Egypte-Algérie.à 24H du match capital
17112009Civilisation et crédibilité
Ahmed Nazif, le Premier ministre égyptien a demandé par téléphone, dimanche dernier, à son homologue algérien Ahmed Ouyahia d’assurer la sécurité des Egyptiens présents en Algérie. Encore une preuve que le gouvernement égyptien n’a pas la conscience tranquille. Qu’il a laissé ses citoyens commettre l’irréparable sur son sol contre les Algériens et c’est ce qui explique ses craintes. Tout comme le fils du chef de l’Etat égyptien qui va présenter les excuses de son pays à la délégation algérienne pour l’agression commise sur la route de l’aéroport alors que dans le même temps, les journaux gouvernementaux récusent les faits et accusent les joueurs algériens de s’être fait, eux-mêmes, violence. Alors, on ne peut se retenir de dire à ces dirigeants égyptiens qu’ils doivent veiller à leur réputation. La Fifa ne les trouve plus crédibles. Elle exige d’eux des «écrits». Rien n’y fait. Avant que l’encre ne sèche, ils laissent faire une énième fois, à la fin du match. Et cela malgré le score favorable à leur équipe. On imagine combien la situation aurait basculé dans le tragique s’ils avaient perdu le match. Les films qui circulent sur le Net ne leur laissent aucun moyen de défense. Pourtant, pas une voix officielle égyptienne ne s’est excusée par «écrit». Pour des descendants d’une grande civilisation, comme ils aiment à le répéter, il y a de quoi douter qu’ils ne l’aient pas depuis «vendue au diable». Que Ahmed Nazif se rassure; nos ancêtres nous ont toujours enseigné la sacralité de la protection due aux étrangers lorsqu’ils sont chez nous. Une sacralité comprise dans notre légendaire hospitalité. Certes, quelques jeunes meurtris par ce qui est arrivé à leurs copains partis au Caire voir un simple match, ont passé leurs nerfs sur des locaux commerciaux appartenant à des Egyptiens. Mais jamais, au grand jamais, il ne leur viendrait à l’esprit de s’en prendre aux personnes invitées ou même qui se sont invitées chez eux. Cela n’est «écrit» nulle part mais transmis de génération en génération. Voilà notre civilisation. Mais qu’on y prenne garde, il ne faut surtout pas prendre ceci pour de la faiblesse. Il n’est pas dans notre civilisation de tendre l’autre joue à quelqu’un qui nous cogne. Ce qui serait plutôt une tare. Alors rassurez-vous M.Nazif! Si vous et vos citoyens savez rester dans les limites de la correction, vous n’avez aucune crainte à avoir. Dans le cas contraire, effectivement, il ne vous restera que le recours à notre Premier ministre pour en appeler à la puissance publique pour votre protection. Ce que vous n’avez pas assuré à nos concitoyens qui étaient sur votre sol, soit dit en passant. Vous avez fait la sourde oreille à leurs souffrances. Demain, Algériens et Egyptiens se retrouveront à jouer la qualification à Khartoum. Cette capitale du Soudan dont le peuple a toujours en mémoire la toute dernière position de votre pays et du nôtre. Une position solidaire franche et déterminée avec laquelle nous avons rejeté catégoriquement la décision de la CPI qui s’est permis de lancer un mandat d’arrêt international contre le chef de l’Etat soudanais. Par contre, quand on est «assis entre deux chaises» comme vous savez si bien le faire, votre position fut de déclarer l’exécution du mandat d’arrêt «inopportun». Reste plus qu’à attendre le moment «opportun». Comme vous pouvez le constater, nous n’avons pas, nous, jeté aux orties nos valeurs civilisationnelles. Alors, n’ayez crainte pour vos expatriés en Algérie tout en essayant de vous rendre plus crédibles et donc respectables.(L’Expression-17.11.09.)
********Lire ausi… Egypte-Algérie.Tous les masques sont tombés -L’enfer au nom de la fraternité- La sécurité égyptienne nous a livré à un public déchaîné- Ça va chauffer au Soudan!
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*ARRIVÉS DANS LA CAPITALE SOUDANAISE Les Algériens agréablement accueillis
Il était 8h du matin de la journée d’hier quand les premiers groupes de supporters algériens commençaient à atterrir, à bord des vols charters de la compagnie Air-Algérie, dans la capitale soudanaise, Khartoum, afin de soutenir les Verts, qui auront demain à disputer le match d’appui face à l’Égypte pour un billet qualificatif au Mondial sud-africain. Le premier vol, sur les 30 prévus, transportait quelque 250 supporters, tous des jeunes, dont l’âge varie entre 20 et 40 ans, lesquels sont venus des différentes régions du pays. Ils ont fait tout ce qui est en leur possible afin de se débrouiller pour payer ce voyage, tout en espérant revenir avec le billet qualificatif au Mondial. Arborant les maillots de l’équipe d’Algérie et exhibant ostentatoirement l’emblème national, ces supporters ont créé une ambiance exceptionnelle durant leur voyage qui a duré plus de cinq heures. À leur arrivée à l’aéroport international de Khartoum, ils ont été agréablement accueillis, les formalités d’entrée au Soudan ayant été facilitées par la suppression du visa. Sur un autre volet, et afin de permettre à un plus grand nombre de supporters de faire ce déplacement, les hommes d’affaires algériens ont été appelés à mettre la main à la poche pour cofinancer l’achat des billets d’avion. Plusieurs appels ont été lancés, dans ce sens, afin que la participation soit à la mesure des ambitions du pays. Les sponsors qui se sont engagés jusqu’à maintenant à cofinancer les billets d’avion pour cette opération sont au nombre de cinq entreprises dont quatre privées. Ce qui a contribué à bonifier le prix du billet d’avion aller-retour Alger- Khartoum de plus de 77% passant à 20 000 DA contre 90 000 DA auparavant. Avec une plus grande mobilisation du patronat, le P-DG d’Air Algérie, comme nous avions eu à le signaler dans notre dernière livraison, n’a pas exclu que le billet d’avion puisse descendre encore jusqu’à 15 000 DA en faveur des fans algériens qui se sont rués vers les agences de ladite compagnie. (Le Courrier d’Algérie-17.11.09.)
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**«Sortis indemnes du chaudron cairote, les Verts se qualifieront à Omdourman»
Tlemcan–Tout un chacun sait que les Égyptiens développent un grand complexe quand il s’agit pour eux de livrer un match face à une sélection nord-africaine, l’Algérie, la Tunisie ou le Maroc. Les statistiques prouvent que, dans l’ensemble, ces sélections n’ont laissé que des miettes aux Pharaons même si les confrontations entre l’une de ces sélections et celle de l’Égypte ont toujours été serrées. Cette supériorité maghrébine hante les esprits des cairotes et de tous leurs concitoyens et les amène à échafauder les plans les plus ingénieux chaque fois que le tirage au sort contraint leur équipe à croiser le fer avec l’une de ces trois nations. Si les Égyptiens n’ont pas accordé beaucoup d’importance à l’Algérie à l’issue du tirage au sort des éliminatoires jumelées CAN / Mondial 2010, ils ont été ébranlés par la défaite nette et sans bavure subie à Alger. À partir de ce jour, ils ont compris qu’ils avaient affaire à un sérieux client qui pouvait les priver de qualification, aussi ont-ils commencé à concentrer tous leurs efforts sur l’Algérie. Un plan machiavélique a été alors élaboré par les instances sportives de ce pays pour tenter de barrer le chemin de la qualification à l’Équipe d’Algérie. Après avoir négocié de manière occulte et remporté leur match contre la Zambie à Lusaka, ils n’ont eu de cesse de fomenter d’autres vils complots pour éviter que l’EN prenne une avance qui leur serait insurmontable au Caire. À cet effet, ils ont su se trouver des alliés de poids, en la personne de l’arbitre et de la sélection Rwandaise. Le premier a «empêché » notre équipe de cartonner face à cette modeste sélection du Rwanda et cette dernière était manifestement de connivence avec les Pharaons sinon comment expliquer l’attitude fort suspecte de ses joueurs qui n’ont pas lésiné sur les moyens antisportifs telles que les agressions caractérisées sur les nôtres et surtout les pertes de temps même lorsque l’EN menait 2 buts à un. Mais le plus gros travail de sape a commencé après la victoire algérienne sur le Rwanda ; à partir de ce jour, en effet, un lynchage médiatique d’une ignominie sans pareille a été orchestré par les médias égyptiens et plus particulièrement par quelques chaînes satellitaires qui ont desserré les rênes à des animateurs « illustres inconnus » en mal de réputation pour leur permettre de mener une campagne de dénigrement tous azimuts contre notre pays. On savait tous que les Égyptiens étaient chauvins, mais on n’aurait jamais pensé qu’ils pouvaient l’être à ce point. Avant le match, les hôtes inhospitaliers ont usé de toutes les manigances et de stratagèmes imaginables et ont fait endurer les pires souffrances à nos « ladiateurs » pour les faire abdiquer ; cependant, héroïques, ces derniers ne se sont pas laissés faire. Ils ont certes perdu dans des conditions où il était vraiment difficile de faire mieux, mais, chose essentielle, ils n’ont pas permis à leurs adversaires de savourer une qualification qu’ils ne méritent guère au vu de ce qui a été fait avant et après le match. Les agissements inqualifiables des supporters égyptiens « dressés » par des médias ayant fait preuve d’une attitude partisane et incendiaire plus que choquante, avec la complicité ouverte ou mal dissimulée de certains responsables des hautes sphères sportives de ce pays, ne laissent pas le moindre doute sur la bassesse et la scélératesse des auteurs de cette pièce dramatique de mauvais goût. La mascarade a été plutôt «gobée» et avalisée par la plus haute instance sportive internationale dans la mesure où la Fifa n’a pas eu la réaction attendue bien que la délégation officielle et les supporters algériens aient vécu, avant et après le match, dans un climat constant d’insécurité. Le match du Caire oublié, Saâdane et sa valeureuse troupe se tournent maintenant vers Khartoum où les attend la qualification d’autant plus qu’ils évolueront dans un cadre plus serein, loin de la fournaise du maudit Cairo Stadium. À Omdourman, ils auront toute latitude de faire étalage de leur classe insolente pour dominer des adversaires qui ne bénéficieront plus des avantages qui étaient les leurs à domicile. Depuis samedi, malgré l’abattement ressenti à la fin du match, les supporters de l’EN, en particulier les jeunes, sont en fête. Que ce soit à Tlemcen ou dans n’importe quelle ville ou village du pays la fête continuera en attendant l’apothéose finale du mercredi soir. «Après les faits gravissimes qui ont eu pour théâtre le stade du Caire et les rues de la capitale égyptienne et sur lesquels la Fifa ne doit pas se taire sous peine de perdre de sa crédibilité, nos joueurs seront hyper motivés et feront tout pour nous offrir la qualification Inchallah », diront en choeur plusieurs jeunes faisant la fête à Tlemcen au lendemain de la défaite du Caire.(Le Courrier d’Algérie-17.11.09.)
**** Après le massacre des Algériens par des Égyptiens avec la complicité des services de sécurité censés protéger la délégation algérienne, la population de la wilaya de Boumerdès n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour fustiger avec virulence les autorités Égyptiennes qui ont fermé les yeux devant la gravité de la situation et demande avec insistance au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de rompre les relations diplomatiques avec l’Égypte. «Quand des algériennes sont déshabillées, quand des algériens sont tués et massacrés par des cannibales d’un autre âge, le pouvoir central se doit d’intervenir avec force pour protéger la dignité et l’intégrité physique de ses concitoyens là où il se trouvent. En Égypte, nos soeurs et nos frères partis au pays des Pharaons supporter leur Équipe nationale, ont été lynchés par des sauvages assoiffés de sang algérien. Fini le temps de la fraternité hypocrite, nous ne sommes pas des frères, nous sommes désormais des ennemis jurés.» Nous dira un citoyen les larmes aux yeux. Et à un autre d’ajouter avec la même colère : «Les Israéliens ont fait la guerre aux habitants de Ghaza pour un seul soldat et ont fait la guerre au Liban pour deux soldats enlevés par les éléments du Hizb Allah. Et, chez nous, on continue avec une indifférence méprisante à user encore et toujours de la langue de bois. Nous ne demandons pas à nos responsables de déclarer la guerre à l’Égypte mais seulement de ne plus nous parler de fraternité.» Et d’enchaîner avec certitude : «Si c’était l’Équipe d’Israël qui allait affronter l’équipe Égyptienne, elle aurait été j’en suis convaincu accueillie avec des roses et de je ne sais quoi encore pour faire plaisir aux sionistes. » Et à un vieillard de demander la parole : «Les Égyptiens ne nous ont jamais portés dans leur coeur et je sais ce que j’avance.» Et à une femme de prendre la parole : «Même si je suis une femme, cela ne m’a jamais empêchée de suivre les péripéties de toutes nos Équipes nationales toutes disciplines confondues. Secret de Polichinelle, les Égyptiens ont de tout temps mis la pression sur nos Équipes nationales quand elles évoluaient au Caire. Mais, cela ne nous a jamais empêchés de les accueillir avec des fleurs. Nous avons toujours été naïfs de croire en la fraternité. Je ne le cache pas, je suivais toujours les feuilletons Égyptiens, plus maintenant, je les hais.» Avant de quitter les lieux, quelques présents parmi la nombreuse assistance s’adressa à nous en des termes on ne peut mieux clairs : « Il ne sert à rien de trop parler, nous demandons avec insistance au président Abdelaziz Bouteflika, de rompre les relations diplomatiques avec l’Égypte. » Et de clôturer : « One, two, three viva l’Algérie. » (Le Courrier d’Algérie-17.11.09.)
***** Les étudiants marchent contre l’agression des supporters et des Verts
Suite à l’agression dont a été victime l’Équipe d’Algérie et les supporters, les étudiants de Boumerdès ont organisé hier une marche au niveau du centre-ville. Le traquenard tendu par les Égyptiens au Caire, n’a laissé personne indifférent puisque la condamnation de tels comportements a été unanime. Pour exprimer leur colère les étudiants, sont sortis hier dans la rue. Ils étaient des milliers à arpenter les artères de Boumerdès. Ils ont dénoncés le guet-apens tendu aux joueurs et aux supporters Algériens par les Égyptiens. Le bus qui transportait l’équipe nationale d’Algérie a été pris pour cible par des supporters Égyptiens causant des blessures à plusieurs joueurs. Même les supporters n’ont pas échappé à des agressions haineuses des Égyptiens. Cet acharnement ne s’est pas arrêté là puisqu’il s’est poursuivi pendant et après le match causant mort d’hommes et blessant des centaines de supporters. Ces agressions sont faites sous l’oeil complice des services de sécurité et des autorités locales dépassant une fois de plus le cadre sportif. Voulant se diriger vers la direction du siège de Djezzy, les manifestants ont été empêchés pour reprendre l’artère principale de la ville. Les manifestants scandaient des slogans hostiles aux Egyptiens lesquels pourtant ont été, à chaque fois bien accueillis en Algérie. Cela démontre notre civisme et esprit sportif déclarent- ils. Optimistes et fiers de l’Équipe d’Algérie Les one –two –three, viva l’Algérie, résonnaient de chaque carré des manifestants. Des banderoles aux couleurs nationales sont portées par les étudiants sur lesquelles on pouvait lire les louanges de notre Équipe nationale, l’Algérie aura sa revanche à Khartoum, nous irons en Afrique de sud, nous sommes les plus forts. Toutefois, malgré la grosse déception après la défaite des Fennecs, l’espoir est de mise chez les Algériens. La fête ne sera que retardée, nous la célébrerons avec grande joie le mercredi nous diront les jeunes qui croient toujours en leur Équipe nationale malgré tous les coups bas des Égyptiens. Nous avons une bonne équipe ! Les joueurs ont tenu la dragée haute aux Pharaons, nous les battrons avec un score lourd au Soudan ajoutentils avec optimisme. Les drapeaux aux couleurs nationales sont perceptibles dans chaque maison, chaque commerce, chaque coin de rue. Ils sont aussi sur les voitures, les camions où des chansons dédiées à l’Équipe nationale d’Algérie résonnaient de partout. Cette marche qui est organisée par des milliers d’étudiants est aussi une manière forte d’encourager l’Équipe d’Algérie afin d’arracher son billet qualificatif au Mondial mercredi prochain au stade de Khartoum du Soudan. (Le Courrier d’Algérie-17.11.09.)
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EMMANUEL PETIT, ANCIEN MILIEU DE TERRAIN FRANÇAIS «Je suis étonné par le silence de la Fifa Décidément, le dernier verdict de la Fifa après les agressions dont ont été victimes les joueurs de l’Équipe nationale, jeudi dernier au Caire, a surpris plus d’un. Après Jean Michel Larqué, le conseiller de RMC, vient le tour de l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France, Emmanuel Petit, qui s’est dit étonné par le silence observé par la haute instance de la balle ronde internationale. «Je ne comprends pas les deux poids et deux mesures de la Fédération internationale de football. On suspend Maradona deux mois pour des insultes proférées en marge du match Argentine – Uruguay, et on ferme les yeux sur les incidents graves qui sont survenus au Caire», a-t-il déclaré lors de l’émission sportive Stade 2 de la télévision française. L’exsociétaire d’Arsenal, du Barça et de Chelsea a souhaité une toute autre réaction de l’instance dirigeante du football international pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.(17.11.09.)
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