• Accueil
  • > Archives pour le Mercredi 2 décembre 2009

L’Egypte rattrapée par ses démons

2122009

*L’instance de Joseph Blatter prononcera aujourd’hui ses sanctions contre la Fédération égyptienne de football.

**SANCTIONS DE LA FIFA, DE LA CAHB ET MENACES DE POURSUITES JUDICIAIRES

L’heure des sanctions a sonné pour l’Egypte. Le pays des Pyramides est appelé à affronter ses gaffes. Les menaces sont multiples. Des sanctions qui pourraient être annoncées par la Fédération internationale de football et la Confédération africaine du handball. Ce n’est pas tout. Un collectif d’avocats maghrébins établis en Europe s’apprête à porter plainte contre les journalistes égyptiens pour «incitation au meurtre». Nombreux sont les présentateurs égyptiens qui ont appelé, à travers leurs chaînes de télévision, à s’attaquer aux Algériens établis en Egypte. Le grand verdict, tant attendu, est celui que devrait rendre public aujourd’hui la Fifa. Le bureau exécutif de cette instance se réunit aujourd’hui au Cap, en Afrique de Sud, pour examiner le dossier relatif aux agressions dont furent victimes les joueurs de l’Equipe nationale au Caire, et ce, à la veille d’un match décisif Egypte-Algérie dans le cadre, rappelons-le, des éliminatoires jumelées CAN et CM 2010. Les décisions qui seront prises aujourd’hui ne concerneront pas seulement l’Egypte, mais la Fifa elle-même. Comment?
L’instance de Joseph Blatter se trouve, désormais, face à ses responsabilités. C’est sa crédibilité qui est en jeu. Une occasion s’est offerte, ainsi, à cette instance de se corriger et de se rattraper, après n’avoir prononcé aucune sanction contre la Fédération égyptienne du football au lendemain des événements du Caire. Alors que tout le monde s’attendait à de lourdes sanctions contre l’Egypte, la Fifa s’est contentée de demander un engagement écrit à la FEF pour garantir la sécurité de l’Equipe algérienne et de ses supporters au Caire. Une décision scandaleuse.
Les griefs retenus contre l’Egypte sont nombreux. La Fifa avait, sous les yeux, tous les rapports nécessaires pour sanctionner l’Egypte. La FAF, (Fédération algérienne de football), avait présenté le jour-même de l’agression, aux représentants de la Fifa en Egypte, tout un dossier comprenant les détails du guet-apens. Les images de l’agression ont fait le tour de la planète.
Le monde entier avait vu la façon avec laquelle étaient accueillis les joueurs algériens. La chaîne de télévision française Canal+ a filmé et diffusé les images montrant l’agression contre les joueurs de l’Equipe nationale par des supporters égyptiens. A cela s’ajoutent les vidéos filmées par les joueurs à l’intérieur du bus juste après l’agression. M.Walter Gagg, responsable de la sécurité de la Fifa pour cette rencontre, a, de son côté, rédigé un rapport détaillé sur cette agression. Il avait témoigné, notamment, que les joueurs algériens «ont été terrorisés».
De nombreux consultants sur les chaînes de télévision du sport ont été choqués en voyant les images des joueurs algériens blessés ainsi que le bus qui transportait la délégation algérienne, tout caillassé. Ces mêmes consultants avaient dénoncé le silence de la Fifa. Certains se sont interrogés sur la position ambiguë de la Fifa. Cette dernière n’a pas tardé, devant une telle pression, à revenir sur l’agression sauvage des Egyptiens. L’instance de M.Blatter avait décidé d’ouvrir une enquête disciplinaire contre la FEF. Pour rendre son verdict, la Fifa va se référer aux rapports rédigés par M.Gagg. Ce dernier a remis deux rapports sur la table du bureau exécutif. Le premier concerne le match retour au Caire, où M.Gagg a bien souligné que «le bus de l’équipe algérienne a été attaqué par des supporters égyptiens».
Le second est relatif au match de Khartoum dans lequel le même responsable a témoigné que la rencontre s’est déroulée dans des conditions normales. C’est, d’ailleurs, le même constat qui a été établi par le délégué du match, M.Kamel Chedad, président de la Fédération égyptienne du football. La Fifa est appelée à faire preuve de sa crédibilité. L’opinion internationale attend que la structure de Zurich fasse justice dans cette affaire et qu’elle ne dérive, surtout pas, une seconde fois. Loin des sanctions de la Fifa, l’Egypte est, aussi, dans le viseur de la Confédération africaine de handball. Cette instance se réunira, cette semaine, pour étudier le retrait de l’Egypte pour l’organisation de la Coupe africaine des Nations de handball. Selon le règlement, l’Egypte risque d’être exclue de cette compétition pour plusieurs années en plus d’une amende. Le verdict tombera dans les quelques jours à venir. Loin des «tribunaux sportifs», de nombreux journalistes, avocats et intellectuels, risquent d’être poursuivis devant les tribunaux pour incitation au meurtre. Après l’humiliante défaite footballistique des Pharaons face aux Fennecs au Soudan, l’Egypte est en passe de subir d’autres défaites et d’autres échecs. (L’Expression-02.12.09.)

**********Le gouvernement algérien a enregistré les dépassements de l’Égypte…

Le gouvernement algérien n’a pas laissé passer, sans broncher, les dépassements professionnels et moraux des chaînes satellitaires égyptiennes. L’Etat a enregistré et archivé tous ces dépassements pour répondre le moment venu aux autorités égyptiennes qui se sont cantonnées des semaines durant dans le rôle de spectateur, sinon celui de l’incitateur caché.La position du gouvernement algérien et sa façon d’aborder les agressions égyptiennes à l’encontre de l’Algérie après le match de Khartoum, ont été révélées par le ministre de la PME et de l’artisanat. Mustapha Ben Bada a affirmé hier que le silence de l’Algérie tout au long de la campagne politique et médiatique de l’Égypte n’est pas synonyme d’indifférence ou de passivité. Ben Bada a indiqué que le gouvernement a, dans ce cadre, enregistré tout ce qui a été émis par les chaînes égyptiennes en termes de dépassements, atteintes et violations médiatiques, qui sont actuellement en train d’être traduits vers l’anglais avant d’être utilisés pour défendre l’honneur, la dignité et la réputation de l’Algérie. S’agissant de ce qui a été dit par les milieux médiatiques égyptiens sur l’interdiction faite au président de la FAF, de se rendre en Égypte, le ministre a indiqué que Mohammed Raouraoua n’a nullement besoin de visiter ce pays après ce qui lui est arrivé, ainsi qu’à l’équipe nationale et aux supporters algériens. Mais s’il doit s’y rendre, Raouraoua ira par force de loi. D’ailleurs la domiciliation au Caire de la fédération africaine de football est un motif suffisant pour que le président de la FAF se rende dans ce pays. Ceux qui y voient un inconvénient n’ont qu’à transférer le siège de la Fédération africaine dans un autre pays, a ajouté Ben Bada. D’autre part, le ministre de la PMA et de l’artisanat a souligné que dorénavant, l’Algérie prendra en considération dans ses relations avec l’Égypte, ces récents incidents avec les autorités égyptiennes, et derrières elles, les médias égyptiens…allusion faite à la décision de l’Algérie de sortir l’Égypte de la liste des états qui bénéficient d’avantages particuliers dans leurs relations avec l’Algérie. (Echorouk-02.12.09.)

***Aucune force ne pourra empêcher le président de la Fédération algérienne de footbal, M.Mohamed Raouraoua, d’entrer en Egypte. Si les Egyptiens ont un avis différent, ils n’ont d’autre choix que de transférer le siège de la Confédération africaine de foot, du Caire. Le ministre de la PME et de l’Artisanat. M.Mustapha Benbada, s’est dit «affligé» par la campagne menée par les responsables égyptiens et leurs relais médiatiques contre le peuple algérien depuis la victoire des Verts à Khartoum. Il s’est exprimé hier, en marge de l’adoption de la loi de finances 2010 à l’APN, sur la décision, prise à huis clos par les instances sportives égyptiennes, d’empêcher Raou-raoua d’aller au Caire dans le cadre des travaux de la CAF. Une décision «irrecevable» selon le ministre algérien, qui rappelle que la CAF n’est pas une instance égyptienne mais bien un acquis pour le monde sportif africain sans exclusion. «Raouraoua ira par la force de la loi et des règlements qui régissent la Confédération africaine», précise le ministre. La sortie égyptienne est à inscrire dans le cadre de la propagande menée tambour battant dans la terre des Pharaons, depuis des semaines. Il est utile de rappeler que le président de la FAF est parmi les personnalités les plus critiquées en Egypte. On lui reproche de manipuler la Fifa, la presse internationale et d’avoir monté de toutes pièces l’attaque contre le bus de l’Equipe nationale à la veille du match Algérie- Egypte tenu au Caire le 14 novembre. La polémique est montée d’un cran suite aux propos tenus par des représentants de la Fifa, qui ont déclaré que des sanctions seront prises contre l’adversaire de l’Algérie. Ces sanctions seront connues aujourd’hui lors de la réunion du comité exécutif de la Fifa. Les Egyptiens n’ont pas oublié aussi le geste de Mohamed Raouraoua qui a refusé de serrer la main du président de la Fédération égyptienne de foot, M.Ahmed Zaher, au Soudan, lors de la réception offerte en l’honneur des deux pays par le président du club El Merrikh, Bachir. Un geste que le président de la FAF assume pleinement. Interrogé par la presse, ce dernier a tenu ces propos: «Aucune réconciliation n’est possible avec Samir Zaher. Je l’ai fait comprendre à tout le monde, y compris au président d’El-Merrikh qui nous a effectivement invités à un dîner.» Il ajoutera: «J’ai refusé aussi de serrer la main à Samir Zaher en marge de la réception que nous a offert le président soudanais, Omar El-Béchir. Je fais savoir que le jour du match au Caire, j’ai refusé de serrer la main à Samir Zaher et rester à ses côtés dans la tribune officielle. J’ai préféré rester avec mon équipe. Désolé, mais je ne peux pas oublier ce qu’on a fait au Caire à mon équipe et à mes supporters.» Des propos qui ne sont pas du goût des Egyptiens non habitués à ce ton ferme et intransigeant.
Par ailleurs, M.Benbada a confirmé la visite du ministre de l’Energie et des Mines au Caire. Chakib Khelil se rendra ce week-end en Egypte pour participer les 6 et 7 décembre à une réunion de l’Opep avant de regagner Doha pour assister, le 9 décembre, à l’assemblée du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), qui devra élire le secrétaire général de cette organisation. Vingt-quatre heures auparavant, Khelil lui avait même confirmé son départ, inscrit comme «visite officielle».
Dans le même chapitre, le ministre de la PME a annoncé que le gouvernement, en collaboration avec la société civile, a mis en place une cellule qui a pour mission d’enregis-trer les émissions de télévision et les interventions de responsables égyptiens qui se sont attaqués à l’Al-gérie. Ces pièces à conviction seront traduites en plusieurs langues dans le cadre d’une campagne internationale qui a pour but de démontrer la nature de la guerre menée par ces parties contre tout un peuple à cause d’un match de football. Pour Benbada, les derniers événements seront pris en considération dans les relations bilatérales entre l’Egypte et l’Algérie.
Dans un autre dossier, Benbada a affirmé que son département fera partie de la réunion de la tripartite. «Nous allons expliquer à nos partenaires économiques la démarche du gouvernement en termes d’appui à l’entreprise algérienne», a-t-il déclaré. L’occasion sera aussi saisie pour expliquer les mesures prises dans la loi de finances complémentaire dont les dispositions ont provoqué l’ire des patrons.(L’Expression-02.12.09.)

  *********************Match amical Algérie/ Italie programmé pour Mars prochain

Selon des sources autorisées de la Fédération Algérienne de Football, le Président de la FAF Mohamed Raouraoua et son homologue Italien Gian Carlo Abiti sont tombés d’accord sur l’organisation d’un match amical International entre L’Algérie et l’Italie en Mars 2010 au stade Olympique du 5 Juillet à Alger.

Selon les mêmes sources, ce match amical entre les Verts et les champions du monde en titre est programmé pour le début du mois de Mars prochain pendant la période fixée par la FIFA pour faire jouer les matchs amicaux internationaux en préparation pour le Mondial Sud Africain de 2010.

Cependant, ce match amical Algérie/Italie sera carrément annulé dans le cas où ces deux pays se retrouveront dans le même groupe à l’issue du tirage au sort pour le Mondial 2010 qui aura lieu Vendredi prochain en Afrique du Sud, ajoutent les mêmes sources.

Dans ce cas de figure, les Verts auront à affronter à la place de l’Italie, une autre équipe nationale Européenne de haut niveau pour peaufiner avec sérénité et optimisme leur préparation au Mondial Sud Africain.(Echorouk-02.12.09.)

****L’Algérie au Mondial 2010 : la fierté du monde arabo-musulman !

Dans le sillage des matchs Algérie – Egypte et ses répercussions, traduites notamment par une campagne de dénigrement et de désinformation sans précédent des médias égyptiens, nous avons sollicité une contribution de Sid Ali Lebib, en sa qualité d’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et ancien président du COA. Pondéré, fin diplomate et surtout rassembleur comme toujours, Lebib remet les pendules à l’heure dans le style le plus pur de l’algérien jusqu’au bout des ongles.L’ardent désir de vaincre, somme toute légitime, a aveuglé les responsables du sport égyptien et surtout ceux du football qui, au demeurant, sont déjà engagés dans un autre combat de survie contre une opposition prête à donner l’assaut sur les commandes de la Fédération. Si la défaite de la vaillante et redoutable équipe égyptienne sert l’intérêt de l’opposition et dessert l’équipe dirigeante actuelle du football sentant sa mort prochaine, celle-ci a mis les moyens les plus ignobles, les plus vils pour atteindre un objectif aussi noble que la qualification au Mondial 2010, par l’agression fomentée de l’équipe algérienne. Une équipe algérienne plus que jamais déterminée à jouer en Egypte avec courage et professionnalisme contre une équipe adverse forte et aguerrie, exhibant un curriculum éloquent et mérité, et surtout contre un public soutenant avec acharnement son équipe. Mais le onze algérien a su imposer un match de barrage, en terre neutre, le Soudan, choisi par l’Egypte. Partant à chances et armes égales, l’Algérie a défait une équipe égyptienne qui n’a à aucun moment démérité. A ce moment précis la machine propagandiste égyptienne, absente contre l’ennemi éternel, s’en prend outrageusement à un peuple frère, à ses symboles, à son histoire séculaire. Sans pudeur aucune, elle tente de porter atteinte à un peuple connu pour son héroïsme et qui, par sa Révolution a rendu la fierté à un monde opprimé. Cette Algérie n’acceptera jamais la démesure avec laquelle un match de football, fut-il à fort enjeu, a été traité. Mais nous, nous n’accepterons pas de descendre aussi bas. Cette Algérie forte, aujourd’hui plus que jamais, se refuse d’orienter sa force contre un peuple frère blessé dans son amour-propre par une défaite de football. Oui, nous sommes fiers d’être qualifiés, oui nous sommes très fiers de représenter le monde arabe et musulman, oui nous sommes fiers d’avoir battu une équipe, que nous n’avons sous-estimée à aucun moment. Enfin, malgré l’offense, voire la blessure réitérée quotidiennement par les médias égyptiens, nous revendiquons le soutien de tout le monde arabe et musulman, l’Egypte y compris. La belle épopée que nous mènerons avec dignité et honneur pour eux et pour nous sera certainement une source d’inspiration pour les responsables sportifs égyptiens. Alors, de grâce épargnez-nous vos insultes et votre comportement primitif et vexatoire, ce n’est pas cette Égypte que nous aimons. L’Algérie est une terre où les plus grands de ce monde ont pu prendre des leçons quand ils ont su être de bons élèves !(Le Courrier d’Algérie-02.12.09.) PAR SID ALI LEBIB (Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Ancien président du COA). 

 ******************************

**APRÈS LES MATCHES ALGÉRIE-ÉGYPTE
Le vrai problème
 Le secret de notre bonheur est entre nos mains : que l’Algérien se réconcilie avec lui-même, que chacun oeuvre pour le bonheur de l’autre.

Je sais que, pour employer le langage du potache que je fus autrefois, ma voix compte pour du beurre. Mais, comme j’ai pratiqué le football au Widad Athlétique de Boufarik, quand j’avais l’âge de jouer dans l’équipe des juniors, comme tous les Algériens, je me sens mal des événements qui nous ont coûté des sueurs froides et des blessures douloureuses, pendant les deux derniers matchs de football, entre les équipes nationales d’Égypte et d’Algérie. J’ai entendu dire nos jeunes: «On a accueilli les Égyptiens avec des roses à Blida, ils nous ont accueillis avec des cailloux trempés dans la haine. Ils ont brûlé notre drapeau!» J’ai vu toutes les télévisions étrangères, c’est-à-dire celles de l’Occident, j’y ai vu des visages stupéfaits, des regards incrédules devant le spectacle affreux de son et lumière dénaturé, donné non loin des Pyramides ébranlées par les Pharaons dénaturés de ce temps pourri; et le Sphinx de Gizeh, aux sombres prunelles, soudain étincelantes de colère, contemplant du haut de ses vingt mètres son peuple devenu fou. Et j’ai vu certaines télévisions dites «arabes» poursuivre leurs programmes avec un calme qui, oubliant la douceur de la solidarité et ce que peu auparavant était la fraternité louangeuse, ressemble presque à un contentement de ce qui arrive «au peuple frère» d’Algérie. Aujourd’hui, on parle même de miasmes de guerre, et l’on confirme par les faits que la guerre est trahison; on affiche sa philosophie, soulignant la désillusion du vivre ensemble; on se dresse sur ses ergots de guerrier éconduit jadis, oublieux de sa dignité: «À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire!» Chaque jour que Dieu fait, on entend battre le tambour: les invectives s’ajoutent aux invectives, les bravades s’accumulent en tas d’immondices partout, les insultes – comme battre monnaie courante nouvelle – se façonnent à la forge du diable et s’échangent à la plus-value des insanités…Mon Dieu que la laideur des mauvais esprits qui souillent le bleu du Nil ne déteigne pas, à force de frottements, en infirmité sur nos jeunes! Oui, j’en ai peur – nos jeunes sont si fiers d’être algériens, si épris de liberté, si dignes devant l’adversité. Ils ont abandonné leurs tristes murs de chômeurs et leurs infamantes tables de bisness…Nous les avons admirés quand ils se sont organisés pour chanter l’Algérie, ah! qu’ils étaient beaux! Nous les avons soutenus quand ils se sont livrés à la bataille pour l’honneur, nous les avons trouvés prêts pour embellir nos coeurs et nous redonner confiance. Oui, à nous, les anciens, ils nous ont fait revivre notre jeunesse. Cette richesse humaine est déjà le peuple d’aujourd’hui, bientôt le peuple responsable de demain. Il faut tirer profit de cette expérience qui fait dire: à toute chose malheur est bon. Rien n’est perdu. Nous avons gagné le droit d’aller en Afrique du Sud, et sans doute notre belle et jeune Equipe nationale fera flotter notre honneur dans ce pays qui nous est aussi cher que le nôtre. Il faut que nos jeunes retrouvent confiance, une confiance nouvelle, celle de vivre ici, chez eux. Le vrai problème auquel il faut trouver d’urgence une solution, à vrai dire des solutions, est d’éduquer et instruire, de former et d’employer, de respecter toutes les intelligences jusque-là oubliées et souvent ignorées. La route est longue, mais notre chance est qu’elle existe, nos chouhada, nous l’ont ouverte toute grande. L’Algérie est un immense chantier; on n’aura pas assez de cerveaux et de bras pour construire notre Maison. Nos jeunes n’ont pas d’autre demeure que celle qui devrait être aujourd’hui la leur, la leur définitivement…Le secret de notre bonheur est entre nos mains: que l’Algérien se réconcilie avec lui-même, que l’Algérien puisse croire en l’Algérien, que l’intellectuel encourage l’intellectuel, que la justice règne dans tous les domaines de notre vie sociale, que chacun oeuvre pour le bonheur de l’autre. Il me vient le souvenir d’avoir déjà écrit quelque chose de semblable dans Révolution africaine des «Réflexions pour une grande rencontre avec nous-mêmes» (en 1970, n° 314-318) et «Éducation et Révolution» (en 1971, n° 364-366), – il y a 40 ans! N’y aurait-il pas de solutions à notre volonté d’être beaux et cultivés qu’il faudrait trouver des solutions aux solutions! Oui, c’est difficile. Mais notre peuple exige sa place dans le monde: alors ou nous avançons ou nous reculons….(L’Expression-02.12.09.)







évasion |
Généalogies |
vivreavec1handicap |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | ANTI CORRIDA
| dartagnan
| Actualité de la Politique d...