Les Algériens:communion dans le bonheur
21 11 2009*Après leur victoire éclatante contr les pharaons d’Egypte, retour triomphal de nos héros ..
La victoire a sonné comme une délivrance pour le peuple algérien qui guettait un signe de la Providence pour renouer avec la joie. Grand et historique a été l’accueil réservé par le public algérien à ses idoles qui ont défendu les couleurs nationales au prix de leur sueur et de leur ténacité qui n’ont d’égale valeur que la fierté d’une nation comme celle qui a enfanté et sacrifié un million et demi de martyrs pour sa libération. Un tel sacrifice, que seules les valeureuses nations peuvent connaître, est chargé de symboles et de sens traduisant le degré d’attachement d’un peuple à sa terre, à son identité et à sa dignité. L’Algérien est patriote jusqu’à la moelle et même jusqu’à la plus infime des veines dans laquelle coule le précieux liquide porteur de fierté et de bravoure. Le sentiment de hogra ressenti par les 35 millions d’Algériens touchés dans leur dignité en regardant leur équipe nationale caillassée et leurs supporters agressés en terrain hostile a eu pour effet d’éveiller la flamme du nationalisme que le monde entier lui reconnaissait.
La victoire de l’Algérie sur l’Egypte n’a été que justice. Dieu, qui a été invoqué dans les prêches haineux des Egyptiens, a encore noyé Pharaon dans son Nil et a donné raison aux fils de Massinissa. Le formidable élan de solidarité né suite au match du Caire s’est achevé en apothéose par l’accueil triomphal de l’équipe nationale de football à son retour du Soudan. Le bouillonnement et la nervosité qui habitaient tout Algérien depuis une semaine s’est transformé, pour le plus grand bonheur de tous, en un souffle de joie extraordinaire. Justice a été rendue et la fête ne peut qu’être à la hauteur de la grande victoire.
Alger rivée sur l’aéroport
Alger qui d’habitude est rivée sur la mer, semble avoir changé d’objectif, elle regarde du côté de l’aéroport, elle attend patiemment, en arborant ses atours festifs, l’arrivée de ses Rois du jour et pour toujours. Pour un moment, la jeunesse algérienne vient de surseoir à son rêve de traverser la Méditerranée à la recherche du rêve bleu. Elle savoure, au moins en ce jour béni de Dieu, un triomphe tant attendu et espéré. Plus qu’une victoire, la performance de nos joueurs qui se sont battus comme des lions a montré que la persévérance paie toujours alors que la ruse finit toujours par être démasquée. Jamais la capitale n’a vu déferler autant de supporters dans ses rues, ses places publiques, ses balcons et terrasses. Sans tutelle ni encadrement, sans convocation ni sommation d’arrêter leurs activités, les Algérois ont répondu spontanément à l’appel du cœur. Tous ont convergé sur le parcours menant les « combattants pacifistes » que sont les joueurs de l’équipe nationale, de l’aéroport jusqu’au Palais du peuple. Ce jeudi 19 novembre 2009 marquera à jamais la mémoire de plusieurs générations d’Algériens chérissant depuis 24 ans le vœu de voir se qualifier à la Coupe du monde de football leur équipe nationale. 16h50, le Boeing de la compagnie Air Algérie atterrit sur le tarmac de l’aérogare d’Alger. Un magnifique tapis rouge est déroulé sur le chemin de la dream team menant au salon d’honneur. Quelques minutes de patience et la portière s’ouvre. Les photographes, impatients de mitrailler de leurs flashs les héros de l’Algérie, semblent presque déçus de voir en premier les membres d’équipage de la compagnie Air Algérie. Encore quelques secondes et au président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, de descendre le premier, suivi du sélectionneur de l’équipe nationale Rabah Saâdane dont le nom a retenti sur tout le territoire national comme celui du chef d’un bataillon de professionnels. Abdelaziz Belkhadem était aux premières loges à l’accueil de la glorieuse équipe, alors que les journalistes guettaient derrière une barrière de sécurité la moindre déclaration des joueurs. Ces derniers, qui se suivaient en file disciplinée, se contentaient de lancer des sourires et des saluts de la main. Ghezzal, le magnifique athlète, fonce derrière le coach, suivi du reste du team, Saïfi l’impétueux, Antar Yahia le terrible, Ziani le serein, Megheni l’artiste, Belhadj le téméraire, Halliche l’infatigable et Chaouchi l’intraitable. Toute la composante de l’équipe nationale mérite notre respect et notre reconnaissance car elle s’est battue comme l’équipe de 1982 pour les couleurs du pays. Une fois installée sur le trône du bus aménagé pour permettre aux joueurs de savourer l’accueil de la capitale et saluer les Algérois, après le salut de la fanfare de la Garde républicaine, l’équipe s’engouffre dans le tumulte festif qui l’attend au sortir de l’aérogare.
Magnifique
17h, le périple joyeux débute. Le ton du formidable élan festif est déjà donné à l’aéroport. Un nombre incalculable de supporters a envahi l’aéroport, scandant « one, two, three, viva l’Algérie ». Le bus transportant photographes et journalistes qui avait pris les devants, suivi par celui de l’équipe nationale, a eu droit, à la grande joie de tous, à un très chaleureux accueil. « Où sont-ils ? », nous lancent les joyeux supporters impatients de voir de près les joueurs. « Ils sont juste derrière nous », répondons-nous en pointant du doigt le bus immaculé qui nous suit. Du haut de leur tribune, les joueurs saluent, en brandissant des drapeaux, ce public définitivement acquis à leur cœur. L’émotion est au rendez-vous en voyant tous ces yeux aspirant à toucher du regard l’équipe nationale et toutes ces mains brandies, dans l’espoir de pouvoir effleurer ne serait-ce que l’ombre d’un de ces faiseurs de miracle. Plus le cortège avance, plus le nombre de citoyens sortis participer à l’accueil grandit. Si les joueurs s’attendaient à des milliers de supporters, ils ont eu droit à des millions. Il était difficile de savoir quel chemin va emprunter le cortège tellement l’autoroute menant de Dar El Beïda jusqu’à la place du 1er Mai était investie de monde. La procession de l’équipe nationale s’avère un véritable bain de foule naturel et non calculé. Telle est l’expression d’une véritable marche spontanée et émanant du cœur. Les mesures d’état d’urgence et tous les interdits volent en éclats devant une telle déferlante qui exprime la joie sincère et franche d’un peuple. Les joueurs, qui affichent une grande satisfaction devant un tel spectacle de bonheur, se font l’écho de la population en se mettant eux aussi à chanter et à fredonner ces magnifiques slogans concoctés pour l’occasion. « Les Algériens », « Imazighen », « Yaatikoum essaha », « Djeich, chaâb maâk ya Saâdane », « Championni » ou même « Mondiali », « Khaoua Khaoua zkara flemsaroua (frères-frères bien fait pour les Egyptiens) », des milliers d’Algérois scandaient à l’unisson ces slogans. Les femmes, très nombreuses, se sont réconciliées avec le football mais aussi avec les supporters des clubs algérois grâce à l’exploit de cette dream team qui, au delà de la prestation footballistique, a défendu avant tout la dignité de tout un peuple. Du haut des ponts et bretelles, suspendus au dessus du passage des joueurs, des youyous fusent comme un signe de reconnaissance à ces héros annonçant une nouvelle ère footballistique.
Cinq heures de bonheur intense
Le cortège avance difficilement et cela ne semble pas déplaire aux joueurs qui répondent spontanément aux appels du cœur du public. Dansant, brandissant des drapeaux et parfois même des fumigènes empruntés à des supporters, les joueurs semblent vouloir profiter pleinement de ce moment unique dans l’histoire du pays. Durant cinq longues heures de liesse généralisée, l’équipe nationale a vu et a pu toucher de près l’amour d’un public. « Je n’ai plus de voix, ça fait cinq jours que je défile, mais je voulais venir les voir », nous lance un supporter qui a décidé d’accompagner le cortège à pied de l’aéroport jusqu’à la place du 1er Mai. Un véritable cordon d’amour a été spontanément ciselé par la population algéroise sur le chemin du cortège, donnant du fil à retordre aux services de sécurité. Les supporters chevronnés grimpaient sur tout ce qui pouvait leur donner de la hauteur afin d’arriver au niveau du trône des joueurs. Arbres, semi-remorques, bus, voitures, tous les moyens étaient les bienvenus. Des agents de la Protection civile, dépêchés pour essayer de contenir la foule, n’ont pas pu s’empêcher de chanter avec les supporters. Policiers et gendarmes ont aussi troqué leur mine austère contre de larges sourires et des signes de victoire. Les trains et les semi-remorques poussaient des klaxons en signe de bienvenue à l’équipe nationale. Comme si la terre ne pouvait plus contenir l’expression de joie des Algérois, le ciel d’Alger fut couvert, au passage du cortège, de formidables feux d’artifice. L’immortalité de ces moments uniques a été signée à la place du 1er Mai, point de chute du cortège. Les commentaires manquent devant une telle marée humaine poussant des cris et des chants de joie. Il s’agissait bel et bien d’une ambiance de lendemain d’indépendance. (El Watan-21.11.09.)
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*Un peuple heureux
S’il est un peuple heureux sur Terre en cette fin novembre 2009, c’est celui d’Algérie. Un peuple heureux, qui explose de joie et expose l’image d’une nation unie, exploit rêvé de politiques, réalisé par une équipe de football, aux dimensions et à la dimension audelà de ce qu’on pouvait imaginer. Une sélection algérienne de ce sport-roi-au-pouvoir- magique qui a créé une inédite dynamique nationale, et nationaliste –au sens patriotique du terme, faisant re-affectionner son drapeau au peuple et le faisant découvrir et aimer à la jeune génération. Les Algériens ont même exporté cet étendard portant les couleurs de leur nation, en France, au Canada, au Soudan, à Ghaza… Beaucoup ont longtemps aimé à dire que les Algériens n’étaient pas patriotiques. Ces derniers jours, ces Algériens ont fait montre d’un patriotisme rarement vu dans l’histoire et la géographie de ce monde. Et c’est, hasard de la petite histoire (celle fabriqué de toutes pièces présentement par l’Egypte), ces deux notions semblent placées au centre des soucis des autorités du Caire, craignant pour leur supposé leadership géopolitique ou ce qu’il en reste… Quant à l’Histoire, sans aller encore convoquer le roi Chachnaq qui, il y a quelque trente siècles, gagna une mémorable bataille contre le pharaon, la réplique est toute proche, dans le temps et l’espace… Jeudi soir, Place du 1er Mai à Alger, la foule qui attendait le passage de l’Équipe nationale a eu cette réplique magistrale au présentateur vedette d’une télé égyptienne qui a lancé que les Algériens étaient des Berbères en guise d’insulte (!) : «Anwa wigui ? dhimazighen !» (Qui sont-ils ? des Berbères !) Imazighen, dénomination que les Egyptiens d’aujourd’hui ne connaissent pas et dont ils ne savent pas la signification, les Hommes Libres… et fiers ! La liberté pour laquelle les Algériens des 19è et 20è siècles se sont battus les armes à la main jusqu’à son recouvrement, la payant de leur sang ; une fierté qui coule dans les veines de leurs enfants du troisième millénaire.(Le Courrier d’Algérie-21.11.09.)
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*Un remake du 5 Juillet 1962
Comme partout ailleurs dans toute l’Algérie, Boumerdès était elle aussi au rendez- vous pour exprimer sa joie après la précieuse victoire des Verts sur les pharaons arrachant ainsi le billet qualificatif au Mondial 2010 en Afrique du Sud. Des milliers de citoyens de la wilaya de Boumerdès sont sortis dans la rue pour exprimer leur joie et bonheur pour cet exploit. Dans les centres urbains jusque dans les douars les plus reculés de la wilaya, ce sont des scènes de liesses indescriptibles. Optimistes, les fervents supporters des Verts, n’ont pas cessé de soutenir les joueurs en poursuivant la fête entamée bien avant le premier match car connaissant les valeurs de l’Équipe d’Algérie et que la défaite subie en Égypte n’a été qu’une autre motivation notamment par l’agression caractérisée des joueurs et des supporters. Le but de Antar Yahia inscrit à la 40ème minute a libéré tous les Algériens où les cris de joie et les youyous ont retenti dans toute l’Algérie. Les rues étaient complètement désertes durant toute la rencontre car tout le peuple algérien suivait ce match qui constitue une revanche sur l’Égypte plus particulièrement suite aux incidents orchestrés par les Égyptiens au Caire avec l’agression des joueurs et des supporters. Le coup de sifflet final fut un soulagement et une délivrance pour laisser libre à l’expression de joie et du bonheur. Aussitôt les rues et les ruelles des villes et villages ont été investies par des foules compactes d’amoureux de l’Équipe nationale d’Algérie. Les Algériens sont sortis massivement pour fêter la victoire synonyme de la qualification au Mondial 2010 après une absence de 24 ans. Cette liesse des grands jours n’est que l’aboutissement logique d’une fête entamée depuis bien longtemps où toutes les contrées du pays été ornées des drapeaux aux couleurs nationales avec la résonance des chants à la gloire de l’Équipe nationale d’Algérie. Tout le monde est de la partie, les jeunes, les moins jeunes, les vieux, les filles et femmes avaient tous le sentiment de la victoire. Les joueurs étaient à la hauteur, ils ont offert le cadeau de la qualification tant attendu. Cela a donné lieu à une grande joie. Et depuis la liesse s’est déclenchée pour ne pas s’arrêter puisque elle se poursuit toujours de jour comme de nuit. . Tous les ingrédients d’une grande fête étaient présents. Des cris de joie, des youyous, des klaxons de voitures, des pétards, des fumigènes, des chants à la gloire de joueurs. Cela se faisaient avec des cortèges interminables de véhicules, de bus, des camions, de semi-remorques bondés de jeunes arborant les couleurs nationales qui sillonnaient les rues et ruelles des villes et villages de la wilaya. Les femmes accompagnées de leurs époux et de leurs enfants étaient aussi de la partie en sillonnant les artères des villes avec des chants à la gloire des Verts où le drapeau national flottait sur le toit et les portières des véhicules. Les « one, two, three viva l’Algérie » et « Maak yal khadra » et les nouvelles chansons dédiées aux Verts résonnaient de partout. Des scènes de fêtes sont créées dans les placettes publiques et des quartiers où des galas et des discs jockey sont improvisés. Cela fait très longtemps, que de telles joies ne sont pas exprimées par toute une population acquise à l’exploit de l’Équipe nationale Algérienne. Les plus vieux n’ont pas hésité à comparer cette gigantesque liesse exprimée spontanément par l’ensemble de la population dans toutes ses composantes à l’indépendance de l’Algérie un certain 5 juillet 1962. Toutefois la fête continue dans toutes les contrées du pays avec le même engouement où les drapeaux aux couleurs nationales flottent de partout symbolisant la victoire, la joie et l’amour du pays. (Le Courrier d’Algérie-21.11.09.)
*************L’Algérie au summum du bonheur
L’histoire s’en souviendra! La journée du 19 novembre 2009 a marqué, sans doute, l’esprit des 35 millions d’Algériens et focalisé les regards de l’opinion internationale. L’accueil réservé aux artisans de la qualification pour le Mondial en Afrique du Sud restera dans les annales du football algérien. Des images indescriptibles qui gèlent les mots et font frémir les esprits. Même les caméras de la télévision n’arrivaient pas à contenir scs scènes de liesse qui débordaient de partout. C’est un véritable raz-de-marée humain qu’a connu l’aéroport international Houari-Boumediene. Des milliers de supporters ont déferlé pour saluer les héros de l’Equipe nationale. «Tout ce qu’on fait pour eux, n’est rien. Ils le méritent, car ils nous ont fait rêver», commente avec émotion un supporter quelques instants avant l’arrivée de l’Equipe nationale. Draper dans l’emblème national, il éprouve le besoin de s’extérioriser: «Regardez la magie du foot», dit-il en montrant du doigt les scènes aux alentours du salon d’honneur de l’aéroport. «Ce n’est pas uniquement la victoire, mais nous avons retrouvé nos repères et notre patriotisme. Le peuple est uni autour du ballon», exprime-t-il, la main sur le coeur. Effectivement, l’événement a dépassé le caractère sportif pour prendre une dimension nationale et même révolutionnaire. Les plus âgés avouent que même durant la fête de l’Indépendance, on n’avait pas vu autant de manifestants, des drapeaux un peu partout sur les murs et sur les toits des maisons et des voitures, même sur des arbres, des pylônes, des camions et des engins de travaux publics. Pas un endroit n’a été épargné. Les fidèles de l’Equipe nationale se sont éparpillés tout au long du trajet reliant l’aéroport à Alger-Centre. Un public composé de toutes les couches sociales: de jeunes, vieux, filles, femmes et même des bébés étaient présents sur les lieux avant l’heure. L’attente a été longue, mais cela n’a en rien affaibli les fans des Verts. Des slogans et des youyous ainsi que des klaxons résonnaient de partout pour accueillir l’Equipe nationale. Installés à 200 mètres de la piste d’atterrissage, les fidèles des Fennecs guettaient attentivement l’atterrissage de l’avion, trépignant d’impatience.
Le moment le plus attendu
Il était 16h45 quand le Boeing de la compagnie nationale, matricule 737- 800 Teska, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Houari Boumediene. Un moment tant attendu par les 35 millions d’Algériens qui suivaient à travers le petit écran ou à 200 mètres du lieu. L’émotion était très forte. L’arrivée des Verts donnait la chair de poule. «C’est bon, ils sont là, ils viennent juste d’atterrir», affirme un responsable dans une communication téléphonique. La porte de l’avion s’ouvre, le président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, descend le premier. Derrière lui, les artisans de la victoire. L’apparition de Rabah Saâdane d’abord, suivi de ses hommes, fait exploser de joie les fans et les cris fusent de partout: «One, two, three, viva l’Algérie», «Merci Saâdane», répétaient les journalistes et la délégation officielle. C’est l’euphorie générale. Des youyous et des slogans donnaient à la cérémonie officielle une solennité sans pareille. A l’accueil, tapis rouge et énorme bouquet de fleurs conçu aux couleurs nationales. C’est le représentant personnel du Président, Abdelaziz Belkhadem qui a accueilli les ambassadeurs du ballon algérien. Après une cérémonie d’accueil et les accolades, les Verts ont pris le bus pour défiler dans les rues d’Alger à la rencontre des supporters.
Un accueil grandiose
Il est 17h30 quand le cortège s’ébranla en direction du Palais du peuple. L’apparition des Verts a mis le feu aux supporters qui ont bouché tous les accès de l’aéroport. Les esprit surchauffés et même excités criaient: «One two, three, viva l’Algérie», «Tahia Saâdane, Jabha mesoudane», «Vive les Algériens, yattikoum assaha les Verts, (merci les Verts Ndlr)», «Allah Akbar Shehata est mort». Les supporters brandissaient des drapeaux et les portraits des joueurs. Certains ont même peints leurs visages et leurs cranes aux couleurs nationales. S’ajoute à ce décor, un tonnerre d’applaudissements, des klaxons et des youyous qui fusaient de partout. Les joueurs sont en parfaite symbiose avec leurs supporters. En guise de remerciements les joueurs lançaient soit des bouquets de fleurs, soit leurs casquettes. Le contact entre les deux parties a donné lieu à un emballement euphorique, jamais connu auparavant. Devant ces foules, il était difficile de se frayer un chemin. Malgré l’escorte, les services de sécurité ont eu du mal à ouvrir la voie. Le cortège a mis plus d’une heure et demie pour rejoindre la route de l’ALN. Sur les bords, sur les toits des voitures, des camions et des cars, les supporters ont investi le moindre espace pour saluer les Verts. Sur place on constate que toute l’Algérie s’est arrêtée à ce moment. Une marée humaine accompagnait le cortège avec des drapeaux, des slogans et des chants patriotiques. Même les véhicules qui venaient dans l’autre sens se sont arrêtés. Des femmes, des jeunes filles, des vieilles étaient de la partie. Les chants du groupe Milano-Toreno résonnaient de partout. La tombée de la nuit a encore chauffé l’ambiance. Des fumigènes et des feux d’artifice vert, blanc et rouge ont illuminé le ciel tout au long du trajet. La scène était encore plus exaltée au niveau de la place du 1er-Mai où une foule noire s’est rassemblée pour célébrer le triomphe des Verts. Les balcons des immeubles étaient bondés. Des femmes lançaient des youyous à la victoire des Verts. Des caméras, des appareils photo et des portables crépitaient pour saisir et immortaliser les images du siècle. Le cortège a regagné le Palais du peuple où une cérémonie officielle a été organisée en l’honneur des héros. Les artisans de la victoire ont été remerciés par le Président de la République. Les saluant un par un, le Président a pris le temps de s’enquérir de l’état de chaque joueur. La fin du défilé n’a pas calmé les esprits surexcités. Les supporters ont continué la fiesta en sillonnant toute la nuit les rues de la capitale pour chanter haut et fort à la face du monde leur victoire. (L’Expression-21.11.09.)
*******************************Hymne à la jeunesse
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Mercredi 20h 50, le coup de sifflet final retentit. L’Algérie est propulsée en Afrique du Sud. Ce fut l’hymne à la joie en Algérie et dans le Monde partout où il y a un Algérien de coeur, de naissance, d’adoption. Que s’est-il passé pour en arriver là? Il y a un an de cela, personne n’aurait misé un kopeck sur l’équipe dont on disait – et je suis du nombre – que c’était une machine à perdre, que sa réputation était surfaite. Et pourtant, elle nous a donné du bonheur! L’Algérie, écrit Smail Rouha, prendra part au Mondial sud-africain, le premier organisé en Afrique. La sélection nationale a frappé un grand coup, hier, à Al Merrikh Stadium (Soudan). Les Fennecs ont décroché leur billet qualificatif au Mondial sud-africain. Un résultat d’autant plus méritoire que les Verts ont pris leur revanche sur le terrain. Les coéquipiers de Chaouchi, héros du jour, offrent au football algérien sa troisième participation à un Mondial, 24 ans après celui de Mexico. Délicieusement bigarrée, hautement qualifiée, cette équipe-là respire la solidarité, le partage et le talent. Elle donne envie de s’identifier à elle. D’aller au bout des choses tant qu’il y aura des hommes. Les Verts ont administré aux Egyptiens une leçon de football et une autre de dignité. Une liesse populaire fête la qualification de l’Algérie pour le Mondial 2010 (1).»
«Merci! Merci! écrit Tahar Fattani, Trente-cinq millions de fois, Merci! On ne saurait trouver les mots qu’il faut pour rendre un grand hommage à nos héros de l’Equipe nationale qui ont offert à l’Algérie une troisième participation au Mondial, après celles de 1982 et 1986. L’Algérie entre dans l’histoire par la grande porte. Les mots ne suffisent pas pour décrire l’exploit des Verts. Les gestes non plus. Toute une nation est en liesse. Le peuple est au comble du bonheur. C’est une sélection nationale armée d’une volonté de fer qui s’est battue hier au stade d’El Merrikh, à Khartoum, lors du match d’appui devant départager les deux équipes, pour rendre le sourire à 35 millions d’Algériens. (..). Les Verts ont, ainsi, redonné à l’Algérie son statut et la place qu’elle mérite sur la scène footballistique continentale.» (2)
Le rôle énigmatique de la FIFA
Pourtant «cette rencontre fut tout, sauf calme. Est-ce que cette violence est spécifique à cette rencontre?», pour Jean-Luc Ferre. «Dès le début des années 1960, le football africain est très violent avec de véritables batailles rangées lors de rencontres entre le Congo et le Gabon ou entre le Ghana et le Nigeria», raconte l’historien Pierre Dietschy. «Mais à l’époque, l’attention ne se porte guère sur le continent. Ce qui est plus nouveau désormais, notamment en Afrique du Nord, c’est de voir une partie de la jeunesse reprendre parfois des éléments du hooliganisme à la mode européenne. Comme partout, le Maghreb et l’Afrique n’échappent pas au retour du sentiment nationaliste qui répond à une mondialisation inquiétante», commente Youcef Fateh, politologue, maître de conférences à l’université Paris-X. Avec des moyens nettement supérieurs, l’Europe a du mal, elle aussi, à enrayer les dérives des supporters. «Le nationalisme travaille fortement les anciens pays de l’ex-Yougoslavie, certains pays de l’Est, ou la Grèce et la Turquie», souligne Jean-Michel De Waele, professeur de sciences politiques à l’université libre de Bruxelles. «Prenons l’exemple des supporters grecs, transposable dans de nombreux pays», conclut Anastasia Tsoukala, criminologue grecque et maître de conférences à Paris XI. «Contre la Turquie ou l’Albanie, ils sauront se montrer nationalistes acharnés, soutenant une certaine idée de la communauté nationale plus ou moins menacée. Mais le reste du temps, ils adopteront plutôt un comportement violent, général, tourné justement contre leur État-nation qui ne les rassure guère et reste incapable de répondre à leur besoin dans un monde mondialisé et instable. Trouver la bonne réponse à cette violence à multiples facettes est de fait très complexe. «(3)
Après avoir attaqué le bus des joueurs et non contents d’avoir gagné un match, les Egyptiens ont lynché les supporters algériens présents dans le stade. On dénombre beaucoup de blessés. Pour ceux qui en doutaient, ils ont eu un aperçu de la signification de «l’amitié arabe». Cet «accueil» était pourtant prévisible. Où sont passés les engagements écrits demandés aux Egyptiens? Ils ont été allègrement violés. Les images exclusives de la chaîne française Canal Plus, montrant l’agression des joueurs algériens jeudi dernier à leur arrivée au Caire et qui ont fait le tour du monde, continuent de soulever condamnations et indignations dans les milieux sportifs du monde entier.
Outre l’Algérie et les pays du Maghreb qui ont été choqués par ces incidents, en se demandant si de tels procédés ont lieu d’être dans un pays qui se dit «Oum Dounia», c’est au tour de certaines voix en France de s’élever pour dénoncer le silence complice de la Fifa. La Fifa de Joseph Blatter a-t-elle minimisé les dégâts? Ce qui est sûr, c’est que la décision de l’instance mondiale n’a fait qu’encourager les ultras égyptiens, qui ont continué leur sale besogne en s’attaquant aux bus des supporters algériens à la fin du match et aux joueurs à leur retour sur leur lieu de résidence. Pour le joueur Emmanuel Petit, présent dimanche dernier sur le plateau de l’émission Stade 2 de la chaîne publique française France 2, l’ex-joueur de Monaco a déclaré: «On suspend Maradona deux mois pour des insultes et on ferme les yeux sur les incidents graves qui sont survenus au Caire «. Le dossier ne doit pas être clos, Il faut faire la lumière sur les appels au lynchage de Zahir le président de la Fédération égyptienne de football, il y va de la crédibilité de la Fifa. Assurément, Mohamed Raouraoua -au risque de ne pas faire dans l’hypocrisie du politiquement correct- a bien fait de ne pas serrer la main à Zahir.
La nécessité d’une réévaluation de nos rapports avec l’Egypte
Pour El Kadi Ihsane, l’affrontement auquel se sont livrés Algériens et Egyptiens pour obtenir le 5e billet qualificatif continental au Mondial sud-africain de juin 2010 laissera de durables séquelles entre les deux pays qu’opposait déjà une ravageuse rivalité. L’escalade verbale de longues semaines durant a viré au pire. Dimanche dernier, en début de soirée, une rumeur sur la mort de supporters algériens au Caire a mis le feu aux poudres. Les autorités algériennes avaient tenté de jouer l’apaisement jusque-là. Elles ont dû, in fine, «s’adapter «à la déferlante de ferveur, le plus souvent joyeuse, mais teintée de chauvinisme, d’une ampleur totalement inconnue dans le pays. Il faut dire que les Cairotes ont jeté la première pierre. Le bus de la délégation algérienne au Caire a été caillassé, dans un guet-apens, sur le parcours qui le conduisait de l’aéroport à l’hôtel jeudi 12 novembre, 48 heures avant le match décisif au Cairo Stadium. Les images de joueurs ensanglantés ont jeté l’émoi dans le pays. De nombreux spécialistes ont qualifié de «faiblesse». Une réplique au pont aérien décidé par le gouvernement égyptien quelques heures plus tôt. La ruée pour être du voyage a paralysé les principales artères des grandes villes. 10 000 supporters devaient être convoyés en 30 vols spéciaux. (…) Le Caire et Alger sont partis pour se tourner le dos durablement et perdre ensemble. Un mois durant, les médias des deux pays se sont déchirés.(4)
Le peuple algérien ne doit pas tomber, me semble-t-il, dans le travers du chauvisnime de la haine. L’Egypte est et reste un grand pays. Cependant la mégalomanie du pouvoir égyptien n’a pas de limite voulant être premier partout même s’ils acceptent avec reconnaissance la place de dernier vis-à-vis de l’Europe. A titre d’exemple, ils ont fait l’impossible pour faire passer Farouk Hosni ministre de la Culture depuis 25 ans et qui avait déclaré brûler les livres égyptiens. Les Israéliens lui ont tactiquement pardonné, instruction a été donnée en ce sens, la France officielle lui a pardonné et l’a au début soutenu quand les Américains ont déclaré qu’ils ne voulaient pas de Hosni quand les intellectuels communautaristes français ont fait ce qu’il fallait pour barrer la route à Farouk Hosni. Jaillie de nulle part, une Irina Bokova réussit à faire liguer tout le monde contre Hosni dont à réunir les suffrages pour être élue. Résultat des courses, le diplomate algérien, qui avait le background, non soutenu par son pays mais par un pays asiatique, fut balayé dès le premier tour. Nous voulions rendre service au raïs…Là où la goutte a débordé du vase c’est l’intronisation de l’Egypte comme coprésidente d’une Union méditerranéenne que nous avons à l’époque traité de traquenard. Rien ne prédispose l’Egypte à coprésider et ce faisant à drainer l’essentiel de l’aumône de l’Europe…. Le rappel de l’ambassadeur d’Egypte permettra dans le calme et la sérénité de refonder – je l’espère – les fondations d’une réelle coopération en dehors des phrases creuses de l’unité arabe ou de la prééminence discutable de l’Egypte qui se veut être le seul interlocuteur des Arabes vis-à-vis de l’Occident. Où étaient les intellectuels arabes et égyptiens capables de contribuer à l’apaisement? Contrairement aux peuples maghrébins qui ont été indignés à des degrés divers par le sort fait à l’équipe et aux Algériens, leurs dirigeants ont vu ces attaques comme du pain béni. Ces potentats que l’on affuble de modérés – il faut entendre par là les fossoyeurs d’une façon ou d’une autre de la cause palestinienne – pourvu que leur siège soit protégé par la VIe flotte ou la marine française se découvrent, à l’instar du zaïm, une âme de redresseur de tort et de gendarme dans l’ombre de la Sixth Fleet en empêchant le ravitaillement des Ghazaouis sur instruction du «Conseil de sécurité d’Israël» ou encore en mouillant à Abou Dhabi. Ces mêmes Ghazaouis qui ont fêté, avec une sincère allégresse, la victoire de l’Algérie à 4000 km d’eux, dans le noir.
Comment transformer cet engouement?
C’est vrai! l’image de Rabah Saadane -que lon qualifie étymologiquement de gagnant heureux- parait rassurante. Dans le rôle d’un patriarche il a su ployer sous la tempête quand on a callaissé ses joueurs. Il incarne sous des dehors de bonhomie, une volonté de fer et surtout la force tranquille. Quant à Antar Yahia, il a joué le rôle de Antar,le héros mythique défenseur des nobles causes et chevalier servant; il a su en tant que défenseur défendre l’Algérie et lui offrir grâce à la complicité de ses coéquipiers, ce pur bonheur qui a propulsé l’Algérie dans la cour des grands. Il a aussi donné du bonheur à tous les Algériens du monde et nous découvrons que partout où nous sommes, le sentiment d’appartenance à une mère patrie est consubstantiel de notre être. On peut être Canadien, Anglais, Italien, et même Français… il n’empêche que l’identité première est là, elle ne s’éteindra pas, elle ne doit pas s’éteindre par une hypothétique assimilation qui n’apporte rien de plus au pays d’accueil, au contraire qui, par contre, fruste ces Algériens de coeur à qui on demande de se dissoudre dans le corps social du pays d’accueil.
Cependant, le foot dit-on, est l’opium des peuples… Le symbole d’un pays n’est pas uniquement dans une Equipe nationale de foot, mais ses institutions nationales. Il est aussi dans ses formateurs qui, au quotidien, entretiennent la flamme vacillante de la science. S’il faut une équipe de football pour rassembler les gens et faire qu’ils se parlent, qu’ils se respectent, y a vraiment un problème de fond à régler. Passé l’évènement du football, la réalité crue nous incite à poser les termes du poids réel des deux pays. L’Indicateur du Développement Humain de l’Egypte est de 0,716 (116e sur 179). Celui de l’Algérie n’est guère loin 0,748 (100e sur 179). Un Américain consomme en énergie en un mois ce que consomme un Egyptien en un an ou un Algérien en 8 mois. Voilà la triste réalité!
Que l’on ne s’y trompe pas! Les Jeunes ne doivent pas être manipulés. On dit souvent que ce sont des grenades dégoupillées. Il faut leur proposer une perspective d’avenir autrement que par la charité et le saupoudrage à géométrie variable. Ce qu’on fait les joueurs de 2009 est magnifique! Sans remettre en cause leur nationalisme. Ils sont par leur victoire, les héritiers de l’équipe du FLN de 1959 des Makhloufi, Boubekeur, Kermali, les héritiers de l’équipe de 1982 des Madjer, Belloumi, Merezkane et autres Assad. Nous remarquons au passage que tous les 25 ans, l’Algérie se signale à la face du monde. Cependant et au risque de gâcher la fête, le professionnalisme a, d’une façon ou d’une autre, introduit une nouvelle donne, celle des primes que l’on dit faramineuses et on a calculé que ces primes par joueur, un enseignant universitaire doit vivre trois vies pour atteindre ces sommes. En somme, le Duncan McLeod de High- lander!! J’ai bien conscience que ce genre de propos fâche. Il vise à insinuer que nos joueurs ont arraché cette magnifique victoire aussi pour la prime. Ceci étant dit et au risque de me répéter, ce que nous avons vu nous a rappelé la ferveur de l’Indépendance, l’ambiance la joie de vivre et de communier ensemble sans faux-fuyants. Les jeunes, qui en 4 X4, qui en voiture, qui en bus ou en camionnette, chacun selon ses moyens, voulaient être de la fête. Le ministère de la Jeunesse ne devrait pas être celui uniquement de l’Equipe nationale. La jeunesse est notre richesse commune. Elle doit être la préoccupation de tous les départements ministériels, à commencer par l’éducation qui devrait revoir fondamentalement sa vision de l’éducation, la formation professionnelle mais aussi l’enseignement supérieur qui doit sortir des sentiers battus du mimétisme ravageur d’un Occident, qu’on se le dise, ne veut que son bonheur… Par ailleurs, il nous faut retrouver cette âme de pionnier que l’on avait à l’Indépendance en mobilisant, quand il y a un cap. Imaginons pour rêver que le pays décide de mettre en oeuvre les grands travaux autrement que de les confier aux Chinois et Japonais sans sédimentation ni transfert de savoir-faire, il mobilisera dans le cadre du Service national, véritable matrice du nationalisme et de l’identité, des jeunes capables de faire reverdir le Sahara, de s’attaquer aux changements climatiques, d’être les chevilles ouvrières à des degrés divers d’une stratégie énergétique qui tourne le dos au tout-hydrocarbure et qui s’engage à marche forcée dans les énergies renouvelables. Nul besoin alors d’une Equipe nationale qui nous donnera le bonheur épisodiquement, le bonheur transparaîtra en chacun de nous par la satisfaction d’avoir été utile, et en contribuant par un travail bien fait par l’intelligence et la sueur, à l’avènement de l’Algérie de nos rêves. Il ne tient qu’à notre volonté de faire de nos rêves une réalité.(L’Expression.21.11.09.)
1.Smail Rouha: Tant qu’il y aura des hommes. L’Expression du 19 11 2009
2.Tahar Fattani: L’Expression le 19 novembre 2009
3.Jean-Luc Ferre. Nationalisme et violences gangrènent le football. La Croix17/11/2009
4.Ihsane El Kadi, Egypte-Algérie, un ticket sur un champ de ruines. Les Afriques16-11-2009
Pr Chems Eddine CHITOUR
*************************Le foot déchaîne toutes les passions
Ils sont sortis par milliers manifester leur joie dans le monde à l’occasion de la qualification de l’Algérie au Mondial 2010. En France, dès le coup de sifflet final, qui a marqué la qualification de l’Algérie pour le Mondial après sa victoire (1-0) face à l’Egypte, des milliers de supporters des Fennecs ont manifesté leur joie à Paris, Marseille ou Lyon, avant que quelques incidents ne viennent ternir la fête, rapporte le quotidien français Le Figaro. Ainsi, une cinquantaine de voitures ont été incendiées dans l’agglomération lyonnaise, des vitrines de magasins ont été brisées dans le centre-ville de Lyon, jeudi dernier avant minuit. Sept personnes avaient été interpellées dans cette ville. Trois autres ont été arrêtées à Vénissieux pour jets de pierre. A Grenoble, plusieurs véhicules ont été incendiés et un camion de pompiers a été caillassé. A Marseille, le calme est revenu vers 23h30 après de légers heurts ayant opposé à distance des jeunes aux forces de l’ordre sur le Vieux-Port, alors que 13 personnes ont été interpellées dans la soirée, selon la préfecture, ajoute-t-on de même source. A Roubaix (nord), les forces de l’ordre ont procédé à une vingtaine d’interpellations dans la soirée. Le centre-ville de cette cité et ses stations de métro avaient été bouclés par les forces de l’ordre. La soirée était jusqu’alors à la fête, comme à Marseille, où des supporters se sont précipités par centaines au bas de la Cannebière, drapeaux algériens au vent, pour célébrer sur le Vieux-Port la qualification de notre Equipe nationale. Quelque 650 policiers avaient été déployés pour la soirée dans la cité phocéenne pour empêcher des incidents comparables à ceux qui avaient suivi la précédente rencontre samedi dernier au Caire, perdue par l’Algérie (2-0). A Paris, des cortèges de voitures décorées de l’emblème national se sont formés, klaxonnant à tout rompre. Sur les Champs-Élysées, fermés à la circulation pour l’occasion, des supporters algériens ont défilé en moto ou en voiture, portant des drapeaux et criant leur joie. Toujours dans la soirée de jeudi dernier vers 23 heures sur la grande avenue, de petits groupes de supporters ont lancé des projectiles, surtout des bouteilles, sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène. A Montréal (Canada), des milliers de supporters ont investi les rues du quartier Le petit Maghreb au dernier coup de sifflet du match décisif, rapporte un quotidien national. Au pays du hockey, des centaines des manifestants ont pris des photos pour immortaliser ces moments de joie ou prendre quelques minutes de vidéo à mettre sur le site Web Youtube ou Dailymotion. La police a bloqué l’accès au quartier pour les voitures afin de permettre à nos compatriotes d’exprimer leur joie. Aucun incident grave n’a été enregistré, nous dit-on. Souvent drapés dans l’emblème national, à pied pour certains, d’autres en voiture, les Algériens de Montréal ont, malgré une basse température, surpris les Canadiens par leurs manifestations bruyantes. Des coins de la ville comme Jean Talon, quartier de commerces, Saint-Michel, qui accueille une grande communauté algérienne, ont été les endroits les plus animés. Jusque tard dans la soirée, des bruits de klaxon se faisaient encore entendre dans certains coins de la ville habités majoritairement par des migrants arabes. A Londres, une folle joie était au rendez-vous. Les rues de la capitale britannique a drainé des marées humaines de nos compatriotes pour célébrer la fête de la qualification.
Scotland Yard a déployé un arsenal de policiers pour que la joyeuse manifestation se déroule dans de bonnes conditions. Les Etats-Unis n’étaient pas en reste. Des milliers de nos compatriotes ont investi les rues et les places publiques de la ville de New York scandant des slogans à la gloire de l’Algérie et de l’Equipe nationale. A noter que la communauté algérienne avait cessé toute occupation; certains ne sont même pas allés travailler, notamment lors de la diffusion du match décisif qui a coïncidé avec la mi-journée (heure locale). Les ressortissants algériens s’étaient regroupés dans les cafés et même dans les maisons pour voir le match en groupe. (L’Expression-21.11.09.)
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*Grande liesse à Tlemcen
Au coup de sifflet final de l’arbitre seychellois Eddy Maillet, une explosion de joie collective, comme on en a très rarement vu à Tlemcen, s’est faite entendre dans les maisons, les terrasses de cafés et autres lieux où les supporters s’étaient regroupés pour suivre le match d’appui qui opposait les Fennecs aux Pharaons. Après les embrassades et accolades accompagnées de cris rageurs, de larmes ou de larges sourires et parfois même d’un silence béat, les gens ont spontanément investi les rues de Tlemcen et autres localités de la wilaya. Dans des scènes de joie indescriptibles frisant parfois l’hystérie, des hommes jeunes et vieux, des enfants de tous âges, des femmes accompagnées de jeunes filles, tous sont descendus dans les rues pour manifester leur immense plaisir à la suite de la qualification de l’EN. Des cortèges de voitures interminables ont commencé alors à sillonner les artères de la perle du Maghreb, de Remchi, Hennaya ou de toute autre localité. Bondés de jeunes brandissant des drapeaux de diverses dimensions et reprenant à vive voix « One, two, three, Viva l’Algérie », « Maâk ya l’khadra diri hala » (avec vous les Verts, faites un tabac) ou encore d’autres airs connus, une procession de véhicules s’est ébranlée pour entamer une grandiose parade. Des dizaines, voire des centaines de voitures légères, camions, bus et autres tracteurs dont les conducteurs actionnaient inlassablement les klaxons allaient et venaient dans un imposant défilé improvisé. Les youyous des femmes fusaient de partout; celles qui n’ont pu se joindre à la foule très dense célébrant avec faste l’événement l’ont fait à partir des balcons ou des seuils de leurs maisons. Ce spectacle coloré et d’une grande intensité a duré de longues heures pendant lesquelles les participants se sont complètement libérés d’une angoisse étouffante vécue à la suite de la défaite, mais surtout du calvaire enduré par les Algériens à l’occasion du match joué au Caire. Le comportement indigne des Égyptiens à l’égard des Fennecs et de leurs supporters dans la capitale égyptienne a rendu la qualification encore plus délectable et plus précieuse. Au lendemain de la victoire retentissante des Verts, le réveil a été dur après une nuit de folie incomparable -même si un septuagénaire n’a pas manqué de faire le rapprochement entre cette liesse et celle qui a suivi l’indépendance du pays. En fin d’après-midi, les cafés et les rues ont été désertés car les yeux allaient se river sur la télévision pour suivre l’accueil triomphal réservé aux héros de retour à Alger après leur exploit historique. (Courrier d’Algérie-21.11.09.)
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*Une allégresse sans précédent
Ce qui s’est passé, dans la wilaya de Tipaza, dans la soirée de mercredi, et jusqu’à une heure avancée de la nuit, n’a pas de précédent. L’explosion de joie qui a immédiatement suivi le coup de sifflet final de la rencontre, qualificative au Mondial sud-africain de juin 2010, qui a opposé notre Équipe nationale à son homologue égyptienne a, en effet, dépassé tout ce que l’on pouvait imaginer. Ou, pour être plus précis, tout ce qui était attendu. L’ampleur des manifestations de joie spontanées qui s’y sont déroulées a dépassé tout ce que la wilaya avait connu précédemment. C’était comme si toute sa population était sortie dans la rue. Ce qui, dans un certain sens, n’était pas totalement faux. Et ce, au vu du très grand nombre de personnes, de tous âges et, surtout, des deux sexes qui ont spontanément envahi les rues et ruelles de quasiment toutes les villes et localités de la wilaya. Surtout, parce que cette fois-ci la présence féminine ne s’est pas limitée, contrairement aux explosions de joie populaires qui avaient suivi chacune des victoires précédentes de notre Équipe nationale, aux deux seuls espaces que la gent féminine avait l’habitude d’occuper en ces occasions : l’intérieur du véhicule familial ou le balcon de l’appartement de la famille. Les femmes ont, mercredi dernier, investi, en effet, la rue. En famille, généralement, et dans certains cas, peu nombreux, en groupes; féminins, exclusivement. Et ce, dans toutes les agglomérations, grandes et petites, de la wilaya. Ce phénomène, qu’explique, sans aucun doute, le caractère exceptionnel du moment, s’est couplé à un autre ; assez surprenant, il faut le dire, quand on connaît le machisme régnant dans la région : une bonne partie de ces femmes ne s’est pas contentée, en effet, de rester passive; elle a participé par la voix (chants et youyous) et la danse à l’allégresse ambiante. Une allégresse créée par le défilé quasi-ininterrompu de véhicules, bondés de passagers : des jeunes et beaucoup de familles, arborant l’emblème national et chantant à tue-tête. Mais également par des semblant d’orchestres, composés presque exclusivement de jeunes, qui ont essaimé à travers les artères et les places publiques desdites agglomérations et autour desquels se sont constitués d’imposants regroupements où la danse, ou ce qui s’apparente, était reine. L’apaisement est venu progressivement : la voix enrouée d’avoir trop donné, l’esprit léger, libérés qu’ils étaient du stress supporté durant plusieurs jours, et le corps alerte de s’être généreusement dépensés en danses sans fin, les gens ont petit à petit regagné leur chez-soi. Au petit matin, seuls quelques véhicules continuaient, tout klaxon actionné et l’inévitable emblème national largement déployé, à arpenter les artères des grandes agglomérations de la wilaya. Le lendemain jeudi, les manifestations de joie, nées de la qualification de notre Équipe nationale de football au Mondial sud-africain, ont repris dès le milieu de la matinée, pour se poursuivre jusqu’après 22 h ; avec, il faut le dire, un peu moins d’intensité et de participation que la veille. Tous ceux avec lesquels nous nous sommes entretenus du sujet, ont expliqué l’ampleur de cette véritable explosion de joie par les conditions toutes particulières dans lesquelles les nôtres ont arraché leur billet qualificatif pour l’Afrique du Sud. C’est, à l’évidence, pour crier à la face du monde et, surtout, des Égyptiens, leur refus de la hogra et des pratiques déloyales, que les Algériens sont sortis aussi massivement dans la rue, mercredi dernier. Pour nous tous, un match de football, quelle que soit son importance, ne doit jamais être un prétexte pour porter atteinte à la dignité de l’Algérie et des Algériens… (Courrier d’Algérie-21.11.09.)
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*Les Palestiniens de Ghaza fêtent la victoire des Verts
Des centaines de Palestiniens ont défilé à Ghaza arborant les couleurs de l’Algérie, pour célébrer la qualification de la Sélection nationale à la phase finale du Mondial 2010 en tant que seul représentant des pays arabes en Afrique du Sud. Après le triomphe de la Sélection algérienne sur son homologue égyptienne par un but à zéro, les Ghazaouis sont sortis nombreux exulter leur joie en clamant des slogans glorificateurs en l’honneur des «Verts» notamment le plus prisé One, Two, Three, Viva l’Algerie. Mohamed Echafii, un des «supporters » palestiniens de l’Équipe nationale a salué les joueurs algériens pour leur maîtrise du jeu sur le terrain depuis le début jusqu’a la fin du match, rappelant que ce mois qui a vu triompher la Sélection algérienne est aussi celui où a été proclamé en terre d’Algérie, terre d’adoption de l’OLP, l’État palestinien indépendant, le 1er novembre 1988, en présence du président défunt Yasser Arafat.
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*La fête aux Champs-Élysées
Une liesse populaire historique a été provoquée par la qualification de l’Algérie en Coupe du monde. Dans la capitale française, Paris, qui s’est algérianisée, la communauté algérienne a été transportée par une immense vague de bonheur, pour passer une nuit blanche et fêter l’exploit de la bande à Saâdane. Ils étaient environs 12 000 à chanter, klaxonner, célébrer et hurler, avec une voix abîmée «One,Two,Three, Viva l’Algérie». Un refrain qui est devenu hymne national, De la place Charles De Gaulle à l’Arc de triomphe, tout a été inondé de ces drapeaux brandis avec tant de fierté par une communauté algérienne en ébullition. À 22h, les Champs-Élysées étaient fermés à la circulation avec une ambiance bon enfant : les pétards explosent, certains montent sur les lampadaires pour faire partir des feux d’artifice de supermarché sous le regard conciliant des forces de l’ordre surpris par cette folie irrationnelle. Dans le XVIII ème arrondissement, ils étaient 3 000 personnes près du métro Barbès à envahir les rues, où les chants étaient identiques avec un bonheur tout aussi transcendant. Une ferveur qui s’éteindra peu avant minuit, l’Algérie de France est sur son nuage et la passion va durer encore huit mois.
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*La presse arabe salue la qualification des Verts
La presse arabe a salué jeudi la qualification historique de la sélection algérienne de football au Mondial sud-africain aux dépens de son homologue égyptienne (1-0), dans le match barrage disputé mercredi soir sur le terrain du stade d’Omdourman à Khartoum (Soudan), en consacrant de longs articles et une couverture exhaustive à l’exploit des protégés du «Cheikh» Rabah Saâdane. Sous le titre «Les guerriers du désert font chuter les pharaons», le quotidien koweïtien «El-Qabs» souligne que «l’Algérie décroche pour la troisième fois de son histoire le droit de participer à la Coupe du monde en surclassant dans un match bouillant la formation égyptienne (1-0)». Dans un article intitulé «L’Algérie, d’Omdourman à l’Afrique du sud», le quotidien koweïtien «Errai El-Am» affirme que «l’Algérie a composté son billet pour la phase finale de la Coupe du monde 2010 qui sera organisée pour la 1ère fois en Afrique, après avoir dominé la sélection d’Égypte sur terrain neutre au Soudan».Les titres de la presse saoudienne ont unanimement reconnu la supériorité des «Verts», estimant que la place qu’ils ont décrochée parmi le gotha du football mondial qui sera présent en Afrique du sud en 2010, est amplement méritée. «El Watan», quotidien saoudien, estime, à ce propos, que «L’Algérie a su surmonter l’écueil égyptien pour se propulser au Mondial 2010, et ce, en ouvrant le score de façon magistrale et en préservant cet avantage jusqu’à la fin de la rencontre ». «Les Algériens ont su mener au score et ont défendu bec et ongles cet avantage pour réaliser le rêve tant caressé de se qualifier une 3e fois à la Coupe du monde, alors que l’Égypte échoue une nouvelle fois si prés du but», lit-on dans l’article. «Antar Yahia, défenseur rugueux et solide, a été l’artisan de la belle victoire algérienne, en décrochant une frappe limpide venue d’ailleurs qui assure à l’Algérie une participation nullement usurpée à la prochaine Coupe du monde», écrit le quotidien saoudien «El- Djazira». Les journaux bahreïnis ont réservé un large espace à la victoire des protégés de Rabah Saâdane. Titrant «les Verts surclassent leurs homologues égyptiens et décrochent leur billet pour l’Afrique du sud 2010», le quotidien «El- Ayam» écrit «La sélection algérienne a dominé avec l’art et la manière la formation égyptienne, qui avait privé l’Algérie d’une participation au Mondial 1990 en Italie». «L’Algérie remporte la bataille d’Omdourman grâce à Antar Yahia et s’assure une place au soleil au Mondial sud-africain, cruelle désillusion en Égypte» rapporte le quotidien libanais «Essafir». L’ensemble des titres de la presse tunisienne sont revenus sur la victoire algérienne dans l’arène d’Omdourman (Khartoum, Soudan). «L’Algérie représentera le monde arabe au Mondial sud-africain», titre le quotidien «La presse». Dans un article intitulé «L’Algérie pour la 3e fois au Mondial», le quotidien tunisien «Le Temps» écrit «Les guerriers du désert seront présents pour la troisième fois au Mondial, après leur fort belle victoire (0-1) au dépens de l’Égypte».(Le Courrier d’Algérie-21.11.09.)
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*la presse internationale aussi
La 3e qualification de l’Algérie pour la phase finale de la Coupe du monde 2010 aux dépens de l’Égypte (1-0) mercredi soir au stade d’El Merreikh au Soudan est à la Une de la presse mondiale de ce jeudi. Le journal sportif français L’Équipe a réservé un grand espace à la victoire des Verts contre les Pharaons. «L’Algérie tient sa revanche» ou encore «l’Algérie ira au Mondial 2010». ‘’Vingt-trois ans que l’Algérie attendait ça!’’ ‘’Les Fennecs se sont qualifiés ce mercredi pour la Coupe du monde sud-africaine en disposant (1-0) de l’Égypte en match d’appui au Soudan’’, écrit le quotidien L’Équipe. Le même journal a mis en exergue le grand match du gardien Fawzi Chaouchi, en état de grâce. «Les coéquipiers de Karim Ziani, regroupés en défense, ont tenu cette fois jusqu’au bout du temps additionnel (4 minutes) pour devenir ainsi le seul ambassadeur du football arabe qualifié pour le Mondial. Et prendre ainsi sa revanche 24 ans après une défaite sur le même score devant l’Égypte, qui lui avait barré la route du Mondial 1990.» Alors qu’un quotidien sportif espagnol titrait à la Une «l’Algérie gagne la guerre du football et retourne au Mondial 24 ans après», le journal sportif portugais A Bola a mis l’accent sur le rôle joué par les joueurs Halliche (national Madeira) et Yebda (toujours sous contrat avec Benfica). Bild sport, le quotidien sportif le plus lu en Allemagne, a mis l’accent sur les trois joueurs algériens évoluant en Bundesliga et leur large contribution dans la qualification des Verts. «Un tir étourdissant du défenseur de Bochum Antar Yahia suite à un centre millimétré de Karim Ziani, le meneur de jeu de Wolfsburg envoie l’Algérie au Mondial’’, écrit le journal. Pour le journal britannique ‘’The Times’’, l’Algérie prend sa revanche 24 ans après la défaite essuyée face au même adversaire en qualification du Mondial 1990. La BBC a rendu un hommage appuyé aux deux héros du match: le défenseur buteur Antar Yahia et le gardien du but Fawzi Chaouchi, auteur d’un match parfait. La libre Belgique s’est contentée d’annoncer la qualification de l’Algérie au Mondial sud africain, alors que le journal suisse ‘’24 heures’’ titrait «l’Algérie au paradis 24 ans après». ‘’La tribune de Genève’’ est revenue sur la fête des Algériens après la qualification des Verts. ‘’Les Algériens ont fêté la qualification à leur manière: drapeaux, cortège de voitures remontant vers la gare» écrit le journal. De son coté, le site officiel de la FIFA, sous le titre «l’Algérie 24 ans après», écrit: ‘ ‘L’Algérie l’a fait: en battant l’Egypte au Soudan ce 18 novembre 2009, les Fennecs ont obtenu leur billet pour l’Afrique du Sud 2010. Une attente de 24 ans prend fin’’. Le site de la CAF parle du retour de l’Algérie dans le gotha du football mondial après 24 ans d’attente. «24 ans après sa dernière participation au Mondial, l’Algérie retrouve l’élite planétaire au mois de juin 2010 en Afrique du sud. L’Algérie a éliminé les doubles champions d’Afrique en titre», souligne la CAF. (Courrier d’Algérie-21.11.09.)
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*Rabah Saâdane ou le vainqueur heureux
Après une période de disette, avec, entre autre, deux phases finales ratées de la CAN (2006, 2008), la sélection algérienne a effectué un parcours d’une grande générosité dans l’effort, pour réussir, à la fin, à arracher le billet qualificatif au Mondial après 24 ans d’absence. Un homme est à la base de ce nouvel élan : Rabah Saâdane, lequel est, peut être, en ce moment l’homme le plus heureux du monde. Il est vrai qu’il ne manifeste sa joie que lorsque elle en vaut la chandelle. Livrer la dernière rencontre du groupe en première place n’était pour lui qu’une étape importante, mais, le plus dur était à venir. Il avait raison, du fait que son «Onze» devait d’abords atterrir à Khartoum avant de continuer son itinéraire pour le pays de Nelson Mandela et disputer la première édition de la plus prestigieuse des compétitions internationales en terre africaine. Ancien défenseur international et diplômé du Centre national des sports d’Alger, le driver des Verts fait partie de la génération des entraîneurs formés durant la période faste des années 1970. Son nom est associé aux heures de gloire de la décennie 1980-1990. Il est surtout connu pour avoir été le premier entraîneur algérien à mener une sélection nationale à un Mondial en 1979, en qualifiant les juniors à la Coupe du monde au Japon. Il fut retenu dans le staff technique qui qualifie les Belloumi, Assad, Madjer, et autre Benshaoula à la Coupe du monde 1982, en Espagne avant qu’il ne prenne seul les commandes, quatre années plus tard, pour une seconde qualification au Mondial mexicain. Puis, il prend congé des Verts et s’occupe de plusieurs équipes étrangères dont le Raja de Casablanca, avec lequel il a remporté la Coupe d’Afrique des clubs Champions au détriment du MCO, avant de prendre les rênes de l’Étoile du Sahel (Tunisie) et la sélection du Yémen. En 2003, il est appelé au chevet de la sélection algérienne qu’il qualifie à la CAN 2004 où elle atteint les quarts de finale en réussissant, entre autre, à battre l’Égypte (2-1) et à tenir en échec le Cameroun lors du premier tour. Des problèmes d’intendance, lui font claquer la porte à nouveau.Trois années plus tard, il est «réquisitionné» par les hautes autorités du pays non sans les avoir averties qu’il n’était pas… un magicien. Aujourd’hui, contrairement aux années 80, il s’appuie sur des joueurs évoluant à l’étranger, à l’image de Ziani, Bougherra, Belhadj et autres Mansouri avec lesquels il a réussit une troisième qualification à la Coupe du monde. Ne dit-on pas, jamais deux sans trois ? L’homme porte en fait bien son nom: Rabah (vainqueur) Saâdane (heureux), pour avoir pu redonner ce goût de la victoire et cette joie de vivre à des millions d’Algériens en réussissant un bilan époustouflant en deux ans à la tête des Verts : 19 matchs, 12 victoires, 4 matchs nuls et 3 défaites. (Le Courrier d’Algérie-21.11.09.)
*******************Le Maghreb s’associe à la joie de l’Algérie
Après plus de deux décennies de traversée du désert, les Fennecs signent leur grand retour sur la scène footballistique internationale.
L’Algérie est maintenant le seul pays représentant le Maghreb et le Monde arabe au Mondial 2010. Dès le coup de sifflet final de la rencontre opposant l’Egypte à l’Algérie (0 à 1), mercredi dernier, sur la pelouse de Khartoum, au Soudan, les boulevards de Casablanca étaient investis par une cohorte de véhicules, les Marocains ne cessant de laisser éclater leur joie et d’exprimer, à coups de klaxons et de port du drapeau algérien, leur «fierté» de voir l’Algérie obtenir son ticket pour l’Afrique du Sud. «C’est une bonne chose que l’Algérie ait pu gagner. Je n’ai rien contre l’Egypte, mais avec l’élimination du Maroc et de la Tunisie, le Maghreb se devait d’être représenté au plus grand rendez-vous planétaire: la Coupe du monde de football», indique un passant dont le témoignage est répercuté sur un site Internet. Dans les cafés de la capitale, de nombreux Marocains étaient les témoins de la ferveur des foules et de l’effervescence des supporters à Alger et dans tout le reste du pays. Après plus de deux décennies de «traversée du désert», les Fennecs signent leur grand retour sur la scène footballistique internationale. La capitale tunisienne, à son tour, a vécu les mêmes scène de liesse et de grande satisfaction en prenant part à la joie et au bonheur de nos compatriotes résidant dans ce pays. Les Tunisiens ont investi les rues de la capitale brandissant les drapeaux algériens et tunisiens tout en exprimant leur joie pour la qualification de l’Algérie au Mondial 2010. Ces scènes de triomphe ont été suivies en direct par le staff de la chaîne satellitaire tunisienne Nessma TV qui a immortalisé les moments de bonheur des peuples algérien et tunisien. En dépit de la déception des Tunisiens après leur élimination du Mondial 2010, la victoire de l’Algérie est apparue comme une étincelle qui a ravivé l’espoir dans les pays du Maghreb quant à leur représentation en Afrique du Sud. Les rues de la capitale tunisienne étaient drapées des deux emblèmes algérien et tunisien, notamment dans les principaux boulevards à l’instar des avenues Habib Bourguiba, Carthage ou de Paris. Mais la manifestation la plus émouvante à la gloire des Verts revient sans doute à la grande ville de Ghaza en territoire palestinien. Dès le coup de sifflet de la fin du match décisif donnant la victoire avec brio à l’Algérie, les Ghazaouis en compagnie de nos compatriotes résidant dans la bande de Ghaza, se sont bousculés dans les plus grands quartiers de la ville pour exprimer leur joie. Décidément, les Palestiniens gardent toujours en souvenir l’indéfectible soutien de l’Algérie à la cause du peuple palestinien. Il suffit juste de se rappeler que la proclamation de l’Etat de Palestine indépendant a été faite à Alger en Novembre 1988 par le président de l’Organisation de la libération de la Palestine (OLP), le défunt Yasser Arafat. Algériens et Ghazaouis ont sillonné les rue de la ville de Ghaza à bord de véhicules en klaxonnant et brandissant les drapeaux des deux pays et cela jusqu’à l’aube de jeudi en signe de joie et à la gloire des Verts.(L’Expression-21.11.09.)
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