L’Europe ne fait plus rêver les harragas

*L’IMMIGRATION CLANDESTINE VERS L’EUROPE EN NET REFLUX

 Le nombre de harragas est en baisse depuis le début de l’année, particulièrement à destination des côtes espagnoles, a reconnu, jeudi, l’ambassadeur d’Espagne à Alger, Gabriel Busquets, en marge de la table ronde sur les relations entre l’Algérie et l’UE, organisée à l’APN.

Pour le diplomate, cette régression de l’immigration clandestine s’explique principalement par le “manque d’emplois en Espagne, causé par la crise économique, aux efforts des autorités algériennes et à la coopération entre les deux pays pour lutter contre ce phénomène”.
Selon lui, deux facteurs essentiels sont à l’origine de la tendance actuelle qui représente un net fléchissement, puisqu’elle se situe à la moitié de celle enregistrée l’année d’avant : les mesures prises par l’Algérie et l’Espagne pour lutter contre ce phénomène et la crise financière qui a frappé de plein fouet l’Espagne et qui a induit une baisse vertigineuse de l’offre d’emploi, y compris les travaux saisonniers. Les autorités espagnoles ont pris, ces dernières années, la décision de renvoyer dans leur pays les clandestins où, comme dans le cas de l’Algérie, ils sont remis à la justice ; la harga étant considérée comme un délit sanctionné par des peines de prison.
Malgré ces mesures, ce qui a été confirmé par le sondage de Liberté en 2008, le traitement policier et judiciaire n’a pas eu d’effet considérable sur le phénomène. Des pics ont été atteints en 2007 et 2008 avant de voir la courbe descendre de manière assez sensible.
Mais si aucune approche particulière n’a été adoptée pour comprendre ce phénomène inédit, l’Espagne a réagi à travers plusieurs actions à commencer par celle de régulariser la situation des clandestins déjà installés sur son sol, la création de centres de transit ou de rétention avant de passer aux refoulements. Ils ont été un millier à être ainsi renvoyés en Algérie. Et l’Espagne, au-delà des dossiers du gaz et de la coopération, semble prendre très au sérieux ce phénomène et réclame son traitement à la base avec d’autres mesures susceptibles de l’endiguer. Cela malgré l’inadaptation totale de sa législation qui permet, entre autres, de garder les clandestins pendant au moins deux mois, en attendant les décisions des autorités et le traitement de certains cas, les demandes d’asile, les harragas sont relâchés. Situation d’autant plus problématique que les services de sécurité espagnols sont confrontés au risque terroriste, cela d’autant que l’Espagne a constitué pendant longtemps une base arrière du GSPC et le “siège” de cellules dormantes liées à Al-Qaïda dont plusieurs membres sont originaires de la zone Maghreb.
Les terroristes peuvent aisément s’infiltrer parmi les harragas, les réseaux de passeurs n’étant intéressés que par l’argent. Ils représentent une réelle menace non seulement pour l’Espagne qui risque de devenir une zone de transit, mais aussi pour toute l’Europe occidentale qui fait l’objet régulièrement de messages de menace d’attentats.
Sur l’autre rive, le dispositif de surveillance mis en place à travers les brigades terrestres et la surveillance aérienne a donné des résultats. Plusieurs tentatives de traversées vers les côtes espagnoles ont été déjouées par la Gendarmerie nationale.
Le gouvernement espagnol s’est, de son côté, rattrapé en augmentant le quota des visas délivrés aux Algériens. Il semble qu’il envisage d’augmenter ce quota au-delà des 20 000 visas délivrés l’année dernière. Malgré cela, le phénomène, qui a connu une baisse, n’a pas pour autant cessé. Ce qui évacue l’argument du visa des analyses du phénomène. Et l’Espagne voudrait un alignement, en termes de priorité, sur ses positions quant à la gestion et à la lutte contre l’immigration clandestine. Une sorte de rapprochement entre les deux options et démarches. Entre une question secondaire, du point de vue algérien qui met en avant les lourds dossiers du gaz et de la coopération, et la menace terroriste sous le couvert des harragas, côté espagnol. Une apparente discorde que pourra bien lever un dialogue entre Alger et Madrid. (Liberté-08.05.2010.)

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**Un championnat professionnel à partir de la saison prochaine

La date butoir du 30 juin a été donnée aux différents clubs de D1 et D2

ça y est, c’est fait ! La Fédération algérienne de football vient de décider de professionnaliser le football national. En effet, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et après une réunion avec les présidents de club de divisions une et deux, a décidé de procéder à l’instauration d’un championnat professionnel à partir de la prochaine saison, exercice 2010/2011. Sur le site Internet de l’instance fédérale, on pouvait voir les grandes lignes prévues pour cet important projet qui tardait à venir. Le président de la FAF a tout d’abord rappelé les différents textes juridiques qui régissent le professionnalisme tels que la loi sur le sport et ses différents décrets d’application, en attendant l’imminente publication du cahier des charges. Il a ensuite énuméré les principales décisions du projet qui, il faut le souligner,  concerne les clubs aussi bien de la D1 que de la D2. La transformation des clubs en sociétés, Sarl ou SPA, un prêt financier pour les clubs qui s’engagent dans le professionnalisme avec un taux bonifié de 1% étalé sur une période de 15 ans avec dix années de grâce, la dotation des clubs d’une réserve foncière de deux hectares pour la réalisation d’un centre de formation des jeunes et de préparation technique en concession par gré à gré au prix symbolique de 1 DA le mètre carré, une aide de l’État, à raison de 80% du coût destiné à la réalisation de cette infrastructure qui comprendra des terrains, des vestiaires et autres commodités, la prise en charge des équipes de jeunes des clubs professionnels en matière d’hébergement et de déplacements pour les compétitions, la réduction de 50% des prix des billets d’avion pour le transport des équipes professionnelles en Algérie, la prise en charge de 50% des frais de déplacement du club professionnel pour chaque match qu’il disputera à l’étranger au titre d’une compétition officielle  africaine ou arabe, la mise à disposition d’un autobus pour les déplacements, la prise en charge des salaires des entraîneurs des équipes de jeunes catégories du club professionnel ainsi que d’autres mesures pour la réduction des charges fiscales du club et du joueur professionnel sont également envisagées.
Le boss de la FAF a tracé au cours de cette réunion une feuille de route pour la mise en œuvre de ces mesures qui doivent aboutir à la création de l’entreprise sportive commerciale pour la gestion du club professionnel lors de cette réunion tenue au siège de la fédération et en l’absence des présidents des grands clubs de D1 à l’instar de la JSK, l’USMA, et l’ESS. Raouraoua a fixé la date butoir du 30 juin 2010 pour la transformation des clubs en sociétés et la présentation du dossier à la FAF pour bénéficier des mesures arrêtées.
Les clubs convoqueront une assemblée générale extraordinaire pour adopter une résolution pour la création du club  professionnel et procéderont à la création de la société par devant notaire.
Par ailleurs et pour bénéficier de la licence Fifa de clubs, les clubs devront disposer d’un organigramme qui comprend notamment un directeur général du club, un directeur technique ou encore un directeur des finances et de la comptabilité. La gestion devra être réglementaire et transparente.
De même que les contrats des joueurs professionnels, leurs salaires, la fiscalité ont été abordés. Enfin, une ligue provisoire pour la gestion d’un championnat professionnel sera installée incessamment. Elle sera la préfiguration de la future ligue de football professionnel (LFP). “Nous lancerons cette saison le championnat professionnel avec la participation d’un minimum de clubs. Je  vous ai réuni ici pour vous sensibiliser sur l’opportunité exceptionnelle que l’État nous offre pour jeter les bases de la professionnalisation de la pratique de notre sport. Saisissons cette unique  occasion pour assurer la véritable refondation du football national”, a déclaré le président Raouaoua aux présidents de club présents à cette réunion qui marque le début de l’ère du professionnalisme en Algérie. Une ère qui vient à temps surtout après le retour en force de l’équipe nationale sur le plan international. (Liberté-08.05.2010.)

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** Emmanuel Petit: L’Angleterre ne fait plus peur et l’Algérie peut aller loin

   L’ex star de l’équipe nationale française Emmanuel Petit a confié dans un entretien avec Echorouk, son sentiment que la sélection algérienne pourrait créer l’évènement au prochain Mondial. Les joueurs de haut niveau, s’ils font preuve de patriotisme, iront loin dans la compétition, d’après Petit. Quant à la FIFA, elle recule sciemment les sanctions qu’elle a à prononcer contre l’Égypte, car elle ne tient pas à mettre le nez dans des affaires purement politiques. Echorouk : Que faites-vous, maintenant que votre parcours sportif s’est achevé ?

E. Petit: Actuellement, je suis analyste sportif à la télévision française et à « l’équipe TV » et je suis en pourparlers avec un journal mexicain pour l’analyse des rencontres du Mondial. A part cela, je possède une petite entreprise de services en Angleterre d’où je vous parle. Je suis arrivé à mener une vie loin de la balle ronde.

*  Echorouk: Vos coéquipiers, ont préféré s’orienter vers l’entrainement. Pourquoi pas vous ?

E. Petit: Le métier d’entraineur ne m’intéresse pas, il me prendrait tout mon temps et saperait ma vie privée qui pour moi est sacrée. Je ne veux pas perdre mes activités hors football. Et il ne faut pas oublier que lorsqu’une équipe gagne, l’honneur en revient aux joueurs et si elle perd, c’est la faute à l’entraineur.

 *Echorouk: est-ce que vous avez une idée sur la sélection algérienne ?

E. Petit: Bien sûr que je connais la sélection algérienne! J’ai regardé le match face à l’Égypte au Soudan et croyez-moi, j’ai été stupéfait par le niveau de vos joueurs et leur énorme volonté. J’ai aussi appris leurs déboires au Caire, à travers les médias. C’est honteux qu’à notre époque, de telles choses puissent arriver dans certains pays.

 *Echorouk: Quel est votre pronostic pour notre sélection au Mondial ?

E. Petit: Vous êtes capables d’aller loin et de surprendre. Je sais ce que je dis : le patriotisme, la volonté et la force des équipes africaines font des miracles. Qui aurait pensé que l’Algérie battrait la Côte-d’Ivoire à la dernière CAN ? Alors qu’ils se sont inclinés devant une modeste équipe dont j’ai oublié le nom….

 *Echorouk: Que pensez-vous du retard de la FIFA à prononcer les sanctions contre l’Égypte ?

E. Petit: Il est clair que la FIFA n’a rien déclaré car l’affaire est purement politique et la FIFA ne veut pas s’impliquer dans des situations épineuses concernant les relations entre deux états tels que l’Algérie et l’Égypte. Je pense que la FIFA attendra que le conflit soit réglé entre eux. La question sécuritaire au Mondial est aussi un problème qui se pose avec acuité, surtout en Afrique du Sud et rappelez-vous ce qui est arrivé à la sélection du Togo à la CAN d’Angola.

 *Echorouk: Blatter a pourtant donné des assurances….

E. Petit: Peut-il faire marche arrière et déclarer le contraire ? Mais croyez-moi, tout est possible en Afrique du Sud et rien ne présage la tranquilité.

 *Echorouk: A votre avis, l’Algérie peut-elle évincer l’Angleterre et les Etats-Unis d’Amérique ?

E. Petit: Tout est possible. La sélection britannique a des problèmes tels des joueurs blessés qui ne peuvent participer au Mondial. C’est plus difficile pour les USA qui ont vu une ascension fulgurante ces derniers temps et ils partent favoris pour le sacre au Mondial.

 * Echorouk: Quelle était la raison de ton absence à la rencontre amicale, il y a deux mois, entre l’Algérie et la sélection française de 1998 ?

E. Petit: Pas de raison bien définie, mais des convictions personnelles. IL est vrai qu’il existe des divergences entre Zidane moi et je préfère m’abstenir d’assister à des manifestations dont il aurait contribué à l’organisation. (05.05.2010.)

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**Lire par ailleurs…

Dix douaniers accusés de trafic de matériel sensible à l’aéroport de Houari Boumediene…

Des enquêtes ouvertes sur des marchés illicites à travers 11 ports d’Algérie

* cliquer ici…. Tous pourris 

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