Record de vente des maillots des Verts en France
7042010*L’Algérie bat la France chez elle
«Les maillots algériens marchent mieux que ceux de la France, parce que les supporters des Verts n’attendent pas une victoire de leur équipe pour en acheter.»
Tout ce qui touche de près ou de loin à l’Algérie fait vendre. Depuis que l’Equipe nationale de football s’est qualifiée au Mondial sud-africain, l’effervescence autour des produits algériens est à son summum. Il n’y a pas que les maillots officiels de la sélection algérienne qui font recette. Les tee-shirts, les ballons, les casquettes, les drapeaux ou autres écharpes aux couleurs du drapeau algérien sont tout aussi recherchés. Ce qui a fait dire à un ancien international français que «l’Algérie a battu la France chez elle» ajoutant que «cette déferlante me rappelle étrangement le marché des produits hallal où des milliards d’euros sont actuellement brassés». D’ailleurs, tous veulent surfer sur cette vague de succès.
L’équipementier français Balliston a réussi le coup de l’année en signant une collection baptisée «Algeria2010». La distribution a eu lieu dans des points de vente français, tels que Intersport, Décathlon ou Gosport.
A deux mois de l’ouverture de la compétition mondiale, la marque française compte doubler ses chiffres en raison «d’une explosion de commandes dépassant toutes les espérances», souffle-t-on du côté de Balliston.
En effet, plus de 30.000 tee-shirts et 18.000 maillots de foot ont été vendus. La présence d’une forte communauté algérienne en France (Algériens et Franco-Algériens) dont le nombre a été estimé à environs 3,5 millions est incontestablement à l’origine de cette réussite. Aux Algériens il faut ajouter les 2,5 millions de Tunisiens et de Marocains qui soutiennent également l’Algérie, seul représentant arabe en Coupe du monde.
Les entreprises algériennes veulent également se remplir les poches, ce qui explique les nombreux contrats publicitaires proposés aux joueurs depuis le fameux match barrage de Khartoum qui permettra à l’Algérie d’aller au Mondial.
Une réussite que les patrons veulent mettre à profit en proposant différents produits affichant l’emblème algérien. Pourtant, la France comme l’Algérie, est qualifiée au Mondial. Mais partout en France, que ce soit aux étalages des marchés ou en magasins, tous s’arrachent les drapeaux ou les maillots des Verts.
Un marché florissant qui ne laisse nullement indifférente la société Holliprom, spécialisée dans l’événementiel sportif. Cette dernière compte proposer une série de produits dédiés à l’Algérie qu’elle distribuera aux magasins de sport et chez les cafetiers. D’ailleurs, le P-DG de Holliprom, Jean-François Hogrel, pronostique une victoire certaine des produits algériens sur ceux des Bleus: «Il y a une véritable demande sur les produits des Verts. L’Algérie arrive largement en tête…», constate le patron.
Pour Puma qui sponsorise notre Equipe nationale depuis le début de l’année 2010, des milliers de maillots officiels au prix de 75 euros pièce ont été vendus en 3 mois seulement en France. D’ailleurs, la marque mettra en vente 150.000 maillots de l’Algérie pour le Mondial.
D’après quelques vendeurs, le maillot de l’Algérie se vend mieux que celui des tricolores dans certaines régions françaises. Néanmoins, tout ce succès a quelque peu pénalisé les fournisseurs qui se sont retrouvés en rupture de stock depuis février.
Mais qu’on se rassure, les maillots de foot algériens feront leur retour progressivement dans la semaine. Foot attitude, l’une des rares enseignes à avoir encore en stock les produits algériens, compte multiplier par six son chiffre d’affaires. Le boss explique ce succès: «Mes maillots algériens marchent mieux que ceux de la France, parce que les supporters des Verts n’attendent pas une victoire de leur équipe pour en acheter, contrairement aux Français», dira Benoit Defois. (L’Expression-07.04.2010.)
***Le maillot Algérien fait le bonheur de l’équipementier allemand…Puma réalisera un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros
Lorsqu’on pousse la porte de la boutique Puma du quartier du Châtelet en plein centre de Paris et que l’on demande au débotté l’espace réservé aux maillots des sélections nationales de football, la réponse de la vendeuse Cindy fuse immédiatement : « Pour le maillot de l’Algérie, nous sommes en rupture de stock sur toute l’Europe depuis plusieurs semaines. »
Situé dans un « corner » stratégique, angle de la rue Berger et du boulevard de Sébastopol, sur l’axe forum des Halles-centre Georges Pompidou, le plus grand magasin, en France, de l’équipementier allemand accueille le chaland sur deux étages pour offrir une surface de vente de 200 m2. Avec ses quelque 500 références majoritairement orientées sur l’univers « street wear et life sytle », les maillots des équipes nationales en contrat avec la marque sont confinés dans un espace réduit. Malgré le peu de surface offert, le business se porte bien. Et parmi les nations représentées, c’est l’Algérie qui remporte haut la main la palme d’or de la tunique la plus vendue. Le prix de 75 euros, commun à tous les pays partenaires de la marque, ne décourage pas les amoureux des Verts. Ainsi, le maillot blanc des Fennecs, le seul de la gamme à avoir été disponible en janvier, a connu un succès fulgurant. « Nous avons écoulé 500 maillots en deux semaines pendant la CAN angolaise. Si on compare avec les autres formations équipées par Puma, l’Algérie se vend plus », se réjouit Didier Trouvé, responsable adjoint du magasin.
Loin de se tarir, la demande ne fait qu’augmenter à l’approche du grand raout planétaire. Ainsi, les réponses non satisfaites, par téléphone ou sur site, atteignent les 30 par jour en moyenne. « Pour les autres équipes africaines, il y a eu un effet CAN. En ce qui concerne les coéquipiers de Ziani, il y a un effet Algérie. » L’engouement est tel que notre interlocuteur a même vu un supporter frustré racheter à un autre fan, en proposant 90 euros, le dernier maillot disponible que celui-ci avait acquis. Dans ce magasin, la clientèle algérienne est hétérogène, même si les 20-35 ans demeurent le cœur de cible. En mai, le lieu connaîtra un réassort complet offrant aux supporters un choix plus ample avec la panoplie complète (maillot, short, chaussettes) des matches à domicile (le blanc), à l’extérieur (le vert), des tuniques d’entraînement ou encore des vestes. Pendant la coupe du Monde, un coin dédié aux mondialistes sera créé pour l’occasion. Les fans des Verts pourront alors bénéficier d’un flocage maillot aux noms de leurs joueurs préférés. Au baromètre de la popularité du moment, les patronymes de Ziani, Belhadj et Meghni arrivent en tête des sollicitations. « Si on disposait du stock nécessaire, l’Algérie pourrait être le maillot le mieux vendu en France », conclut Didier Trouvé. La preuve que l’Algérie est une belle affaire pour ceux qui croient en elle !
120 000 maillots seront vendus en 2010
Puma a eu le nez creux en optant pour les Fennecs. Avec près de 40 000 maillots vendus depuis le début de l’année sur le sol français, le choix de ramener, dans son giron, la tunique algérienne se révèle être un pari d’ores et déjà gagnant. « Nous sommes en rupture de stock sur l’Algérie », se félicite Johann Bondu, le responsable marketing de la marque. Après le maillot de l’Italie, championne du monde en titre, celui de l’Algérie arrive en seconde position au chapitre des ventes.En disposant, depuis janvier 2010, des droits de commercialisation du produit Algérie, l’équipementier allemand, qui a fait de l’Afrique son terrain de chasse dans le domaine du football, étend un peu plus sa suprématie continentale. Ainsi, pas moins de 12 équipes africaines, et non des moindres, sont actuellement sous contrat (Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Ghana, Maroc, Tunisie…). Le partenariat avec la fédération algérienne de football, le plus important jamais paraphé avec 1,1 million d’euros dont 700 000 en équipements sportifs, court jusqu’en 2014. Il prévoit d’équiper toutes les sélections nationales et de verser des primes en cas de qualification aux compétitions continentales ou internationales. La stratégie algérienne du géant mondial des articles de sport, troisième derrière Adidas et Nike, obéit à un plan finement pensé en termes de business. Johann Bondu décrypte l’enjeu : « l’Algérie est un acteur conséquent sur le territoire français. La majorité des joueurs en devenir sont talentueux. C’est une équipe importante sur un continent avec lequel nous sommes très liés. » En dépit d’un réel engouement pour les maillots des Fennecs, Puma ne modifiera pas la distribution de ses produits estampillés Algérie.
Les points de vente seront ceux du circuit traditionnel. Les fans des Verts pourront ainsi trouver leur bonheur aussi bien dans les magasins détenus en propre par l’enseigne que chez les partenaires généralistes spécialisés dans le sport (Décathlon, Intersport, Go Sport, Made in sport…). Comme toute entreprise reconnue et surfant sur le succès, l’équipementier allemand n’échappe pas au phénomène inéluctable de la contrefaçon de ses produits. « C’est la rançon de la gloire », concède le dirigeant de Puma. « J’ai même vu des maillots de l’Algérie siglés Nike », ironise Didier Trouvé. A l’approche du rendez-vous sud-africain, les perspectives de crever le plafond des ventes s’annoncent donc prometteuses. La marque Algérie se révèle finalement être une valeur sûre, sonnante et trébuchante avec un chiffre d’affaires qui devrait dépasser les neuf millions d’euros dans l’hexagone. L’optimisme est de mise du côté de l’Alsace, siège social de la firme allemande. « Nous visons le chiffre de 120 000 maillots vendus d’ici la fin de l’année », espère Johann Bondu. (El Watan-07.04.2010.)
** Le maillot officiel des Vert et Blanc est devenu un produit très recherché à Paris, à Marseille, à Saint-Etienne ou dans d’autres villes de l’Hexagone, où les supporters de l’équipe nationale de football se comptent par dizaines de milliers. Aux premiers jours, ce tricot a pratiquement disparu des présentoirs des magasins d’articles de sport et des boutiques de l’équipementier du onze national au grand dam de tous ceux qui souhaitent l’endosser pour encourager leur équipe. Cette demande a connu un pic avant et durant les phases finales de la Coupe d’Afrique des nations. La prestation honorable des poulains de Saâdane en terre angolaise avait carrément « boosté » l’engouement pour ce maillot blanc frappé du logo de la FAF, symbole d’espoir fondé par tout le peuple pour son onze national.
« Tous nos stocks sont épuisés », répond à chaque demande et avec un air désolé, un revendeur d’une boutique d’articles de sports, située sur les Champs-Elysées, en plein Paris. Il recommande aux nombreux clients qui viennent demander ce fameux maillot, de faire preuve de patience. « D’ici une semaine ou deux, notre magasin sera réapprovisionné », assure-t-il, sans convaincre. « C’est dans l’immédiat que nous voulons acquérir cette tenue. Nous voulons la porter pour aller suivre, jeudi prochain sur grand écran, sa prestation face à l’Egypte, et ensuite manifester notre joie inch Allah pour notre qualification à la finale », s’exclame Mohamed, un supporter rencontré, mardi, sur place.
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*** Les succès des Verts, en plus d’avoir réconcilié les Algériens avec leur équipe nationale, auront aussi le mérite d’avoir réhabilité le drapeau. Et c’est, bien évidemment, tout un business lucratif qui s’est créé autour de l’emblème national, décliné sous toutes les formes et dans toutes les tailles. Apparue lors des premières victoires du onze et exacerbée à l’approche de chaque match et victoire, la « fièvre verte » qui s’empare des rues algériennes aura surtout fait le bonheur des ateliers de confection. Mais pas n’importe lesquels. Le nationalisme exhibé fièrement se trouve être, dans la plupart des cas, de facture étrangère, à plus forte raison chinoise. Même si les nombreux détaillants et autres vendeurs à la sauvette jurent que tous les articles exposés sont « locaux », ils avouent, cependant, ne pas connaître la provenance exacte de la marchandise. « On les ramène soit de Djamaâ Lihoud, soit d’El Eulma », explique un jeune homme entre deux clients agglutinés autour de son étal. « Du moment que cela se vend, cela nous importe peu de savoir qui les confectionne ! », assène-t-il, en empaquetant deux fanions et un maillot vert et blanc qu’il tend à une femme accompagnée d’un garçon, ce dernier trépignant de joie en agrippant le présent. Djamaâ Lihoud, fief des grossistes et importateurs en tout genre, a revêtu, circonstances obligent, ses « habits » verts, blancs et rouges.
Djamaâ Lihoud, fief des grossistes
Les « tifosi » ont l’embarras du choix tant les produits sont variés et tant il y en a pour toutes les bourses. Tous les deux pas, un stand propose qui une profusion de drapeaux de toutes les tailles, qui une foultitude de fanions, petits et grands, en tissu ou en carton, avec chaînettes, pour rétroviseur ou avec support pour portière de voiture. Dans la même allée, il est aussi exposé toutes sortes d’écharpes bicolores, allant de la maxi à la mini à franges en passant par celle estampillée du logo officiel de la coupe du monde sud-africaine. La Coupe du monde fait tellement rêver les Algériens qu’ils peuvent, dans le cas d’une débâcle le 14, s’assurer d’en acquérir une réplique en plâtre, et ce, pour « seulement 1600 la grande, 1200 la petite », annonce une vendeur. Et ça marche ? « Et comment ! Elles sont déjà toutes vendues. D’ailleurs, tout ce qui a trait à l’équipe nationale part comme des petits pains », explique le grossiste, qui affirme avoir senti le filon depuis déjà plusieurs mois. « Je suis l’un des premiers à avoir transformé mon commerce d’habits de sport en produits dérivés de l’équipe nationale », dit-il. Chaque jour, il voit passer « plus de 200 détaillants » et enregistre, durant les jours fastes, des recettes de 20 millions de centimes. Debout dans sa « tente » toute la journée, il passe en revue son arsenal tricolore. « Il y a plusieurs modèles de maillots et t-shirts aux noms de Ziani et autres figures de proue de la troupe à Saâdane. Les survêtements se vendent aussi très bien, d’autant plus qu’il y en a à tous les prix. Ce qui est d’ailleurs valable pour tous les articles. Ça dépend en fait de leur provenance. » Et où s’approvisionne-t-il ? « Ces drapeaux viennent de Chine, ainsi que les fanions avec un support en plastique. » Les Chinois, que l’on sait très entreprenants, n’ont toutefois pas pris l’initiative de ces productions. « Ce sont des importateurs algériens, qui se sont rendus en Chine avec un patron du modèle souhaité. Ils ont passé commande auprès d’ateliers de confection, clandestins j’imagine. Quelques jours après, la marchandise était fin prête et, comme vous le voyez, le marché en est inondé », raconte-t-il. Et ce procédé s’applique à de nombreux produits « nationaux » en vente. « Ces t-shirts ont été fabriqués au Portugal », continue-t-il, ajoutant, pensif : « C’est quand même dommage. Au lieu de faire faire ces articles par des ateliers algériens, ce sont les étrangers qui tirent profit du business fructueux de l’EN… » « Mais bon, c’est ça les affaires ! », conclut-il avec un sourire. Autre exemple de la « délocalisation » de cet engouement commercial, une série de tasses et autres mugs à l’effigie de Ziani – décidément très « vendeur » – ou des Fennecs. Origine ? Quelques-unes ont été emmenées d’Alger vierges, jusqu’à Dubai, où les illustrations ont été apposées. « Pour les autres, ce sont des importateurs qui les achètent sur place, à Dubai toujours, font faire la sérigraphie et les revendent ici », développe le grossiste. Toutefois, certains ateliers algériens auront réussi, eux aussi, à exploiter ce « renouveau patriotique » et à se positionner en tête des fournisseurs « verts ». Les deux jeunes vendeurs d’un étal de Djamâa Lihoud en savent quelque chose ; ils mettent un point d’honneur à ne vendre que des produits 100% algériens. « Tous les survêtements, maillots, chapeaux ou serre-poignets sont faits par des ateliers à Oran, qui appartiennent à des grossistes. Ou encore, ils proviennent d’ici, des ateliers jijéliens de La Casbah », assurent-ils. « Les drapeaux devraient être fabriqués localement et distribués gratuitement, alors si en plus on les fait faire par des Chinois… » (El Watan)
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**Les binationaux chez les Verts….La qualification de l’Algérie au Mondial 2010 continue de susciter l’intérêt des joueurs algériens évoluant dans les différents championnats étrangers. Coupe du monde oblige? Les avis restent en tous cas partagés. En France par exemple, on n’est pas resté insensible à cette situation. Gérard Houllier, le DTN de la Fédération française de football, a affirmé qu’après l’abolition de la limite d’âge par la FIFA, il est préférable de laisser exclusivement au joueur le choix du pays pour lequel il veut évoluer, mais sans pression. Dans ce contexte par exemple, il a été conseillé à Tafer, présenté comme une valeur sûre, de ne pas se précipiter dans son choix. De son côté, Michel Hidalgo a, dans une déclaration, montré son désaccord et indique que les jeunes binationaux sont un produit français et il est temps de réagir afin de revoir cette loi. Pour Hidalgo, il est illogique que « d’autres fédérations étrangères de football puissent bénéficier des services de jeunes joueurs ayant été formés par la France ». Aussi, on croit savoir que même les dirigeants de Sochaux font pression sur Boudebouz qui a joué avec pratiquement toutes les catégories de jeunes, avec les Bleus. En tous les cas, selon certains sites, c’est une véritable campagne qui vient d’être déclenchée en France pour dissuader les « Franco-Algériens » d’opter pour l’Algérie ou du moins « ne pas se précipiter dans leur choix ». En tenant compte de cette situation, les responsables de la FAF sont engagés dans une véritable course contre la montre pour sensibiliser ces joueurs susceptibles de renforcer l’EN durant et après le Mondial et ayant déjà porté le maillot tricolore dans les catégories jeunes, de remettre leurs dossiers le plus tôt possible. En attendant les autres joueurs qui ne sont pas encore prononcés définitivement. La venue des joueurs binationaux au sein de l’EN reste d’actualité. Les uns affirment que certains sont à un tournant de leurs carrières et pour eux la priorité reste l’équipe de France sinon s’ils ne peuvent pas y jouer, ils choisiront l’Algérie. D’autres parlent quant à eux de «fibre nationale» pour expliquer ce phénomène.
Cependant, il faut être réaliste, les bons résultats enregistrés jusque-là par notre équipe nationale ne sont pas le fruit d’une politique nationale, mais le fait de clubs formateurs en Europe. La question qui revient c’est où vont ces milliards injectés dans le football national ? Nous sommes tous conscients que notre football, pour diverses raisons, ne produit plus de joueurs de haut niveau, mais cela ne devrait pas nous empêcher de travailler. Si on a été jusqu’à modifier l’article de la FIFA qui a aboli toute limite d’âge (fixée jusqu’alors à 21 ans) aux binationaux, on peut tout de même instaurer une politique de football à même à mettre tous les moyens pour la formation des jeunes. De nombreux observateurs estiment que priver les joueurs locaux de l’ambition de défendre les couleurs de leur pays risque de tuer le football local et même démotiver les jeunes internationaux de l’EN A’ et même ceux des U 20. Ainsi donc, une profonde réforme de football s’impose où la FAF doit contrôler, suivre et réfléchir sur la politique du développement du sport roi en Algérie. (Quotidien d’Oran-07.04.2010.)
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**LISTE DES JOUEURS PRÉSÉLECTIONNÉS
Saâdane ne veut pas se précipiter
Le coach national, Rabah Saâdane, très préoccupé, demande patience avant de dévoiler la liste des joueurs présélectionnés pour le prochain stage en préférant travailler par priorité.
Des cinq préoccupations de Rabah Saâdane, celui-ci, méthodologique, procède par priorité de traitement. Il y a d’abord la nécessité d’effectuer le choix du lieu du premier des deux stages prévus avant le Mondial. D’ailleurs, le patron des Verts et le président de la Fédération algérienne de football, M.Mohamed Raouraoua, devront se rendre en Suisse afin de choisir un site parmi les cinq qui leur sont proposés. Ensuite, Saâdane devra finaliser officiellement le programme complet de la préparation de la sélection nationale pour cette phase finale du Mondial sud-africain prévu du 11 juin au 11 juillet 2010. Ce programme est d’une grande importance dans la mesure où c’est sur sa base que le coach national devra choisir les 23 joueurs devant représenter l’Algérie à ce Mondial 2010. La troisième préoccupation de Saâdane est justement cette fameuse liste des joueurs. Il y a d’abord la liste initiale des 30 ou au maximum 35 joueurs à publier avant le 11 mai au plus tard. Par la suite, la seconde liste, la plus importante de toutes: celle des 23 joueurs devant effectuer le dernier stage des Verts aura lieu au début du mois de juin prochain. Il ne faut pas oublier que Saâdane et Raouraoua doivent également régler quelques menus problèmes tels les dossiers des nouveaux joueurs à déposer au niveau de la Fifa et ensuite, le choix du lieu du match amical contre les Emirats arabes unis. Saâdane aurait bien voulu que ce match se joue sur le lieu du stage. Mais, aux dernières nouvelles, les responsables émiratis veulent que ce match se joue sur le lieu de leur stage. Les Emiratis effectueront un stage à Salzburg en Autriche et c’est dans ce pays qu’ils veulent jouer cette confrontation amicale contre l’Algérie. Il n’y a pas que cela, beaucoup de travail technique attend Saâdane à commencer par la décision relative aux choix des joueurs. Il s’estime «heureux d’avoir à récupérer certains blessés qui annoncent leur retour. Ils auront donc plus d’un mois et demi pour être au top et c’est largement suffisant pour ce faire», remarque le coach national. Pour le cas des joueurs manquant de temps de jeu et les différents problèmes qu’ils vivent et faisant partie des probables sélectionnables, ces derniers n’étant plus régulièrement utilisés par leurs clubs respectifs, le choix va être très difficile, car au point où en sont les choses, certains joueurs peuvent être choisis par Saâdane même s’ils manquent de temps de jeu alors que d’autres ne le seront pas pour le même motif. Ce serait un choix «réfléchi» de Saâdane, car ceux qu’il devrait choisir seront ceux ayant déjà participé aux éliminatoires jumelées Mondial et CAN 2010. Et donc le coach national connaît bien leurs capacités physiques, psychologiques que techniques. En tout cas, l’entraîneur national est très explicite question choix: «Il est prématuré d’annoncer des noms pour le moment. Il faut attendre le début de mois de mai, car des joueurs peuvent se blesser ou se voir compliquer leurs cas. Et il faut bien laisser la porte de l’EN ouverte même aux locaux. Et c’est au moment opportun que la liste des joueurs sera divulguée.» Enfin, le dernier point serait l’avenir du coach avec la sélection nationale. Il faut rappeler que lui-même avait indiqué, il y a deux mois, qu’il serait fixé définitivement sur son avenir avec les Verts à la fin du mois d’avril. Donc, ce n’est plus une priorité…(L’Expression-07.04.2010.)
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