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La France « voile » ses réels problèmes

28102009

*Azouz Begag, invité au forum d’Echorouk

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L’ancien ministre français délégué à la Promotion de l’égalité des chances, Azouz Begag a indiqué que le gouvernement français faisait face à d’épineux problèmes, dont la crise économique, le chômage et l’échec de sa politique d’intégration. L’invité du forum d’Echorouk a estimé que Sarkozy devrait œuvrer à résoudre ces problèmes qui menacent l’avenir de la France au lieu d’éluder la question, de focaliser sur les arabes et d’encourager l’islamo phobie. L’ancien ministre français chargé de la Promotion de l’égalité des chances a déclaré que les vrais problèmes dont souffre la France concernent la situation économique et la hausse du taux de chômage, et ne sont aucunement liés au port du voile.  La dette en France est en fait en hausse et le marché du travail licencie 2 mille employés quotidiennement, et c’est là les problèmes réels selon Begag, et non le voile qui devient une affaire nationale bien qu’il n’y ait que 350 femmes qui le portent sur l’ensemble du territoire français.  Les politiques erronées qui régiront la France les deux prochaines années s’appuient dès lors sur la question de l’insécurité, souvent liées, hélas, aux habitants de la banlieue d’origine arabe et musulmane. La carte de l’identité nationale servira également à diaboliser les arabes, africains et musulmans, dans un remake de la vision de l’extrême droite incarnée par le Front National français.  L’invité d’Echorouk dévoile que la principale raison de sa démission de son poste de ministre du gouvernement et de son passage dans l’opposition, c’est les dérapages qu’il a perçu dans le traitement des sujets de l’islam et de l’émigration. Tous les arabes et musulmans savent que l’islam est otage de la France, conséquence de la politique de droite de Sarkozy qui refuse la diversité, «mais les peuples algérien et français peuvent opérer un rapprochement qui constituera une plate-forme aidant au développement des relations bilatérales».  Azouz Begag n’a par ailleurs pas omis de souligner que le passé colonialiste envenime les relations algéro-françaises. Le dossier doit être résolu par les moyens adéquats, et le septième art peut avoir un rôle dans ce cadre, c’est-à-dire, guérir les blessures de la mémoire. Dans ce sens, Begag a indiqué qu’il préparait un film sur les semaines précédant soulèvement du 8 mai 1945. Le fils des Aurès y évoque même les percussions vécues par son père à l’époque.

 Le fait qu’il s’oppose à Sarkozy a entraîné son exclusion des médias lourds qui refusent de le recevoir. Begag fait les frais de ses positions, et même l’ambassadeur d’Algérie en France a rompu tout contact avec lui, «comme s’il ne m’avait jamais connu !» s’étonne l’invité du forum de notre quotidien.(28.10.09.)

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*«Tout homme doit tenter de changer le monde»

L’écrivain, sociologue, ex-ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances nous parle de son dernier livre avec un large sourire désarmant.

Il vient de sortir aux éditions Sédia. Dites-moi bonjour, une sorte de fable de La Fontaine des temps modernes où le système politique de Sarkozy est égratigné à coups de métaphores bestiaires s’attaquant à la police des airs et des frontières et la politologie de l’identité nationale. Avec une écriture simple, bourrée de jeux de mots et d’esprit, Azouz Begag revient avec un livre fort où la politique n’est pas très loin. Mais une oeuvre d’après lui «poétique» avant tout!

L’Expression: Votre roman Dites-moi bonjour est une fable de La Fontaine, qui ne se veut pas tendre avec les politiciens affublés de noms d’animaux en tous genres.
Azouz Begag: C’est d’abord un livre poétique et politique en même temps. Je suis sociologue de formation. J’ai voulu donner mon point de vue sur la société de consommation d’aujourd’hui, notamment sur ce que j’appelle «la satiété» de consommation. Je vais souvent dans des pays comme l’Amérique où les gens ont la télévision dans chaque pièce de la maison y compris dans les toilettes. Il y a dans mon livre un sociologue qui traverse l’histoire. Il habite Marseille. On l’appelle le «Savant de Marseille». Il explique ce qui se passe. C’est aussi un livre dans lequel il y a beaucoup d’animaux. Je trouve que quand on travaille dans la politique, on se rend compte que les hommes du milieu politique sont des requins ou le plus souvent des loups. Eh bien, l’idée m’est venue de faire un livre où il n’y aurait que des animaux. Un livre dans lequel un «prédisant» de la République se met à faire des programmes et des promesses politiques et tous les animaux qui habitent dans sa société sont déçus. Deux ans plus tard, ils n’ont pas vu venir les promesses. Les éléphants ont l’impression d’avoir été trompés, les singes bananés, les lapins carottés, les loutres sont outrées, même les buses sont désabusées


Ils sont déçus car ils ne comprennent pas trop les vices de la politique, c’est dans la page 62 de votre roman.
Ils ne comprennent pas les vices de la politique car avant ils habitaient un monde rural, à la campagne où il y avait des valeurs très importantes comme l’hospitalité, la tolérance, la solidarité, la sincérité. Et 50 ans plus tard, toute la campagne était victime d’une révolution, d’un changement structurel qui a abîmé les valeurs.
La campagne a été remplacée par la ville. Tous les animaux et les êtres humains qui avaient l’habitude de vivre en solidarité, en famille, en groupes, en voisins, se retrouvent individualisés. Ils vivent dans une grande solitude personnelle. J’appelle ces gens «des Persolitaires». C’est une ville qui a construit cette solitude, alors c’est une grande tristesse parce que les gens ont perdu le sens de l’autre et de la vie, ils ne savent pas ce qu’ils veulent au fond. Dans le monde rural de naguère, ils savaient ce qu’ils voulaient car il se battaient contre les éléments. C’étaient des paysans qui plantaient, qui semaient, qui récoltaient. Ils se battaient, car il n’avaient rien. Leur vie avait un sens.

Vous évoquez une nouvelle ère, une nouvelle société que vous critiquez. Aussi, des policiers de l’air et de l’identité nationale que vous dénoncez..
Oui, ce sont les flics de Sarkozy et de Brice Hortefeux. Dans ce roman, il y a beaucoup d’oiseaux migrateurs. Ces derniers se plaignent maintenant car même en l’air, dans les nuages, ils ont installé une police de l’air et des frontières. Mon «Savant de Marseille» conduit une voiture qui s’appelle une Coccinelle. Dans mon roman, en effet, il y a beaucoup de policiers de l’identité nationale qui contrôlent la compatibilité nationale entre les uns et les autres. Un jour sur son pare-brise, il trouva un pappillon, cent euros d’amende pour défaut de contrôle technique..

Vous jonglez beaucoup avec les mots et vous en faites un jeu magnifique…
Vous l’avez compris, j’adore la langue française et les jeux de mots, car je suis un Sétifien. Il y en a qui voudraient mourir au volant, moi j’adorerai mourir en tombant dans un piège de jeux de mots.

N’avez-vous pas peur d’écorcher les hommes politiques que vous avez côtoyés? Comment a été reçu ce livre dans la haute sphère comme on dit?
Normalement. Il n’a pas provoqué de scandale particulier parce que les hommes politiques ne lisent pas ce genre de livres. C’est trop compliqué. C’est trop intellectuel pour les hommes politiques (rire). C’est trop littéraire pour eux. Je pense vraiment que c’est un livre sociologique qui décrit la société actuelle, telle qu’elle est en France, mais aussi en Algérie. C’est la même société. C’est «la satiété de consommation».

A la fin de votre livre vous évoquez l’écrivain libre. On a l’impression que c’est plutôt l’écrivain, vous-même, qui s’exprime, s’assume pleinement au détriment de l’homme politique que vous êtes également.
Il y a bientôt un match de football important entre l’Algérie et l’Egypte. Tous les joueurs algériens comme Ziani par exemple, que j’aime bien, et Belhadj font partie d’une équipe.
Ce sont des joueurs libres, indépendants et talentueux. Chacun suit une mission. Quand on est dans un gouvernement on est une équipe aussi. On ne fait pas n’importe quoi. On est obligé de s’astreindre à un certain nombre de comportements qui respectent les autres, voilà pourquoi un homme politique n’a pas la même liberté d’expression que l’homme poétique.
Je trouve que j’ai eu une chance incroyable, moi Azouz Begag, fils de Begag Bouzid, travailleur émigré, venu en France en 1947,ne parlant pas le français, ne sachant ni lire ni écrire, et 50 ans plus tard, son fils devenu ministre du gouvernement français.
C’est une chance incroyable pour le fils que je suis de pouvoir monter sur la montagne et de regarder la société depuis la haut. Mais, je n’ai jamais oublié que je suis le fils du pauvre, comme disait Mouloud Feraoun. C’est cela qui fait ma richesse. Je ne suis pas malade par l’argent, du pouvoir et de la notoriété. Je sais faire autre chose que de la politique. Je sais, notamment me faire respecter. C’est très important. Voilà pourquoi j’ai décidé de ne pas continuer de travailler avec M.Sarkozy, car lui et ses amis ont décidé d’aller chercher des électeurs du Front national, d’aller réveiller les fantômes de l’identité nationale française, d’aller donner en pâture à l’électorat français le thème de l’émigration et tout le monde sait que quand on parle d’émigration, il s’agit des Arabes et des Noirs, c’est-à-dire des musulmans et des Africains. Au nom de mes valeurs, de mes convictions, de ma liberté et du respect que je dois à mes parents et à tous mes frères, j’ai refusé et j’ai dit non. J’ai fermé la porte politique et j’ai ouvert un livre poétique, qui s’appelle Dites-moi bonjour. Je n’ai pas fermé définitivement la porte de la politique puisque je suis candidat aujourd’hui aux élections régionales de la région Rhône-Alpes qui est la deuxième région la plus importante pour être président, Inchallah, de la région Rhône-Alpes

Donc, ce n’est pas en contradiction avec vos valeurs humanistes?
Non! car je suis candidat avec un parti politique qui s’appelle le Modem, avec des centristes. Il respecte l’humanité, l’humanisme, les convictions personnelles, il n’a pas d’oeillères idéologiques.
C’est un parti dans lequel je me sens bien. Je peux, à mon niveau, espérer changer un peu la société dans laquelle je vis. C’est mon rôle d’être humain que de tenter de changer le monde dans lequel je vis et l’améliorer pour les enfants de demain.
Si j’étais resté dans le gouvernement de Sarkozy, j’aurais gagné 15.000 euros par mois pendant trois ans, ensuite je serais devenu ambassadeur de France pendant deux fois trois ans. J’aurais fini ainsi ma retraite avec aucun problème matériel.
Mais, je préfère ne rien gagner du tout et ne pas perdre de vue qui est Azouz Begag et pourquoi il a pris cette direction.
Je suis un homme intègre et un fin incorruptible et je suis très fier de voir qu’autour de moi, les gens reconnaissent cette valeur et on aimerait bien qu’il y ait en politique un peu moins de requins et de loups et voir un peu plus d’agneaux et de moutons, qu’ils soient des gens sensibles et sincères! (L’Expression-29.10.09.)

*** L’écrivain, sociologue et ancien ministre, Azouz Begag, est un auteur primesautier, incisif et ayant l’art de la faconde. Rencontre autour de son nouveau roman, Dites-moi bonjour paru aux éditions Sédia, un bestiaire politiquement incorrect.

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-  Azouz Begag, je vous dis bonjour !

Oui, Dites-moi bonjour (son nouveau roman), salam Alaïkoum !

-  Pourquoi, cette injonction, cette doléance, cette formule phatique de politesse diurne ?

Parce que je voulais signaler que dans une société de consommation comme la France, ce qu’on appelle aujourd’hui la sociabilité est en voie d’extinction. Yaâni (cela veut dire) tous les codes élémentaires de vivre ensemble sont en train d’être « tués » par la violence de la ville. La violence numérique urbaine. Quand je vous parle, j’ai l’impression d’évoquer Paris, mais en vérité si je regarde ce qui se passe à Alger, c’est la même chose. Quand vous êtes dans le métro parisien aujourd’hui à 7 ou 8 heures du matin et que vous êtes heureux et que vous avez envie de dire : bonjour tout le monde ! Eh bien tout le monde va croire que vous êtes malade, fou, anormal, psychiatriquement atteint. Je trouve très intéressant de constater cela aujourd’hui.(Rires). Alors qu’il y a 30 ou 40 ans dans le milieu rural en Algérie ou en France, c’était absolument naturel de dire bonjour, salam alaïkoum… C’était grave et choquant de ne pas dire ça. Aujourd’hui, c’est exactement le contraire.

-  Dites-moi bonjour est un conte urbain et « rurbain »…

Oui, c’est un conte urbain où tous les animaux sont des êtres humains qui sont plus ou moins désabusés, frustrés dans la société de consommation. Il y a un personnage clé du roman qui traverse les pages et qui, lui, a pour rôle de donner des explications sociologiques. C’est un « sorciologue ». D’ailleurs, il habite Marseille, c’est le savant de Marseille.(Fou rire). Il explique que la société est devenue individualiste, violente et se rétracte sur elle-même comme des huîtres , des moules… (Sourire). Et j’ai vraiment trouvé qu’on pouvait faire beaucoup de choses intéressantes pour un roman comme celui-là en utilisant les animaux et en racontant leur société.

-  C’est aussi une allégorie politique…

Il y a un homme qui est à la tête du pouvoir à Paris qui s’appelle « Le Prédisant de la République ». (Rire). C’est lui qui fait des prédictions. (Rire). Au lieu de faire de la politique.

-  Vous pensez à quelqu’un ?

Oui ! Il s’appelle Nicolas.

-  Mais encore…

On l’appelle Nicolas, il a frustré tout le monde.

-  Nicolas Cage, Nicolas Hulot, Nicolas Anelka ?

(Rire). Il a surpris tout le monde parce qu’il a fait beaucoup de promesses à tous les « animaux »(allégorie dans le livre) de la France. Et aujourd’hui, tous les éléphants ont l’impression d’avoir été « trompés », tous les singes « bananés », les lapins « carottés », les buses « désabusées », les loutres « outrées », et tout le monde est dégoûté.

-  C’est une fable, un bestiaire politique…

Ah, oui ! C’est ça ! C’est un bestiaire politique. (Rire). Ce n’est pas moi l’initiateur. Il y a 50 ans, il y avait un président français qui s’appelait Général « Degnoun », comme aimaient à l’appeler mes parents au lieu de De Gaulle. Il avait dit : « Les Français sont des veaux ! » Et 50 ans plus tard, pendant sa campagne pour l’élection présidentielle, Sarkozy a dit aux Français : « La France, ce n’est pas le pays où on égorge les moutons dans les baignoires des appartements. » Alors, ces histoires de veaux, de moutons, m’ont donné envie d’écrire un livre.

-  C’est aussi un conte selon le schéma de Propp avec ses adjuvants, les pépites et ses opposants, les pépins dans Dites-moi bonjour…C’est manichéen ! Le bien contre le mal…

Oui ! Les pépites et les pépins. (Rire). Oui, c’est manichéen ! Le bon et le mauvais. Le blanc et le noir. Et là, j’ai trouvé une belle philosophie de la vie : chaque matin quand on se réveille, on se dit qu’on va rencontrer des pépites qui vont nous apporter du bonheur, de l’espoir et derrière, il y a toujours des pépins. Derrière chaque pépite, il y a un pépin. La jalousie, el ghira (en arabe)… Les gens qui t’en veulent parce qu’ils sont malheureux, des mécontents qui convoitent ton salaire conséquent, ils sont jaloux parce que tu vas partir en voyage, parce que tu as écrit un livre…

-  Une morale…

Oui, c’est une morale qui dit : vivre, c’est lutter.

-  La politique, c’est le zoo, la jungle et ses prédateurs et ses proies en pastichant votre conte bestial et bestiaire…

Non, c’est pire que cela. En politique, il n’y a que des requins et il ont des mâchoires acérées et des dents longues.( Rire).

-  Des loups-garous aussi ?

Voilà ! Il y a beaucoup de loups. Vous voyez, je suis très algérien. Les Algériens ont une bouée de sauvetage : l’humour

-  Vous semblez affecté par votre passage dans les hautes sphères politiques en tant que ministre délégué à la Promotion de l’égalité des chances de juin 2005 à avril 2007…

C’est d’une violence extrême. C’est une situation privilégiée de pouvoir voir la société à travers un poste de ministre. Et je remercie souvent Jacques Chirac et Dominique De Villepin de m’avoir donné la possibilité de voir le monde à travers cette petite lucarne accessible à très peu de monde. Mais il faut en payer le prix.

-  Même l’intégration d’un ministre d’origine maghrébine est difficile dans un gouvernement ?

Bien sûr ! Il faut payer le prix parce que c’est un monde très violent. Surtout quand on est nouveau sur la scène politique. Alors, les coups bas sont quotidiens, les journalistes sont à l’affût d’une bavure, d’un mot déplacé, d’un geste… C’est vraiment un monde de grande paranoïa… J’étais au gouvernement. Parce que je me suis opposé à la politique de Nicolas Sarkozy qui consistait à aller chercher pendant la campagne des électeurs du Front national (parti de droite en France). Aâlabalek (Vous savez) que les électeurs du front national ont des problèmes avec les Arabes, les musulmans et les Noirs. Voilà, c’est cela la vérité. Il n’y en pas d’autre. Quand j’ai vu que Sarkozy leur a créé un ministère de l’Identité nationale contre l’émigration, c’est-à-dire contre les Arabes et les Noirs, je ne pouvais pas rester, accepter, cautionner. J’étais dans ce gouvernement et j’ai dit non ! C’est aussi une marque identitaire des Algériens que de se lever et de dire non ! Refuser la hogra (l’injustice), l’istiaâmar (le colonialisme). Et puis, ce côté d’homme libre qui s’est réveillé. Et il (Nicolas Sarkozy) a déclaré auprès de plusieurs collègues que j’avais des problèmes psychiatriques. Il était ministre de l’Intérieur. Voilà comment ils se défendent !

-  En quoi diffère votre nouveau roman Dites-moi bonjour par analogie au Mouton dans la baignoire ou Le Gone de Chaâba ?

Ah oui, c’est une bonne question. Parce que le Gone de Chaâba raconte une histoire autobiographique, un livre sorti des tripes, Le Mouton dans la baignoire est une inspiration issue de mon expérience politique.

-  Le Mouton dans la baignoire est un pamphlet…

Oui, bien sûr, c’est un pamphlet contre le régime, je n’ai pas peur de le dire, de Nicolas Sarkozy en France, aujourd’hui. Dans Dites-moi bonjour, il y a beaucoup d’oiseaux qui se

laignent maintenant : même dans le ciel, il y a des contrôles d’identité. C’est la police de l’air ! (Rire). Les oiseaux migrateurs en ont marre. (Rire). Alors voilà, vous voyez avec ces jeux de mots très amusants, je pouvais parler, faire de la politique. Et puis, ce roman onirique, cette fable sociopolitique intitulée Dites-moi bonjour. Trois époques de ma carrière qui correspondent à trois formes d’écriture différentes.

-  Alors, vous n’êtes pas une « bête » politique …

Je dis que je suis un homme poétique.(Rire). C’est ma façon de dire que la maîtrise de la langue est un formidable instrument pour décoller. Et que l’accès au livre est aussi un instrument de liberté très important. Je suis fier de partager ma double appartenance identitaire avec le peuple algérien. Là aussi, quand on est Algérien, on est fondamentalement épris de la culture de la liberté. Ils (les Algériens) sont trop libres. Ils ont trop donné par rapport à la violence des colonisations, l’esclavage, la hogra (l’injustice). J’ai toujours considéré que mes parents dans la région de Sétif, en 1940, n’étaient pas des colonisés mais des esclaves. Je souhaite que le 14 novembre 2009 soit un jour historique pour l’Algérie et que nous pourrons marquer deux buts à l’Egypte au Caire, Inch’allah. (El Watan-28.10.09.)

Biographie :

- Dites-moi bonjour, Fayard, (2009)
- La guerre des moutons, Fayard, (2008)
- Un mouton dans la baignoire, Fayard, (2007)
- Le Marteau pique-cœur, Editions du Seuil, (2004)
- Ahmed de Bourgogne, (avec Ahmed Beneddif), Seuil, 2001
- Un train pour chez nous, Magnier, 2001
- Le Passeport, Seuil, 2000
- Tranches de vie, Stuttgart, Klett Verlag, (1998)
- Dis Oualla, Editions Fayard, Collections Libres, (1997)
- Zenzela, Editions du Seuil, (1997)
- Les Chiens aussi, Editions du Seuil, Collection Points Virgule, (1995)
- L’Ilet-aux-vents, Editions du Seuil, Collection Points Virgule, (1992)
- Béni ou le Paradis privé, Editions du Seuil, Collection Points Virgule, (1989)
- Le Gone du Chaâba, Editions du Seuil, Collection Point Virgule, (1986) Pour la jeunesse
- Les Voleurs d’écriture, Editions du Seuil, Collection Points, (1990)
- Le théorème de Mamadou, Ill. Jean Claverie, Editions du Seuil, (2002)
- La leçon de francisse, Gallimard, (2007) Publications scientifiques.







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