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Une Nuit blanche pleine de surprises

5102009

Pour sa huitième édition, la Nuit blanche a encore battu son plein avec un million et demi de visiteurs à minuit. Beaucoup de familles ont découvert des oeuvres d’art contemporain assez surprenantes.

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Au jardin du Luxembourg (VIe), la boule à facettes a bien plu

22 h 30. Samedi soir, le boulevard Saint-Michel a des airs de ramblas de Barcelone. La foule déambule au coude-à-coude pour accéder au joyau annoncé de cette 8 e Nuit blanche, la boule à facettes géante de l’artiste canadien Michel de Broin.

Accrochée à une grue à 40 m du sol, elle surplombe le bassin du jardin du Luxembourg. Mais il faut affronter plusieurs centaines de mètres de queue pour accéder au site, où la sécurité ne laisse pas pénétrer plus de 2 000 personnes à la fois, après avoir fouillé les sacs.

 « Tout ça pour une boule », soupire une dame après une heure d’attente. Oui mais quelle sphère ! La plus grosse du monde, dit-on. 7,40 m de circonférence et 1 200 miroirs qui scintillent sous les projecteurs, éclaboussant de lumière la façade du Sénat. L’engin tourne lentement dans la perspective de la tour Eiffel illuminée. Le grand jeu consiste à photographier les deux ensemble. « C’est magnifique, s’extasie une jeune Américaine de Seattle. Surtout avec la tour Eiffel.»

Ombres chinoises

Les contemplatifs ne se lassent pas du ballet lumineux « assez fantasmagorique ». Ceux qui espéraient une atmosphère de discothèque en plein air en restent en revanche pour leurs frais. Une sculpture conceptuelle sonore de néons répand bien un fond musical, mais il tient davantage d’une bouillie sonore expérimentale que d’une compil disco. « C’est zen, insolite, on apprécie vraiment », s’extasient deux jeunes filles originaires d’Argentine. « La couleur du ciel opale me rappelle la Mongolie », philosophe un père de famille.Les enfants, nombreux, eux, s’amusent comme des petits fous. Ils ont adopté le « White Spirit » de l’artiste français Hugues Reip. Une installation mobile sur le principe de la lanterne magique qui fait défiler des personnages fantastiques en contre-jour sur une longue bande de tissu. « Regarde, papa, je fais un lapin », s’exclame un gamin en faisant une ombre chinoise sur un coin de l’oeuvre d’art. « Chacun peut s’approprier les oeuvres, c’est ce qu’on aime avec la Nuit blanche », approuvent Odile et Marie-Christine, deux habituées de la manifestation. « Et puis, c’est magique de se balader de nuit au Luxembourg, non ? » A 22 heures, plusieurs milliers de badauds piétinent encore devant les grilles pour s’offrir à leur tour leur quart d’heure de magie sous le faisceau d’une grosse boule à facettes.> Aux Buttes-Chaumont (XIXe), enfants et talons interdits.21 h 30. Pour Bojidar, 7 ans, la Nuit blanche commence mal. Il rêvait de jouer au ballon sur « ce drôle de terrain avec des bosses » monté près du bassin de la Villette. Mais pour des raisons de sécurité, c’est interdit aux moins de 10 ans… et aux chaussures à talon. Rayan, lui, a l’âge requis et des baskets. A 19 heures, il foule l’oeuvre de Priscilla Monge avec neuf garçons du quartier. « Cinq minutes de match, c’est tout », regrette-t-il. Mais douze buts encaissés plus tard, il change d’avis. « C’est fatigant », souffle-t-il, alors que des dizaines de gamins se pressent pour l’imiter.
Rayan et sa maman, Nadia, sont des fidèles de la Nuit blanche. « On découvre sa ville sous un autre jour, explique cette quadragénaire, en chemin vers le parc des Buttes-Chaumont. En ces temps de crise, ça adoucit les moeurs. »

« Ça m’impressionne »

La nuit tombe lorsque Nadia et Rayan découvrent dans le parc les installations lumineuses du Norvégien Rune Guneriussen. Ils s’approchent d’un petit ruisseau. « Ce sont des lampes de bureau. Cela inspire une certaine quiétude, près de l’eau. Le monde du travail dans la sérénité, en somme, sourit Nadia. Et toi, tu aimes? » « C’est moins rigolo que le foot, mais ça m’impressionne plus », répond son fils. Le duo prend ensuite le métro pour la Grande Mosquée. « J’ai très envie de la voir illuminée», avoue Nadia, quittant un parc envahi d’enfants en trottinette, de familles en goguette. On entend des parents appeler leur marmaille égarée, des chants révolutionnaires dans les allées. Et on croise de joyeuses meutes, comme ces huit amis et quatre bambins maquillés qui se partagent des frites sur un banc. « On est venu en parade avec des musiciens, indique Maria, de Bagnolet. On va rester, il y a plein d’animations. Cette année, ils ont bien fait les choses pour les enfants. » Vers 23 heures, le parc a même fermé ses portes pendant une heure pour réguler le flux des visiteurs, trop nombreux.(Aujourd’hui en France-04.10.09.)







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