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Manifestation pour l’égalité à Paris

17102009

Manifestation pour l'égalité à Paris 5dbf000a-bb47-11de-bbb0-b933caf18438
 

Plusieurs associations féministes, syndicats et partis de gauche ont manifesté pour défendre l’égalité en matière de salaire, et le droit à l’avortement alors que plusieurs centres IVG ont fermé.

coeur-Malgré la pluie, il étaient plusieurs milliers de personnes, en majorité des femmes, à manifester samedi à Paris pour réclamer «une réelle égalité hommes-femmes», notamment dans le milieu du travail, et pour défendre le droit à l’avortement. 15.000 personnes ont défilé dans les rues, selon les organisateurs, 2.600 selon la police, à l’appel de 103 associations féministes, syndicats et partis de gauche. Des pancartes colorées reprenaient les six revendications de la manifestation: autonomie, égalité, dignité, solidarité, laïcité et liberté.

Réuni derrière la bannière «Ensemble pour une réelle égalité», le cortège était mené par les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) et de l’association Femmes solidaires, suivies de plusieurs responsables politiques nationaux, de Martine Aubry (PS) à Marie-George Buffet (PCF) en passant par Jean-Luc Mélenchon (parti de gauche) ou Olivier Besancenot (NPA), et des syndicalistes comme Bernard Thibault (CGT) ou Gérard Aschieri (FSU).

Une manifestation qui s’incrit dans un contexte de fermeture de plusieurs centres d’IVG. «Trois centres ont été fermés cette année en région parisienne, dont le dernier il y a quelques jours à l’hôpital Tenon à Paris (XXe)», a déploré la militante féministe Maya Surduts, appelant à «stopper ce mouvement de régression».

La crise accentue les inégalités

Autre revendication mise en avant, l’égalité hommes-femmes dans le milieu du travail. «Dans le monde professionnel notamment, le plafond de verre est toujours une réalité, même si des femmes y ont pris leur place», a estimé Maya Surduts, membre du CNDF. «Seuls 34% des cadres sont des femmes et en moyenne les salaires sont inférieurs de 26% à poste égal», a-t-elle déploré. «Parmi les discriminations dont sont victimes les femmes, ce qui se passe au travail est particulièrement important», a souligné également Bernard Thibault, en évoquant 25 à 30% d’écart de rémunération pour les mêmes postes.

Des inégalités accentuées par le contexte de crise. «La crise économique frappe tout le monde, mais les femmes en particulier, et nous assistons à une aggravation des inégalités», a insisté Maya Surduts. «Les droits des femmes sont toujours mis en cause, dans une société de crise comme la nôtre ce sont souvent les femmes qui sont les premières licenciées, les premières précarisées et nous savons que leurs droits propres comme le droit à disposer de leur propre corps sont toujours remis en cause» a déclaré également Martine Aubry.

Anne Hidalgo, adjointe PS du maire de Paris, s’est pour sa part inquiétée de la situation en Espagne, où une manifestation anti-avortement a réuni des milliers de personnes samedi: «Il y a encore des forces qui essaient de revenir sur ce qui pour nous est acquis, même dans un pays progressiste comme l’Espagne».(Le Figaro-17.10.09.)

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*manifestation anti-avortement à Madrid

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Plus d’un million de personnes ont participé à cette mobilisation selon les organisateurs. Ils protestaient contre le projet de libéralisation de l’avortement qui permettrait d’avorter librement dans un délai de 14 semaines.

coeur- Personnes âgées, familles avec enfants et poussettes, groupes d’adolescents , religieuses et curés: une marée humaine a envahi le centre de la capitale espagnole. Ils étaient plus d’un million de catholiques soutenus par l’Eglise et la droite, à manifester samedi à Madrid contre le projet de libéralisation de l’avortement du gouvernement socialiste. Les organisateurs ont chiffré à 1,5 million de personnes la participation à cette manifestation, tandis que la région de Madrid, gouvernée par les conservateurs, a avancé le chiffre d’1,2 millions de participants.La manifestation a été organisée par le Forum de la famille, une plateforme d’organisations catholiques conservatrices, qui avait déjà fait descendre des centaines de milliers de manifestants dans la rue en 2005 pour protester contre la loi autorisant le mariage homosexuel. Ici, il s’agit d’aller encore plus loin que la seule critique du projet de loi. «Le message de fond est que le débat ne sera pas clos tant qu’il y aura un seul avortement en Espagne», a déclaré son président, Benigno Blanco, au quotidien catholique ABC.

L’avortement des mineures, très controversé

L’ancien chef du gouvernement conservateur José Maria Aznar (1996-2004) et plusieurs élus de la droite, dont la présidente de la région de Madrid, Esperanza Aguirre et la secrétaire générale du Parti populaire (PP) Maria Dolores de Cospedal, ont participé à cette marche. Le projet de loi approuvé le 26 septembre en conseil des ministres et qui sera débattu à partir de novembre au Parlement, réforme une loi de 1985 qui n’avait dépénalisé l’avortement que sous certaines conditions. Il s’inspire de la législation en vigueur dans la plupart des pays de l’Union européenne. S’il est adopté en l’état, les femmes vivant en Espagne pourront avorter librement dans un délai de 14 semaines, et de manière exceptionnelle, jusqu’à 22 semaines de grossesse en cas de «risque pour la vie et la santé» de la mère ou «de graves anomalies du foetus». Il ne pourra enfin être pratiqué sans limite de temps qu’en cas de «maladie extrêmement grave et incurable du foetus». Actuellement, l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol (jusqu’à 12 semaines de grossesse), de malformations du foetus (22 semaines) ou de «danger pour la santé physique ou psychique de la mère» (sans limitation de temps). Mais dans la pratique, le risque pour la santé psychique de la mère est le motif invoqué par plus de 90% des femmes, ce qui a donné lieu à des avortements très tardifs et controversés. Le projet contient une disposition très controversée, y compris dans l’électorat de gauche: les mineures de 16 et 17 ans pourront avorter librement sans consentement ni information préalable de leurs parents. Les Espagnols sont majoritairement opposés à cette disposition, alors qu’ils se divisent en camps à peu près égaux entre partisans et opposants à la réforme dans son ensemble, selon les sondages.(le Figaro-17.10.09.)

 

 







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