pour cause, M.Benbouzid ne s’est pas fait prier pour faire savoir ce qu’il attend d’eux. Il a alors expliqué: «Aidez-moi à appliquer les lois, et à améliorer les résultats (…) aidez-moi pour le préparatoire et on vous aidera à former les professeurs.»
Par ailleurs et concernant la rentrée scolaire, le ministre de l’Education a tenu à rassurer les responsables des 152 établissements privés au niveau national. «Je ne fais aucune différence entre le privé et le public (…) je donne à l’enseignement privé une grande importance, nous sommes avec vous et le Président est avec vous», précisera-t-il.
Le ministre les a également assurés de la disponibilité des manuels scolaires. S’agissant de l’épidémie de la grippe A/H1N1, il a alors expliqué: «Vous pouvez utiliser nos unités de dépistage et de suivi de la santé scolaire (…) nous sommes à votre disposition pour toute aide concernant la grippe A/H1N1 et je peux vous assurer que tout a été mis en place et que les établissements privés ne sont pas en reste.»
Par ailleurs et concernant l’aménagement horaire et l’emploi du temps mis
en place par le ministère de l’Education, M.Benbouzid a précisé que «les établissements privés ne sont pas obligés d’adopter notre emploi du temps, ils sont seulement tenu de respecter le volume horaire». (L’Expression-12.09.09.)
******* mobilisation des travailleurs de l’éducation autour de leurs revendications
L’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (UNPEF) est, depuis quelques jours, sur le pied de guerre pour marquer la rentrée scolaire de sa touche revendicative. Après la réunion de son bureau national, tenue hier, l’UNPEF organise aujourd’hui une conférence de presse afin de présenter la proposition de régime indemnitaire qui sera présentée au ministère de l’Education nationale. Celui-ci fait partie de la plateforme de revendications discutées hier, dont le relèvement des salaires dans le but de booster le pouvoir d’achat, la révision de la grille des salaires ainsi que la revalorisation du point indiciaire, le traitement du dossier lié au régime indemnitaire, et l’annulation de la décision ministérielle n° 158/94 qui a trait à la gestion des œuvres sociales du secteur de l’éducation. Le retard observé dans l’organisation des concours de recrutement a également été dénoncé pour «ses conséquences négatives sur la scolarité des élèves», alors que les résultats de la tripartite sont d’ores et déjà contestés et assimilés à «une pièce de théâtre dont les actes sont connus d’avance». C’est pourquoi l’UNPEF exige de la tutelle de faire participer des syndicats autonomes «qui sont les véritables représentants des employés [et] en mesure de défendre leurs revendications». Le syndicat en question profite de la rentrée scolaire pour attirer l’attention sur «l’embrasement du front social du fait de la cherté de la vie et de la dégradation du pouvoir d’achat, d’autant que la rentrée scolaire coïncide avec plusieurs évènements qui exigent tous des dépenses de la part des travailleurs de l’éducation», ceci alors que «le régime indemnitaire enregistre un retard et que des travailleurs [du secteur, ndlr] de plusieurs wilayas n’ont pas perçu leurs salaires». C’est pourquoi l’UNPEF invite tous les travailleurs de l’éducation nationale et de la formation «à se mobiliser autour de leurs revendications légitimes et à se tenir prêts à toute action de protestation pour la concrétisation» de ces revendications, «le changement étant tributaire du degré de leur engagement et de leur sacrifice». Tout porte à croire que la reprise des cours ne va pas tarder à être perturbée par les syndicats autonomes qui comptent mettre ainsi la tutelle au pied du mur pour faire aboutir leurs doléances. (La Tribune-13.09.09.)
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