Les Arabes n’ont pas supporté l’Egypte
2022010
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*«La fin justifie les moyens» … Machiavel
L’Egypte a gagné sa Coupe d’Afrique. Une évidence vu le travail de coulisses fourni par les Egyptiens pour arriver à leur fin. S’ils avaient raté la Coupe d’Afrique, une crise profonde risquait d’éclater dans ce pays, emportant sur son passage les tenants du pouvoir. Mais le plus étonnant dans cette affaire, c’est de recenser les supporters des Pharaons dans le monde arabe. Tout d’abord en Algérie. Une fois n’est pas coutume, l’Entv a affiché son hostilité envers l’Egypte. Pour une fois, l’Unique était sur la même longueur d’onde que la rue algérienne. Le commentateur supportait ouvertement le Ghana, comme tout Algérien qui se respecte. Le journaliste de l’Entv n’a pas cessé de rappeler que les Egyptiens étaient les rois de la triche et du magouillage. Et quand Gedo a marqué le but de la victoire des Rouge et blanc, c’était la consternation dans la régie. L’Entv n’a pas diffusé la remise du trophée aux Egyptiens. Pis, dans les deux JT de 19 et 20 heures où l’entraîneur Rabah Saâdane était invité, les journalistes n’ont pas invoqué la victoire des Egyptiens. Egalement dans la soirée spéciale CAN sur Canal Algérie, à aucun moment on a montré les images de la finale ou même parlé de la victoire des Egyptiens et pourtant l’Egypte est un pays arabe comme nous. L’Algérie vient officiellement de rayer de son vocabulaire et de son champ de vision les Egyptiens. C’est normal, quand on paie un arbitre pour humilier l’équipe algérienne et peut-être priver certains de ses joueurs du Mondial, on cultive facilement une certaine animosité.
Mais en regardant les autres télévisions arabes, on s’est rendu compte qu’il n’y a pas beaucoup de pays arabes qui apprécient l’Egypte. Les Tunisiens et les Marocains ont sévèrement critiqué la façon avec laquelle les Egyptiens sont arrivés en finale. Même si on voit un drapeau marocain au Caire, cela ne traduit pas le sentiment anti-égyptien qui existe au Maroc. Les Syriens, les Jordaniens et les Libanais, eux aussi, n’ont pas fêté la victoire avec les Masry dans la rue. Les Chamis n’apprécient pas trop les Egyptiens, car ces derniers se considèrent comme les seuls représentants de la culture arabe, alors que les Syriens et les Jordaniens les ont dépassés dans le cinéma et les feuilletons et les Libanais dans la chanson. Les Palestiniens n’apprécient pas également les Egyptiens: ils sont les derniers à soutenir leur cause. Sur la chaîne palestinienne proche du Fatah et sur Aqsa TV, la chaîne du Hamas, pas un mot sur la victoire égyptienne.
En revanche, l’Arabie Saoudite par le biais de sa télévision MBC, le Qatar par le biais d’Al Jazeera et les Emiratis par le biais de Dubai TV et Abou Dhabi Sport ont donné la parole aux Egyptiens pour exprimer leur joie. Néanmoins, ces télévisions sont restées neutres et ont mis l’accent sur les problèmes d’arbitrage qu’a connus cette CAN et ont médiatisé comme il se doit les Algériens. Certaines expressions chauvines sont venues, par contre du commentateur tunisien, Issam Chaouali d’Al Jazeera Sport, qui n’a pas apprécié que les télévisions française et australienne supportent les Ghanéens. Il faut dire à Chaouali que si l’Algérie était en finale, les Français auraient opté pour l’Algérie. Et là, on comprend mieux pourquoi les joueurs égyptiens ne jouent pas dans des championnats européens. Ils ne sont pas appréciés.(L’Expression-02.02.2010.)
****L’EGYPTE
Un échec mondial
Septuple champion d’Afrique, les Egyptiens n’arrivent pas à s’imposer au niveau international.
L’équipe dirigée par Hassan Shedata est toujours absente de la Coupe du Monde.
Ses absences à répétition de la Coupe du Monde laissent penser que la pression autour d’une qualification pour la Coupe du Monde bloque les joueurs.
La Coupe d’Afrique des nations est faite pour l’Egypte et par l’Egypte qui comptabilise 7 titres en 21 participations sur 27 éditions.
Une maigre consolation par rapport au fiasco que vit cette sélection par rapport aux Coupes du Monde.
Malgré des titres à la CAN en 1998, 2006 et 2010, l’Egypte n’a participé à aucune des Coupes du Monde organisées la même année. A chaque fois, les Pharaons n’ont pas réussi à s’extirper de leur groupe afin de défier les autres sélections mondiales. Pour le Mondial 1998, l’Egypte tombe dans le groupe de la Tunisie, de la Namibie et du Libéria. Sa confrontation avec la Tunisie, tourne en faveur des Lions de l’Atlas. Pourtant, à la CAN qui se déroulait au Burkina Faso, l’Egypte gagne la compétition en éliminant le pays organisateur en demi-finale qui avait sorti la Tunisie au tour d’avant. Pour le Mondial allemand 2006, le pays des Pyramides tombe sur la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Bénin, la Libye et le Soudan. Les Eléphants de Côte d’Ivoire s’imposent au finish avant que l’Egypte ne remporte la CAN quelques mois plus tard en battant en finale…la Côte d’Ivoire aux penaltys.
Pour 2010 et la première Coupe du Monde en Afrique, l’Egypte hérite de l’Algérie, de la Zambie et du Rwanda. La qualification semble alors dans la poche mais à la surprise générale, l’Algérie fait jeu égal avec les Pharaons. Au match d’appui joué à Khartoum, les Fennecs grâce à leur victoire arrachent la qualification. Puis, l’histoire se répète puisque l’Egypte gagne contre l’Algérie (4-0) en demi-finale de la CAN avant de remporter le tournoi. L’échec de l’Egypte au niveau mondial ne s’arrête pas là car contrairement à tous ses concurrents sur le continent, la sélection ne compte aucun joueur faisant parti d’un club européen. D’ailleurs, peu d’Egyptiens ont fait carrière sur le Vieux Continent, à part Mido et Zidan. Sur les 23 sélectionnés par Hassan Shedata pour la CAN en Angola, seulement deux joueurs font leur carrière en Europe et plus précisément à Eskisehirspor en Turquie pour El Saka et au Borussia Dortmund pour Zidan. Même Mohamed Aboutreika, la vedette de l’équipe, ne joue pas en Europe.
Ce manque d’expérience du plus haut niveau empêche la sélection de voir plus haut, c’est-à-dire une participation à une Coupe du Monde après 1934 et 1990 alors que cette année-là, l’Egypte a fini dernière de son groupe à la CAN.
Devra-t-on attendre une Coupe du Monde en Egypte pour voir le triple champion d’Afrique se confronter aux meilleures nations mondiales? Si c’est le cas, il faudra alors patienter jusqu’en 2026 ou 2030 avant que le Mondial revienne en Afrique et que l’Egypte postule pour l’organiser. (L’Expression-02.02.2010.)
******La presse israélienne dans son ensemble jubile de l’échec des algériens et de la victoire des égyptiens dont la presse n’a pas manqué de faire l’étalage en un discours égypto-israélien anti algérien.
« La terrible vengeance », tel est le titre choisi par la chaine 2 israélienne pour un long reportage sur la rencontre Algérie-Égypte en Angola, où transparaissait l’animosité féroce des sionistes à l’encontre des algériens et où les égyptiens se sont transformés en héros nationaux qui ont vengé Israël.
La télévision israélienne a diffusé des instants du match marqué par la créativité de l’arbitre béninois qui a battu le record d’octroi de cartons jaunes et rouges à nos joueurs. Deux locaux égyptiens sont intervenus pour le commentaire explicatif aux israéliens, de l’épopée des pharaons forts de l’appui de l’arbitre. Traduit en hébreu, l’exposé s’est étalé sur la vengeance de l’honneur bafoué par les agressions contre les supporters égyptiens à Oum Dorman et le comble, « Nous avons vengé la dignité des israéliens mise à mal par l’Algérie qui ne veut pas reconnaitre l’entité sioniste, refuse les tentatives de normalisation, clame son soutien à la résistance et rejette le mur de la honte », sont les propos d’un intervenant égyptien.
La presse écrite israélienne a dépassé la ligne rouge de l’éthique professionnelle, raillant l’échec algérien et portant les égyptiens aux nues. « Les égyptiens sont parvenus à humilier les algériens », peut-on lire en synchro avec la presse du Nil, sans aucune allusion à l’arbitrage et aux trois joueurs exclus du terrain.
Le quotidien Maarif a, lui, traité les algériens de chats rapporté par les égyptiens ravis de la comparaison, sans savoir que ces chats sont en fait les tigres qui ont affronté l’armée israélienne et donné des leçons de sacrifice et de bravoure aux égyptiens.
L’Égypte s’est faite l’écho de la presse israélienne pour vilipender le peuple algérien, un comportement inédit en Algérie où ailleurs, sauf en Égypte où même les martyrs n’ont pas échappé aux injures sous le silence des responsables qui font des déclarations pompeuses pour jeter de la poudre aux yeux pour que le peuple d’Égypte oublie ses problèmes d’alimentation, les montagnes d’ordures, le mur de la honte, les comédies du régime Moubarak..
Gamal Abdel Nasser, qu’a-t-on fait de ton peuple….Où es-tu ? (Echorouk-02.02.2010.)
**L’Egypte ne badine pas avec la sécurité d’Israël ! Un migrant africain a été tué par balle et un autre blessé par la police égyptienne alors qu’ils tentaient de franchir illégalement la frontière avec Israël. Les deux hommes ont été repérés dimanche soir par une patrouille de police près du point de passage de Karm Abou Salem. L’un des deux hommes, dont la nationalité n’était pas connue, est mort sur le coup. L’autre, un Camerounais de 29 ans, a été blessé et hospitalisé à Rafah. Il s’agit du deuxième migrant africain à être tué par des tirs de la police égyptienne à la frontière depuis début 2010. En 2009, 19 migrants ont trouvé la mort dans les mêmes circonstances, selon les services de sécurité. La police égyptienne ouvre régulièrement le feu sur des migrants africains à la frontière avec Israël.
****Un match amical en perspective entre l’Égypte et l’Israël …
Il semblerait que les relations historiques entre l’Égypte et l’Israël se sont renforcées davantage après la consécration des pharaons du titre de la coupe d’Afrique des nations, pour la troisième fois d’affilée. Ce renforcement s’est traduit par une rencontre footballistique amicale entre les deux sélections, égyptienne et israélienne, et ce sur demande de la fédération israélienne de football, a rapporté le journal israélien « Maarif ». Cette information a été rapportée par quelques quotidiens maléfiques égyptiens, qui compte construire la gloire pour les nouveaux « Pharaons » au détriment des palestiniens, et de tout ce qui reste des valeurs arabo-musulmanes. Le comble dans cette histoire, c’est que la fédération égyptienne de football, sous la présidence de Samir Zaher, est actuellement en train d’étudier cette idée, et lui cherche une issue de manière à ne pas provoquer une hystérie parmi le peuple égyptien ingrat. Ce public, qui ne sera, certainement, pas content de cet « action de la honte » dans la question des arabes et musulmans, surtout que l’opposition égyptienne n’attend qu’une défaillance dans le système égyptien, suite au recul qu’il a connu à cause de la popularité de Djamel et Alâa Moubarak, et de ce qui en découlera au niveau de l’affaire de l’heritage. Cette proposition est venue suite à la grande liesse qui a caractérisé le milieu israélien, pour fêter la consécration des « Pharaons » du titre de champion d’Afrique, et qui a été suivie par le monde entier sur les chaînes satellitaires, et lues dans tous les journaux, qui reflètent les vraies relations « amicales » entre le système de Moubarak et le système des « criminels », tout comme ils reflètent le mépris des israéliens et système égyptien vis-à-vis de l’Algérie, qui demeure comme un piquant dans la gorge d’une « normalisation » tant réclamée par l’Égypte. En attendant le scénario de « Zaher », qui représente le parti dirigeant, et son application par des « Koffi Codjia » pour jouer cette rencontre amicale de la « Honte » dans un terrain neutre évidemment, le peuple égyptien reste toujours naïf, sombré dans la fiesta de la victoire « fictive » dessinée par les « enfants de Fifi Abdou », appartenant au parti dirigeant en égypte. Mais, ce qui est sûr c’est que ce peuple, qui ne cherche qu’après le pain, s’en apercevra en subissant le choc de cette joute amicale.(03.02.2010.) ****************************
*BILAN DE LA 27È ÉDITION DE LA CAN
Le train de la 27è CAN, dans sa version angolaise, est arrivé, jeudi, en gare de Luanda. Et pour la septième fois, la troisième de suite, l’Egypte, sans être impressionnant en finale, a fait jouer toutes » les ficelles » pour enlever le titre. Un triplé inédit… Le bilan de cette CAN, aurait pu être purement sportif, sans tous les problèmes inhérents à une organisation des plus déficientes. Si l’Angola en tant qu’équipe n’a pas déçu en général, l’Angola en tant que pays organisateur devait revoir sa tactique. Peu avant le coup d’envoi, le mitraillage du bus togolais dans l’enclave de Cabinda, qui a coûté la vie à l’entraîneur adjoint et chargé de communication, aurait pu être encore plus fatal; la CAN risquait de ne pas avoir lieu, ce qui serait une première dans les annales du football africain. Après plusieurs solutions proposées de part et d’autre, le Togo a fini par se retirer de la compétition avec le maintient des matchs du groupe B dans ladite enclave.Issa Hayatou, le président camerounais de la CAF, avait assuré les Adéabayors et consorts qu’aucune sanction ne leur sera infligée suite à leur forfait. «C’est un choix difficile. C’est un choix individuel et collectif. La décision vous appartient et à vous seuls», leur avait-il dit.Toutefois, et à la surprise générale, le Togo a été suspendu pour les deux prochaines CAN sous prétexte qu’il y avait interférence politique. Une sanction longtemps contestée par plusieurs parties et les Togolais devront, ainsi, déposer un recours auprès du Tribunal arbitral sportif (TAS).
Un premier tour bouleversant Le début de la CAN a été complètement bouleversant, non dans le niveau du jeu, encore moins dans la révélation de stars ou d’équipes au fond de jeu spectaculaire, mais en matière de but comme ce fut la cas lors du match d’ouverture entre le pays hôte, l’Angola, et le Mali (4-4). Après avoir mené au score par quatre buts d’avance, les locaux se sont vus remonter au score, dans les dix dernières minutes pour terminer sur un score de parité. Ce premier tour fut une lutte désespérée pour la qualification, sans la manière, surtout de la part de pays supposés favoris, et devait broyer tout sur leur passage. A l’image du Cameroun, battu d’emblée par le Gabon (1-0), et la Côte d’Ivoire, tenue en échec par le Burkina Faso, ces «grands» d’Afrique se sont accrochés et n’ont dû leur passage au second tour qu’à un dépassement, qui ne saurait être permanent. L’autre grosse déception est venue surtout de l’élimination du Mali qui, malgré sa pléiade de stars, n’a pas réussi à faire prendre la mayonnaise tout comme la Tunisie, qui pleurera longtemps sont avant-centre brésilien, Santos, du fait que son échec est principalement dû à l’inefficacité de sa ligne offensive. Une inefficacité, qui a permis à la Zambie, surprise de ce tour, de passer au deuxième tour à la faveur de sa meilleure attaque. Parmi ces favoris il y avait les Mondialistes, au nombre de cinq. Et même s’ils sont passés 5 sur 5, la manière avec laquelle ils ont réussi à passer l’écueil de ce tour laisse à désirer notamment pour l’Algérie, humiliée au premier match de groupe par le Malawi (3-0). Seule l’Egypte a convaincu lors de ce premier tour, en faisant le plein, avec 3 victoires remportées en autant de matchs, tout comme elle constitue la meilleure attaque de ce premier tour avec 7 buts et une meilleure défense avec un seul but encaissé. Au terme de ce tour, le spectacle offert par les 15 équipes a été assez inégal. Après les 21 premiers matches, il y a eu 52 buts marqués, soit 2,47 réalisations par match en moyenne ce qui est loin du bilan de l’édition de 2008.
Des quarts de finale explosifs Les quarts de finale réservaient des affiches époustouflantes. Côte d’Ivoire – Algérie, le match entre mondialistes a été, pour tous les observateurs, le meilleur match de ce tournoi, en matière de but comme dans le spectacle. Les Algériens l’ont remporté à la fin (3-2) après la fatidique période des prolongations, eux, qui étaient menés au score jusqu’à la dernière minute du temps additionnel de la deuxième mi-temps. L’autre affiche de ce tour, à savoir Egypte – Cameroun, s’est jouée sous l’allure d’une revanche pour les Lions Indomptables camerounais, après la finale de CAN perdue, deux années auparavant face à cette même équipe. Après avoir trompé son propre gardien dès les premières minutes, le capitaine égyptien, qui fêtait sa 170e sélection, s’est ressaisit, par la suite, en étant l’auteur d’un doublé, dont un but longtemps contesté du fait que la balle n’avait pas franchi la ligne de Kemni. La partie s’est achevée en faveur de l’Egypte (3-1), avec un autre but du nouvel avant-centre joker égyptien, Geddo. Les deux autres quarts de finale, ont vu le Ghana s’imposer face à l’Angola, par la plus petites des marges (1-0) alors que le Nigeria a dû passer pas la fatidique séance des tirs au but pour se qualifier au détriment de la Zambie après que la rencontre fut achevée par un score nul et vierge.
Egypte – Algérie, les retrouvailles en demi Arrivant aux demi-finales, les regards étaient tous braqués vers le stade de Benguela, où devait se ternir une rencontre à haute tension entre l’Algérie et l’Egypte. Deux équipes, et en dépit de valider leur billet pour la finale, se présentaient avec deux objectifs diamétralement opposés; l’Algérie en quête de confirmer son statut de mondialiste, arraché face à cette même équipe, alors que les Egyptiens se présentaient dans l’espoir de se racheter. L’issue finale de cette rencontre était en faveur des Egyptiens (4-0) avec un arbitrage contesté du Béninois Koffi Codjia et les trois cartons rouges infligées à Halliche, Belhadj et Chaouchi côté algérien, ce qui constitue une première à ce stade de la compétition. Dans l’autre demi-finale, les petits lutins ghanéens ont réussi à passer l’écueil des nigérians (1-0), et à se qualifier en finale, pour la première fois depuis 1992 et croiser l’Egypte.
Les Pharaons raflent la mise Avant-hier, place à la finale. Entre expérience égyptienne et jeunesse ghanéenne, les pronostics penchaient vers les coéquipiers d’Ahmed Hassan. Au cours des 90 minutes de cette partie, les Blacks Stars ont fait des pieds et des mains pour s’adjuger le titre final, en dominant copieusement leur vis-à-vis. L’incorporation de Geddo, le nouveau baroudeur de l’attaque égyptienne, a renversé la situation étant donné qu’il a réussit, à quatre minutes du coup de sifflet final, à inscrire la seule réalisation de la partie. Les pharaons ont, certes, remporté ce trophée pour la septième fois, la troisième d’affilée, mais les jeunots ghanéens n’ont pas démérité. Le mérite leur revient, eux, qui ont été privés de leurs vedettes et qui ont eu le courage d’aligner une équipe jeune, qui sort du Mondial juniors, pour atteindre ce stade de la compétition. Côté égyptien, et outre le fait de s’adjuger du sacre final, le chevronné Ahmed Hassan et le portier Issam Al-Hadary ont été désignés, respectivement, meilleur joueur du tournoi et meilleur gardien de but. La révélation de cette CAN, Geddo, a été sacrée meilleur buteur avec cinq réalisations.
La consolante pour le Nigeria Le match de classement, appelé autrement: la petite finale, a opposé, les deux demi-finalistes malheureux de cette CAN, l’Algérie et le Nigeria. Face à des Algériens, peu athlétiques, les «Super Eagles», se sont adjugés, pour la septième fois de leur histoire, la 3e place suite à une courte victoire (1-0).
L’arbitrage pointé du doigt Cameroun, Nigeria, Algérie et Tunisie pour ne citer que ces nations, ont pointé du doigt l’arbitrage l’accusant d’être l’une des principales raisons de leurs contre-performances. De même que pour Hayatou, qui a désavoué certains arbitres, notamment Coffi Codjia, son match Egypte-Algérie, et le sud-africain, Gérôme Damon, pour celui des quarts de finale entre le Cameroun et, encore une fois, l’Egypte. Ces deux arbitres «devront s’expliquer prochainement devant la commission d’arbitrage de la CAF»
Quand les terrains font défaut Les quatre villes choisies par l’Angola pour abriter les matchs de cette compétition, étaient loin des attentes, des participants comme celles des observateurs, à un degré moins celui de Benguela, dont la pelouse était dans la limite du praticable. Des constats qui mettent, une fois de plus, les critères sur lesquelles s’est basées la CAF pour attribuer l’organisation au pays de Dos Santos. Hayatou et son instance espèrent bien que cette organisation, du moins ratée, n’influence pas celle du Mondial en Afrique du Sud, sinon, le continent africain, que l’on traite souvent de «jeune» aura raté une occasion en or de montrer sa maturité.
Gabon- Guinée Equatoriale en 2012 Ce sera la deuxième fois qu’une phase finale de CAN est organisée par 2 pays (la CAN 2000 étant organisée par le Ghana et le Nigeria). Le Gabon et la Guinée équatoriale ont présenté une candidature commune pour organiser la CAN 2010, remportée finalement par l’Angola le 4 septembre 2006. Toujours le même soir, la CAF a attribué aux autres pays candidats non retenus (Gabon/Guinée équatoriale, Libye) l’organisation des deux prochaines CAN. Contrairement à la Libye qui a déjà organisé l’épreuve en 1982 et qui organisera celle de 2014, cet évènement majeur est le premier en son genre au Gabon et en Guinée équatoriale. (Le Courrier d’Algérie-02.02.2010.)
***Madjid Bougherra désigné meilleur joueur arabe…
Le défenseur international algérien, Madjid Bougherra, qui évolue au Glasgow Rangers (1er division écossaise) de football, a été désigné meilleur joueur arabe de l’année 2009, selon un sondage publié lundi par la revue libanaise « Elhadath Erriadhi ».
Le « Ballon d’or Arabe » décerné à Bougherra (27 ans), intervient 22 ans après la consécration de l’autre international des « Verts », Rabah Madjer en 1987 aprés avoir remporté le titre de Champion d’Europe (Champions League actuellement) avec son club le FC Porto (Portugal) devant les Allemands du Bayern Munich (2-1), au prix d’un but d’anthologie sur une talonnade mémorable.
L’international algérien a devancé de 13 points l’attaquant Marocain Marouane Chamakh qui évolue au club des Girondins de Bordeaux (France) au classement du sondage. Le sondage a été réalisé grace à la contribution de 158 journalistes et spécialistes de la balle ronde issues de 17 pays arabes. L’Algérie est le seul représentant arabe dans la plus grande manifestation footbalistique mondiale prévu en juin prochain en Afrique du Sud, organisée pour la première fois en Afrique.
Rafik Halliche s’est classé deuxième « meilleur joueur prometteur » après le joueur émirati Ameur Abderahmane, la troisième place est revenue au jeune Egyptien Ahmed Chokri. L’arbitre international algérien Mohamed Benouza, a été quant a lui designé deuxième arbitre arabe juste derrière le refere émirati Ali Hamed qui s’est vu attribuer le « sifflet d’or », selon le sondage d’ »Elhadath Erriadhi ».(APS)
Classement final :
Meilleur joueur « Ballon d’or arabe » :
1- Madjid Bougherra – Algérie (Glasgow Rangers-Ecosse) 240 pts
2- Marouane Chamakh – Maroc (Girondins de Bordeaux-France) 227 pts
3- Ahmed Hassan – Egypte ( Ahly du Caire) 188 pts
Meilleur « joueur prometteur » :
1- Ameur Abderahmane – Emirats (Ben Yass- EAU) 298 pts
2- Rafik Halliche -Algérie (National Madera-Portugal) 228 pts
3- Ahmed Chokri – Egypte ( Ahly du Caire) 175 pts
Meilleur arbitre « Sifflet d’or » : 1- Ali Hamad – Emirats 141 pts
2- Mohamed Benouza – Algérie 116 pts
3- Khalil Djallal – Arabie Saoudite 113 pts.
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**Les mondialistes au crible
Les cinq qualifiés pour le Mondial ont connu des fortunes diverses au cours de cette 27e Coupe d’Afrique des Nations. Aucun d’entre eux n’a réussi à empêcher l’Egypte de réaliser le hat-trick. Ce sont même les moins attendus qui ont réussi le mieux à tirer leur épingle du jeu.
GHANA: Tout proche de l’exploit
Sans ses stars que sont Stephen Appiah, Michael Essien et Sulley Ali Muntari, le Ghana est passé à deux doigts d’un exploit: faire tomber l’Egypte, double tenante du titre, avec une génération de gamins et quelques talents dont le Rennais Gyan Asamoah (deux buts). Samuel Inkoom, David Addy ou encore Andre Ayew, pour ne citer qu’eux, ont livré une CAN courageuse et surtout étonnante pour des joueurs aussi jeunes. Composé au tiers de joueurs champions du monde des moins de vingt ans, il y a seulement trois mois, le Ghana a montré qu’il sera l’un des gros outsiders du mondial lorsque tous ses blessés seront opérationnels.
ALGERIE : Entre espoirs et regrets
L’Algérie s’est qualifiée pour sa première Coupe du monde depuis 1986 mais a manqué paradoxalement d’expérience puisque la CAN constituait seulement la première compétition internationale des Fennecs depuis six ans ! Karim Ziani et leurs compères ont encore fait valoir leurs qualités d’abnégation pour se glisser jusqu’en demi-finale. Le manque de vécu a cependant éclaté à la figure des hommes de Rabah Saâdane. Malgré le sentiment d’injustice qu’ils ont pu nourrir contre l’arbitre de la demi-finale perdue face à son nouvel ennemi, l’Egypte, les exclusions stupides de Nadir Belhadj et Faouzi Chaouchi montrent que l’Algérie a encore du chemin à parcourir dans la gestion des situations difficiles. Une note positive et importante: la volonté de Saâdane de réorganiser tactiquement son équipe en prévision de la Coupe du monde a globalement porté ses fruits.
NIGERIA: Le colosse aux pieds d’argile
Oublié depuis ses excellentes Coupe du monde 1994 et 1998, le Nigeria a prouvé, encore une fois, qu’il est resté une nation très régulière au niveau continental en terminant pour la quatrième fois au troisième rang de la CAN, lors des cinq dernières éditions. Avec un tableau ouvert, les Super Eagles auraient même pu, à l’instar du Ghana, créer une demi-surprise. Ce bilan satisfaisant ne doit cependant cacher une tension explosive entre certains joueurs, dont l’ancien Lillois Peter Odemwingie, et dirigeants de la Fédération nigériane et le sélectionneur Shaibu Amodu, à la tête des Eagles depuis avril 2008. En coulisses, on attend déjà l’ancienne gloire Daniel Amokachi et le sélectionneur du Mozambique, le Néerlandais Mart Nooij, à la rescousse.
CAMEROUN: Une équipe à stabiliser
Tout Samuel Eto’o qu’il est, l’attaquant de l’Inter Milan n’a pas réussi à porter suffisamment loin, sur ses seules épaules, les ambitions camerounaises. Au bout d’un scenario ubuesque, les Lions Indomptables sont sortis en tête de leur poule après avoir perdu d’entrée contre le Gabon et failli plier contre la Zambie et la Tunisie. Après un football balbutiant, le Cameroun a haussé son niveau de jeu face à l’Egypte et pu nourrir des regrets en raison d’un but non valable pour les Pharaons. Le principal chantier de Paul Le Guen, désormais, est de trouver une solution en défense où l’amalgame se fait de manière pénible entre des joueurs très expérimentés, pour ne pas dire vieillissants (Geremi, Rigobert Song), et des éléments plus jeunes (Nkoulou, Chedjou).
CÔTE D’IVOIRE: Encore raté !
Les « ASEC Mimosas 1997-1999″ devaient arriver à la plénitude de son potentiel. La claque reçue contre l’Algérie a ramené les Eléphants sur terre. S’ils ont confirmé le virage entrepris dans l’organisation du jeu par Vahid Halilhodzic, leur parcours décousu en raison de la défection du Togo les a, aux dires de nombreux acteurs, fortement pénalisés. Démobilisée pendant dix jours, entre son deuxième et dernier match de poule et le quart de finale joué contre l’Algérie, la Côte d’Ivoire a, en effet, explosé en vol. Sa défaite a montré, une fois de plus, que Didier Drogba et ses compères devront se montrer plus réguliers et encore plus efficace dans leur gestion des rencontres. Surtout, le temps presse pour une formidable génération de joueurs (Zokora, Kolo Touré, Koné, Dindane, Tiéné, Keita) qui n’a pas encore remporté le moindre trophée. Le prochain Mondial sera l’une des dernières occasions de réaliser un coup d’éclat.(Eurosport-31.01.2010.)
***Saâdane réfléchit à l’avenir
Accueillis comme des vainqueurs à Alger, les Fennecs ont fini avec le sourire la Coupe d’Afrique des Nations. Le sélectionneur Rabah Saâdane, lui, pense déjà à l’avenir comme il l’avait déjà fait avant la CAN.
De rencontre en rencontre, l’Algérie gagne en expérience. Si sur le papier, les Fennecs ne font pas autant rêver que les Ivoiriens, les Camerounais ou encore les Ghanéens, ils ont au moins le vécu de matches importants et cruciaux. Les deux rencontres livrées face à l’Egypte ont soudé Karim Ziani, Antar Yahia, Mourad Meghni et leurs partenaires. Le quart de finale remporté contre la Côte d’Ivoire les a rassurés sur leur capacités à répondre, encore une fois présents, dans face aux grandes équipes africaines. Ils doivent désormais viser plus loin, plus haut mais aussi s’en donner les moyens. Monter qu’ils ne sont pas là par hasard. L’Algérie et même le monde les attend.
« Cette reconnaissance du public va nous booster et nous pousser à travailler davantage pour améliorer notre niveau. Arriver en demi-finale n’est pas rien donc c’est positif à tous points de vue« , a admis Slimane Raho. L’Algérie a donc entrevu qu’il lui restait à accomplir dans la discipline à acquérir en prévision du Mondial face à des formations comme l’Angleterre, la Slovénie et les Etats-Unis et la gestion des moments difficiles, à l’instar de ceux vécus face à l’Egypte. « Notre objectif était de jouer le maximum de matchs afin de permettre aux joueurs de découvrir, d’apprendre, de faire des fautes et de voir leurs conséquences, pour qu’à l’avenir, ils ne refassent plus les mêmes erreurs« , a notamment noté avec justesse le sélectionneur Rabah Saâdane pour le magazine Compétition.
Le changement continuera
L’Algérie a désormais cinq mois pour préparer au mieux le Mondial et quelques matches amicaux pour encore et toujours peaufiner ses réglages. Fidèle à sa parole, Saâdane confirmera le virage tactique entrepris lors de cette Coupe d’Afrique des Nations. « Hassan (Yebda) a stabilisé le milieu de terrain, ça c’est clair. Il est l’une de mes plus grandes satisfactions. Si je trouve d’autres joueurs capables d’ajouter un plus à cette équipe, je ne me priverais pas. Une bonne équipe doit avoir quatre bons milieux récupérateurs. Et moi, je n’en ai que deux« , a-t-il ensuite laissé filtrer. Le travail de renforcement défensif continuera donc. Et le prochain match contre la Serbie – le 3 mars à Alger – constituera un nouveau bilan de santé pour les Fennecs.
L’ouverture vers d’autres joueurs sera également étudiée de très près car ce paramètre avait fait particulièrement jaser au moment du stage effectué dans le sud de la France. Le milieu de terrain du Racing Santander (Liga) Medhi Lacen, retenu par des obligations familiales, pourrait être l’une des nouvelles clés de la « Khadra » en compagnie de Kamel Ghilas (Hull City, Premier League), Chadli Amri (Mayence, Bundesliga), Rafik Djeboour (AEK Athènes), dont beaucoup de supporters attendent le retour, ou encore Riadh Boudebouz (Sochaux, Ligue 1). L’équipe d’Algérie apprend et progresse mais reste encore en chantier. Une bonne nouvelle serait qu’il ne dure pas trop longtemps.(Eurosport-31.01.2010.)
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