Génie des maths, il refuse un prix d’un million de dollars
29032010
Photo non-datée de Gregori Perelman fournie par l’IMU.
Grigori Perelman, un Russe de 44 ans, a décliné la récompense de l’Institut Clay des Mathématiques pour avoir résolu la conjecture de Poincaré. Depuis quatre ans, il vit reclus dans son petit appartement vétuste de Saint-Pétersbourg.
Les chiffres, oui, mais pas sur des billets verts. Le russe Grigori Perelman, rendu célèbre pour avoir résolu l’un des problèmes mathématiques les plus difficiles posés au 20e siècle, a fait savoir lundi qu’il refusait d’aller chercher le «Prix du Millénaire» que lui a décerné la semaine dernière l’Institut Clay des Mathématiques – un prix qui l’aurait pourtant récompensé d’un million de dollars (750.000 euros). C’est la seconde fois que ce brillant mathématicien, réputé pour être un homme discret, ne vient pas chercher un prix qui lui a été décerné.
Pour Grigori Perelman, tout démarre en 2002. Alors chercheur à l’Institut Steklov de Mathématiques de Saint-Pétersbourg, ce Russe de 44 ans décide de publier ses recherches sur la conjecture de Poincaré sur une plateforme gratuite Internet, destinée aux scientifiques. Cet exercice mathématique, de nombreux chercheurs s’y sont cassé les dents auparavant. Formulée pour la première fois par Henri Poincaré en 1904, il s’agit d’arriver à déterminer si une forme quelconque peut constituer une sphère de trois dimensions.
L’air de rien, Grigori Perelman explique avoir résolu le problème, pourtant considéré par l’Institut Clay comme l’un des «sept problèmes les plus recherchés du millénaire». Rapidement, la nouvelle se propage dans le milieu scientifique et la trouvaille est validée par les plus grands chercheurs. Après avoir travaillé des années dans l’anonymat le plus total, le mathématicien devient une référence dans le milieu.
Il a démissionné de son poste de chercheur
Mais Grigori Perelman n’est pas préparé à cette consécration. En 2005, quelque peu dépassé par la situation, il décide de quitter ses fonctions à l’Institut Steklov où il travaille depuis quinze ans. En 2006, l’Union mathématique internationale (IMU) lui décerne, sans surprise, la prestigieuse médaille Fields, sorte de Prix Nobel de mathématiques décerné tous les quatre ans. Une médaille qu’il n’ira jamais chercher, préférant expliquer aux journalistes – sans leur ouvrir la porte de son appartement – qu’il ne souhaite pas «être exposé comme un animal dans un zoo». «Je ne suis pas un héros de mathématiques, leur lance-t-il alors. Je ne suis même pas un génie, c’est pour cela que je ne veux pas que tout le monde me regarde».
Ainsi, depuis quatre ans, Grigori Perelman vit quasiment reclus dans un petit appartement de Saint-Pétersbourg, en compagnie de sa mère âgée. Selon l’une de ses voisines, qui s’est confiée au Daily Mail, l’homme vivrait dans des conditions plus que rudimentaires : «J’ai été une fois dans son appartement et j’ai été abasourdie. Il y a seulement une table, un tabouret et un lit avec un matelas crasseux cédé par les anciens locataires». D’après ses proches, l’homme aurait cessé toute recherche dans le domaine des mathématiques.(Le Figaro-24.03.2010.)
****réactions d’internautes…
Gary PAUL
Il n’est pas le seul à se trouver dans une situation pareille. Tous les pays ont des génies qui ne s’intéressent pas à l’argent car ayant toujours vecu dans la misere. Il faut définir les mécanismes pour les sortir de l’abime et les valoriser car ils ont beaucoup a apporter a l’humanité…
*kaz/1
Il faut les respecter et les laisser tranquilles
*Dedieu Djunga
Il n’y a qu’un fil qui sépare le genie à un fou,cet homme est un genie dont l’humanité devra s’occuper au risque de le perdre,il faudra essayer de le « resocialiser ».
*marie carb
Au moins on peut dire qu’il n’est pas, comme pour la plupart des gens, captivé par l’argent , le paraitre et le pouvoir. Ce qui n’est déja pas si mal, la difference c’est toujours interessant..
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**Une nouvelle espèce de dinosaure découverte
Ce petit dinosaure ne pesait pas plus de 90 kilos (un chiffre à comparer aux 20 tonnes du Diplodocus).
Deux paléontologues américains ont trouvé dans l’Utah un ancêtre du Diplodocus vieux de plus de 185 millions d’années : le Seitaad Ruessi.
Il a un long cou et une longue queue, mesure environ un mètre de haut et trois de long. Il est vieux de plus de 185 millions d’années et n’a plus toute sa tête. Ce fossile incomplet (il manque le crâne, des morceaux de cou et la queue) a été découvert dans l’Utah en 2004 par deux paléontologues américains, Joseph Sertich et Mark Loewen. Les deux chercheurs ont dévoilé mercredi, dans une étude publiée dans la revue scientifique Plos One, qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, ancêtre du fameux Diplodocus dont le règne allait démarrer près de 40 millions d’années plus tard.
«C’est une découverte intéressante car, dans cette région, on a peu de restes relativement complets de ce groupe, appelée prosauropode, qui a donné naissance aux grands dinosaures herbivores comme le Brachiosaurus ou le Diplodocus», explique Monique Vianey-Liaud, responsable de l’équipe de paléontolgie de l’université de Montpellier. D’autres fossiles ressemblants avaient déjà été découverts en Amérique du Nord mais jusqu’à présent aucun n’était assez complet pour définir une espèce.
Le fossile du Seitaad Ruessi a été retrouvé dans l’Utah en 2004.
Ce petit dinosaure, qui ne pesait pas plus de 90 kilos (un chiffre à comparer aux 20 tonnes du Diplodocus) et pouvait gambader sur deux ou quatre pattes, a finalement été baptisé Seitaad Ruessi par ses découvreurs. Dans la légende de la tribu indienne Navajo, le Seit’aad désignait un monstre de sable qui enterrait ses victimes dans les dunes. Les chercheurs veulent-ils voir un lien entre le gros lézard et la vieille légende ? Oui et non. Comme toutes les autres espèces de dinosaures, celle-ci est bien trop ancienne pour avoir pu cohabiter avec l’homme. Mais il est possible que la découverte par des tribus amérindiennes de ce type d’ossements fossilisés ait alimenté leurs fantasmes. «Il y a beaucoup de spéculations, tout est possible», estime Mark Loewen, paléontologue au Musée d’histoire naturelle de l’Utah. Si l’espèce avait côtoyé l’homme, elle n’aurait toutefois représenté aucun danger puisque l’animal était herbivore. La deuxième partie du nom, Ruessi, est un hommage à Everett Ruess, explorateur et naturaliste américain disparu en 1934, à seulement 20 ans, dans le désert de l’Utah.
Si l’appellation est très poétique, «cette nouvelle espèce n’a rien de sensationnel pour autant», estime Ronan Allain, maître de conférences à l’Institut de paléontologie du Muséum national d’histoire naturelle. «Certes, ce type de dinosaure est rare dans le sud-ouest américain, mais il est commun partout ailleurs dans le monde à la même époque», souligne le chercheur. Avant de rappeler qu’on recense dans le monde «entre 35 et 40 nouvelles espèces de dinosaures chaque année». (Le Figaro-24.03.2010.)
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**Les serveurs informatiques, ogres énergivores
En 2020, les «data centers» américains rejetteront autant de CO2 que les avions. La profession se mobilise pour réduire la facture d’électricité.En un petit clic pour effectuer une recherche sur Google, vous consommez autant qu’une ampoule pendant une heure ! Une requête sur Internet fait en effet intervenir une cascade d’appareils électriques, depuis votre PC jusqu’aux serveurs de Google, réunis par milliers dans d’immenses hangars, les data centers, où se traitent les données par milliards de milliards d’octets. «La bulle Internet a généré la fabrication de millions de serveurs», expose Adrien Porcheron, directeur général de Dotgreen, une jeune PME qui aide les entreprises à réduire la facture énergétique de leur informatique.
Il existerait environ 45 millions de serveurs dans le monde. À eux seuls les grands data centers ont doublé leur consommation électrique de 2000 à 2005. Rien qu’en Europe de l’Ouest, la facture énergétique de l’ensemble de ces «fermes» de serveurs aurait atteint 4,9 milliards d’euros, selon le cabinet IDC. «L’anecdote sur la voracité énergétique d’une recherche sur Google relève de la légende urbaine», sourit Adrien Porcheron qui la reprend néanmoins sur son site, «car il est très difficile de calculer l’énergie utilisée par un consommateur sur des équipements partagés par des milliers de personnes». On sait, en revanche, qu’aux États-Unis «les centres de données consomment 3% de l’électricité du pays», constatait le mois dernier Steven Chu, le ministre américain de l’Énergie. D’ici à deux ans, les data centers américains émettront autant de CO2 que les avions aux États-Unis.
En France, un rapport établi par Michel Petit, remis en septembre 2009 à Christine Lagarde s’inquiétait «du modèle de croissance non durable des centres de données». Dans nombre d’entre eux, pour un kilowatt (kW) dépensé pour un serveur, un autre kW est nécessaire pour en dissiper la chaleur. Le sujet est tellement préoccupant que les régulateurs de la planète pourraient dans les prochaines années obliger industriels et clients à réduire leur consommation électrique.
Google possède plus d’un million de serveurs
L’industrie informatique n’a pas attendu la récente prise de conscience des politiques pour faire de l’énergie une priorité. Le portefeuille a pesé davantage que les préoccupations écologiques. Un bémol pourtant : selon un sondage mené par le consortium The Green Grid créé par les géants Microsoft, IBM, Google, Intel, Sun ou encore AT & T, 72% des entreprises interrogées n’ont aucune stratégie pour réduire l’appétit électrique de leurs centres de données.
Google, qui possède plus d’un million de serveurs dans le monde, travaille depuis dix ans à réduire sa facture énergétique et donne même des conseils sur la manière de concevoir des data centers plus économes. Nos fermes de serveurs consomment «cinq fois moins d’énergie que des centres de calcul conventionnels», assurait fin 2008 Urs Hölzle, vice-président de Google chargé de l’exploitation.
Les pistes pour verdir les data centers ne manquent pas. Les spécialistes estiment qu’un tiers de l’électricité consommée par un serveur est gaspillée avant d’atteindre les machines elles-mêmes, notamment pour convertir le courant alternatif du réseau en courant continu.
Davantage que la climatisation, «faire tourner les serveurs 24 heures sur 24» génère du gaspillage, note Anaïs Fourest, de la société EcoAct, qui vend conseils en efficacité énergétique et bilans carbone. «Les data centers sont conçus pour les pointes car on ne sait jamais à l’avance quelle sera la demande, complète Bad Wurtz, PDG de la société américaine Power Assure. À 3 heures du matin, seuls quelques étudiants regardent leur compte bancaire mais les serveurs tournent à plein régime.» Des serveurs qui s’allumeraient en fonction de la demande généreraient, rien qu’aux États-Unis, 25 milliards de dollars d’économies. Les fabricants de matériel informatique, de logiciels et les cabinets de conseil ont compris l’enjeu économique du green business. Car les technologies de l’information ne sont pas près d’arrêter leur course.
Google pourra revendre de l’électricité
Le 19 février, Google, l’un des plus gros consommateurs d’électricité au monde, a reçu le feu vert des autorités américaines pour acheter et vendre sur le marché de gros de l’électricité. Google, qui possède le plus gros parc de centres de données – plus d’un million de serveurs -, cherche depuis des années à produire pour son propre compte des énergies renouvelables. En 2007, la firme a créé une fondation, Google.org, qui finance des projets dans les domaines de l’énergie solaire, géothermique ou éolienne. Le moteur de recherche a même déposé en 2007 un brevet pour construire une usine marémotrice. Google affirme ne pas savoir précisément comment exploiter cette autorisation. «Nous avons fait cette démarche pour avoir plus de flexibilité dans l’achat d’énergie pour notre propre activité, y compris nos data centers» , explique une porte-parole. (Le Figaro-26.03.2010.)
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