Warda, des fleurs et des feux d’artifice

***COMMÉMORATION DU 1ER NOVEMBRE À LA SALLE ATLAS

La salle Atlas de Bab El Oued a abrité, samedi dernier, une soirée commémorative à l’occasion du 55e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Organisée par le ministère des Moujahidine avec le concours de l’Onci, et placée sous le signe de «La Réconciliation et de la continuité», cette soirée rehaussée par la présence de nombreux moujahidine ainsi que des représentants diplomatiques des pays arabes, la soirée n’a débuté que vers 22h en dépit de la présence du public à 19h30. Placée de part et d’autre, et surplombant la scène avec plusieurs écrans en arrière fond, la chorale, accompagnée de l’Orchestre symphonique national sous la direction du maître de cérémonie, Rachid Saouli, a interprété une dizaine de chants patriotiques écrits par des poètes et de grands compositeurs algériens. On cite: Ya Sammae de Abdelhamid Benbadis et la musique de Lamine Bechichi, Min djibalina de Mohamed Al Khalifa et Mohamed Hadi Chérif, Y a November anta aïd de Mohamed Lakhdar Assaïhi, Djazaïr ya bilad el joudoud, Hamat el Djazaïr, Ya Nachid El watan ou encore Min dimae el Kouloub du docteur Ahmed Aroua. La seconde partie de la soirée a vu la cantatrice Warda El Djazaïria, toujours belle, rayonnante et altière, interpréter quelques morceaux de son répertoire faisant l’éloge de l’Algérie et du million et demi de martyrs. Avec notre diva de la chanson arabe, l’atmosphère se détend. Le public applaudit, bat la mesure et fait allégeance à la reine Warda. Celle-ci est accompagnée par le maestro égyptien, maître du qanoun, Madjed Sourour. Warda interprètera, tour à tour, Nidae El Damir, poème du docteur Salah Kharfi, Min Baïd, Oua Tabka El Djazaïr et Id El karama que tout le monde a fredonné tant cette chanson nous colle à la peau et constitue un des morceaux phares de son répertoire. Fin du récital, la ministre de la Culture Khalida Toumi monte sur scène et offre un bouquet de fleurs à la chanteuse. Minuit, le public est invité à sortir de la salle et se diriger vers la place El Kettani où une pluie de feu d’artifice s’est abattue sur le quartier de Bab El Oued, illuminant ses artères et ses maisons. Le feu d’artifice au-dessus de la tête, nous baignons au milieu d’une marée humaine. Tard la nuit est sereine…à Bab El Oued..Ambiance ramadhanesque. Dans cet instantané fugitif, nous savourons ce délicieux moment qui fête notre gloire et l’indépendance. Même avec juste l’idée que c’est tout de même un joli tableau à savourer et sans rien d’autre de plus. Une foule de gens dehors immortalise ces instants de bonheur chromatique, qui en prenant des photos, qui en filmant ces images d’un rare beauté… Du côté de la grande place où des voitures de police étaient garées, la troupe de la garde républicaine entonnait, à son tour, d’autres chants patriotiques sur des textes signés, notamment Moufdi Zakaria et Omar El Bernaoui. Organisée par l’Office national de la culture et de l’information, le spectacle de la salle Atlas,décliné en trois actes, se voulait rassembleur de la nouvelle et l’ancienne génération et allumer par la voix (e) symbolique le flambeau de la continuité pour marquer l’esprit de fraternité et de patriotisme qui sommeille en chacun des Algériens. Le feu d’artifice a continué à s’exprimer par des crépitements sur les hauteurs d’Alger, à Riad El Feth, en l’occurrence, plongeant ainsi la capitale dans une merveilleuse atmosphère pyrotechnique. Symbole de la victoire de la Révolution algérienne. (L’Expression-02.11.09.)