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L’Arbitre élimine l’Algérie

30012010

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Les instructions du secrétaire général de la CAF, l’Egyptien Mustapha Fahmi, ont été appliquées à la lettre par l’arbitre béninois.

Que dire de l’élimination de l’Algérie par l’Egypte en demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations? «On ne peut pas battre l’arbitre». Cette phrase résume à elle seule toute la déception des Fennecs «éliminés» par l’arbitrage scandaleux du Béninois Koffi Codjia.
Son parti pris n’est plus à démontrer. Certes, sur un continent où les arbitres de haut niveau ne courent pas les rues, l’heure est à l’indignation en Algérie. Une fois de plus… En effet, le refere béninois, pour rappel, a notamment oublié de siffler un penalty flagrant pour le Gabon face à la Tunisie lors du premier tour. Jeudi, il n’a pas oublié de distribuer des cartons rouges aux joueurs algériens. Serait-il daltonien pour voir les Verts en rouge? Une certitude, jeudi, Koffi Codjai a prouvé sa partialité. C’est l’avis de toutes la presse internationale, notamment française et africaine qui ne s’est pas gênée de «pointer» du doigt l’arbitre. Les Egyptiens ont parfaitement réussi leur coup en faisant semblant, avant la rencontre, de refuser Koffi Codjia à cause de ses récentes bourdes qui ont déjà coûté très cher à plusieurs équipes, notamment, la Tunisie. La Fédération égyptienne s’est même permis le luxe de critiquer ouvertement l’arbitre béninois, histoire de préparer le terrain, avant que le début de la CAN.
«Boy» de l’Egyptien Mustapha Fahmi, secrétaire général de la CAF, Koffi Codjia a bien tenu son rôle et exécuté à merveille sa mission. C’est Mustapha Fahmi qui inscrit à chaque fois le nom de Koffi Codjia sur la liste des arbitres à retenir pour la phase finale de la Coupe d’Afrique. Voyant que les Fennecs faisaient jeu égal avec les Pharaons, Koffi Codjia passera à l’acte. Tout à commencé à la 22’ minute, lorsque Koffi Codjia brandit le carton jaune au meilleur défenseur algérien, Rafik Halliche, sous prétexte d’une charge sur le gardien Issam El Hadary. Quelques minutes plus tard, le douteux Codjia siffle un penalty très sévère en faveur des Egyptiens même si tout le monde a vu que Halliche n’a joué que le ballon et non pas Imad Meteeb. En 30 secondes, Koffi Codjia a scellé le sort de la partie en accordant un penalty aux Egyptiens et en expulsant le défenseur algérien le plus en vue de cette compétition. La crédibilité de la CAN venait de voler en éclats.
En outre, juste avant que Zidan n’inscrive le second but égyptien, Koffi Codjia et son premier assistant ont fermé les yeux sur une faute évidente commise sur Mourad Meghni tout près du point de corner. Sur l’action suivante, l’Egypte double la mise. A deux à zéro et réduis à 10, les Verts ne voulaient pas lâcher prise aussi facilement mais c’était sans compter sur l’arbitrage catastrophique du Béninois qui allait, par la suite, brandir deux autres cartons rouges. Si le premier décerné à Nadir Belhadj était, certes, évident et logique, il n’en était pas de même pour le gardien Chaouchi, irrité par l’antisportivité de l’attaquant égyptien, Gédo, qui avait continué de jouer en dépit du fait que le refere avait sifflé un hors-jeu. A 8 contre 11, les jeux étaient faits et les dés pipés.
D’ailleurs, même le public angolais présent s’est rendu compte de la machination en quittant le stade d’Ombaka juste après le 4e but égyptien inscrit à la 86’ minute de jeu. Même les meilleurs réalisateurs égyptiens n’auraient jamais pu concocter un tel scénario favorable à leur équipe. Koffi Codjia l’a fait sans aucun scrupule ni crainte d’une quelconque instance. Suffisant pour comprendre, que le travail de coulisses de Mustapha Fahmi a porté ses fruits au grand bonheur des 85 millions de ses compatriotes qui ne parlaient que de cette fameuse revanche après la qualification amplement méritée de l’Algérie pour la Coupe du Monde (match de Khartoum). L’arbitrage scandaleux de Koffi Codjia qui fera, sans l’ombre d’un doute, beaucoup de bruit lors des prochains jours, restera comme une autre tâche noire de cette CAN 2010.
L’arbitrage africain se distingue, encore une fois, comme étant parmi les moins bons du monde! (L’Expression-30.01.2010.)

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**Algérie vs Nigeria (0/1)

 Merci les « Verts » pour cette CAN…A vous le mondial

La sélection algérienne a perdu son dernier match face à la sélection nigériane sur un score de 0/1, ce but a été inscrit par l’attaquant « Nsofor » en seconde période de la rencontre. Les « Verts » ont fait une bonne première mi-temps, avec à la clé une ou deux occasions de buts, mais qui n’ont malheureusement pas été exploitées.  Il faut signaler aussi que la sélection algérienne est rentrée sur la pelouse avec une équipe décimée, du fait que la plupart de ses joueurs sont blessés ou bien suspendus. Ce la ne diminue en rien la performance des Verts dans ce match, car il faut l’avouer l’esprit et l’envie n’y étaient pas surtout avec la disqualification, en demi-finale, de la manière que tout le monde connaît. Pour ce qui est de la performance des « Verts » dans cette CAN, on dirait qu’il est plus que positif, du fait qu’ils ont atteint le dernier carré de cette compétition, occupant à l’issue du match d’aujourd’hui la quatrième place, ce qui est vraiment une place honorable, même si quelques parts, il y a des regrets car ils pouvaient bien faire mieux, si ce n’était la partialité et l’acharnement de l’arbitre Béninois contre l’Algérie. Maintenant que la CAN est finie pour les « Verts », place à la coupe du monde qui se profile à l’horizon. Il est clair que cette CAN est riche en enseignements pour les « Verts » et ils devront essayer de corriger leurs lacunes en prévision de la coupe du monde qui se déroulera en Afrique du sud. Les « Verts » peuvent maintenant sortir la tête haute de cette CAN, surtout après tout ce qu’ils ont démontré lors de cette compétition africaine. Et pour cause, tous les algériens sont fiers d’eux, et ils seront toujours derrière eux quoiqu’il se passe, l’essentiel est qu’ils mouillent le maillot et jouent avec courage et dignité, ce dont on ne doutera jamais. (Echourouk-30.01.2010.)

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******Élimination, regrets et interrogations

Fiche technique A Benguela, Affluence nombreuse – Pelouse en bon état. Arbitrage : Codjia Koffi (Bénin), 1er assistant : Gahungu Desire (Burundi), 2e assistant : Chichenga Kenneth (Zambie), 4e arbitre : Martins de Calvalho Helder (Angola) Buts : Hosny Abderrabou (39 s.pen), Zidane (65), Abdechafi (80), Gedo (90+3) Avertissements : Algérie: Halliche (30, 38), Chaouchi ((40, 89), Egypte: Fathallah (36), Expulsions: Algérie: Halliche (38), Belhadj (70), Chaouchi (89)

Equipes Algérie : Chaouchi, Bougherra, Belhadj, Halliche, Antar Yahia, Mansouri,Yebda, Meghni (puis Laifaoui 57), Matmour (puis Abdoun 75), Ziani, Ghezzal (puis Zemamouche 89). Entraîneur : Rabah Saâdane

Egypte : El Hadary, Al Mohamadi, Goma’a, Fathi, Fathallah (puis Gedo 60), Moawad (puis Abdelchafi 79), Ahmed Hassan, Hani Essaid, Hosni, Moteeb (puis Ghaly 52), Zidan Entraîneur : Hassan Shehata. 

En dépit de la lourde défaite (4-0) concédée, avant-hier, par le onze national face à l’Egypte en demifinale de la CAN, le jeu, technique, tactique et disciplinaire, produit par les Chaouchi et consorts, met en exergue plusieurs points, qui doivent être revus avant l’entame, dans moins de cinq mois, d’un événement, encore plus crucial, qu’est le Mondial. Le score est, certes, lourd, l’humiliation est difficile à avaler et ce sont surtout les circonstances dans lesquelles les Algériens ont été battus qui portent interrogation. D’emblée, les Algériens, et à force de vouloir gérer leur entrée de match, subissent le poids des premières minutes avec la multiplication des offensives égyptiennes, basées essentiellement sur les couloirs, notamment le côté gauche de la défense algérienne, où Belhadj était dans un jour sans face à un Mohammadi des grands jours. La suite n’est qu’un concours de circonstances hautement défavorables à l’Algérie. Et même si certains avis critiquent vainement l’arbitre Koffi Codjia, il n’en demeure pas moins que le referee béninois est porté coupable sur le premier avertissement infligé à l’encontre de Halliche. Quelques minutes plus tard, c’est le tournant du match, la sortie précoce du défenseur central algérien posera assurément la question de ce que l’on pourrait appeler la double peine, à savoir exclusion et penalty. Après que Hosny Abd Rabou ait transformé victorieusement la sentence, les Verts ont « pété» les plombs en s’en prenant à l’arbitre jugeant que le penalty était à refaire du fait que la course d’élan de Hosny n’est pas réglementaire. Des contestations, qu’on n’avait nullement l’habitude de voir de la part de nos joueurs, comme celle de Chaouchi, qui a tenté de donner un «coup de boule» à Codjia. Le carton jaune donné au portier sétifien aurait pu être d’une autre couleur. Fort heureusement pour lui. Un but qui relancera également le débat sur le style à adopter au cours d’un tel enjeu. Juste après cette expulsion, Saâdane est revenu à son ancien schéma avec une défense à trois : Bougherra, Antar Yahia et Belhadj. L’écart entre l’emplacement des trois joueurs a donné plus de solutions à la ligne offensive des Pharaons, qui rata le KO à maintes reprises. Le match ne ressemblera plus qu’à une séance de passe à dix de la part des poulains de Shehata, qui n’ont eu ensuite qu’à sauvegarder le score et profiter d’adversaires de plus en plus tendus, sans doute encore assommés par ce qu’ils avaient vécu juste avant la mi-temps. En deuxième mi-temps, on s’attendait à des changements dans le jeu des Verts, atomisés par leur vis-à-vis en première mitemps. Un changement et dans la tactique et dans la composante. À la surprise générale, le milieu de terrain axial, Mourad Meghni, qui alimentait, en compagnie de Ziani, le jeu des Algériens dans la zone médiane, fut remplacé par un défenseur, Laïfaoui en l’occurrence. Un changement que les spécialistes, notamment Belhout dans son intervention sur Nessma Tv après la fin du match, jugent inexplicable d’autant plus que l’équipe était menée et avait besoin de renforcement en attaque et non en défense.L’équipe avait besoin d’un joueur pour seconder Ghezzal du fait que Matmour peinait à trouver la faille dans la défense égyptienne ce qui poussait l’attaquant de Sienne à aller chaque fois pour récupérer la balle. Entre temps, c’est Shehata qui renforce sa ligne offensive avec l’incorporation de son nouvel avantcentre joker, Geddo, à la place d’un défenseur, en l’occurrence Fathallah. Les Egyptiens réussissent, malgré le renforcement de la défense algérienne, à doubler la mise par l’entremise de Zidan, qui parvient à se jouer de Belhadj pour se mettre sur son pied gauche et envelopper une frappe qui finit dans la lucarne droite de Chaouchi. Les caractères hauts en couleurs que sont Nadir Belhadj et Faouzi Chaouchi ont condamné un peu plus leurs coéquipiers par leurs coups de sang. Belhadj, en premier lieu, a été expulsé après un très vilain tacle des deux pieds derrière Al Mohammady. Ce dernier ne constituait pourtant aucun danger sur cette action d’autant plus qu’il se trouvait au milieu du terrain, d’où l’inutilité de ce geste, qui a coûté cher aux nôtres. Bien avant cette action, l’arbitre a fermé l’oeil sur un autre tacle de Ziani sur ce même Al Mohammady. Le maître à jouer des Verts pouvait, logiquement, voir rouge. Ce qui devait arriver arriva. Les Algériens commencent à perdre les pédales… L’incorporation de Abdoun, cinq minutes après, ne changera rien, du fait qu’il a trouvé ses coéquipiers dans un état lamentable : physiquement et psychologiquement abattus. Les contacts commençaient à devenir de plus en plus rugueux de la part des Algériens, qui se devaient de faire preuve de plus de sang-froid. Sur le terrain à l’image de Ghezzal qui a donné un vilain coup à Hassan. À ce jeu-là, les Algériens laissaient leurs adversaires s’infiltrer entre les lignes et récupérer tous les seconds ballons repoussés par la défense. Comme s’ils avaient perdu tous leurs moyens, donnant l’impression que, finalement, la qualification à la Coupe du Monde, obtenue de haute lutte face aux mêmes Egyptiens, leur suffisait… À dix minutes de la fin, c’est le KO, persisté et signé par le remplaçant Abdelshafi Zidan, servit dans la surface de réparation par Hani Saïd, fixe Antar Yahia pour décaler sur sa gauche Abdelshafi, lequel frappe dans un angle fermé, sous la pression stérile, de Laïfaoui. À trois minutes du coup de sifflet final, un geste inutile de Chaouchi lui a valu le deuxième carton jeune et l’expulsion. Le portier de l’ES Sétif a frappé au genou Gedo, qui partait à la limite du hors jeu. Ce même Geddo, parviendra, en toute fin de partie à ajouter le quatrième but conclusion d’un excellent jeu en triangle entre Zidan, Hosny et lui-même. En deux temps, Gedo ajuste Zemmamouche, rentré après l’expulsion de Chaouchi. Un tel match ne pouvait accoucher que d’une issue aussi cruelle pour l’une ou l’autre des deux sélections. Les Algériens ont baissé pavillon puis laissé éclater leur colère pour finir la rencontre à huit et encaisser trois buts supplémentaires. L’Egypte, quant à elle, ira chercher un troisième titre continental consécutif. Le prochain match de l’Algérie sera pour aujourd’hui à 17h, face au Nigeria pour une place au podium.  (Le Courrier d’Algérie-30.01.2010.)

**** Ils ont dit :

Rabah Saâdane «Il n’y a pas eu de match de football aujourd’hui. L’arbitre nous a déstabilisés par ses décisions. Il est pour beaucoup dans notre élimination. L’expulsion de Halliche a été planifiée et préméditée. On a visé notre meilleur défenseur. Malgré le penalty on a continué à jouer dans le but d’égaliser mais c’était impossible avec un tel arbitrage et 3 expulsions qui ont touché toute la défense. Il faut analyser ce qui s’est passé aujourd’hui à tête reposée. Nous avons réalisé une bonne CAN. Il y a beaucoup d’enseignements à tirer et il faut continuer à travailler.»

Karim Ziani «Nous regrettons cette élimination. On aurait aimé aller en finale. Malheureusement nous avons commis certaines fautes et c’est beaucoup à ce niveau. Malgré cette défaite nous sommes loin d’être abattus. Il reste un match pour la 3e place qu’on va jouer à fond et préparer aussi le mondial.»

Abdelkader Ghezzal «Je pense que le tournant du match a été le pénalty accordé par l’arbitre aux Egyptiens suivi d’une expulsion de Halliche. Avant ce coup du sort, le match était équilibré. Nous avions même 2 opportunités pour marquer. Même à 10 nous avons continué à jouer et nous avons tout donné. C’était très difficile de jouer avec une telle infériorité numérique (8). Je suis un joueur professionnel et je ne peux pas porter de jugement sur l’arbitre. Il y a une 3e place à prendre sur le podium et nous allons la jouer pleinement.»

Mohamed Raouraoua «Le résultat ne reflète pas la physionomie du match mais il est inconcevable que trois joueurs soient expulsés dans une demi-finale de Coupe d’Afrique. L’arbitre est responsable de cette défaite. Avant le début du match j’ai parlé aux joueurs et je leur ai dit que notre objectif dans cette compétition a été atteint. Maintenant il reste un match contre le Nigeria pour le compte de la 3e place et il faut le gagner.»

Chaouki Gharib «On a joué cinq matches dont trois contre des équipes qualifiées pour la Coupe du monde, et on a gagné ces trois matches, en marquant dix buts. C’est grâce à notre stratégie, qu’on a bien négocié ces matches. Certes, l’expulsion de Halliche a influé sur le rendement de l’équipe algérienne, mais c’est ça le football. Concernant l’arbitrage, je dirais qu’en football, il y a des erreurs de l’arbitre. Mais je ne veux pas juger l’arbitre.»

Mohamed Zidan «C’était un match très important pour notre équipe. Nous voulions nous racheter après notre élimination en Coupe du monde devant le même adversaire. Nous allons tout faire pour remporter le trophée pour la 3e fois consécutive, ce qui sera un exploit unique dans les annales.»

Imad Meteeb «On a été plus chanceux que lors du précédent match. Si nous avons gagné avec quatre buts, c’est dû, en grande partie aux trois expulsions des joueurs algériens. Avec une telle supériorité numérique, c’est devenu plus facile pour nous.» 

****Les Egyptiens «achètent» l’arbitre et Al Jazeera Sport
«L’argent vient le matin et s’en va le soir.»
Taha Hussein, Extrait de Khawam, nouvelles arabes
Ce qu’on a écrit il y a quelques jours, s’est confirmé, jeudi soir, sur Al Jazeera Sport. Les Egyptiens, qui ont déjà acquis fond et murs de la Ligue arabe et de la CAF, se sont payés la chaîne qatarie grâce à un lobbying payant. Première constatation, c’est l’éloignement du commentateur Hafid Derradji de son public arabe et surtout algérien et l’installation du commentateur égyptien Ali Mohamed Ali sur le seul canal non crypté et gratuit de la chaîne Al Jazeera Sport 2 pour faire plaisir aux Egyptiens. Alors que Hafid Derradji était installé sur le canal 8 qui était, pour la majorité des Algériens, crypté, les obligeant à regarder le commentateur égyptien sur le canal en clair sur Al Jazeera 2. Là, Al Jazeera Sport a choisi un pays qui n’a pas payé un sou contre un pays qui a payé 10 millions de dollars pour avoir l’honneur et le droit de diffuser ses matchs sur la terrestre et le satellite. Mais le complot égyptien contre les Algériens ne s’est pas arrêté là, puisque durant les deux heures de direct pour l’analyse des matchs, on a recensé plusieurs anomalies qui démontrent qu’Al Jazeera Sport a choisi de se mettre dans le camp des Egyptiens. D’abord, le commentateur vedette d’Al Jazeera, le Tunisien Hichem Khelassi, qui n’a pas cessé de censurer les envoyés spéciaux chargés de la couverture de l’Algérie, a dévoilé son vrai visage d’anti-algérien. La première censurée fut Leïla Smati qui interviewait des supporters algériens quand elle fut coupée pour diffuser une chanson à la gloire des Pharaons. Le deuxième envoyé spécial censuré fut Mohamed Oudahi de Marseille, dont il coupa l’envoi parce que des supporters algériens criaient des slogans anti-égyptiens. Par ailleurs, quand les analystes commentaient le jeu des Algériens avant le match, ce sont les joueurs égyptiens qui étaient montrés à l’écran. Le commentateur vedette d’Al Jazeera, le Tunisien Hichem Khelassi, qui n’aime pas les Algériens, a demandé au réalisateur d’enlever les images des supporters algériens qui étaient fortement présents dans le stade pour revenir au plateau. Une haine qui ne dit pas son nom. Pour démontrer qu’elle n’est pas du côté des Egyptiens, Al Jazeera Sport a annoncé par son servile présentateur que la chaîne qatarie n’a pas obtenu l’autorisation de diffuser du Caire et d’Alexandrie. Mais juste à la fin du match… Surprise, le contact est rétabli du Caire et c’est même le chef du bureau d’Al Jazeera Sport, Djamel Halil lui-même, qui fera le direct avec une immense joie. Curieux qu’Al Jazeera obtienne l’autorisation juste après la victoire de l’Egypte. Durant la période des analyses du match, les deux analystes algériens Bira et Benchikha, ont défendu la prestation de l’EN, mais alors qu’on attendait la réaction des analystes égyptiens répondre, ce sont les Tunisiens Tarek Diab et Hichem Khelassi qui ont traîné dans la boue l’équipe algérienne, alors que George Weah est resté neutre dans son analyse. Après avoir perdu le match sur le terrain, les Algériens représentés par Bira et Benchikha menaient une bataille verbale sur le plateau face à deux Tunisiens acquis à la cause des Egyptiens. Diab et Khelassi iront plus loin en déclarant que les Algériens sont violents et haineux, parce qu’ils ont été écartés de la place de Marseille. Mais comme Al Jazeera n’a pas de bureau à Alger, elle ne savait pas que les jeunes Algériens, malgré la cuisante défaite, sont sortis dans la rue pour saluer leur équipe, une image qui nous rappelle un certain match Algérie-France perdu 1-4. C’est cela l’Algérie, un peuple encore plus fier dans la défaite et plus fort dans l’épreuve. (L’Expression-30.10.2010.)

****Les algériens choqués par la tournure du match

 Les Verts ont-ils perdu leur match face l’Egypte ? La réponse est incontestablement négative. L’équipe nationale ne s’est pas inclinée devant son adversaire du jour, mais devant l’arbitre de la rencontre, le tristement célèbre Koffi Codjia. Celui-ci a, en effet, montré un visage honteux de l’arbitrage africain. Le monde entier l’aura constaté et les Algériens n’ont pas à rougir d’une telle défaite, car la partie a été totalement faussée dès les premières minutes de jeu. Par ses interventions, le Béninois, qui est à quelques mois de la retraite, a lourdement pesé sur le déroulement du match. Il a muselé d’emblée le onze national en sifflant, à tort et à travers, des fautes contre lui et en fermant l’œil sur des interventions musclées de Ahmed Fathi, Gomaâ et autres défenseurs égyptiens. Pis encore, Koffi Codjia n’a pas hésité à distribuer des avertissements gratuits aux joueurs de l’équipe nationale.

Mais malgré cela, les Fennecs se sont montrés résistants durant toute la première période. La possession de balle était algérienne. Les meilleures occasions aussi. Dans le premier quart d’heure, le jeu était concentré au milieu du terrain et les deux équipes s’étaient montrées prudentes. Mis à part le tir de Imad Moteeb, dévié en corner par Fawzi Chaouchi, les Egyptiens n’étaient pas du tout dangereux. Ce sont au contraire les camarades de Bouguerra qui sont plus menaçants en attaque. Matmour et Bouguerra ont failli ouvrir la marque à plusieurs reprises. A la 27’ du premier half, Rafik Halliche va à la réception d’un centre de Ziani dans la surface de réparation égyptienne. Il dispute un duel avec le gardien Issam Al Hadri qui obtient un coup franc. Mais dans une réaction inexplicable, Koffi Codjia se précipite pour sortir un carton jaune pour avertir le défenseur algérien. Une première grave erreur. Avertie, la muraille de la défense algérienne devrait alors jouer avec la peur au ventre. Elle est désormais déstabilisée. Cette situation est mise à profit par l’attaque égyptienne qui a débarqué, par la suite, dans le camp algérien pour attendre la moindre faute. Et c’est Rafik Halliche qui en commet une, en ratant un centre, dans un premier temps, et en fauchant Moteeb dans la surface ensuite. L’occasion se présente alors devant l’arbitre pour exécuter son plan ; il accorde un penalty généreux à l’attaquant égyptien et renvoie Halliche aux vestiaires par carton rouge. L’acharnement de l’arbitre se poursuit, en validant le penalty inscrit d’une manière irrégulière par Moteeb.

Pour contestation, Chaouchi prend lui aussi un carton. C’est le tournant du match. En retard d’un but et jouant à dix, les Verts sont tombés dans le piège de Koffi Codjia. En seconde période, le douzième joueur égyptien sur le terrain, en l’occurrence l’arbitre béninois, continue son arbitrage à sens unique. Au moment où l’équipe nationale domine la partie, même avec une infériorité numérique, Koffi Codjia s’illustre une nouvelle fois en expulsant Nadir Belhadj qui a perdu la maîtrise de ses nerfs. A neuf contre onze Egyptiens qui n’ont été avertis qu’une seule fois, le sort du match est carrément scellé. Mais l’arbitre n’est pas rassasié. Il fallait mettre les Egyptiens complètement à l’aise. Pour cela, il fallait réduire encore le nombre d’Algériens sur le terrain en expulsant Chaouchi (87’). Les Egyptiens, qui aspiraient à une revanche, profitent d’un tel cadeau pour aggraver la marque. L’Egypte passe ainsi en finale de la CAN, sans pouvoir laver l’affront de leur élimination en Coupe du monde par l’Algérie. C’est une qualification honteuse qui n’honore ni la compétition ni le football en général. L’équipe nationale, en revanche, dispose d’une nouvelle chance pour étaler ses qualités au Mondial sud-africain de 2010.(El Watan-30.01.2010.)

*****Chami, Chami, Baghdadi, Baghdadi…

Naïfs que nous sommes, nous avions oublié que les Egyptiens sont passés maîtres en matière de flibusterie africaine. Naïfs parce que le temps d’une demi-finale, bercés par l’illusion d’une fraternité subitement retrouvée par les officiels et les médias du pays du Nil, nous estimions que seules l’organisation tactique et les prouesses techniques avaient droit de cité jeudi soir dans l’arène de Benguela. Face à nos petits écrans, tout allait pour le mieux et les quelques fautes à sens unique de l’arbitre béninois nous faisaient croire à tort, nous le ressentirons plus tard, qu’il s’agissait plus d’erreurs d’appréciation que de décisions malintentionnées. Tout allait donc bien jusqu’à cette fameuse 32e minute où l’arbitre fera basculer une rencontre promise à être indécise jusqu’au bout tant nos ambassadeurs réagissaient savamment, calmement et avec une réelle maîtrise aux tentatives offensives des hommes de Shehata.

Halliche, pièce maîtresse du dispositif défensif de Saâdane, était particulièrement visé. Nous invitons les observateurs sceptiques à revisionner a posteriori cette première demi-heure : ils seront certainement édifiés à l’idée que M. Codjia avait la mission de faciliter la tâche à l’équipe égyptienne, laquelle, par ailleurs, par sa grande motivation, son expérience et le talent de ses joueurs, n’avait probablement pas besoin d’un apport aussi puissant. Car il faut le dire, les Egyptiens sous pression avaient à cœur de se réhabiliter après leur élimination en Coupe du monde et ne devaient pas s’attendre eux-mêmes à ce que les événements prennent une tournure aussi aisée pour eux et aussi dramatique pour les nôtres.

Mais là où il aurait été utile de garder son sang-froid pour compenser, avec de la volonté et de l’ardeur, le déséquilibre numérique sur le terrain, les Algériens ont perdu le fil d’une partie transformée par l’arbitre en un jeu de quilles. Perdre son sang-froid est-il inscrit dans les gènes de l’Algérien, confronté à une injustice flagrante ? Depuis longtemps déjà, les Tunisiens et les Marocains titillaient nos joueurs sur le terrain pour les faire sortir de leurs gonds avant que les Egyptiens ne leur emboîtent le pas… N’empêche que cet énième épisode des confrontations algéro-égyptiennes a creusé durablement un fossé psychologique entre les deux pays du fait même des errements du pouvoir de Moubarak, qui n’a pas encore digéré l’élimination des Pharaons en Coupe du monde. Les Algériens ont peut-être perdu le moral, jeudi soir, à la faveur d’un non-match teinté encore une fois de la malhonnêteté d’un jeu de coulisses qui profite comme toujours aux Egyptiens.

Mais à part ce petit accident – nous rencontrerons encore les Egyptiens en d’autres temps et en d’autres lieux – l’histoire ne s’arrête pas pour nous à Benguela. Les Algériens ont la satisfaction de constater qu’après 20 ans de sécheresse, leur cœur vibre de nouveau passionnément pour leur équipe de football, une équipe perfectible certes mais prometteuse, une formation qui demande – que Saâdane nous excuse cette petite intrusion dans les aspects techniques qui sont de son ressort – à raffermir sa préparation physique et psychologique et à renforcer en éléments de qualité son banc de touche afin d’être au diapason du niveau mondial.

Les Algériens pleureront sans doute encore quelques jours cette élimination amère dans des circonstances douteuses qu’ils ressentent comme un coup bas, un de plus de la part des Egyptiens. Mais ils doivent aussi retrouver le sourire en pensant à la belle aventure qui nous attend, en juin prochain, pour faire vibrer, comme à Omdurman, comme en 1982 et en 1986, tous les peuples arabes. Le Mondial 2010 fera notre plaisir, au grand déplaisir des Egyptiens. Chami, Chami, Baghdadi, Baghdadi…(El Watan-30.01.2010.)

***EN DÉPIT DE LA DÉCEPTION
La rue algérienne salue ses Héros


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«C’était un traquenard!», crie Mourad. Sa voix rauque trahit une colère qui le ronge depuis la soirée du fameux match Algérie-Egypte. Après une nuit cauchemardesque, ce mordu du Nasria Hussein Dey (Nahd), se rend péniblement chez l’épicier du coin. La cité Mer et Soleil se réveille avec une gueule de bois. Les lendemains d’une défaite sont difficiles à digérer. Surtout quand celle-ci est injuste. Une brise maritime froide souffle sur les habitations d’Hussein Dey. La mer s’agite sur le littoral d’Alger. Elle gémit de douleur. Ses pleurs se répandent, des traits crispés sur les visages des habitants. Indignées, les mines ne sont point défaites, comme celle de Djamel. Lourd, son regard indique qu’il n’a pas eu le sommeil facile. «Je n’ai pas dormi de la nuit», avoue cet homme de 42 hivers révolus. Sous sa barbe de trois jours, il arrive, difficilement, à sourire. Les séquences du match, ou du non-match, Algérie-Egypte défilent devant ses yeux. «L’arbitre a été le douzième joueur égyptien sur le terrain», estime ce dernier.
Cette appréciation fait sortir son ami Boussaâd de sa torpeur. «L’arbitre a sévi au moment où les nôtres commençaient à avoir l’ascendant sur les Egyptiens», fait remarquer ce jeune cadre de l’administration.
Comme un éclair, cette remarque nous renvoie dans l’ambiance de la rencontre. Nous sommes à Benguela, en Angola. Le choc entre Fennecs et Pharaons se tiendra la nuit. A 20h30 tapantes, le feuilleton commence… A la 39e minute de jeu. L’arbitre béninois Codjia siffle un penalty en faveur de l’Egypte. Pis, Rafik Halliche est expulsé. L’axe central de la défense des Verts est à découvert. Assommés psychologiquement, les Fennecs voient leur schéma tactique voler en éclats. Le match bascule. La sélection nationale allait vivre une soirée infernale.
«Il y avait conspiration pour faire gagner l’Egypte», déplore Aâmi Dahmane, au sortir du Café 45 de Kouba. La tête coiffée d’une chéchia blanche, ce vieillard natif de la Casbah est un fidèle supporter de la Sélection nationale. Il a encore en tête les prouesses de Lalmas, Kalem, Selmi. Ces derniers passent la balle à la triplette Madjer-Belloumi-Assad. A leur tour, ces artistes prolongent à Ziani and Co. «Certes, nous avons perdu ce match. Mais, nous avons gagné une équipe», assure le vieux routier. Un groupe de jeunes se trouve à proximité. A la vue du vieux, ils entonnent le fameux «One, two, three, viva l’Algérie». Aâmi Dahmane ne peut pas se retenir. Il se met à danser. Les jeunes adorent ça. Ils l’entourent. «Maâk y a l’Khadra, khasra oulla rabha», improvisent-ils. «Hakdak!» (C’est ce qu’il faut crier), lance une vieille femme au passage. Décidément, la génération Ziani a marqué de son empreinte les coeurs des Algériens. D’ailleurs, les Oranais étaient nombreux jeudi soir dans les rues à exprimer leur attachement à l’Equipe nationale. Plusieurs milliers de citoyens ont investi les rues et les places publiques, dans une ambiance de fête, pour renouveler avec fierté leur solidarité et leur compassion pour les hommes de Saâdane. Hommes, femmes et enfants, jeunes et vieux, tous ont accueilli la tête haute cette élimination scellée dans un contexte particulier. «Nous sommes éliminés d’une compétition qui manque de crédibilité, mais nous avons gagné une équipe jeune et un peuple civilisé», s’est félicitée Meriem, une jeune de 23 ans. «Mazal la Coupe du Monde, Mazal, mazal!», scandaient de leurs cotés des centaines de Constantinois sortis spontanément dans la rue après le coup de sifflet final de l’arbitre béninois, pour saluer les protégés de Saâdane. C’est sans doute la première fois dans les annales du football national que les supporters de l’EN manifestent un tel attachement à leur équipe après une défaite aussi cuisante, même si tristesse et déception se lisaient sur les visages des supporters des «Verts» issus de la communauté algérienne établie à l’étranger.(L’Expression-30.01.2010.)

***La CAF au service de l’Egypte

Le sélectionneur national Rabah Saâdane a accusé la Confédération africaine de football (CAF) de travailler au ser-vice de l’Egypte. «Les Egyptiens jouaient avec les arbitres. Ils ont la CAF, la CAF est au Caire. Elle travaille pour l’Egypte. Tout le monde travaille pour l’Egypte», a souligné Rabah Saâdane.
«L’arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur, c’était bien planifié avant. Il faut voir la réalité: le match, c’est l’arbitre qui l’a fait basculer, c’est clair et net», a précisé le sélectionneur national résumant ainsi l’avis du peuple algérien, frustré par une élimination prématurée. Ainsi, l’arbitre béninois, Koffi Codjia, a épousé la cause égyptienne au détriment de la conscience professionnelle. A vaincre sans honneur, dit-on, on triomphe sans gloire. L’Egypte des Moubarak peut se réjouir de sa victoire, certes. Mais à quel prix?
Si la victoire des Pharaons, au vu de la rencontre, ne souffre d’aucune objection, l’arbitrage de Koffi Codja Bonaventure soulève bien des interrogations. Sur un continent où les arbitres de haut niveau ne courent pas les rues, l’heure est à l’indignation. Une fois de plus… Koffi Codjia a porté atteinte à l’arbitrage africain en particulier, qui n’en avait pas besoin.
En se mettant à la solde de l’Egyptien Mustapha Fahmy, secrétaire général de la CAF, Koffi Codjia a complètement discrédité l’arbitrage africain, à quelques mois du Mondial sud-africain, le premier organisé en terre africaine. Pourtant, cette CAN avait bien débuté. Après un premier tour plutôt propre, les hommes en noir ont littéralement perdu les pédales durant la phase finale. La Côte d’Ivoire lésée face à l’Algérie en quarts de finale, M.Damon qui accepte un but sorti de l’imaginaire pour l’Egypte au même stade de la compétition et la cerise sur le gâteau, Koffi Codjia qui refait des siennes. Pour rappel, le Béninois a notamment oublié de siffler un penalty flagrant pour le Gabon face à la Tunisie lors du premier tour.
Ainsi, la CAF a une nouvelle fois brillé par son incompétence et son absence. L’instance continentale du football a confirmé son laxisme en désignant le controversé officiel béninois pour un match sur fond de tension. Pourtant, Koffi Codjia n’est pas à sa première bévue. N’a-t-il pas omis d’accorder un but en finale de la Ligue des Champions africaine 2006 au club tunisien du CS Sfaxien face au Al-Ahly d’Egypte? Tiens, tiens! encore l’Egypte de Mustapha Fahmy. Lors du Mondial 2002, la Turquie avait totalement refusé de se faire arbitrer par l’intéressé face au Costa-Rica.
Alors, les Algériens n’ont-ils vu que du feu? Sont-ils si naïfs pour ne pas se rendre compte? Pourtant, ils ont été mis en garde par la délégation camerounaise: «Ne le laissez pas vous arbitrer, il va tout faire pour aider les Egyptiens, c’est le boy de Fahmy.» L’avertissement n’a pas été pris au sérieux. Pourtant, il est connu qu’en Afrique, le football et la justice ne font pas bon ménage. Le plus souvent, le jeu des coulisses l’emporte. A ce sujet, les Egyptiens sont champions. N’ont-ils pas hérité d’un tirage clément en se retrouvant dans le même groupe que le Bénin et le Mozambique, deux faire-valoir?
Dire que la CAF n’est pas à la solde du lobby égyptien est une contre-vérité. Le siège de la CAF n’est-il pas au Caire, au même titre que le siège de la Ligue arabe, au point de vouloir les gérer comme un bien familial? Mustapha Fahmy, en poste depuis 1982, n’a-t-il pas succédé à son père, Mourad Fahmy, qui a occupé le poste de 1961 à 1982? Tout comme Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe depuis 2001, qui a remplacé l’Egyptien Ahmed Esmat Abdel Maguid et qui ne veut nullement céder sa place, même si l’Algérie a toujours milité pour l’alternance.
Le parallèle est vite fait, diront certains. Pourtant, les enjeux ont dépassé les sphères sportives et économiques pour s’inscrire dans le sociétal et le politique. En effet, la rivalité entre les deux pays, notamment la question de leadership dans le monde arabe, s’est toujours posée et restera toujours posée. (L’Expression-30.01.2010.)

*****UNE DÉFAITE EN FOOTBALL
Un réveil de l’Algérie?

L’Algérie a perdu son match, dit-on, d’une façon humiliante. Les laudateurs des jours précédents sont devenus les inquisiteurs des temps présents. Il faut des têtes! C’est d’abord l’entraîneur, ensuite les joueurs qui s’énervent et naturellement, c’est aussi l’arbitre et les médias égyptiens. C’est en fait un peu tout cela! Il est vrai que le match n’a pas été serein, et la victoire de l’équipe égyptienne est due aussi à l’exclusion des joueurs algériens. A vaincre sans honneur, dit-on, on triomphe sans gloire… Le fait est là, l’équipe d’Egypte a battu l’Algérie mais ce n’est qu’un match! La vraie défaite de l’Algérie est ailleurs. Elle est dans ces millions de jeunes laissés sur le bord de la route, elle est dans ces dizaines de milliers de diplômés chômeurs.
Cependant, ce qui restera de ce match, c’est une nouvelle donne: l’amour de la patrie, le culte du drapeau et sa symbolique sont une réalité que l’on croyait à jamais perdue. Le 18 novembre est, de mon point de vue, un nouveau 1er-Novembre, dont il faudra bien un jour que les sociologues analysent en profondeur ce tsunami de l’inconscient collectif algérien qui fait que d’une façon irrationnelle, nous nous sommes sentis heureux, le temps d’un match. Non seulement les jeunes se sont investis, mais nous-mêmes les adultes nous nous sommes sentis concernés par cette joie irrationnelle et démesurée et cet espoir chevillé au corps que l’Algérie était redevenue une, indivisible et qu’elle partait à la conquête du monde comme un seul homme, re-mobilisée comme après l’Indépendance.
J’ai été triste non pas de voir que l’équipe algérienne a perdu le match, j’ai été triste pour nos jeunes qui pensent que le ciel leur est tombé sur la tête et d’une façon tout à fait irrationnelle, ils pensent que la vie s’est arrêtée! J’ai été triste en voyant comment le pouvoir égyptien va instrumentaliser cette victoire pour perpétuer la république dynastique par Gamel interposé. Le petit peuple égyptien a droit lui aussi à un petit moment de bonheur, aussi fugace soit-il. Je suis par contre, très sévère avec tous les laudateurs du régime, ces hommes des médias, ces vedettes du show-biz qui, en principe, sont moins vulnérables donc capables de faire la part des choses en n’acceptant pas sur ordre du Raïs de mettre de l’huile sur le feu et de venir ensuite l’éteindre sur ordre. Edward Saïd, et avant lui, Julien Benda et plus tard, Antonio Gramsci, ont parlé de la «trahison» de ces intellectuels organiques qui ont manqué de retenue. Souvenons-nous que «La corruption des princes vient de la corruption des savants».
La question que nous devons nous poser est la suivante: qu’attendons-nous pour faire un état des lieux du pays d’une façon pluridimensionnelle, pour savoir si nous sommes sur le bon chemin qui permettra à l’Algérie de sortir de l’ornière ou pour être plus terroir, de la «gherqa», la gadoue dans laquelle nous sommes plongés?
Cette gadoue se décline de différentes façons: c’est d’abord un système éducatif, évanescent avec des méthodes archaïques et une rentabilité qualitative faible qui est devenue, au fil des ans, un véritable repoussoir, à telle enseigne que les parents développent des stratégies parallèles d’évitement. Quand l’enfant appartient à une famille de cadres moyens ayant fait ou subi, c’est selon, des études universitaires, généralement les enfants sont envoyés dans le privé ou boostés avec des enseignements parallèles, la stratégie est de les amener à un diplôme universitaire qui leur permette de partir…vers des cieux plus cléments. Les autres parents ne misent plus sur l’école, ils font des mains et des pieds, si je puis dire, pour que leurs enfants soient inscrits dans des écoles de football où les places sont devenues chères et on voit de plus en plus des parents accompagner leurs enfants pas plus haut que trois pommes, et assister d’une façon assidue à leur entraînement. L’entraîneur est devenu le maître. Cela n’a rien d’étonnant quand on apprend que nos joueurs auraient reçu en prime plusieurs milliards de centimes! Des chiffres à donner le tournis! Des primes par joueur et en une fois, équivalentes au salaire d’un universitaire pendant deux cents ans. A moins d’être des High Lander, ils doivent se réincarner 6 fois pour atteindre ce qu’un joueur a reçu en un match. Dans ces conditions, allez parler aux étudiants de la nécessité de travailler dur pour avoir un diplôme qui fait de vous en définitive, un chômeur diplômé. L’Ecole ne fait plus rêver, il y a bien longtemps que son ascenseur social est en panne! L’Université tue à petit feu le feu sacré de ces jeunes pétillants que la société éteint inexorablement. Notre société existe-t-elle? Tout au plus nous pourrions parler d’individus développant des stratégies spécifiques et se retrouvant le temps d’un match avec une ferveur que l’on avait oubliée depuis longtemps. La question qui se pose est encore une fois: «Quand est-ce que le peuple algérien pourra et devra réhabiliter l’effort, le travail bien fait, la sueur, en un mot, le mérite pour donner la mesure de son savoir, son savoir-faire et aussi son savoir-être? Quand est-ce que nous allons substituer aux légitimités douteuses celles du savoir et de la connaissance?»
Depuis quelque temps nous sommes devenus une cible, parce que nous voulons garder notre dignité et nous le payons cher! Avons-nous les moyens, avec un peuple démobilisé, de nous battre intelligemment pour nous imposer non pas en matamore mais en peuple qui aspire à la dignité dans un monde où règne la loi de la jungle?
Si le peuple s’investit, si la jeunesse est considérée autrement qu’en la «caressant dans le sens du poil» par des paradis artificiels tels que le foot, les feuilletons à l’égyptienne, bref tous les prozac qui nous enfoncent dans l’anomie, alors on ne nous manquera pas à notre dignité parce que tous ensemble, nous aurons décidé de rendre coup sur coup.
Une ère de ressourcement avec, au préalable, une introspection, un état des lieux sans complaisance où tout responsable devra rendre des comptes. Nous réduirons alors la «comédie humaine» symbolisée par tous les satrapes, notamment les édiles, qui auront usé et abusé de l’aura de nos martyrs et dont la valeur ajoutée est inversement proportionnelle à leur capacité de nuisance, et par les partis politiques qui instrumentalisent l’imaginaire de leurs rares militants donnant l’illusion d’un fonctionnement démocratique, mais qui, sur les vrais dossiers, sont absents.
Si toutes ces propositions qui ne sont pas exhaustives étaient prises en charge, alors l’Algérie aurait son mot à dire à tout le moins dans la sphère méditerranéenne, africaine et du Moyen-Orient. On l’aura compris, il n’y aura pas de légitimité pharaonique bâtie sur du vent pour nous barrer la route. Plus jamais, alors on n’obligera les Algériens (nes) à être scannérisés par des voyeurs dans les aéroports français et américains. L’Algérie redeviendra ce qu’elle était, un petit peuple fier, uni, bien dans ses cultures, qui s’imposera par le génie créateur de ses jeunes qui, pour le moment, sont en panne d’espérance et à qui il faut dire que la vie continue, les vrais combats pour la dignité nous attendent.

Pr Chems Eddine CHITOUR – (L’Expression-30.10.2010.)

 

 







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