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PASSEPORT ET CARTE NATIONALE D’IDENTITÉ BIOMÉTRIQUES

10042010

* la polémique enfle autour du voile et de la barbe …

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Le ministère de l’intérieur fait une mise au point. Il dément avoir exigé d’enlever le voile ou de raser la barbe pour la prise des photos biométriques. Pour sa part, le ministère des affaires religieuses invite les citoyens à se rapprocher des imams et des conseils scientifiques pour en savoir davantage à propos de ces questions qui préoccupent l’opinion publique. Selon une source du ministère de l’intérieur et des collectivités locales, le ministre de l’intérieur Noureddine Yazid Zerhouni lors de ses rencontres avec les walis dans le cadre du lancement de l’opération « passeports et cartes d’identité biométriques », n’a à aucun moment fait allusion au fait d’enlever le foulard pour les femmes voilées, ni du rasage de la barbe islamique pour les hommes qui la portent. Zerhouni n’a fait qu’expliquer le volet technique de l’opération indiquant que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de la sécurité internationale et la nécessité de se conformer aux règles internationales. Le communiqué du ministère publié mardi soir n’a pas répondu à la question de savoir s’il est exigé des photos sans barbe et sans voile, sachant que le sujet n’a été abordé que lorsque l’APS a indiqué en date du 29 mars 2009, rapportant les propos du ministre, que les photos pour les documents biométriques devaient être claires et en conformité avec les règles et les données internationales. Zerhouni avait déclaré en marge de la rencontre régionale tenue à Alger qu’il n’y avait aucun problème avec ces fameuses photos pour les femmes voilées, indiquant que celles-ci seront prises en charge par des employées femmes désignées à cet effet au niveau des daïras. Par ailleurs, et après des déclarations du ministre des affaires religieuses ayant suscité une grande désapprobation, le chargé de la communication au ministère, Adda Felahi, a souligné que les propos du ministre avait été mal interprétés, d’autant que le ministre a des prérogatives administratives, et non pas de mufti. Il ajoutera qu’au sujet des photos biométriques, l’opinion publique peut consulter les imams ou les conseils scientifiques qui décideront sur la question tout en respectant la Charia, que l’Etat veille à respecter comme stipulé d’ailleurs dans la constitution. Le secrétaire général du Mouvement Islah, Djamel Ben Abdeslem, lui estime que le dernier communiqué du ministère de l’intérieur ne répond pas aux interrogations des citoyens sur le voile et la barbe, bien que le sujet requière plus d’une phrase explicative. (Echorouk-10.04.2010.)image

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Ahmed Aissaoui, professeur à l’université de Batna et imam bénévole a affirmé que la femme voilée peut montrer seul le visage, et sans ses oreilles qui sont considérées comme faisant partie du reste du corps devant demeurer voilé. Le contraire ou les exceptions sont contradictoires à la religion. Dans une lettre adressée aux chargés de la délivrance des documents aux citoyens, le professeur Aissaoui a invité les autorités à la sagesse et à la temporisation, et au respect des commandements de l’islam qui sont également les fondements de la constitution algérienne. Il souligne que la priorité est de se conformer aux commandements de Dieu. Pour sa part, Abdelhalim Qaba a déclaré que la loi de Dieu était claire au sujet du voile, et c’est cette affaire du biométrique qui demeure ambigüe. Il propose de ne pas se précipiter dans la prise de telles décisions. Sur le plan pratique, Qaba indique que Dieu oblige la femme à recouvrir toutes les parties de son corps, excepté son visage et ses poignets. Il n’est pas question donc de découvrir les oreilles, et celui qui prétend cela a tort. Il aurait fallu consulter les islamologues avant de prendre  ces mesures, ajoute l’imam. La question du voile n’a jamais été remise en cause, souligne de son côté le professeur Amar Mahdjoubi. Les divergences existent seulement sur le fait de recouvrir ou non le visage. Les oreilles font partie de la tête et n’ont pas le droit d’être montrées, y compris pour la prise de photos. Concernant l’avis de feu Cheikh Rahmani, le professeur Mahdjoubi ne remet pas en cause la compétence du Cheikh mais il rappelle tout de même que la Charia se base sur ses sources, le Coran, avant de recourir aux fatwas. L’imam Farouk de Blida abonde dans le même sens et affirme que la femme ne doit pas découvrir ses oreilles, s’interrogeant sur ces conditions internationales qui nous obligeraient à enfreindre les commandements de Dieu…(Echorouk-10.04.2010.)

****Les points sur les «i» de Zerhouni ….

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Le lancement de l’opération du passeport et de la carte nationale d’identité biométriques n’est pas sans susciter la polémique à telle enseigne que certaines parties se sont levées carrément contre certaines procédures et réclament rien moins que la révision de la copie, notamment en ce qui concerne la photo biométrique. Pour ces parties en l’occurrence, les partis politiques d’obédience islamique, le Mouvement pour la société et la paix, le mouvement El- Islah et autres personnalités religieuses, les instructions du ministère de l’Intérieur s’inscrivent en contradiction avec la Constitution mais aussi avec l’Islam. J eudi dernier, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a tenu à mettre les points sur les «i» en déclarant : « Pas de marche arrière quant aux modalités d’application de cette démarche. Notre position est claire comme de l’eau de roche et connue de par le monde, depuis le début de l’opération. Ce n’est pas au aujourd’hui qu’on va tout chambouler », dira-t-il avant de s’expliquer davantage : «Avant la mise en oeuvre de ce projet, nous avons bel et bien consulté les gens de la religion qui n’ont pas détecté d’anomalies. Nos conditions ne sont pas contraires à la religion. Toutes les mesures prises par l’État, à cet effet, s’inscrivent dans le cadre du respect de la dignité du citoyen. » Il a souligné que la photo biométrique doit être prise conformément aux standards internationaux requis par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), soutenant que la photo doit couvrir le visage, du sommet du crâne à la base du menton, en faisant apparaître les oreilles. Pour ce qui est des femmes portant le voile, la même voix annoncera que celles-ci peuvent relever le voile jusqu’au haut du crâne pour la photo d’identité. S’agissant des hommes portant la barbe, le ministre a conseillé, tout bonnement, aux concernés de se la tailler. Pourquoi alors tout ce tapage « inutile »? Le ministre n’a pas donné de réponse claire en se contentant de s’interroger sur l’intérêt et surtout les véritables intentions que nourrissent ces personnes, en optant pour ce discours : Ont-ils peur de l’identité des citoyens algériens ? Ont-ils peur que la vérité éclate sur leur identité ? », ne cesse de demander le conférencier non sans mettre en garde les contrevenants sur quiconque désagrément lors des contrôles d’usage au niveau des aéroports internationaux. « Les gens qui se sont soulevées aujourd’hui contre certaines procédures sont les mêmes qui acceptent les recommandations à la limite de l’humiliation des consulats établis en Algérie s’agissant de la procédure de l’octroi du visa », tonnera-t-il.

LE FORMULAIRE… N’EST PAS UNE MARQUE DÉPOSÉE DE L’ALGÉRIE
Pour ce qui est, maintenant, du formulaire, notamment les questions portant sur la vie privée des demandeurs, souvent qualifiées d’exagérées par certaines voix, l’orateur n’est pas allé par les quatre chemins pour dire que le document n’est pas une invention typiquement algérienne ou un label exclusif de son département. Selon le conférencier, la démarche est appliquée à travers tous les pays. En outre, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales fera savoir que cette procédure permettra l’identification de la personne et, par ricochet, l’étude rapide du dossier. Pour lui, le formulaire ne constitue point un inconvénient, encore moins, une atteinte à la vie privée des demandeurs. ». Quant au temps que prendra le dossier jusqu’à la livraison du document (passeport), le premier responsable de l’Intérieur soulignera que les services concernés feront en sorte que cela ne dépassera pas les délais actuels, c’est-àdire, un mois. Ce qui relève, pour lui, d’un exploit. Car, soutient-il, les pays développés mettent trois mois pour le délivrer. « Il ne faut surtout pas nier qu’il s’agit-là d’une opération complexe et compliquée. L’identification des personnes n’est pas chose aisée. Celle-ci demande beaucoup de temps afin de vérifier la vivacité des informations et des données de chaque demandeur de passeport ou de carte nationale d’identité », précisera- t-il. Raison pour laquelle, les pays européens ont demandé à ce que le dernier délai, pour l’achèvement de l’opération initialement fixé pour le mois de novembre 2010 soit différé jusqu’en 2015. Cela dit, Zerhouni rassure que d’ici 2015, les passeports actuels sont valables et les Algériens n’auront aucun problème de voyager. Mieux encore, il indiquera que dans les cas d’urgence, l’administration procédera à la livraison des passeports «traditionnels» avec un délai extrêmement limités

UN PROJET… «MADE IN ALGÉRIE»
Zerhouni rejette et dans la forme et le fond, les informations selon lesquelles le projet est confié aux opérateurs étrangers: « Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales n’a pas encore acquis aucun équipement. Les daïras pilotes fonctionnent avec des équipements achetés ici et là et les premiers passeports seront imprimés sur des machines acquises auprès de l’hôtel de monnaie », dira-t-il. Et de marteler : « Le projet est conçu par des ingénieurs algériens qui auront également la tâche de mettre en place les différents logiciels nécessaires à cette opération .» Il convient de souligner, dans cette optique que pas moins de 1 500 ingénieurs d’État en informatique seront réquisitionnés en permanence dans cette opération de modernisation. (Le Courrier d’Algérie-10.04.2010.)

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Qu’en pensent les citoyens ?

A travers toutes les daïra d’Alger, les avis diffèrent, entre les partisans, les détracteurs, les indifférents et ceux qui ne sont pas au fait des documents biométriques et les questionnaires qui touchent à la vie privée des citoyens qui préfèrent que le gouvernement les interrogent sur les prix du sucre et de l’huile plutôt que sur le service national ou le numéro de téléphone de leurs collègues de travail.

Tout près du siège de notre quotidien, les personnes en quête d’un passeport biométrique se comptent sur les doigts de la main. La majorité des citoyens rencontrés à la daïra d’Hussein-dey, sont là pour leur carte grise. L’un d’eux n’en a même pas eu vent. L’unique passeport qu’il possède, il l’a établi à l’occasion du match des Verts à Oum-Dorman et il y tient comme à la prunelle de ses yeux. « Si je voyage un jour, ce sera seulement pour accomplir le pèlerinage », a-t-il déclaré. Les interrogations viennent de quelques femmes qui sont réservées quant au retrait du voile. L’une d’elles nous dit : « Personnellement, je ne retirerai pas mon voile, je montrerai mes oreilles si nécessaire, mais pas mes cheveux ». Une autre relève : « Cela n’a aucun sens avec, au niveau des aéroports, le scanner qui découvre tout. Celles qui tiennent au voile n’ont qu’à ne pas voyager ». Le biométrique comme système de reconnaissance selon des données biologiques, a suscité des réactions violentes quel que soit le pays où il a été introduit car il dépouille l’individu de sa spécificité et s’oppose aux principes religieux et aux fondements de la société à l’instar de ce qui se produit actuellement en Algérie. Les critères de sécurité biométriques unifiés dans les passeports européens, selon la loi 2252/2004 du Conseil Européen, paru dans son journal officiel du 29/12/2004, n’ont pu être appliqués en Europe qu’après plusieurs années en dépit de leur avancée technologique, à l’exemple de la France où ils ne sont devenus effectifs qu’en 2009. La complexité du système a fait que la base de données en plus des empreintes, les photos et les signes distinctifs ont concerné seulement les personnes suspectes ou recherchées. La reconnaissance par un appareil se fait grâce aux 60 indices portés par la face, tel l’écartement des yeux, la courbe du visage ou la position des oreilles…. Le système biométrique se base sur la décomposition du visage en plusieurs images faites de nuances de gris, chacune mettant en évidence une caractéristique particulière. Mais la photo, comme critère principal a ses limites selon ceux qui ont établi le système de sécurité biométrique. Il faut savoir que l’administration américaine à l’époque de Georges Walker Bush a fait pression sur le monde pour généraliser ce système afin de lutter contre le terrorisme et suivre les traces des faussaires qui ont profité des lacunes du passeport classique pour internationaliser et intensifier leurs activités criminelles avant que le système ne soit adopté par l’organisation internationale de l’aviation civile, un système qui n’a pas encore prouvé le risque sécuritaire 0% et qui en sus comporte des inconvénients et des entraves.(Echorouk-10.04.2010.)







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