Les pyramides s’écroulent sur la tête des pharaons
19112009*L’ivresse de la victoire algérienne – 19/11/2009En s’imposant face à l’Egypte, l’Algérie obtient son ticket pour le Mondial de football. A Paris comme ailleurs, la communauté algérienne a fêté cette victoire historique des « fennecs »
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Algérie.1 Egypte 0. Tant qu’il y aura des hommes
**Accueil triomphal de l’équipe nationale. ….Historique !!
Il est des moments dans la vie d’une personne et d’une Nation que le temps ne peut effacer. La journée d’hier (jeudi 19.11.09.) est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Les jeunes Algériens, qu’on accusait faussement de manquer de nationalisme, ont prouvé hier combien sont chères à leur cœur les couleurs nationales. Alger, hier n’était plus blanche, elle s’est fardée de vert, de blanc et de rouge pour saluer bien bas la performance de ses pacifiques gladiateurs partis en combat dans l’arène de la sportivité.
Alger qui a ouvert grands ses bras à nos valeureux joueurs s’est faite le porte-voix de tous les Algériens des 48 wilayas pour souhaiter la bienvenue aux défenseurs des couleurs nationales. Hier, il nous a été aisé d’imaginer la liesse populaire au lendemain de l’indépendance. Le contexte est certes différent, mais la joie peut être comparable, car l’Algérie a livré un combat contre l’intolérance, la haine, l’ignominie. Comment accueillir un tel triomphe, comment récompenser une telle générosité, si ce n’est en tapissant les rues de la capitale d’un amour infini à l’égard d’une équipe victorieuse, belle et prometteuse. Dès le début de la matinée, les Algérois affluaient en nombre vers l’aéroport d’Alger dans l’espoir de voir de près ces façonneurs de miracles et faiseurs de bonheur. Continuant sur les tonalités festives de la veille, des milliers de supporters et à coups de « One, two, tree, viva l’Algérie ! », accourent vers l’aérogare d’Alger, abandonnant leurs voitures. Les plus patients gardent tout de même leurs véhicules en espérant que l’heure d’arrivée des héros est proche. Même les bus se sont mis de la partie, en imitant les autocars londoniens à deux étages sans toutefois prévoir de barrières de sécurité pour les usagers prenant le risque de voyager sur leur toit. Certains supporters, en panne de drapeaux, n’ont pas hésité à grimper sur les poteaux pour arracher les étendards longeant la route moutonnière. La forte affluence des curieux et amoureux de l’équipe nationale a imposé l’annulation de tous les vols en partance d’Alger. Le peuple voulait montrer sa joie à ses héros, il exigea sa présence en dépit de toutes les barrières de sécurité. Même le temps n’a pas eu raison de sa témérité.
Annoncée pour midi, puis pour 14h, l’équipe nationale de football n’arriva sur le sol algérien qu’à 16h50. La vision de cette « dream team », cette équipe de rêve, valait toute l’attente du monde. Les nombreux journalistes présents sur la piste d’atterrissage oublièrent vite les couacs de l’organisation par les services de la présidence dont ils ont été victimes. Une barrière de sécurité sépare la presse et les personnalités artistiques et sportives, du tapis rouge mis à l’entrée du salon d’honneur pour accueillir les pieds bénis des joueurs algériens. Tout le monde retient son souffle jusqu’à l’ouverture du sésame du Boeing de la compagnie Air Algérie. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, est le premier à descendre et à fouler le tapis magique qui mène au cœur de l’Algérie joyeuse. A son accueil, le ministre d’Etat représentant du président de la République, Abdelaziz Belkhadem. Raouraoua est suivi par le coach Rabah Saâdane qui se refusa à toute déclaration, comme le reste de l’équipe d’ailleurs. Les poulains de Saâdane descendent l’un après l’autre, affichant de larges sourires et une mine de victorieux. Le staff se dirige promptement vers le bus aménagé spécialement pour leur permettre de saluer le public nombreux venu leur exprimer sa gratitude. Les youyous suivent leurs pas de professionnels. Ghezzal, Chaouchi, Gaouaoui, Antar Yahia, Ziani, Halliche, Meghni, Saïfi, Belhadj, Djebbour, Matmour et toute l’équipe ont marqué définitivement de leur empreinte l’histoire du football en Algérie. Ce sont les dignes héritiers des Madjer, Belloumi, Assad, Kouissi, Guendouz, Cerbah et de tous les grands noms des perles algériennes du ballon rond. Ils ont amplement mérité cet accueil digne des grands héros pour avoir réinscrit avec des lettres d’or le nom de l’Algérie dans le registre de la plus grande compétition footballistique qu’est la Coupe du monde après 24 ans d’absence. Lançant des « Vive l’Algérie » à partir de leur bus faisant office de trône de victorieux, nos héros sont à leur tour joyeux et semblent excités à l’idée d’aller à la rencontre de leurs fans. Après quelques séances photos, l’aventure heureuse commence à l’ouverture du portail menant aux bras de la capitale. Impressionnant, magnifique et prodigieux a été le nombre de supporters qui sont venus à leur accueil. La chaleur et la joie qui se dégageaient de ce formidable public n’ont pas d’égales.
Autant l’équipe était belle par sa composante, son jeu, sa hargne pour gagner, autant ce peuple était beau par son nombre, son union, et son sens inégalable de la fête. « One, two, tree, viva l’Algérie ! » chantaient-ils, comme un grand remerciement à ces nouvelles idoles qui vont habiter leurs cœurs autant que l’Algérie vivra. Hommes, femmes, enfants, gendarmes, policiers, agents de la protection civile, les Algériens étaient unis pour dire merci. Comme ils ont accompagné ces idoles augurant d’une nouvelle ère tout au long de leur parcours, les Algériens ont aussi décidé de les accompagner sur leur chemin du retour sur le territoire national. A croire que tout Alger s’est donné le mot pour sortir. Devinant le parcours de la dream team, de leur sortie de l’aéroport d’Alger, jusqu’à leur arrivée au Palais du peuple – à 20 heures – où les attendait le chef de l’Etat, en passant par l’avenue de l’ALN (ex-route moutonnière), les rues étaient noires de monde. Qu’il s’agisse de l’autoroute, des ponts, des arbres, des balcons, des terrasses, sur le toit des voitures, chaque espace a été investi par les Algérois pour marquer ce grand jour. A coups de feux d’artifice et entonnant des « Vive l’Algérie », « Allah Akbar le pharaon est mort », « yaatikoum essaha ou merci », les Algériens étaient tout simplement beaux, fiers et heureux. Tout au long de leur parcours, malgré l’absence d’un cordon sécuritaire efficace et la mauvaise organisation du défilé, les Algériens ont démontré leur grandeur d’âme et leur sens élevé de la mesure. Malgré tout ce qui a été dit sur une certaine jeunesse difficile dans certains quartiers, l’accueil réservé aux héros de la Nation a été à la hauteur et a prouvé que la joie transcende tous les préjugés. Bravo à l’équipe nationale, et bravo au public algérien. (El Watan-20.11.09.)
**Des visas gratuits pour l’Afrique du Sud…
L’ambassade d’Afrique du Sud à Alger a annoncé hier la gratuité du visa d’entrée en territoire sud-africain pour les détenteurs de tickets d’entrée aux stades durant la Coupe du monde. « L’Afrique du Sud a décidé de donner des visas gratuits durant la Coupe du Monde pour les visiteurs qui justifieront de billets d’entrée aux stades. Ces derniers devront aussi justifier d’un certificat de bonne santé, d’un billet d’avion de retour et d’un passeport », a souligné hier le conseiller politique de l’ambassade d’Afrique du Sud à Alger, M. Kaya Somgqeza. Organisant un point de presse à l’aéroport d’Alger avant l’arrivée de l’équipe nationale algérienne, le même responsable a tenu à féliciter l’Algérie pour sa victoire qui prouve que « le géant africain du football s’est réveillé », dira-t-il.
*****Classement FIFA , l’Algérie avance, l’Egypte recule.
L’Algérie a progressé d’une place pour se classer à la 28ème position au classement mondial de la Fédération internationale de football (FIFA), publié vendredi par l’instance mondiale sur son site officiel.La belle qualification de l’Algérie mercredi pour la prochaine Coupe du Monde 2010, prévue en Afrique du Sud, après sa victoire en match d’appui face à l’Egypte (1-0), explique la place des « Verts », toujours dans le top 30 mondial ce qui constitue une première dans les annales du football algérien depuis l’existence du classement FIFA.
Sur le plan continental, l’Algérie garde toujours sa quatrième place derrière le Cameroun (11ème), la Côte d’Ivoire (16ème) et le Nigeria (22ème). Dans le haut du tableau, le Brésil a été détrôné par le champion d’Europe en titre, l’Espagne, qui occupe désormais la première place, avec 30 points d’avance sur la Seleçao.
Les Pays-Bas et l’Italie sont parvenus à garder leur troisième et quatrième place respectivement au classement. Le Portugal, qui est allé aux barrages pour assurer sa qualification au Mondial 2010, a progressé de cinq places pour occuper la cinquième place. L’Argentine (8éme, moins 2), l’Angleterre (9éme, moins 2) et la Croatie (10éme, moins 2), ont toutes trois perdu du terrain. Le prochain classement de la FIFA sera publié le 16 décembre prochain. (APS-20.11.09.)
*******Les Egyptiens mauvais perdants…
Sous le fallacieux prétexte que ses supporters ont été agressés au Soudan, après la victoire de l’Algérie, l’Egypte a décidé de rappeler son ambassadeur à Alger, « pour consultation », compliquant davantage les relations entre les deux pays.Selon l’AFP qui rapporte l’information, citant le ministère des affaires étrangères égyptien, L’Egypte a rappelé jeudi son ambassadeur en Algérie pour « consultations », après des agressions contre des supporteurs de son équipe de football au Soudan, où les Pharaons ont perdu face à l’Algérie en qualification au Mondial-2010.
Alors que l’Algérie a tout fait pour apaiser les esprits et sauver les relations diplomatiques entre les deux pays, après le complot ourdi contre l’équipe nationale et les supporters algériens au Caire, l’Egypte opte pour l’escalade et la surenchère. Bouteflika fera t-il de même ? Haussera t-il, au moins une fois le ton pour remettre les égyptiens à leur place ? Il n’a pas le choix. Les millions d’Algériens qui ont soutenu les verts et qui continuent à manifester leur joie à Alger n’accepteront plus une autre humiliation. Jeudi à 17h l’Algérie n’avait pas encore réagit.
Par contre c’est le soudan qui a convoqué l’ambassadeur égyptien pour lui demander des explications sur les mensonges colportés par la presse égyptienne sur des accrochages entre les supporters égyptiens et algériens. « Le ministère des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Egypte pour l’informer du rejet par le Soudan des informations diffusées par des médias égyptiens concernant les événements d’après-match », ont souligné les autorités soudanaises dans un communiqué, repris par l’AFP. « Plutôt que de souligner tout ce que le Soudan a fait pour ce match, l’accueil, l’hébergement de près de 25.000 personnes et la sécurité », les médias égyptiens ont diffusé de « fausses » informations, a déclaré à l’AFP le porte-parole officiel de la diplomatie soudanaise, Moawiya Osmane Khalid. (El Watan-20.11.09.)
****Medelci convoque l’ambassadeur égyptien.. Le ministère des Affaires étrangères a convoqué vendredi l’ambassadeur d’Egypte à Alger, qui a été chargé par le ministre, M.Mourad Medelci, de transmettre aux autorités de son pays « l’incompréhension et la grande préoccupation » des autorités algériennes devant l’escalade de la campagne médiatique en Egypte, indique le ministère dans un communiqué.M. Medelci a exprimé l’espoir qu’il soit mis « instamment » un terme à cette campagne « qui ne sert pas les intérêts des deux pays et des deux peuples », précise-t-on. Le ministre a, en outre, rappelé que l’Algérie « a pris toutes les mesures dans le sens de l’apaisement » avant, durant et après les deux rencontres de football, et mis en place un « dispositif sécuritaire renforcé en vue d’assurer la sécurité des ressortissants égyptiens, et de leurs biens en Algérie », ajoute le communiqué.
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***Des manifestants égyptiens s’attaquent à l’ambassade d’Algérie au Caire…
Onze policiers égyptiens ont été blessés vendredi matin devant l’ambassade d’Algérie au Caire lors d’une manifestation, deux jours après la qualification pour le Mondial 2010 de l’Algérie face à l’Egypte, a-t-on appris auprès du ministère égyptien de l’Intérieur.Les manifestants égyptiens ont lancé des pierres et des bombes incendiaires sur les forces de l’ordre qui protégeaient l’accès à l’ambassade d’Algérie au Caire, blessant 11 policiers, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Quinze voitures garées dans les environs et quatre vitrines de magasins ont également été endommagées dans les heurts, a-t-on précisé de même source. « Nous devrions traiter l’Algérie comme un pays qui nous a déclaré la guerre », a lancé à l’AFP Amr Higazi, un étudiant qui portait une pancarte appelant à l’expulsion de l’ambassadeur d’Algérie en Egypte, Abdelkader Hadjar.
Le rassemblement aux abords de la représentation algérienne avait débuté jeudi soir, quand 150 personnes avaient brûlé des drapeaux algériens et lancé des slogans hostiles à ce pays, qui s’est qualifié mercredi pour le Mondial 2010 contre l’Egypte. Ils dénonçaient les agressions présumées de supporteurs égyptiens par des fans algériens à Khartoum, où était organisé le match qui a vu la victoire des « Verts » sur les « Pharaons » (1-0).
Selon les autorités soudanaises, quatre personnes ont été blessées après le match. Le ministre égyptien de la Santé Hatem el-Gabali fait état de 21 victimes, toutes « légèrement blessées ». Des médias égyptiens ont fait état d’au moins un mort dans ces accrochages, des allégations démenties par la diplomatie égyptienne.
Les tensions entre Le Caire et Alger autour du match ont tourné jeudi à la crise diplomatique avec le rappel « pour consultations » de l’ambassadeur d’Egypte en Algérie. L’Egypte a également convoqué l’ambassadeur d’Algérie au Caire, qui avait déjà dû s’expliquer après le saccage de sociétés à capitaux égyptiens en Algérie.
Ces attaques avaient suivi l’attaque à coup de pierres du bus transportant l’équipe d’Algérie à son arrivée au Caire pour un précédent match entre les deux équipes la semaine dernière. Trois joueurs algériens avaient été légèrement blessés.(El Watan + AFP-20.11.09.)
**Quand la fraternité arabe vole en éclats
L’Egypte a annoncé hier son retrait de l’Union nord-africaine de football. Entre les appels au boycott culturel, médiatique et sportif de l’Algérie, et la guerre verbale des diplomates et politiques, le discours de la grande fraternité entre les Algériens et les Egyptiens n’aura pas tenu longtemps dans le climat délétère qui règne depuis la semaine dernière. Dans quel état les relations diplomatiques des deux pays vont-elles sortir de ce bras de fer ? Les « attaques » contre les Egyptiens à Khartoum seraient celles de « mercenaires » et les déclarations de l’ambassadeur algérien ne seraient que « sottises ». Hier, dans l’émission « El youm arriyadhi », Alaâ Moubarak, le fils du président égyptien, ne s’est pas embarrassé de formules diplomatiques. Mais il faut dire que depuis l’agression de l’équipe nationale au Caire, jeudi dernier, c’est à coups de « messages forts » que les gouvernements communiquent. Hier soir, l’Egypte a officiellement annoncé son retrait de l’Union nord-africaine de football, fondée en 2005, regroupant jusque-là les fédérations égyptienne, tunisienne, libyenne, algérienne et marocaine, et présidée par Mohamed Raouraoua. Côté algérien, Abdelaziz Ziari, président de l’APN, a répondu hier à son homologue égyptien Ahmed Fathi Sourour. Ce dernier avait « regretté que les projets et les travailleurs égyptiens aient subi des attaques de la part des Algériens dans un contexte de campagne médiatique contre l’Egypte ». « Je regrette pour ma part que votre lettre reprenne des rumeurs diffusées par des médias égyptiens qui ont touché à la dignité du peuple algérien et je m’attendais de votre part au minimum à une condamnation de la violence contre l’équipe nationale et ses supporters, a rétorqué Abdelaziz Ziari. Je vous demande de reconsidérer les faits avec objectivité pour le respect des relations fraternelles entre les deux pays et je vous tranquillise sur l’état de la communauté et des projets égyptiens en Algérie, qui sont sous la protection de l’Etat algérien. » Pour Houcine Ahmed Amine, penseur, ancien ambassadeur d’Egypte en Algérie (1989), même « si les deux pays n’ont pas eu de position assez forte après les incidents », il n’y a pas de quoi s’alarmer. « Les Algériens n’ont jamais oublié qu’on les a fait sortir de la qualification du Mondial en 1990, ce qui a rendu la haine plus forte sans que s’en inquiète la diplomatie égyptienne », a-t-il dit cette semaine dans le quotidien libéral Almasri alyoum. Mais pour Noureddine Hakiki, sociologue et directeur du laboratoire du changement social à l’université de Bouzaréah, cette fraternité n’est qu’« illusoire ». « Sur le plan politique, l’Algérie ne fera plus de cadeau à l’Egypte. Je pense que l’Algérie, qui a, par exemple, longtemps capitulé devant le fait que le secrétaire général de la Ligue arabe soit toujours un Egyptien et sur la permanence du siège de la Ligue arabe au Caire, ne va plus laisser faire. » Signe des tensions : hier après-midi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a exprimé son « indignation extrême » face aux « agressions » contre ses supporters et annoncé la convocation de Abdelkader Hadjar, l’ambassadeur d’Algérie en Egypte. Ce qui a considérablement énervé les Algériens. « Que l’on respecte les règles diplomatiques, s’emporte une source officielle. Il est anormal d’annoncer la convocation avant qu’elle ait lieu et encore plus anormal d’en dévoiler le contenu – l’indignation extrême de l’Egypte face aux agressions des supporters égyptiens, la protection de la communauté et des intérêts égyptiens. » Côté égyptien, l’affaire des supporters blessés au Soudan tourne au drame national. Moubarak a réuni hier ses ministres, son chef d’état-major, le chef des services secrets et le conseil des gouverneurs (équivalent des walis) a été reporté à une date ultérieure. Dans le même sillage, les médias -– y compris publics – et la société civile attisent les braises. Le site d’information sportif Korabia.com a annoncé que leur équipe boycotterait la couverture du championnat algérien et suspendrait toute relation avec la presse algérienne. La Société arabe de production cinématograhique a décidé aussi de boycotter tous les festivals algériens. Les syndicats d’artistes se sont également réunis pour décider de boycotter toute coopération avec les opérateurs culturels algériens jusqu’à ce que le gouvernement algérien s’excuse officiellement des « dépassements » contre leurs supporters. En Algérie, la section Alger-Centre du syndicat national des agences de voyages a appelé tous ses adhérents à suspendre le programme de vols vers l’Egypte.(El Watan-20.11.09.)******************* Tant qu’il y aura des hommes C’est fait! L’Algérie prendra part au Mondial sud-africain, le premier organisé en Afrique. La sélection nationale a frappé un grand coup, hier, à Al Merreikh Stadium (Soudan). Les Fennecs ont décroché leur billet qualificatif au Mondial sud-africain. Un résultat d’autant plus méritoire que les Verts ont pris leur revanche sur le terrain. Les coéquipiers de Chaouchi, héros du jour, offrent au football algérien sa troisième participation à un Mondial, 24 ans après celui de Mexico. Délicieusement bigarrée, hautement qualifiée, cette équipe-là respire la solidarité, le partage et le talent. Elle donne envie de s’identifier à elle. D’aller au bout des choses tant qu’il y aura des hommes. Les Verts ont administré aux Egyptiens une leçon de football et une autre de dignité. Pourtant, la rencontre démarra sur les chapeaux de roues en faveur des Egyptiens qui annoncèrent les hostilités en portant le danger dans le camp algérien dès le coup d’envoi. Surpris par cette attaque, les Algériens faillirent perdre leur sang-froid au point que Belhadj récolta d’un carton jaune dans l’action qui s’ensuivit. Heureusement que le remplaçant de Gaouaoui, Chaouchi, entra directement dans le match en sauvant deux balles de but. Auparavant, Ghezzal a vu son coup de tête capté facilement par Al Hadary. Fidèles à leur stratégie, les Egyptiens, notamment par l’intermédiaire du capitaine Ahmed Hassen, voulurent jouer sur les nerfs des Algériens décidés à remporter cette ultime manche. Cette attitude a débuté bien avant le coup d’envoi. En effet, alors que les deux équipes effectuaient les traditionnels échauffements d’avant-match, chacune dans une partie du terrain, un joueur s’est déplacé du côté algérien pour provoquer les Verts. Visiblement, les Egyptiens voulaient provoquer des affrontements ou faire descendre les supporters des Verts sur le terrain pour pouvoir remporter le match sur tapis vert. Heureusement, c’était peine perdue. D’ailleurs, les coéquipiers de Halliche se remirent rapidement dans la partie et à la 14’ de jeu, Ghazal avait l’occasion d’ouvrir la marque mais son tir a été contré par la défense égyptienne. Tandis que le coup de génie de Nadir Belhadj (30’) a été détourné in-extremis par Al Hadary en corner. En dépit des différentes actions, les Algériens ne purent ouvrir le score. Mais, ce n’était que partie remise. Alors que la première mi-temps touchait à sa fin, les Verts bénéficièrent d’un coup franc soigneusement tiré par Ziani. Le centre atterrit dans les pieds de Anthar Yahia, bien placé dans la surface égyptienne. Le défenseur central ne rate pas l’occasion et tire en puissance dans la cage d’El Hadary qui n’a vu que du feu et les Verts y ouvrent le score. Et les youyous fusèrent des tribunes. Ce but donna plus d’assurance et de confiance aux coéquipiers de Yebda qui a célébré à cette occasion sa première sélection. C’est avec cet avantage en faveur des Verts que les 22 acteurs regagnèrent les vestiaires. En seconde période, le coach égyptien Hassen Shehata tenta le tout pour le tout en incorporant trois joueurs, Zidan, Hosni, Abd Rabbo et… dans le but de rattraper le retard dans une rencontre complètement électrique entre deux formations qui savent très bien que tout peut basculer sur un geste ou un comportement litigieux. Prenant le match à leur compte, les Aboutrika, Amr Zaki and Co se ruèrent à l’assaut des bois gardés par Chaouchi. Mais Halliche veillait au grain. Sentant le vent tourner, Rabah Saâdane incorpora Matmour à la place de Meghni, blessé au cours du match. Oublié le choc du Caire, la première percée de Matmour mais le coup de tête de Ghezzal, décidément malchanceux, a été repoussé en deux temps par Al Hadary. Mais sur l’action qui s’ensuivit, Zidan a failli remettre les pendules à l’heure, n’était l’imparable intervention de Chaouchi, le même Chaouchi qui se distingua quelques minutes plus tard en repoussant un puissant tir de Aboutrika à bout portant devant la passivité du référee qui avait laissé jouer alors que Yebda était blessé. Scénario qui a fait sortir l’impassible Saâdane de ses gonds au point de sermonner ses joueurs. Il restait alors un gros quart d’heure…L’Egypte ne parvenait plus vraiment à inquiéter un Chaouchi imparable et une équipe algérienne qui s’évertuait à forcer la décision. Et le compte à rebours de reprendre avec des arrêts de jeu où les Fennecs gelaient le ballon pour s’éviter une mauvaise surprise. Elle n’aura pas lieu. Et l’histoire se terminera dans la liesse que l’on sait.(L’Expression-19.11.09.)
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*Une très belle victoire…et un moment de grand bonheur
On a gagné! Belle, très belle victoire! Belle, très belle qualification de l’Algérie au Mondial 2010. Très belle car il est maintenant incontestablement prouvé que notre Equipe nationale est supérieure à celle de l’Egypte. Il aura suffi comme cela a été, hier, le cas au Soudan, que les deux équipes se mesurent en terrain neutre. Sans les inqualifiables pressions que font subir les Egyptiens lorsqu’ils reçoivent chez eux. Nous ne nous étalerons pas ici et maintenant sur tout ce qu’ont enduré les Algériens, joueurs et supporters, au Caire le 14 novembre dernier. Nous préférons féliciter nos joueurs pour le bonheur qu’ils nous offrent. Par le haut niveau dont ils ont fait preuve. Par leur motivation et leur combativité sur le terrain. Ils ont droit à la gratitude de tout le peuple algérien. Nous préférons féliciter également notre chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, qui s’est personnellement impliqué et a promptement réagi par des décisions inédites pour permettre à des milliers d’Algériens de se rendre à Khartoum soutenir l’Equipe nationale. Oui, nous sommes fiers du résultat. Qui peut nous en vouloir de fêter bruyamment cette victoire? Chantons! Dansons! Brandissons l’emblème national! Entonnons Kassaman! C’est la fête! Faisons-là jusqu’à l’épuisement. Mais ne perdons pas la tête. Soyons vigilants! Pour ne pas laisser des trouble-fête se glisser parmi nous et causer des dégâts. Notre magnifique victoire nous expose, qu’on ne s’y trompe pas, aux jalousies de nos détracteurs qui ne manquent pas. Veillons à les débusquer si l’idée de nous gâcher la fête leur venait. Le monde entier nous regarde. Offrons-lui l’image d’un peuple heureux, uni, solidaire et garant d’une civilisation que nous ont fièrement léguée nos ancêtres et à laquelle nous devons veiller précieusement. Offrons-lui aussi l’image d’une grande et forte nation qui sait que cette victoire n’est pas une fin. Que nous sommes conscients que ce qui reste à accomplir entre le 11 juin et le 11 juillet 2010 en Afrique du Sud est encore plus difficile que ce que nous avons accompli jusque-là. Nous aurons le privilège d’assister le 4 décembre prochain à Durban au tirage au sort final qui désignera le groupe que devra rejoindre notre équipe. Mais c’est précisément pour tous ces honneurs et pour poursuivre notre challenge, de toutes nos forces, que nous nous devons de travailler dur. De nous y préparer avec sérieux et beaucoup d’efforts. De grandes équipes nous y attendent. Nous pouvons nous mesurer à elles. Nous le devons. Mais pour cela, il faut que nous nous en donnions les moyens. Aucun effort ne sera de trop d’ici là. Ceci pour nos joueurs. Il nous faudra également préparer nos supporters. Leur expliquer inlassablement que de leur conduite dépend une bonne partie de nos futures victoires. Il faut parvenir à les en convaincre. Cela en vaut vraiment la peine. Nous avons droit à quelques jours de fête. Mais juste après, il faudra se remettre au travail. Juré, promis! Merci les Verts pour ces moments d’intense bonheur! Pour ces moments historiques! (L’Expression-19.11.09.)
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Comment l’Algérie a remporté la «guerre médiatique» contre l’Egypte
La guerre médiatique entre l’Egypte et l’Algérie a le mérite de lever le hidjab sur nos insuffisances en matière de l’audiovisuel. L’Algérie, qui ne possède pas de télévisions privées, a répondu à l’acharnement médiatique de quatre télévisions privées égyptiennes: Dream TV, Nile Sport, Modern Sport et Hayat par une presse écrite privée, très agressive et directe, plus particulièrement la presse arabophone qui a fait voir des vertes et des pas mûres aux Egyptiens, les obligeant même à organiser des débats de plusieurs heures et même à faire un front pour leur répondre. Les Algériens, qui avaient perdu tout espoir d’équilibrage audiovisuel par l’Entv, ne doivent leur succès audiovisuel que grâce à l’aide et au soutien d’une poignée de télévisions françaises, solidaires de l’Algérie et de son équipe nationale. France2, M6, Direct 8, et surtout Canal+ qui a fait plus pour l’équipe nationale algérienne que pour son équipe française, alors que celle-ci n’était pas encore qualifiée au Mondial 2010. Mieux encore, le groupe Canal+, sponsor également de l’équipe de France, a décidé de rediffuser quelques minutes avant le match capital entre l’Egypte et l’Algérie, sur son canal maghrebin, le reportage réalisé par le journaliste français, Guillaume Pivot, sur l’équipe nationale algérienne lors de la virée d’enfer au Caire. Cette nouvelle épreuve médiatique a permis de connaître aussi la force des médias privés algériens dans le monde arabe. La montée en puissance d’Echourouk, la domination d’Al Khabar et l’arrivée d’Ennahar, sur la scène médiatique arabe inquiètent sérieusement les médias écrits égyptiens, qui voient d’un mauvais oeil ces médias algériens repris par les Netswork arabes Al Jazeera ou Al Arabya. Même si les journaux algériens ne sont pas vendus (on se demande pourquoi d’ailleurs) dans les pays arabes, notamment en Egypte, la diffusion de leurs articles sur leur site Internet et surtout la mise en ligne des vidéos mettant en cause les Egyptiens, ont considérablement offensé les responsables égyptiens et gêné les responsables algériens du secteur. Ce qui explique la sortie du secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre chargé de la communication, Azzedine Mihoubi, qui a dénoncé sur Al Jazeera l’attitude des médias égyptiens qui ont attisé la haine contre les Algériens, contribuant grandement au dérapage de jeudi dernier. Malgré leurs efforts de passer sous silence ou de minimiser les faits dans les médias lourds publics algériens, la riposte des médias privés algériens a été sans détour. Le grand étonnement vient des médias audiovisuels français et même marocains, qui, à la surprise générale, ont soutenu médiatiquement les Algériens, alors que les relations politiques entre l’Algérie et la France et même le Maroc sont actuellement au plus bas. Les chaînes françaises suivies ensuite par les télévisions marocaines, ont été les premières à diffuser les images de l’attaque égyptienne contre le bus de l’EN. Certains analystes expliquent cela par le fait que les télévisions françaises ont adopté l’EN du fait que la majorité des joueurs algériens évoluent, ou ont évolué en France. A cela s’ajoute le partage de cette culture et une histoire commune. Les Français souhaitent en fait que l’Algérie se qualifie au Mondial. Quant aux Marocains, après l’élimination de leur équipe du Mondial, ils ont jeté leur dévolu sur l’équipe algérienne, en raison de la haine qu’ils portent à l’Egypte et sa culture d’Oum Dounia. (L’Expression-19.11.09.)
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**************L’Algérie chavire de joie
L’arbitre siffle la fin du match et la rue explose. Les Fennecs viennent de battre les Pharaons en match barrage des éliminatoires de la Coupe du Monde. L’euphorie de la victoire a répandu les airs de fête populaire à Alger. Hier, la liesse a duré jusqu’au petit matin. Décorée aux couleurs nationales, la capitale a chanté et dansé à la gloire des Verts.
Retour sur l’une des plus belles pages de l’histoire du football algérien. Au restaurant «Le Djurdura», les clients ont les yeux rivés sur le petit écran. Le téléviseur est installé, en haut, à gauche de l’entrée. Les deux équipes font leur entrée au stade El Merrikh de Khartoum, la capitale soudanaise. Les commentaires vont bon train. Pour Messaoud, la victoire ne peut échapper aux Verts: «Nous leur damerons le pion aujourd’hui», fulmine ce dernier au visage de son compagnon de table qui le taquinait. Ramdane, un jeune plein d’humour, lui rétorque: «Tu dis ça pour évacuer la peur?» Messaoud n’en pouvait plus, il change de place. Les minutes s’égrènent, le match approche et la pression monte: «Dieu faites que nous nous qualifions», implore une femme qui, passant devant le restaurant, hâtait le pas pour rentrer chez elle: «Nous allons gagner si Dieu le veut», la rassure un jeune coiffé d’un chapeau à l’effigie des Verts. Il portait un burnous aux couleurs nationales. avec un capuchon. Sous ce capuchon luit une paire d’yeux. En véritable miroir de l’âme, les yeux du jeune homme montrent l’étendue de la passion qu’il porte pour les Verts. «Je suis fier d’eux, ils nous ont appris à croire en nous et en notre pays», lance ce dernier. A 18h30 tapantes, l’arbitre donne le coup d’envoi. Et commence le big match que les férus de la sélection nationale attendaient.
Le Onze national est vite entré dans le sujet. «Ils semblent déterminés à gagner», s’enflamme un homme, la cinquantaine. A la quinzième minute, Antar Yahia se présente seul face à El Hadhary. Les téléspectateurs croient à l’ouverture du score. Miraculeusement, le gardien égyptien sauve son équipe d’un but tout fait. «Quel ratage», vocifère l’homme de 50 ans. «Qu’à cela ne tienne, le doute s’installera dans le camp égyptien», le rassure son compagnon. La suite des événement lui donne raison. A la 20e m, les Fennecs ratent une autre occasion de scorer. A la 26e, les Verts obtiennent un coup franc sur le côté gauche d’El Hadhary. Belhadj frappe, la balle prend la direction des filets. Et El Hadhary sauve, encore une fois. La première alerte égyptienne viendra à la demi-heure de jeu. «Attention!», hurle Salim, un jeune supporter. Abou Trika tire dans les décors. Les Pharaons reviennent dans le match. A la 33e minute, Faouzi Chaouchi arrête une balle chaude. «Bravo!», crie un autre client exalté. Le match continue. Et les regards sont toujours figés sur le petit écran. Une offensive des Verts, Antar Yahia décroche un boulet et…but! C’est l‘euphorie générale «Il y est!Il y est!». Les cris fusent de partout. Les youyous emplissent les lieux. Les Fennecs ont ouvert le score à la 34e. Cela dit, les dernières minutes sont dures pour les Verts. Les Egyptiens veulent revenir au score…en vain. L’arbitre siffle la fin de la première mi-temps sur le score de 1à 0 pour l’Algérie. «Maintenant, nous ne sommes qu’à 45 minutes de l’Afrique du Sud.», jubile l’homme de 50 ans. Nous sortons du restaurant, la rue Hassiba replonge dans l’ambiance de liesse footballistique. «One, two, tree, viva l’Algérie», ce fameux refrain enflamme les artères d’Alger. Nous sommes à la place Audin. La seconde mi-temps nous surprend devant un bureau de tabac. Des jeunes sont regroupés autour d’un petit écran. A l’écran Ahamed Badei, le célèbre acteur égyptien, apparaît. Le visage livide, il prend une gorgée d’eau. Cela fait marrer les jeunes: «Donnez-lui de l’eau, il a soif!», scandent les fleurons. Les minutes s’égrènent. Le rêve sud-africain n’est plus un mirage, il approche. Entre-temps, les débats deviennent de plus en plus durs sur le terrain. A la 60e minute, les Verts ratent l’immanquable. Les Egyptiens répliquent immédiatement. Le match prend un rythme infernal. Les Pharaons titillent la défense algérienne. Pour le moment, cette dernière tient bon. «Pourvu que cela dure», espère un jeune coiffé d’un chapeau aux couleurs nationales. Sueurs froides. A la 71e minute un joueur égyptien se présente face à Chaouchi. Il tire à bout portant. Chaouchi sauve du bout du pied. «Tu es un tigre», lui lance un autre jeune supporter. Il reste encore un quart d’heure à tenir. «Que Dieu nous préserve», implore le propriétaire du bureau de tabac. Le temps réglementaire est consommé. L’arbitre accorde quatre minutes de temps additionnel. La tension monte d’un cran. Les seconde passent…une éternité et, ouf!…l’arbitre siffle la fin! Les Verts viennent de signer le retour du football algérien dans l’aréne mondiale. L’Odyssée ne fait que commencer.(L’Expression-19.11.09.)
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*L’Egypte boit le calice jusqu’à la lie…
En s’imposant hier au Stadium d’El Merrikh, l’Algérie a rehaussé son prestige au plan politique d’autant qu’elle sera le seul ambassadeur arabe en Afrique du Sud.
Il a suffi d’un match d’appui pour que le bonheur, tant attendu et espéré par tout un peuple, se transforme en véritable liesse populaire. Les Fennecs iront en fin de compte, au pays de Nelson Mandela. Le calice de l’amertume sera bu jusqu’à la lie du côté du Nil. S’imposant devant l’Egypte en match d’appui, l’Algérie prendra part au plus important événement footballistique planétaire. Un événement sportif qui sera retransmis dans plus de 200 pays et qui captera l’attention de près de 3 milliards de téléspectateurs. Que d’heures de couverture télévisuelle. La fierté nationale est sauvée. De même que celle arabe et maghrébine. En effet, grâce à sa qualification, l’Algérie a sauvé le prestige arabe et maghrébin du fait qu’elle sera le seul ambassadeur arabe en Afrique du Sud puisque la Tunisie a craqué au dernier moment et que le Maroc, l’Arabie Saoudite puis Barheïn ont été éliminés. Elle rejoint les cinq autres équipes africaines qui ont déjà obtenu leur ticket pour le Mondial 2010. Il s’agit de l’Afrique du Sud (qualifiée d’office), du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Cameroun. L’Algérie s’est imposée sur le terrain sportif, certes, mais aussi politique. Les enjeux ont dépassé les sphères sportives et économiques pour s’inscrire dans le sociétal et le politique. La passion de ce derby est allée même au-delà des frontières d’un terrain de football. Les observateurs étaient unanimes à dire que le côté politique a pris le dessus, En effet, la rivalité entre les deux pays, notamment la question de leadership dans le monde arabe, s’est toujours posée. En s’imposant hier au Stadium d’El Merrikh, l’Algérie a rehaussé son prestige au plan politique d’autant qu’elle sera le seul ambassadeur arabe en Afrique du Sud. Une chose est certaine, la victoire algérienne acquise sur le terrain aura des répercussions politiques incontestables et laissera des traces en raison du poids des opinions publiques dans les relations entre les deux pays et le monde maghrébin, arabe et sur le plan international. En effet, l’Egypte se considère depuis Nasser comme le phare du monde arabe et voit l’Algérie comme un second et ne conçoit pas que l’Algérie soit le nouveau porte-drapeau tiers-mondiste. Un rôle que l’Egypte de Hosni Moubarak n’est pas près de céder. Hier,au Caire l’heure était à la déception et aux larmes après la défaite de l’Egypte contre l’Algérie à Omdourman (Soudan), qui a mis un terme aux espoirs des Pharaons de participer au Mondial 2010. Mais la déception ne fait que commencer pour une nation comme l’Egypte qui a mauvaise image. L’image d’un pays arrogant, qui ne respecte que ses maîtres, l’Amérique et Israël, pour paraphraser un confrère. «Je suis persuadé que vous êtes capables de continuer à faire honneur à l’Algérie et à la nation arabe tout entière et de nous offrir, encore et plus, le bonheur d’être fiers de vous en vous voyant hisser haut notre glorieux drapeau national et illustrer les valeurs d’honneur et de loyauté que recèle le sport dans la compétition internationale», a tenu à souligner le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans son message de félicitations.(L’Expression-19.11.09.)
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*Trente-cinq millions de fois Merci….
C’est une sélection nationale armée d’une volonté de fer qui s’est battue hier au stade d’El Merrikh, à Khartoum, pour rendre le sourire à 35 millions d’Algériens.
Merci! Merci! Trente-cinq millions de fois Merci! On ne saurait trouver les mots qu’il faut pour rendre un grand hommage à nos héros de l’Equipe nationale qui ont offert à l’Algérie une troisième participation au Mondial, après celles de 1982 et 1986. L’Algérie a arraché, hier soir, son billet qualificatif au Mondial 2010 en Afrique du Sud. L’Algérie retrouve ainsi la cour des grands! L’emblème national, brûlé au Caire, flottera bel et bien à Johannesburg l’été prochain. L’Algérie entre dans l’histoire par la grande porte. A l’instar des autres pays réputés dans ce genre de compétitions, l’Algérie sera, aussi, présente au pays de Nelson Mandela. C’est tout un symbole. Les Verts étaient déterminés à être de la fête footballistique qui se déroulera pour la première fois en Afrique, notamment après les graves incidents du Caire. Les mots ne suffisent pas pour décrire l’exploit des Verts. Les gestes non plus. Toute une nation est en liesse. Le peuple est au comble du bonheur. C’est une sélection nationale armée d’une volonté de fer qui s’est battue hier au stade d’El Merrikh, à Khartoum, lors du match d’appui devant départager les deux équipes, pour rendre le sourire à 35 millions d’Algériens. En décrochant la qualification, hier soir, les Fennecs ont réussi à écrire leur histoire en lettres d’or. Comme l’a fait «la génération de 1982», celle de 1986 et celle de 1990 qui a offert à l’Algérie sa première Coupe d’Afrique des Nations, les Gaouaoui, Meghni, Saïfi et autres ont su reprendre le flambeau et poursuivre le chemin tracé par leurs aînés. C’est une nouvelle page de l’histoire du football algérien qui s’écrit. Pendant plus de 90 minutes, les Ziani, Matmour, Belhadj et Ghezzel ont livré une grande bataille face aux Pharaons motivés et galvanisés par leur victoire acquise au Cairo Stadium dans des conditions hostiles. Cependant, les Fennecs ont prouvé, hier, qu’en évoluant dans des conditions purement sportives, ils savent se transcender en faisant valoir leurs grandes qualités technique et aussi un état mental très fort. Certes, il ne sert presque pas à grand-chose de relater aujourd’hui, dans nos colonnes, ce qui s’est passé samedi dernier sur le carré vert du Caire, dans la mesure où le match a été largement diffusé par des dizaines de chaînes satellitaires. Le bonheur et la joie sont là et inutile de revenir sur les actions des uns et des autres, durant cette rencontre. Mais il faut reconnaître que c’était dans un contexte particulier que les Verts ont décroché leur billet du fait que c’est la première fois dans leur histoire que l’Algérie et l’Egypte croisent le fer dans un match d’appui, avec comme prime, une qualification au Mondial.
Ce qui lui confère un cachet particulier, de surcroît surdimensionné suite aux récents événements du Caire qui ont failli avoir des incidences psychologiques sur le match d’hier soir au stade d’Omdourman. Hier, les coéquipiers de Meghni ont oublié la psychose du Cairo Stadium pour se consacrer uniquement à ce qu’ils savent faire: jouer au football et non pas aux pyromanes. Ils ont tenu tête au double champion d’Afrique. Ils ont prouvé tout le bien que pensent d’eux les observateurs internationaux, en général, et les Algériens, en particulier. Ils étaient à la hauteur de la confiance placée en eux par les supporters et par les responsables politiques algériens. Il faut le dire, la rencontre d’hier soir est la victoire du coeur. C’est une leçon donnée aux Egyptiens et à tous ceux qui doutent du patriotisme de nos joueurs professionnels. Le combat d’hier soir est, également, une réponse aux Egyptiens qui ont fait couler le sang des joueurs algériens au Caire. Malgré l’enfer vécu au Caire, avant et pendant le match, les Verts n’avaient qu’un seul mot d’ordre: se battre pour cette qualification au Mondial. On l’avait constaté sur le terrain. C’est un véritable combat d’homme à homme que le Onze algérien a livré. Le constat est unanime. Les Egyptiens, même s’ils ne le disent pas ouvertement, reconnaissent que les Verts méritent amplement leur qualification. Devant cet exploit, la qualification des Verts à la Coupe d’Afrique des Nations, prévue au mois de janvier 2010 en Angola, est reléguée au second plan, après avoir raté les deux éditions: 2006 en Egypte et 2008 au Ghana.
Les Verts ont, ainsi, redonné à l’Algérie son statut et la place qu’elle mérite sur la scène footballistique continentale. Pour tous ces exploits, les Algériens sont reconnaissants à notre Equipe nationale. Ils tiennent à remercier les Verts. Pour ce fait d’armes, un grand hommage doit être rendu à nos héros par 35 millions d’Algériens.(L’Expression-19.11.09.)
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**considération et reconnaissance pour la généreuse et fraternelle hospitalité soudanaise.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de remerciements au président soudanais Omar Hassan El Bechir dont le pays a abrité le match d’appui entre l’Algérie et l’Egypte pour la qualification au Mondial 2010. En voici le texte:
Excellence et cher frère, Il m’est agréable, après que le Soudan frère eut abrité le match d’appui pour la qualification à la phase finale du Mondial 2010 de football entre les sélections algérienne et égyptienne, de vous adresser mes chaleureuses salutations et vous exprimer toute ma considération et ma reconnaissance pour la généreuse et fraternelle attention dont l’Equipe nationale de football, son staff technique et ses supporters ont été entourés dans leur second pays, le Soudan frère. Je tiens à vous remercier cher frère ainsi que le gouvernement et peuple soudanais pour toutes les facilités et moyens que vous avez mis à la disposition de l’Equipe nationale ainsi que pour les efforts louables consentis par vos soins pour accueillir vos enfants et frères algériens qui ont afflué vers le Soudan frère, de toute part, pour soutenir leur équipe. Ils y ont, en effet, trouvé un accueil des plus généreux qui n’a fait que conforter les valeurs et qualités qui sont celles des enfants du Soudan, Terre d’arabité, d’Islam et de civilisation séculaire. Un accueil qui témoigne de la solidité des liens qui unissent l’Algérie et le Soudan. J’ai décidé de faciliter le déplacement des supporters de notre Equipe nationale à Khartoum, sachant qu’ils se rendaient dans leur second pays où le meilleur des accueils allait leur être réservé par leurs frères soudanais à qui nous vouons toute notre considération et notre estime fraternelle. Puisse Dieu, cher frère, vous préserver, ainsi que nos frères Soudanais, et vous rétribuer de tous Ses Bienfaits. Je vous félicite pour avoir réussi à organiser cette grande fête sportive entre deux pays arabes frères, inscrivant ainsi une autre page glorieuse au registre de la véritable fraternité arabe. Je vous adresse une salutation sincère au nom de l’Algérie, gouvernement et peuple, et en mon nom personnel et présente, encore une fois, mes vifs remerciements aux enfants du Soudan, source d’authenticité et de générosité, qui ont accueilli leurs frères algériens en leur offrant une hospitalité amicale et cordiale. Je réitère aussi ma détermination à oeuvrer avec vous à développer les relations de fraternité, de solidarité et de coopération entre nos deux pays et peuples afin de les hisser à de meilleurs niveaux. En attendant de vous rencontrer dans un proche avenir, je prie Dieu de vous garder, de vous aider et de couronner vos efforts soutenus de succès et de réussite. Puisse Dieu guider vos pas sur la voie de la réalisation des aspirations du peuple soudanais noble et grand, au progrès et à la prospérité.
********Khartoum, l’algérienne
A l’aube, mal réveillées pour avoir dormi dans les parcs publics de la ville, les troupes algériennes venues d’Alger entament à pied la dizaine de kilomètres qui les sépare du quartier d’Oum Dermane où se trouve le stade d’El Merrikh.Sur le chemin balisé par des milliers de policiers, forces antiémeute et militaires, on croirait à tout sauf à un match de football ; chars lourds et automitrailleuses, kalachnikovs et matériels de guerre encadrent les Algériens imperturbables qui avancent la tête haute en se demandant vaguement si ces militaires sont là pour les protéger, selon le vœu de Bouteflika transmis à Omar El Béchir ou pour protéger la ville d’eux. A quelques kilomètres du stade, l’impressionnant déploiement militaire donne l’image d’une ville en état de guerre et le parcours des troupes algériennes est fléché pour ne pas qu’elles croisent les supporters égyptiens
10h. Le stade commence à se remplir sérieusement. Dans la ville, les Algériens continuent de défiler alors que les Egyptiens sont étrangement absents, bien qu’ils représentent une forte communauté à Khartoum. Effrayés par les informations faisant état d’Algériens armés de couteaux, de sabres et de haches les Egyptiens, terrorisés, se retranchés dans leurs quartiers ou sont montés au stade, dans les tribunes protégées qui leur ont été réservées. En infériorité numérique, les troupes algériennes savent qu’elles sont déjà en train de gagner la bataille psychologique, soit l’essentiel de la guerre.
Midi. Sous une chaleur de plomb, l’ambiance reste d’une tension incroyable. A cette heure, Khartoum a basculé, elle est Algérienne et tous les Soudanais demandent des drapeaux algériens pour soutenir cet étrange peuple venu de si loin. Dans le stade El Merrikh que des hélicoptères militaires survolent, 3 à 4000 Algériens sont déjà en place et d’autres milliers de supporters continuent d’affluer dans une ambiance de djihad, de guerre totale et d’invasion générale.
15h. L’ambiance est électrique, tout le monde sent que ce soir, tout peut arriver, une guerre ouverte, un massacre collectif ou un affrontement sanglant, le match de football proprement dit n’étant plus qu’un détail. Survoltées, les troupes algériennes présentes au stade font face à des centaines de militaires et d’agents des forces antiémeute massés face à eux, en contrebas de leur tribune, portant tous des masques de protection contre la grippe porcine. Des centaines de Soudanais sont là, pour assister au match et se ranger du côté des troupes algériennes ; ils sont éberlués par ce peuple qui fait peur et qui n’a peur ni des matraques ni de la guerre. Le stade El Merrikh est archicomble, il n’y a pratiquement plus de place, le dernier vol en provenance d’Alger vient d’arriver et le reste des troupes algériennes est venu directement au stade.
19h30. Les joueurs de l’équipe algérienne font enfin leur entrée, par le côté où sont massées les troupes algériennes. Le stade d’El Merrikh s’enflamme, comme ne l’ont jamais vu les Soudanais.
20h30. C’est le début du match et les troupes algériennes redoublent d’intensité. Des fumigènes s’allument, les drapeaux flottent et les chants décuplent. Tout un peuple est là, venu de toute l’Algérie pour rallier sur une terre inconnue, à 5000 kilomètres de chez lui, sans un centime en poche, la plupart n’ayant jamais pris un avion. Dans le public, toute l’Algérie : des garçons de bonne famille, des criminels, des femmes, des familles, un nain, deux fous, un homme en chaise roulante porté par deux jeunes, une vieille femme de 70 ans qui explique qu’elle a laissé « ses enfants et ses petits enfants ». Kader est là, debout à chanter, entièrement habillé en commando militaire, tenue de camouflage et béret noir. Son ami est venu d’Alger, les mains dans les poches, juste avec son passeport, en survêtement blanc et claquettes trop petites pour lui, certainement les bligha de sa sœur. Les Soudanais installés au milieu des Algériens tentent de reprendre les slogans des troupes algériennes sans trop comprendre cette langue, demandant des explications sur ce que veut dire « One two tré, viva l’Algiré ».
21h15. C’est la mi-temps, les troupes algériennes en profitent pour s’asseoir, étant entendu que ce match doit se regarder debout, du début à la fin. Des Algériens tentent sans succès d’échanger leurs dinars contre de la monnaie soudanaise.
21h30. Le match reprend et l’équipe algérienne semble molle, se débarrassant rapidement du ballon. Dans le public, les troupes algériennes se tiennent le ventre, sachant que comme au Caire, la qualification peut disparaître à la dernière minute, d’autant que Saâdane a visiblement donné des consignes défensives, ce qui énerve les troupes algériennes demandant l’attaque totale et la mort. Les joueurs algériens ne s’y trompent pas et tour à tour, viennent près des tribunes pour saluer cet extraordinaire public qui est en train de remporter le match.
22h. Au coup de sifflet final, un cri gigantesque et unique conclut cette aventure extraordinaire de 72 heures. Dans les tribunes, les troupes algériennes, épuisées par 3 jours sans sommeil, pleurent, hurlent, dansent et s’embrassent. Tous les joueurs de l’équipe algérienne viennent un à un les saluer, sachant que ce sont elles, en bravant 5000 kilomètres sans un sou, qui ont gagné le match, sachant qu’eux-mêmes n’ont pas vraiment bien joué et que techniquement, l’Egypte était plus forte. Les militaires et les forces antiémeute tentent de les maîtriser pour les empêcher d’envahir le terrain, mais elles sont trop fortes. En quelques minutes, la pelouse est prise d’assaut.
23 h. Les troupes algériennes quittent le stade El Merrikh et remercient en chœur les Soudanais. A la sortie, le volet technique de la bataille footballistique est réglé, reste le reste : venger maintenant l’Algérie par des morts. Les troupes algériennes sortent du stade, saluées par des milliers de Soudanais émerveillés par ce peuple si fort, et descendent en ville à la recherche d’Egyptiens qui ont discrètement quitté la place par une sortie dérobée sous la protection de l’armée.(El Watan-20.11.09.)
****A l’arrivée, ils leur ont distribué des bouteilles d’eau. Après la victoire, c’est avec les supporters algériens que les Soudanais ont défilé dans les rues, criant « One two three, viva l’Algérie ! » et faisant retentir tout Khartoum de « Djazaïr, Djazaïr, Djazaïr ! ». Après le coup de sifflet final, des fourgonnettes de transport attendaient, à la sortie du stade, les supporters pour le grand défilé. De mémoire de journaliste, jamais depuis 2005, date de l’assassinat de John Garang, homme politique soudanais, la capitale n’avait vu autant de monde dans ses rues. Les Egyptiens, évacués une heure avant les vainqueurs pour des raisons de sécurité, ont regagné l’aéroport sous haute surveillance de l’armée soudanaise – des centaines de militaires étaient postés aux abords du stade. La circulation est restée paralysée sur plus de vingt kilomètres. Les femmes aussi sont sorties glorifier l’équipe nationale, serrer les mains des Algériens et leur demander… un drapeau ! Des youyous fusaient de partout. A l’aéroport de Khartoum, plus de 5000 Algériens attendent d’embarquer. Ils dorment à même le sol, assiègent supérettes et sandwicheries. « Nous fêterons la victoire à notre arrivée », assure l’un d’eux. Pendant ce temps, dans la rue, les Soudanais continuent de scander un célèbre slogan que les Algériens leur ont appris : « Djeich, chaâb, maâk ya Djazaïr ! »
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****Ils ont dit…
Hachemi Djiar (ministre de la Jeunesse et des Sports):
«La justice a gagné et l’Algérie a gagné. Vive l’Algérien et vive l’Algérie. Les rues de Khartoum grouillent des supporters algériens et soudanais qui manifestent leur joie pour cette victoire et cette qualification. Toute la population algérienne et les supporters algériens respectent et saluent l’initiative du président de la République pour la réussite de ce déplacement à Khartoum. C’est grâce à cette initiative et au courage des joueurs et des supporters que l’Algérie a gagné. Je remercie le peuple et le gouvernement soudanais pour leur hospitalité. Ils méritent bien le respect et les remerciements du peuple et du gouvernement algériens. Les joueurs de l’Equipe nationale doivent se reposer ce soir et ils seront de retour à Alger demain en début d’après-midi.»
Mohamed Raouraoua (président de la Fédération algérienne de football):
«Cette victoire ne peut être que plus belle après ce que nous avons vécu au Caire. Les joueurs ont pris leur revanche sur le terrain et ils ont donné de la joie à tout le peuple algérien. Place, désormais, pour la joie et la fête avant que le staff ne reprenne les choses en main en se préparant pour la Coupe d’Afrique des nations en Angola. Je dois dire, d’ores et déjà, que tout est préparé en Angola pour que l’Equipe nationale bénéficie de toutes les conditions possibles pour briller encore une fois.»
Mohamed Mecherara (président de la Ligue nationale de football):
«C’est une journée historique avec cette qualification arrachée de haute lutte. C’est une victoire qui est revenue à l’équipe qui le mérite le plus. Les joueurs ont réussi leur pari, surtout après ce qu’ils ont enduré lors du match du Caire.
Nous revoilà en Coupe du Monde, 24 ans après, et Dieu merci. C’est un honneur pour le football algérien.»
Mustapha Kouici (ex-international):
«Cette victoire et cette qualification sont bien méritées et c’est vraiment la justice divine qui a triomphé. Nous avons donné de véritables leçons de football, de fair-play et de nationalisme. One, Two, three viva l’Algérie! Et je me dois de remercier sincèrement nos frères soudanais qui manifestent leur joie avec les Algériens.»
Fodil Megharia (ex-international):
«Je dois féliciter, avant tout, le peuple algérien pour cette victoire et cette qualification. Les joueurs ont été superbes et très combatifs. Ils ont joué avec coeur. Je remercie les Soudanais pour leur hospitalité et, d’ailleurs, je sens comme si j’étais en Algérie. C’est une victoire et une qualification bien méritées.»
Mohamed Hansal (ex-arbitre international):
«Toutes mes félicitations de Khartoum à Alger, au peuple algérien et aux joueurs qui ont été très courageux et qui ont rempli leur mission comme il se doit. C’est la grande fête et c’est grâce à eux que les Algériens retrouvent la joie du Mondial. Je remercie tous les responsables et vive l’Algérie!»
***Des Algérien aux coeurs vaillants.
L’Equipe nationale sait montrer ses capacités techniques sur un terrain neutre. Libérés de la pression, les coéquipiers de Ziani n’ont éprouvé aucune difficulté à trouver leurs marques sur le terrain face aux joueurs alignés par Hassan Shehata.
Loin de la pression du Cairo Stadium et l’hostilité du public égyptien, les camarades de Meghni ont prouvé leur détermination à arracher cette qualification et concrétiser le rêve caressé par 35 millions d’Algériens, tous derrière leur équipe. Pour le Onze national, il n’y avait rien de mieux que le match d’hier pour continuer à exprimer son patriotisme. Le match était un véritable creuset, poussant les joueurs à ne pas évoluer seulement dans la perspective d’une qualification en Coupe du Monde, mais aussi pour rehausser leur propre prestige. Des footballeurs professionnels et bien motivés ne pouvaient qu’exploiter l’opportunité qui leur a été offerte pour montrer de quoi ils sont capables. Ils n’ont donc pas eu de difficulté à tenir tête à leurs adversaires égyptiens. Ces derniers n’ont pu avoir le dessus au Caire qu’à la faveur de la pression énorme vécue par les membres de la sélection algérienne.
Pour un match de revanche, c’en était vraiment un. Le public, qui était nombreux à se déplacer au stade d’El Merrikh de Khartoum, en a eu pour son argent. Ses encouragements n’ont pas été inutiles dans la mesure où ils ont galvanisé l’équipe. Ils ont été d’un secours inestimable. Le moral de la troupe a été rehaussé. Les joueurs ont été libérés de la peur qui les tenaillait au Caire. En plus, il y avait une osmose indéniable entre le public et les joueurs qui se sentaient davantage en sécurité. Ils ont repris confiance et cela s’est ressenti dans leur jeu. Les 90 minutes du temps officiel ont été suffisantes pour prouver, à nouveau, que les poulains de Saâdane n’entendaient ménager aucun effort pour arracher la qualification.
Sur le terrain, les joueurs n’ont pu retrouver leur sérénité que parce qu’ils se sentaient rassurés au Soudan; il n’y avait pas de menaces qui pesaient sur leur sécurité. Même des policiers algériens étaient là pour participer à cette tâche de protection. La vue d’une multitude de drapeaux algériens a contribué à détendre l’atmosphère. La mise en confiance a commencé avant même le début du match. Loin de la manipulation, le Onze national a pu baigner dans un vrai climat digne d’une rencontre sportive. Et c’est dans ce contexte que son véritable savoir-faire a pu éclater au grand jour. Ses capacités techniques n’ont jamais été mises en doute par une partie quelconque qui en sait quelque chose à propos du football. Malgré le fait que certains membres de l’effectif portaient encore des blessures et que d’autres etaient dans l’obligation de céder leur place à des remplaçants, il y avait quand même de la place pour la cohésion sur le terrain. Le périple qui a obligé les joueurs à se déplacer d’Algérie en Italie, puis d’Italie en Egypte avant de rejoindre enfin Khartoum, n’a pas grandement affecté cette équipe. La rage de vaincre était la plus forte. C’était un véritable moteur qui boostait les joueurs qui n’ont pas eu peur de mouiller leurs maillots pour arracher la victoire. Leurs efforts sont méritoires. Ils ont voulu faire vibrer tout un peuple et l’exploit est amplement réussi. Ils ont voulu faire honneur à leur patrie et elle ne l’oubliera jamais. Ils étaient conscients que les applaudissements et les cris d’encouragement étaient d’abord un message. Il est bien reçu. Vous voulez de la joie? En voilà! semblent dire les joueurs pour satisfaire leurs fans venus admirer leurs gestes techniques et leur leçon de courage. (L’Expression-19.11.09.)
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