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Des musulmans qui vont prier pour l’Amérique

21092009

Des membres du Council on American-Islamic Relations (CAIR) écoutent le dscours prononcé par Obama au Caire.
Des membres du Council on American-Islamic Relations (CAIR) écoutent le discours prononcé par Obama au Caire.

Huit ans après le 11 Septembre, beaucoup de  musulmans ont le sentiment qu’un nouveau chapitre s’ouvre.

Des musulmans qui vont prier pour l'Amérique coeur-Le 25 septembre prochain, entre 4 heures du matin et 7 heures du soir, près de 50 000 musulmans devraient converger vers la colline du Capitole pour y «prier pour l’Amérique». Du jamais vu. C’est à l’initiative de la mosquée Dar-ul-Islam, dans le New Jersey, que cet événement sans précédent dans l’histoire du pays a été imaginé en juillet par un groupe d’imams. «Jamais la communauté islamique n’a encore prié au Capitole pour l’âme de l’Amérique. Nous sommes américains. Nous voulons changer le visage de l’islam de telle sorte que les gens ne pensent plus que chaque musulman voit l’Amérique comme le grand Satan. Parce que nous aimons l’Amérique», a expliqué le président de Dar-ul-Islam, Hassen Abdellah.

C’est le fameux discours du Caire au monde musulman d’Obama qui a donné à cet imam l’idée de la prière au Capitole. «Pour la première fois de ma vie, j’ai entendu quelqu’un de sa stature parler des musulmans non pas comme d’adversaires, mais comme de citoyens à part entière, poursuit Abdellah. Il a dit qu’il avait la main tendue vers le monde islamique. Le monde islamique veut la saisir.»

Son enthousiasme en dit long sur la lune de miel qui s’est amorcée entre Barack Obama et les musulmans américains. Huit ans après la tragédie du 11 Septembre, qui avait fait d’eux des suspects potentiels, voire parfois des parias, ces derniers ont le sentiment qu’un nouveau chapitre va enfin s’écrire. «Hier, j’étais vu comme un terroriste, et aujourd’hui je suis autorisé à aller prier au Capitole», se réjouit Aly Aziz, de la Société islamique du New Jersey. Lors du dîner de l’Iftar organisé à la Maison-Blanche à l’occasion du ramadan, selon une tradition qui remonte à ses prédécesseurs, Barack Obama a d’ailleurs répété que «l’islam fait partie de l’Amérique». «Nous célébrons le mois sacré du ramadan, mais aussi la manière dont les musulmans, cette communauté d’un dynamisme extraordinaire, ont enrichi l’Amérique et sa culture», a-t-il dit. De nombreux intellectuels, sportifs, artistes et entrepreneurs étaient présents au banquet, preuves vivantes des succès du modèle d’intégration américain. Le président a rendu hommage - fait loin d’être anodin - au sacrifice de Kareem Khan, jeune musulman américain mort au combat en Irak. «Un croissant est sculpté sur sa tombe, comme d’autres sont ornées de la croix chrétienne ou de l’étoile juive. Ces braves Américains sont liés dans la mort comme ils l’étaient dans la vie. Par le même engagement envers leur pays», a dit Obama.

Les enquêtes d’opinion affirment que certains musulmans d’Amérique se sentent plutôt satisfaits… Il est vrai que contrairement aux immigrés musulmans d’Europe, leur niveau de vie est dans la moyenne du pays. La plupart des observateurs américains invoquent le «modèle de laïcité à l’Américaine» pour expliquer le succès des parcours. Alors qu’en France la laïcité s’est construite pour « défendre l’État de l’influence des religions », c’est l’inverse qui s’est produit en Amérique où le principe de laïcité vise à garantir la liberté religieuse et à la protéger d’un État trop envahissant. «D’où un logiciel national supposé plus tolérant et apte à gérer les différences», poursuit Vaïsse.

Les émeutes des banlieues françaises de 2005 ou l’assassinat du cinéaste hollandais Theo Van Gogh en 2004 n’ont fait que renforcer cette conviction, la manière dont l’Europe gère ses minorités musulmanes apparaissant comme un repoussoir. Comme l’ont bien montré les piques critiques d’Obama sur la question de l’interdiction du voile lors de son passage en France, l’Amérique ne parvient pas à comprendre pourquoi Paris a banni le foulard des écoles ni pourquoi elle semble si remontée contre la burqa. Persuadée d’avoir le bon modèle, Washington organise d’ailleurs régulièrement des voyages d’initiation ciblés pour les élites musulmanes européennes.

Des voix s’élèvent pour critiquer le tableau idyllique peint par Obama de l’islam… (…) D’autre part, le nombre des convertis suscite aussi des questions qui font écho à celles qui se posent en Europe.

Ce courant de pensée pessimiste, beaucoup plus présent côté républicain que démocrate, critique Obama pour sa «naïveté», appelant à méditer l’exemple européen et à ne pas sous-estimer les risques d’un multiculturalisme qui finirait par empiéter sur les valeurs de liberté de l’Amérique.

La Maison-Blanche réplique qu’elle n’a jamais baissé la garde face aux radicaux. Mais qu’elle ne voit qu’une seule manière de lutter politiquement contre le radicalisme : donner à la communauté musulmane un sentiment d’appartenance et de liberté tel qu’il ne lui vienne pas à l’idée de détruire le modèle américain, mais de le défendre.(source, Le Figaro-21.09.09.)

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*Une école musulmane mal vue par certains

Elle a été créée en 1984 à l’initiative du roi Fahd d’Arabie saoudite…

Il est un peu plus de 14 heures, et une foule bigarrée s’écoule lentement hors de la mosquée Dar al-Hijrah, sur la route 7, à Alexandria en Virginie. Des femmes sont couvertes d’un hidjab noir qui ne laisse apparaître que leur visage. D’autres sont parées de voiles turquoise élégants. Des hommes en costume tapotent sur leur portable. Il y a aussi des Somaliens aux courtes barbes noires, qui s’égaient vers les parkings bondés flanqués de grappes d’enfants rieurs et d’épouses discrètes. «Chacun fait comme il veut, prie comme il veut. Ici, c’est l’Amérique. Nous sommes libres !» s’exclame Hassan Raja, un entrepreneur marocain qui a traversé l’atlantique il y a dix-sept ans. «Il n’y a pas un endroit au monde où le sort des musulmans soit plus enviable , insiste-t-il. Partout ailleurs, après le 11 Septembre, les musulmans auraient été étripés. En Europe, on aurait rendu notre vie misérable si une tragédie pareille s’était produite. Ici, il n’en a rien été !»

Pour illustrer son propos, cet ancien joueur de football raconte son propre chemin. Son départ du Maroc, où tout était si compliqué. Puis Bordeaux en France, qui n’a pas l’air d’être un si bon souvenir, car «on y est discriminé». Et enfin, l’Amérique, qui lui a permis de créer son entreprise et de faire carrière.

À moins de 3 kilomètres de là, James Lafferty, un ex-journaliste à la moustache poivre et sel, chrétien et conservateur, exprime un avis plus mitigé sur les succès de l’intégration des musulmans dans cet ancien État confédéré. Ce n’est pas vraiment la burqa qui l’inquiète, contrairement à ce qui se passe en France. Jim Lafferty, a même jadis défendu ardemment le droit des musulmans de porter le voile intégral, au sein d’une commission de lutte contre les discriminations religieuses.

Mais le 11 Septembre a changé sa vision du monde. Le menant à se pencher sur l’idéologie supposément «anticonstitutionnelle et antiaméricaine» des institutions islamiques qui prospèrent à deux pas de sa maison et à quelques dizaines de kilomètres du pouvoir politique américain. «Ces gens-là ne viennent pas pour s’intégrer au rêve américain, mais pour détruire nos valeurs», explique-t-il. James vit au cœur du quartier musulman d’Alexandria, qui s’étend sur un triangle dessiné autour de la mosquée et de quelques grands immeubles habités par des immigrés du Moyen-Orient. Il y a vu changer le paysage «de manière sensible», au fur et à mesure que les restaurants halal remplaçaient bistrots traditionnels.

Il ne s’en serait sans doute pas inquiété si n’avait éclaté la question de l’Académie islamique saoudienne (ISA), cette école musulmane créée en 1984 à l’initiative du roi Fahd d’Arabie saoudite. James Lafferty a soudain appris il y a deux ans que l’ISA, où il avait même prononcé une conférence, était mise en cause pour le caractère «haineux» de certains manuels. Certaines pages des manuels enseignaient comment couper un bras aux apostats et aux infidèles. L’Académie a dû procéder, sous la pression, à un «nettoyage» de tous les passages litigieux, à la grande satisfaction du comté de Fairfax, qui lui a accordé une autorisation d’expansion controversée.

Soulignant le caractère opaque de l’établissement, la chercheuse Nina Shea, du Hudson Institute, souligne avoir de «gros doutes» sur la réalité du changement de cap, précisant que le Web de l’Académie renvoie à la version initiale, violente, du manuel (celle du ministère de l’Éducation saoudien). Bien décidé à ne pas se laisser faire, James Lafferty a carrément créé un groupe «anti-charia», qui regroupe plusieurs centaines de personnes et dénonce une «collusion cynique» entre l’Administration Obama, les élus de Virginie et le «lobby de l’islam»…

Au centre islamique Adams, des  interlocuteurs éludent le « scandale » de l’Académie, préférant dire qu’ils ne sont pas au courant. Ils parlent en revanche volontiers de ce syndrome post-11 septembre évoqué par Lafferty, mais en se plaçant de l’autre côté du miroir. Ainsi une jeune femme convertie raconte-t-elle avoir eu un choc en retrouvant un jour les murs du centre recouverts de croix gammées. Un Américain blanc est ensuite venu s’excuser pour son fils, responsable des dégâts. «La seule manière de surmonter ces barrières invisibles de peur et de méfiance, c’est la transparence et le dialogue», dit la jeune femme, responsable des relations publiques d’Adams. Elle parle aussi des bonnes relations que le centre Adams entretient avec les hommes du FBI, qui viennent régulièrement les voir. «Nous devons coopérer. Prouver que nous, les musulmans américains, sommes opposés à toute forme de violence», dit cette américaine convertie. (source, le Figaro)

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Barack Obama en vedette «américaine»
à l’assamblée générale de l’ONU

Le président américain, Barack Obama, fait cette semaine ses grands débuts devant l’Assemblée générale de l’ONU, où il sera sur la brèche pendant trois jours de débats sur le climat, la prolifération nucléaire, le Proche-Orient ou l’Iran. Plus de 120 chefs d’Etat ou de gouvernement sont attendus à New York mais l’attraction principale sera le premier président américain noir, dont l’opinion mondiale apprécie l’esprit de dialogue qui tranche avec les tendances au cavalier seul de son prédécesseur George W.Bush. M.Obama était guetté dès hier lors d’un sommet sur le climat, alors que les Etats-Unis sont critiqués par les Européens pour la lenteur de leur Congrès à agir. A moins de trois mois de la conférence cruciale de Copenhague (7-18 décembre), nombre de responsables ne cachent pas leur pessimisme, évoquant les désaccords persistants entre nations développées et en développement sur les moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Afin d’impliquer davantage les dirigeants dans les négociations, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les a invités à ce sommet pour tenter de redonner un élan politique à ce processus. Hier également, Barack Obama devait réunir pour la première fois le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, sur fond de scepticisme sur les chances d’une rapide relance des négociations de paix.
Ce sommet risque d’être surtout symbolique, après l’échec de la dernière mission de l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell. Aujourd’hui, Barack Obama fera son premier discours à la Tribune de l’Assemblée, où il devrait louer les vertus du multilatéralisme et redire sa volonté de dialogue, même avec les pays hostiles au sien comme l’Iran. Les présidents Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), Mouamar El Gueddafi (Libye), Nicolas Sarkozy (France), Dmitri Medvedev (Russie), Mahmoud Ahmadinejad (Iran) et le Premier ministre britannique Gordon Brown s’exprimeront ce même jour. Demain, M.Obama présidera un sommet exceptionnel du Conseil de sécurité sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires, avant de partir à Pittsburgh (Pennsylvanie, est) pour la réunion du G20. Ce sommet survient alors que les grandes puissances s’efforcent de contenir les ambitions nucléaires de l’Iran et de la Corée du Nord et que Washington et Moscou promettent de réduire leurs arsenaux nucléaires. En trois jours à New York, M.Obama aura également de nombreux entretiens bilatéraux, notamment avec ses homologues chinois, Hu Jintao, et russe, Dmitri Medvedev, et le nouveau Premier ministre japonais, Yukio Hatoyama. Il co-présidera une réunion des Amis du Pakistan avec Ban Ki-moon, Gordon Brown et le Pakistanais Ali Zardari. Ce rendez-vous onusien sera également une première pour le président chinois, ainsi que pour le Libyen Mouamar El Gueddafi qui, en 40 ans au pouvoir, n’y a encore jamais participé.
Autre situation insolite: Manuel Zelaya, toujours reconnu comme président légitime du Honduras bien que chassé par un coup d’Etat en juin, figure sur la liste des orateurs pour aujourd’hui, alors qu’il a réussi lundi à la surprise générale à rentrer à Tegucigalpa, où il est réfugié à l’ambassade du Brésil. La semaine new-yorkaise donnera également lieu demain à une réunion ministérielle du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU). Demain et vendredi se tiendra une réunion de haut niveau pour faciliter l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction des essais nucléaires (Ctbt). Enfin, la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, s’entretiendra avec ses homologues du groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien.(L’Expression-23.09.09.)







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