Une femme à la tête de l’Unesco
22092009
Irina Bokova était jusqu’à présent ambassadrice de la Bulgarie en France.
Après cinq tours de scrutin, c’est finalement l’ancienne diplomate communiste bulgare, Irina Bokova, qui a été élue secrétaire générale de l’organisation onusienne. Le ministre égyptien de la Culture qui faisait pourtant figure de favori, a raté son élection.
L’Unesco se préparait à avoir à sa tête un ministre égyptien de la Culture, accusé d’avoir tenu des propos jugés antisémitismes. Mais c’est in fine une diplomate bulgare, ancienne communiste, qui va prendre les fonctions de directrice générale. Mardi, au cinquième tour de scrutin, Irina Bokova, est devenue la première femme à être élue avec 31 voix contre 27 pour Farouk Hosni. Le ministère des Affaires étrangères l’a assurée «du plein soutien de la France».
Militante convaincue de la cause européenne, elle était jusqu’à présent ambassadrice de la Bulgarie en France, à Monaco et auprès de l’Unesco depuis 2005. Cette femme dynamique de 57 ans est l’une des personnalités les plus populaires du Parti socialiste (ex-communiste), aujourd’hui dans l’opposition. Irina Bokova a été premier vice-ministre des Affaires étrangères et coordinateur principal des relations de la Bulgarie avec l’Union européenne (UE) de 1995 à 1997 avant de devenir brièvement chef de la diplomatie bulgare de novembre 1996 à février 1997.
Membre du Conseil exécutif de l’Unesco depuis 2007, elle est également vice-présidente du groupe francophone des ambassadeurs auprès de cette institution de l’Organisation des Nations Unies (ONU), chargée de l’éducation, de la science, de la culture et du patrimoine. Parlant couramment anglais, espagnol, français et russe, elle est mariée et mère de deux enfants.
Pour officiellement succéder au Japonais Koïchiro Matsuura, son nom doit encore être approuvé, par un vote secret, en octobre par la Conférence générale, l’assemblée plénière des 193 membres de l’organisation.
Le statut de grand favori de Farouk Hosni a fondu au cours des tours successifs de l’élection, à laquelle s’étaient présentés neuf candidats. La perspective de le voir à la tête de l’Unesco était dénoncée depuis des semaines par des organisations juives et des intellectuels, principalement en France. Le ministre était accusé de prises de positions antisémites et anti-israéliennes, ainsi que d’appartenir à un régime pratiquant la censure….. (Le Figaro-22.09.09.)
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