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Londres désavoue Paris et Washington

23022010

*« Les passagers Algériens n’auront pas de traitements exceptionnels à nos aéroports…et l’Algérie n’exporte pas de terroristes»

La Grande-Bretagne considère l’Algérie parmi les pays leaders en matière de lutte antiterroriste et bénéficie de son expérience.

L’Algérie n’est pas un pays exportateur de terroristes et aucun argument ne justifie son inscription dans la liste des pays à risque. C’est ainsi que Londres désavoue Paris et Washington qui ont inscrit l’Algérie dans la liste des «pays à risque».
«A présent on ne trouve pas de raison d’inclure l’Algérie dans la liste noire des pays à risque», a confié une source du Foreign Office (ministère britannique des Affaires étrangères) au journal londonien al-Quds al-Arabi.
Les fameuses listes noires arrêtées par la France, suivie par les Etats-Unis, où figure l’Algérie, ont suscité une forte indignation de la part des autorités algériennes. La ferme réaction de celles-ci a poussé Washington et Paris à dépêcher des émissaires à Alger pour expliquer leur décision et surtout tenter de «tranquilliser» Alger. Alger cependant, n’en démord pas et exige la suppression pure et simple du nom de l’Algérie de cette infamante «liste noire». La même source dévoile que Londres, toutefois, semble suivre le mouvement en positionnant, à son tour, quelques pays dans la liste des «pays risque», précisant, par ailleurs, que cette liste est actualisée selon l’évaluation de la situation sécuritaire et les menaces existantes de par le monde. En ce qui concerne l’Algérie, Londres confirme qu’il n’y avait aucune justification à l’inclure dans sa liste noire. Ce n’est pas tout. Le Foreign Office classe l’Algérie, selon le journal arabophone londonien, parmi les pays leaders en matière de lutte antiterroriste. Ne s’arrêtant pas là, la Grande-Bretagne reconnaît que l’Algérie a mené toute seule sa bataille contre le terrorisme durant les années 90. Londres vient, ainsi, d’exprimer toute sa reconnaissance envers l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme. «L’Algérie possède une grande expérience en matière de lutte contre le terrorisme, et la Grande-Bretagne a beaucoup bénéficié de cette expérience dans le cadre de la coopération sécuritaire entre les deux pays», rapporte la même source. Les autorités britanniques se sont, par ailleurs, dites préoccupées par la situation sécuritaire au Sahel qui connaît une activité terroriste très dense.
Cette préoccupation s’explique par les nombreux kidnappings signalés dans cette région dont des ressortissants européens sont 2 victimes. D’autre part, la Grande-Bretagne réitère son soutien à la motion déposée par l’Algérie auprès du Conseil de sécurité, interdisant le paiement de rançon pour la libération d’otages.
Londres est le seul pays qui ait affiché une position ferme et claire contre le paiement de rançons.
D’ailleurs, le seul ressortissant européen exécuté par Al Qaîda est de nationalité britannique, ce pays s’étant opposé au paiement de la rançon.
Londres explique que même si sa position sur cette question lui fait subir des pressions de la part de l’opinion publique, elle continue à rejeter le chantage des ravisseurs et refuse de contribuer au financement des terroristes. «Le paiement de rançons est une manière de financer le terrorisme d’une part et d’encourager d’autre part les rapts», a écrit le tabloïd londonien.
Tout en refusant de commenter les décisions de Paris et Washington, estimant que chaque pays est libre d’instaurer ses propres mesures de sécurité, la même source a tenu toutefois à préciser que la situation sécuritaire en Algérie s’est beaucoup améliorée.
Afin d’intensifier la coopération algéro-britannique, une visite en Algérie du porte-parole du Foreign Office chargé des pays arabes, a été annoncée par la même source.Des rencontres avec les hauts responsables algériens sont au programme de cette visite, indique-t-on encore de même source. (L’Expression-23.02.2010.)

***Des responsables au ministère des affaires étrangères britanniques ont affirmé que la Grande Bretagne ne suivra pas la démarche et le scénario de la France et des Etats-Unis d’Amérique qui consiste à durcir les mesures de sécurité et de contrôle exceptionnel des passagers Algériens dans ses aéroports, notamment l’utilisation des scanners corporels de la « honte ».

  Les mêmes sources ont confirmé, dans une conférence de presse au siège du ministère des affaires étrangère à Londres, dont Echourouk a participé, que le gouvernement britannique « ne voit aucune utilité ni justification pour classer l’Algérie au rang des pays à haut risque et dangereuse, où de loin de celle qui exporte le terrorisme et les terroristes ». Dans le même cadre, les mêmes interlocuteurs ont affirmé que la Grande Bretagne a arrêté une liste comportant des pays à haut risque et concernés par l’exportation de terrorisme, mais l’Algérie n’y figure pas et n’est pas concerné ni de prêt ni de loin, par cette « liste noirE » qui subit des modifications et des retouches conjoncturelles, selon  l’évolution de la situation sécuritaire dans le monde. Concernant l’attitude hasardeuse et irresponsable de Paris et Washington de classer l’Algérie parmi les pays exportateurs de terrorisme, les responsables Britanniques  se sont montré réticent et prudent, préfèrent se positionner en dehors de la polémique entre les pays précités : « c’est une décision qui concerne seulement  les deux pays (la France et les U.S.A), et nous ne pouvons nullement s’immiscer où commenter des décisions souveraines d’un autre Etat ». Mais implicitement, les responsables britanniques condamnent fermement  cette mesure lorsqu’ils ont assuré dans la foulée que   la « situation sécuritaire en Algérie s’est beaucoup améliorée, et l’Algérie n’est plus une source de terrorisme et de surenchère à ce niveau », en soulignant que leurs gouvernement a déconseillé à ses ressortissant de ne plus se rendre uniquement au Sahel, et précisément le Mali et le Niger par crainte du terrorisme. Les responsable de la diplomatie Anglaise ont classé l’Algérie comme étant un pays leader dans la lutte anti-terroriste, et qui a lutté « seule et isolée » ce phénomène dans les année 90, tout en louant l’expérience de l’Algérie dans ce contexte où même cette dernière est perçu comme une référence pour Londres dans la lutte contre les hordes terroristes. Le dossier si litigieux qui préconise la scène internationale dans ce registre ces derniers temps, en l’occurrence la loi de  criminalisation et l’interdiction des rançons au profit des groupes  terroristes, qui l’utilisent pour la libération de ses otages, et que l’Algérie a mené une compagne internationale pour approuver cette loi, Londres se prononce en faveur de l’Algérie. En effet, la diplomatie britannique loue le succès de l’Algérie d’approuver cette loi qui interdit le versement des rançons aux sanguinaires, et qui a été récemment approuvé par  le Conseil de Sécurité Onusien. La Grande Bretagne est également prête, ajoutent-t-ils, à fournir des armes à l’Algérie si cette dernière formule la demande. L’exécution du ressortissant anglais par le GSPC dans le Grand Sahara, a mis le gouvernement de Brown dans « une position délicate et  inconfortable vis-à-vis l’opinion internationale, selon les dires de ses responsable lors de cette conférence, car, estiment-t-ils, au même moment les otages Suisses et Allemands ont été libérés, mais sans être sûr que les deux capitales ont versé des rançons. En toute état de cause, le gouvernement Brown ne cédera pas et condamne énergiquement le versement des rançons, car si le fait y est, il ne fera qu’encourager  et accentuer les pris en otages et les kidnappings. A la question d’Echourouk sur la volonté des Américains d’établir une base militaire Africom au Sahel pour pourchasser les groupes terroristes, les dirigeants du ministère des affaires étrangères de la Grande Bretagne considèrent  que « la solution doit être globale, pas seulement militaires ». Dans un autre chapitre, le porte parole arabe du ministère des affaires étrangères Britannique, Marten Day,  est attendu pour aujourd’hui à Alger.  Cette visite est la première du genre, et ceci dans le cadre de coopération et du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, notamment les dossiers politiques, économiques et sociaux, et également la circulation des personnes entre les deux pays, en plus de la coopération sécuritaire et militaire et l’extradition des recherché par la justice des deux pays. (Echorouk-22.02.2010.)







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