Nouveaux records de l’or
4112009**plus de 1.095 dollars l’once
Ces nouveaux sommets interviennent dans la foulée de l’annonce par le Fonds monétaire international d’une vente de 200 tonnes d’or à l’Inde.
Les prix de l’or ont touché de nouveaux records mercredi, l’once dépassant les 1.090 dollars pour la première fois de son histoire au lendemain de l’annonce du FMI d’une vente de 200 tonnes du métal jaune à l’Inde. Sur le marché londonien des métaux précieux, le London Bullion Market, le prix au comptant d’une once d’or a touché 1.095,40 dollars, du jamais vu. A New York, le contrat à terme pour livraison en décembre, le plus échangé, était monté jusque 1.087,00 dollars la veille, là aussi un niveau inédit. Les précédents records dataient du 14 octobre, respectivement à 1.070,80 dollars à Londres et 1.072,00 dollars à New York.
Ces nouveaux sommets interviennent à la suite de l’annonce faite lundi par le Fonds monétaire international (FMI) qu’il avait vendu 200 tonnes d’or à l’Inde, environ la moitié du total de 403,3 tonnes qu’il prévoit de vendre sur plusieurs années pour renforcer ses finances. Cette opération «est neutre d’un point de vue du rapport entre l’offre et la demande, mais elle évacue les inquiétudes sur des ventes ouvertes sur le marché», a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets.
Une vente massive de métal sur le marché aurait pour effet d’apporter une offre considérable, ce qui pèserait sur les prix. A la place, l’institution multilatérale a effectué l’opération par tranches quotidiennes entre le 19 et le 30 octobre, auprès de la banque centrale indienne. Elle s’est réalisée aux prix du marché et a rapporté 6,7 milliards de dollars à l’institution multilatérale. L’achat «donne du crédit à l’hypothèse (…) selon laquelle il y a des acheteurs institutionnels qui attendent que d’importantes quantités soient disponibles», a ajouté Bart Melek.
Depuis ses records du mois d’octobre, les cours du roi des métaux précieux n’étaient plus redescendus en dessous des 1.000 dollars, un seuil symbolique franchi pour la première fois en mars 2008. Les cours de l’or ont été soutenus ces derniers mois par l’affaiblissement de la monnaie américaine, qui pousse les investisseurs à placer leurs avoirs dans les matières premières pour se protéger d’une perte de valeur de leur capital.
Ces nouveaux sommets interviennent en pleine grand-messe du secteur, la conférence du London Bullion Market, à Edimbourg, en Ecosse. Ses participants ont estimé mardi, en moyenne, que l’once d’or devrait s’établir à 1.181,3 dollars fin septembre 2010. (Le Figaro-04.11.09.)
***********L’or du FMI attire les convoitises de l’Inde
La Banque centrale indienne a dépensé 6,8 milliards de dollars pour acquérir 200 tonnes d’or, soit la moitié des cessions de métal jaune prévue par l’institution.
Les traders avaient plutôt parié sur les Chinois et finalement ce sont les Indiens qui ont raflé la mise. Le FMI a donné lundi le top départ à une vente de plus de 400 tonnes d’or prévue sur plusieurs années.
La Reserve Bank of India, la banque centrale indienne, a acquis par tranches quotidiennes, entre le 19 et le 30 octobre, et aux cours du marché, ces 200 tonnes pour un montant avoisinant les 6,8 milliards de dollars (soit l’équivalent de 4,6 milliards d’euros) selon un communiqué du FMI.
Le cours moyen de vente devrait se situer autour des 1.045 dollars l’once, non loin du record historique de 1.070,80 dollars établi le 13 octobre dernier.
En avril 2008, quand les Etats membres du FMI lui ont demandé de se lancer dans la vente d’un huitième de ses 3.217 tonnes d’or, le Fonds tablait sur un prix de vente de 850 dollars l’once. Autant dire que la vente de ces 400 tonnes est une véritable aubaine pour le FMI.
Pour l’Inde, le montant est aussi considérable: il représente plus de deux tiers des 9,8 milliards de dollars d’or que la banque centrale indienne affirmait détenir fin juin. Et au niveau du marché, cette transaction pèse à elle seule la moitié des 400 tonnes que les banques centrales du monde entier et le FMI se sont engagées à vendre chaque année.
«Cette transaction est une étape importante en vue de parvenir aux objectifs du programme de vente d’or encadrées du FMI, qui sont de contribuer à asseoir les finances du Fonds sur une base solide à long terme et de nous permettre d’accroître des prêts concessionnels aux pays pauvres tout à fait nécessaires», a commenté le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn.
En juillet, le FMI avait annoncé qu’il porterait ses prêts aux pays pauvres à 17 milliards de dollars d’ici à 2014, dont 8 milliards dans les deux années à venir, contre un milliard de dollars par an en moyenne entre 2006 et 2008 et trois milliards de dollars au premier semestre 2009. Il avait également décidé d’annuler jusqu’à fin 2011 le paiement des intérêts dus par ces pays.(Le Figaro-03.11.09.)
*****************Les Chinois aussi…
Pékin veut marquer davantage son indépendance vis-à-vis du dollar.
Pékin n’a pas perdu de temps. À peine le FMI (Fonds monétaire international) avait-il approuvé, vendredi dernier, la vente exceptionnelle de 403,3 tonnes métriques d’or, soit un huitième de ses réserves, pour mieux aider les pays en développement, que la Chine se portait lundi acquéreur.Selon l’agence Market News International, qui cite deux sources gouvernementales, les autorités chinoises auraient l’intention d’en acheter une quantité qu’elle ne précise pas. L’information n’est pas confirmée, mais Pékin augmente depuis plusieurs années ses réserves d’or de manière significative. De 400 tonnes en 2003, elles sont passées à 1 054 tonnes ce jour-là (22.09.09.) .
L’explication en est simple. Tout comme l’Inde et la Russie, la Chine veut plus d’indépendance vis-à-vis du dollar, monnaie dont elle conteste ouvertement la suprématie.
Pour le moment, elle ne peut guère mettre trop en avant sa propre monnaie, le yuan ou renminbi, qui n’est pas convertible. Elle n’est «pas assez qualifiée pour devenir une monnaie internationale», réaffirmait la semaine dernière Guo Qingping, vice-gouverneur de la banque centrale. Et d’ajouter : «Tout d’abord la compétitivité économique de la monnaie, ensuite le marché financier en question doivent être très puissants et développés tandis que la monnaie elle-même doit être convertible.»
Titres d’État à Hongkong
En coulisse toutefois, les Chinois, qui prônent la création d’une nouvelle monnaie internationale, multiplient les initiatives qui leur permettent d’accroître le poids du yuan sur les marchés étrangers. Pékin va ainsi émettre à la fin du mois de septembre sa première émission de titres d’État en yuans (6 milliards, 610 millions d’euros) à Hongkong. La Chine signe également un nombre croissant d’accords d’échanges de devises (swaps) avec ses voisins, Corée du Sud et Indonésie notamment.
À chaque fois, il s’agit non seulement de développer le rôle international de la monnaie chinoise, mais aussi, et surtout, de s’attaquer au statut du billet vert.
En choisissant d’acheter de l’or, la Chine marque à nouveau ses distances vis-à-vis du dollar et sa volonté d’indépendance face aux États-Unis. Elle a particulièrement bien choisi son moment pour le faire, à deux jours de l’ouverture du G20 à Pittsburgh. Un sommet où elle compte précisément réclamer un rôle plus influent par rapport à Washington et à l’Europe au sein du Fonds monétaire international. (Le Figaro-22.09.09.)
*********L’once d’or pourrait atteindre les 2.000 dollars d’ici dix ans
L’investisseur Jim Rogers anticipe «une once d’or à 2.000 dollars d’ici dix ans», alors que la barre des 1.060 dollars l’once a été franchie jeudi en fin de journée.(09.10.09.)
L’ancien acolyte de George Soros, Jim Rogers, président de Rogers Holdings et investisseur reconnu pour ses prévisions sur le marché des matières premières, a annoncé que l’once d’or allait continuer sa progression année après année jusqu’à atteindre les 2.000 dollars d’ici dix ans. «Le dollar est une devise très imparfaite» et « la dette américaine qui est détenue à l’extérieur du pays progresse rapidement chaque année et je ne pense pas que Washington s’en inquiète» a-t-il déclaré pour soutenir ses prévisions.
Lors de ses déclarations, qui ont été enregistrées en marge d’une conférence de ETF Securities à New York, Jim Rogers a également abordé la progression continue qui devrait avoir lieu sur le marché des matières premières dans sa globalité. Le pétrole ou le sucre devrait ainsi voir leur prix s’élever avec une augmentation constante de la demande mondiale et une réduction de l’offre au cours des ans.
Jim Rogers a affirmé que les pays asiatiques en forte croissance allaient être les premiers acteurs de ce cycle haussier sur les matières premières.
L’once d’or a atteint un nouveau plus haut historique en séance pour le troisième jour d’affilée en allant tutoyer les 1.061,6 dollars jeudi en fin de journée. Jim Rogers, qui a déclaré «aimer l’or» a souhaité attirer l’attention des investisseurs sur deux autres métaux dits « nobles » que sont l’argent et le palladium un dérivé du platine. «L’argent est encore à 70% sous son plus haut historique» a-t-il indiqué, tout comme le palladium.
Originaire d’Alabama, Jim Rogers a fondé le Quantum Fund dans les années 70 avec un autre investisseur aujourd’hui célèbre George Soros. Dix ans seulement lui ont été nécessaires pour constituer une véritable fortune et prendre sa retraite à l’âge de 37 ans. Spécialiste des matières premières, il a lancé un fond dédié au marché des «commodities» en 1998 alors que le marché des matières premières venait de connaître vingt années de baisse.( Le Figaro-09.10.09.)
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