Gestion des marchés des fruits et légumes
15 05 2010*L’Etat mettra fin au règne du privé
«La gestion privée a prouvé sa défaillance. »
Il suffit de voir l’anarchie qui caractérise les horaires d’ouverture et de fermeture des marchés pour s’en convaincre.»
L’Etat se ressaisit. Il compte reprendre en main le marché des fruits et légumes. La gestion de ses marchés ne sera plus du ressort du privé. Une entreprise publique sera créée pour prendre en charge les commandes du souk. Le ministre du Commerce, El-Hachemi Djaâboub, l’a déclaré, en live, devant les caméras de l’Entv jeudi dernier lors d’une séance de questions orales à l’APN. Il a fait savoir qu’une réunion regroupant les directeurs du commerce à travers le pays se tiendra prochainement afin d’accélérer les procédures permettant la mise à niveau des marchés de gros des fruits et légumes. Sur ce sujet, le ministre a reconnu, publiquement et sans gêne, la défaillance du privé dans la gestion des marchés.
«L’expérience du privé a démontré la gestion anarchique des marchés», a-t-il avoué. Le ministre est allé jusqu’à déplorer «l’actuelle gestion de ces structures aussi stratégiques livrées à des privés intéressés uniquement par le gain sans respect des normes».
«La gestion privée a prouvé sa défaillance. Il suffit de voir l’anarchie qui caractérise les horaires d’ouverture et de fermeture des marchés et qui déstabilise les prix», a-t-il relevé en prenant à témoins tout le monde.
Il faut reconnaître que les opérateurs privés ont imposé leur diktat en prenant en otage le consommateur. La flambée des prix des fruits et légumes n’obéit plus à la question de l’offre et de la demande, mais à des calculs imposés par les spéculateurs qui exercent leur loi.
Le feuilleton de la pomme de terre, de la tomate, de la semoule et actuellement de l’oignon et l’orange, l’illustre parfaitement. Vu l’urgence de cette situation, le gouvernement compte intervenir rapidement.
«Nous allons agir pour obliger les communes qui gèrent ces marchés à se mettre rapidement en conformité avec les cahiers des charges et les clauses du décret, publié l’année dernière, relatif à la mise à niveau des marchés des fruits et légumes», a déclaré M.Djaâboub à la presse en marge de cette séance.
Revenant sur la création de l’entreprise publique économique (EPE), le ministre a précisé que «la première mission qui lui sera donnée est la récupération de ces marchés pour y assurer une gestion rigoureuse, transparente et viable».
Décidée récemment par le Conseil des participations de l’Etat, cette entreprise sera chargée de gérer les marchés à caractère national.
Evoquant le financement de cette mise à niveau, le ministre a avancé qu’une «convention de financement sera discutée avec la Banque du développement rural (Badr)». Ce n’est pas tout. Le département du commerce prévoit également des surprises pour les marchés illicites.
«Une autre restructuration, visant à résorber les espaces informels, est parallèlement prévue au sein des marchés de proximité et des marchés couverts»,a-t-il encore précisé.
En réponse à une question d’un député relative à la mise à niveau d’un marché des fruits et légumes dans la wilaya de Djelfa, le ministre a répondu que cette opération se fera dans le cadre de la politique nationale en la matière.
M.Djaâboub a, par ailleurs, indiqué qu’un premier abattoir à caractère national sera incessamment construit dans cette wilaya, pionnière dans l’élevage et la commercialisation du bétail.
Par ailleurs et sur le chapitre de l’Accord d’association avec l’Union européenne, M.Djaâboub a confirmé que l’Algérie plaidera pour la révision de cet accord lors du 5e conseil d’association le 15 juin à Bruxelles.
«Nous allons voir dans quelle mesure nous pouvons demander la révision des clauses (de l’Accord d’association avec l’UE, Ndrl) pour qu’elles soient plus équitables entre l’Algérie d’une part et les Etats membres de l’UE d’autre part», a déclaré M.Djaâboub aux journalistes.
Le ministre a soulevé encore une fois les lacunes de cet accord. «Nous avons constaté des anomalies et des imperfections dans l’application de cet accord. Chaque secteur a donc présenté son rapport sur cette mise en oeuvre au ministre des Affaires étrangères qui portera ces documents à Bruxelles», a-t-il ajouté.
L’Algérie compte renégocier avec l’UE certaines clauses de l’Accord d’association en vertu de la clause dite de «rendez-vous». Elle se plaint notamment des normes imposées par l’UE pour les exportateurs algériens, et de la faiblesse des investissements européens.
Entré en vigueur le 1er septembre 2005, l’accord en question prévoit la mise en place d’une zone de libre-échange à l’horizon 2017. (L’Expression-15.05.2010.)
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***Savoir-faire et savoir-vivre
Un mythe vient de se fissurer sérieusement. Ceux pour qui l’implantation de sociétés étrangères dans notre pays n’est synonyme que de transferts de technologie, de savoir-faire et de connaissance sont servis. «En 2009, les services de l’inspection du travail ont contrôlé 756 entreprises étrangères» a révélé, jeudi dernier à l’APN, le ministre du travail, M.Tayeb Louh, qui répondait à une question d’un député. Ces contrôles ont abouti à «3275 procès-verbaux pour infractions transmis à la justice». Des infractions liées à la législation du travail, faut-il le souligner. Une moyenne de près de 5 infractions par société. Nos trabendistes ont de sérieux concurrents. Voilà des sociétés qui, dans leur pays d’origine, auraient été sûrement plus soucieuses de légalité et qui perdent leurs «vertus» dès qu’elles sont chez nous. Que peut-on en penser? D’abord, que notre délinquance économique nous suffit pour ne pas avoir à accepter et supporter celle qui nous viendrait de l’extérieur.
Ensuite, qu’un tel comportement signifie que des opérateurs étrangers ne s’inscrivent pas dans le durable. De plus, ils contribuent à entretenir le «mauvais climat» dont ils font semblant de se plaindre. Enfin, cela veut dire aussi que ce type d’opérateurs ne vient pas forcément en Algérie pour le profit. Surtout si l’on y ajoute les grosses entourloupes de différends genres qui ont défrayé la chronique. A l’évidence, des tours de vis supplémentaires sont encore à donner par le gouvernement pour sécuriser l’espace économique. Un espace pollué plus par les commerçants que par les industriels. Ce qui se comprend aisément. C’est toute la différence entre celui qui ne vient qu’avec sa trousse de toilette et celui qui fait un déménagement. D’autre part, il ne faut pas perdre de vue que le nombre d’entreprises «visitées» citées par le ministre ne représente que 10% du «parc». Les dernières statistiques du Centre national du registre du Commerce (Cnrc) donnent, en effet, un total de 7241 opérateurs économiques étrangers (tous statuts confondus) inscrits à fin septembre 2009. Il ne faut pas perdre de vue non plus qu’il s’agit là seulement d’infractions liées au travail. D’autres «gammes» d’infractions peuvent exister. Financières, respect des normes de fabrication, de l’hygiène, et même d’autres encore plus sournoises. M.Temmar de l’Industrie et M.Djaâboub du Commerce devraient aller dans le même sens (rendre publique) que le ministre du Travail pour nous rassurer et conditionner le profit qui attire les étrangers à la morale des affaires.
M.Djoudi des Finances devrait lui aussi élargir son champ d’action. Comme nous avons interdit l’importation de produits d’occasion (véhicules et équipements) pour ne pas servir de poubelle, il faudra au gouvernement nous protéger aussi contre tous les autres types de «déchets». Pourquoi ne pas commencer par rendre publics les noms des opérateurs qui commettent des infractions? Et même de prévoir des mesures de suspension d’activité, voire le retrait du registre du commerce dans certains cas de récidive? Pour les opérateurs qui veulent faire du profit, l’Algérie est un immense chantier qui, en ces temps de déprime économique mondiale, doit se mériter. On parle souvent de formule «gagnant-gagnant». On devrait en parler moins et l’appliquer plus à nos invités. En attendant, nous sommes plus dans le savoir-vivre que dans le savoir-faire.(L’Expression-15.05.2010.)
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L’impasse
Il est vrai, qu’en termes de nombre, les cheminots ne pèsent rien devant l’armée de fonctionnaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé, mais il est vrai aussi que le secteur des chemins de fer est stratégique et son ralentissement ou son arrêt peut avoir des conséquences très fâcheuses.
Les trains resteront à quai ce samedi, en dépit d’une décision de justice considérant la grève des cheminots “illégale”. En une semaine, le coût de la grève commence à se faire sentir, non seulement sur les dizaines de milliers de voyageurs, obligés à chercher d’autres moyens de transport, plus coûteux, moins confortables et surtout trop lents, mais aussi et surtout sur l’activité économique dont certains secteurs dépendent étroitement des approvisionnements par rail. Le risque d’une pénurie de carburant commence à peser sérieusement, avec toutes les conséquences que l’on imagine.
Au-delà des arguments des uns et des autres, la gestion de cette crise suit le même raisonnement que celles des récentes grèves qui ont secoué les secteurs de l’éducation et de la santé. À la seule différence, c’est que les cheminots bénéficient du soutien de la Centrale syndicale. Une fois n’est pas coutume, l’organisation de Sidi-Saïd se réveille pour apporter un soutien timide aux cheminots. Tout en reconnaissant la légitimité de leurs revendications, elle les appelle au dialogue. Il est vrai que l’UGTA, qui a perdu pied dans la Fonction publique, veut sauvegarder l’un de ses meilleurs atouts : la Fédération des cheminots, l’une des plus anciennes et des plus organisées de toutes.
Il est vrai, qu’en termes de nombre, les cheminots ne pèsent rien devant l’armée de fonctionnaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé, mais il est vrai aussi que le secteur des chemins de fer est stratégique et son ralentissement ou son arrêt peut avoir des conséquences très fâcheuses.
Ainsi la gestion d’une telle crise a démontré toutes les limites de nos gestionnaires. Ces derniers, tout en appelant au dialogue, avouent leur incapacité de répondre aux doléances des travailleurs. Pourquoi dialoguer alors ? Pour, ensuite renvoyer les représentants des travailleurs au bon vouloir de la tutelle ? Cette dernière dit “non”, sans l’assumer, espérant un coup de pouce d’en haut. C’est l’éternelle fuite en avant des responsables qui se cachent tous derrière des parapluies.
Pourtant, le conflit des cheminots n’aurait jamais dû avoir lieu si la convention de branches avait été signée, comme promis et annoncé depuis des mois. Le secteur des chemins de fer a bénéficié de sommes faramineuses ces dernières années pour sa modernisation et son extension. On a dépensé sans compter dans des projets, dont certains sont entourés de suspicion, mais on a négligé l’élément central de cette politique volontariste de l’État : l’homme, le cheminot. (Liberté-15.05.2010.)
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**Les cheminots campent sur leur position et rejettent l’offre de dialogue de Sidi Saïd
Les partenaires économiques sont très inquiets. L’approvisionnement en matières premières dans certaines régions de l’intérieur du pays risque d’être fortement perturbé.
Les cheminots campent sur leur position. Les trains restent à quai. «Moralement, le soutien de Sidi Saïd nous a réconfortés, mais de là à reprendre le travail… jamais!» La réponse est claire. Les cheminots rencontrés hier à la gare de l’Agha à Alger étaient catégoriques pour rejeter l’offre du patron de la Centrale syndicale, qui a appelé jeudi les travailleurs de la Société nationale des transports ferroviaires (Sntf), à observer une halte dans leur mouvement de grève et aller vers les négociations. Le secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a ainsi indiqué que «le dialogue et le consensus sont à même de permettre aux cheminots de satisfaire leurs revendications», dans une déclaration à la Chaîne III de la Radio nationale
«Il y a une prise de conscience chez les cheminots et la Centrale syndicale va désigner des personnes qui vont les assister dans leurs négociations pour trouver un consensus», a-t-il dit.
«Nous respectons notre tutelle, et nous remercions M.Sidi Saïd pour son soutien, mais les travailleurs sont unanimes à aller jusqu’au bout de leur mouvement de grève légitime», a indiqué hier, Abdelhak Benamensour, le porte-parole de la cellule de crise des cheminots. Lors d’un point de presse improvisé à la gare de l’Agha, celui-ci a rappelé que «les cheminots conditionnent la reprise du travail, par un engagement écrit, signé conjointement par la direction de la Sntf et leur Fédération, pour l’application de l’article 52 de la convention collective». Cet article stipule que le salaire de base des cheminots ne doit en aucun cas être inférieur au Snmg. «Nous n’avons plus confiance en personne», a lancé encore un travailleur. Au sixième jour de leur grève illimitée, le bras de fer entre les travailleurs et la direction de la Sntf ne semble pas aller dans le sens d’une remise du train sur les rails, en dépit de la plainte déposée en référé par la direction générale de la Sntf.
Par ailleurs, M.Benamensour a fait savoir que deux réunions ont eu lieu jeudi entre la direction de la Sntf et les représentants de la Fédération des cheminots, mais «elles n’ont rien apporté de nouveau», a-t-il dit «la direction a proposé un faible pourcentage d’augmentation et un débat sur les indemnités». «Ce que nous avons refusé», a-t-il ajouté. S’agissant de la décision du tribunal de Sidi M’hamed, ordonnant l’arrêt de la grève et la reprise immédiate du travail, M.Benamensour a souligné que «les cheminots n’ont pas de conflit avec la justice, mais avec la direction de la Sntf qui a enfreint la loi», et d’affirmer: «Si la situation demeure inchangée, les travailleurs pourront entamer des poursuites judiciaires contre leur direction pour motif de non-application de la loi.» Lors d’une assemblée générale tenue hier à Constantine, le représentant des cheminots de la région Est et membre de la cellule de crise, joint par téléphone, a affirmé: «Les travailleurs de la région Est, ne reprendront le travail qu’après l’application de l’article 52 de la convention collective». Contacté par Al Jazeera, la chaîne de télévision qatarie, M.Benamensour Abdelhak a refusé de faire le moindre commentaire concernant le mouvement de grève déclenché par les cheminots. «J’ai refusé de commenter quoi que ce soit aux médias étrangers, car nous ne voulons pas politiser notre mouvement, ou encore tomber dans la manipulation», a-t-il déclaré, et de relever: «Le linge sale se lave à la maison.» Les cheminots, qui se disent lésés par les pouvoirs publics après les récentes augmentations des salaires, comptent bien aller jusqu’au bout de leur mouvement pacifique, et sans une intervention directe de l’Etat pour apaiser les tensions, la situation risque d’aller vers le pourrissement total dont les conséquences risquent d’être lourdes au plan économique. En effet, les partenaires économiques sont très inquiets de cette situation.
A ce titre, il est cité le fret ferroviaire et l’approvisionnement en matières premières dans certaines régions de l’intérieur du pays, notamment le fuel, qui risquent de ne plus être disponibles dans les prochains jours. (L’Expression-15.05.2010.)
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**les Verts chaleureusement accueillis à l’aéroport de Genève
La sélection algérienne de football est arrivée hier à l’aéroport de Genève en Suisse en prévision du stage bloqué, avant le match amical face à l’Irlande le 28 mai prochain, préparatif au Mondial. La délégation algérienne a été accueillie par un nombre impressionnant de supporters; des algériens établis en Suisse et autres pays voisins qui sont venus encourager les Verts en scandant « 1, 2, 3, Viva l’Algérie ».
Les forces de sécurité suisses qui devaient escorter la délégation algérienne ont eu du mal à contenir la foule qui chantait l’Algérie et les couleurs nationales pour exprimer son soutien aux Fennecs qui dans moins d’un mois seront en Afrique du Sud. L’ambassadeur d’Algérie en Suisse lui également était présent pour s’enquérir des conditions d’accueil de la sélection nationale et l’assurer du soutien des autorités algériennes quelque soit l’endroit où elle se trouve.
Le sélectionneur national Rabah Saadane qui s’est déplacé en Suisse la veille, n’a pu être à l’aéroport pour accueillir ses joueurs. Les supporters avaient en fait intercepté le coach avant même qu’il ne puisse approcher ses protégés. Après la prise de quelques photos souvenir, Saadane a préféré se retirer et retrouver la délégation algérienne un peu plus tard à l’hôtel de Crans Montana.
Ce déplacment en Suisse a par ailleurs permis à certains éléments de l’EN de faire connaissance, de se rencontrer pour la première fois, notamment Mbolhi qui s’est rapproché des gardiens Gaouaoui et Zemamouche. Ces derniers lui ont assuré qui l’aideront à s’intégrer rapidement dans le groupe.
D’autre part, le passage du français Michel Platini à l’aéroport n’est pas passé inaperçu. Lui aussi a été salué par les supporters algériens. Le patron de l’UEFA a indiqué à leur adresse qu’il s’attendait à une belle prestation de la sélection algérienne en Afrique du Sud.
Notons également la présence à cet aéroport de la presse paraguayenne qui devait couvrir le déplacement de la sélection de son pays. Ces journalistes étaient ébahis par l’ambiance créée par les supporters algériens. Ils ont affirmé n’avoir jamais vu pareille chose auparavant.
Côté hébergement, le directeur de l’hôtel où doivent séjourner les Verts, a affirmé que toutes les conditions étaient réunies pour que le stage de la sélection se déroule bien. Le responsable de l’hôtel qui s’est déplacé à l’aéroport a souligné avoir satisfait toutes les exigences de la FAF en ce qui concerne les commodités, et même la nourriture. (Echorouk)
****L’EQUIPE NATIONALE DEPUIS JEUDI EN SUISSE
Les Verts se mettent au boulot
Un accueil chaleureux, sous le fameux slogan «One, two, three, viva l’Algérie», a été réservé à l’Equipe nationale par la communauté algérienne établie en Suisse.
Si la plupart des joueurs internationaux algériens ont bien connu ces accueils chaleureux de la part de leurs fans, ce n’est nullement le cas des nouveaux sélectionnées dont M’bolhi, Guedioura et Medjani qui ont été agréablement surpris de cet accueil en Suisse, jeudi dernier.
Déjà à la gare de Lausanne, une centaine de supporters enthousiastes est là pour assister à l’arrivée par TGV des joueurs de la sélection nationale dont Antar Yahia, Madjid Bougherra et Djamel Abdoun. Et c’est dans cette ambiance conviviale et familiale que s’est déroulée l’arrivée des Verts en terre suisse. A l’aéroport de Genève, c’est la même effervescence, et même le président de l’UEFA, Michel Platini, de retour au siège de l’UEFA en provenance de Hambourg, après avoir assisté à la finale de l’Europa League, a été agréablement accueilli par les fans algériens au point où il a avoué: «Je ne m’attendais pas du tout à cet accueil si chaleureux des Algériens». Quant aux joueurs de l’Equipe nationale, ils étaient très sollicités par les fans en se pliant volontiers à toutes leurs demandes. L’hôtel Golf-Palace, lieu de résidence des Verts, a été vraiment pris d’assaut par les nombreux supporters des Verts. Mieux encore, même les journalistes paraguayens, venus à l’aéroport pour couvrir l’arrivée de leur équipe nationale en Suisse, ont été surpris par cet accueil grandiose réservé aux Verts par leurs fans. C’est dire que la communion entre les Verts et les fans de l’Equipe nationale a été, est et sera à jamais indéfectible. Ainsi, quelques joueurs seulement de la sélection algérienne de football ont entamé jeudi dernier leur première phase de préparation à Crans Montana, en Suisse, en vue du prochain Mondial 2010 prévu du 11 juin au 11 juillet en Afrique du Sud. Il était d’ailleurs attendu que la majorité des joueurs sera absent au début de ce stage pour diverses raisons. Ainsi, quelques joueurs sont retenus par leurs clubs respectifs pour disputer les rencontres de leurs formations respectives.
C’est le cas de Rafik Halliche (Madera) qui doit rejoindre le stage dès aujourd’hui. Il y aurait également les deux joueurs de l’Entente de Sétif, Fawzi Chaouchi et Abdelkader Laïfaoui qui ont été ménagés par le coach national qui leur a accordé deux journées de repos suite à leur fatigue du retour de leur dernier déplacement en terre africaine. De leur côté, Nadir Belhadj et Hassan Yebda (Portsmouth) doivent rejoindre le lieu du stage dimanche prochain après leur participation au match d’aujourd’hui, à Wembley à la finale de la Coupe d’Angleterre contre Chelsea. Et c’est d’ailleurs également le cas de Habib Bellaïd (Boulogne sur Mer), Fouad Kadir (Valenciennes), Rafik Saïfi et Rafik Djebour (AEK Athènes). Quant à Abdelkader Ghezzal (Sienne) et Djamel Mesbah (Lecce), Medhi Lacen (Santander), ils ne seront à Crans Montana qu’à partir de lundi prochain. Les autres joueurs sont à pied d’oeuvre. Il s’agit, entre autres, de Lounès Gaouaoui (ASO), Mohamed Zemamouche (MCA) Karim Ziani (Wolfsburg), Madjid Bougherra (Glasgow Rangers), Rafik Halliche (National Madeira), Antar Yahia (Bochum) Carl Medjani(Ajaccio), Djamel Abdoun (Nantes), Adlène Guedioura (Wolverhampton), Raïs Wahab M’bolhi (Slavia Sofia) et le capitaine Yazid Mansouri qui a refusé de jouer le match de championnat avec son équipe pour être à l’heure au stage des Verts, Karim Matmour, Abdelkader Ghezzal. En principe et si aucun problème de transport ne se poserait aux différents joueurs, Rabah Saâdane devrait avoir son groupe au complet à partir de mardi prochain. Ainsi, il pourrait bien procéder avec le staff médical à une évaluation médicale et physique précise sur l’état de forme de chaque joueur. Un dossier médical pour chaque joueur sera également établi avant l’entame de la seconde partie de cette première phase de la préparation des Verts pour le Mondial qui sera entièrement consacrée au travail technique et tactique et bien évidemment à la préparation du prochain match amical prévu le 28 du mois en cours à Dublin face à la sélection nationale de l’Eire. Il est utile de rappeler que la deuxième phase de la préparation des Verts pour ce Mondial sud- africain est prévue du 31 mai au 5 juin prochain à Nuremberg (Allemagne) et qui sera ponctué également par un match amical contre les Emirats arabes unis. Madjid Bougherra
«L’Algérie peut surmonter l’Angleterre et les Etats-Unis»
«Chaque match sera difficile mais l’Algérie mérite d’être en Afrique du Sud et nous ferons de notre mieux pour le prouver(…)Il a été dit que nous ne pouvons pas nous qualifier dans un groupe qui comprend l’Angleterre et les USA, mais je suis sûr que nous allons passer au deuxième tour de cette Coupe du monde. L’Algérie a de vrais guerriers, et nous voulons écrire une nouvelle page d’histoire pour notre pays et les fans. C’est bien de jouer avec des joueurs tels que (Wayne) Rooney, (Steven) Gerrard et (Frank) Lampard. Pour l’ensemble de la population algérienne et de l’équipe, ça va être un bon test.Nous jouons au football parce qu’on aime jouer à ce jeu – c’est tout».Anthar Yahia
«Je suis prêt»
«C’est très touchant de voir les supporters se déplacer à Lausanne pour nous réserver un tel accueil. Je me sens prêt pour entamer ce stage avec une bonne forme morale et physique.»Carl Medjani
«Les supporters m’ont surpris»
«Je suis très heureux d’être avec la sélection algérienne pour la première fois et la présence des supporters m’a vraiment surpris. Ce qui m’encourage et m’incite à redoubler d’effort pour gagner ma place au sein de la sélection. C’est un jour historique pour moi et je ne suis vraiment pas près de l‘oublier avec ce chaleureux accueil de la part des supporters. Aujourd’hui, je viens de me rendre compte de la place qu’a atteint l’Equipe nationale d’Algérie. Et c’est ce qui m’encourage à travailler davantage pour assurer ma place de titulaire au sein de l’équipe.»Raïs Wahab M’bolhi
«Je suis ému»
«Je croyais que notre arrivée à Genève serait des plus normales, d’autant que je me voyais comme un joueur inconnu pour les supporters algériens, mais je suis agréablement surpris par cet accueil si chaleureux. Je suis si heureux et surtout fier d’être avec la sélection algérienne et je ne peux vraiment pas décrire ma joie et mon bonheur avec cet accueil si agréable de la part des supporters. Il me reste donc à découvrir l’ambiance du groupe avec les autres joueurs et je vais faire le maximum durant ce stage pour montrer toutes mes capacités.»Les Verts se sont entraînés hier
La sélection algérienne de football a effectué hier à 18h00 (heure locale) sa première séance d’entraînement à Crans Montana (Suisse), dans le cadre de son stage préparatoire pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud (11 juin-11 juillet). Cette séance a été programmé après que sélectionneur national, Rabah Saâdane, ait rallié le lieu du regroupement dans la même journée en provenance de Paris. De son côté, le milieu du terrain de la Lazio de Rome, Mourad Meghni a rejoint le groupe hier dans l’après-midi.Histoire de programmation
Il n’y a pas que l’équipe nationale algérienne qui s’apprête à effectuer sa préparation à Crans Montana en Suisse puisqu’on remarque également plusieurs autres sélections dont le Brésil, la Corée du Sud et le Paraguay. Ce qui veut dire qu’un problème doit être réglé sur place par les responsables des sites de ce grandiose camp de préparation de Crans Montana. Il s’agit d’un programme qui satisfasse toutes les équipes présentes afin de ne pouvoir en léser aucune concernant la disponibilité des terrains d’entraînement et autres installations communes aux équipes présentes sur place. Une réunion entre les responsables de ces équipes et ceux du site devrait en somme tout régler.
Platini très touché par l’accueil des Algériens
Michel Platini, l’ancien capitaine de l’équipe nationale de France dans les années 80 et actuel président de l’Uefa, a été agréablement surpris par l’accueil réservé par les fans de l’équipe nationale aux joueurs algériens. Revenant de Hambourg (Allemagne) où il venait d’assister à la finale de l’Europa League, Michel Platini a eu un accueil digne de sa stature par les fans de l’EN algérienne, venus en masse voir l’arrivée des joueurs en Suisse. C’est alors qu’il se déclare «très surpris par cet accueil des supporters algériens. Je ne m’attendais pas du tout à un tel accueil si chaleureux des Algériens. Et si j’avais su toute cette passion des supporters algériens à leur équipe nationale, j’aurais pris la nationalité algérienne…». C’est alors que très touché par cet accueil, Michel Platini s’est plié à la demande des fans des Verts en acceptant de se faire prendre en photo avec le drapeau algérien sur ses épaules. Platini n’a pas omis enfin de «souhaiter à votre pays une très bonne participation en Afrique du Sud». (L’Expression-15.05.2010.)
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**secousse tellurique à M’Sila, d’une magnitude de 5,2 ..elle a touché 3 communes
2 morts et 43 blessés
Deux morts et 43 blessés, tel est le bilan provisoire, annoncé par le ministère de l’Intérieur, du violent séisme qui a secoué hier la commune Béni Yelmane (anciennement Melouza), 60 km au nord de M’sila. La terre a tremblé à 13h29. La magnitude de la secousse tellurique était de 5,2 sur l’échelle de Richter, selon le Craag. Cette violente secousse a été ressentie, selon plusieurs témoignages, dans différentes localités des deux wilayas M’sila et Bouira sur un rayon de plus de 100 km. L’épicentre a été localisé dans la commune d’Aïn Oulmane (nord de M’sila). Les habitants des communes limitrophes Ouanougha, Béni Yelman (M’sila), Mesdour, Borgj-Ghris, Ouled Rached, Behloul (Bouira) et la ville de Bouira ont ressenti la secousse. La commune la plus touchée reste Béni Yelmane qui a enregistré, à elle seule, selon le premier bilan, 2 morts et 43 blessés dont 23 ont été gardés sous contrôle médical. Plusieurs habitations, notamment celles construites en toub, se sont effondrées. Les maisons construites en dur ont subi des fissures. “Il y avait beaucoup de peur et de panique parmi la population. La secousse a duré environ une minute. Nous l’avons bien ressentie et tout le monde a essayé de sortir”, dira un habitant de Bendaoud, 70 kilomètres de Bordj Bou-Arréridj.
Selon nos sources, une mosquée s’est effondrée dans cette région mais fort heureusement les fidèles avaient quitté les lieux. Les villages relevant des communes de Ouanougha, Béni Yelman ont enregistré à leur tour d’importants dégâts matériels. Les anciennes habitations se sont effondrées. Fort heureusement les habitants ont réussi à fuir leur maison à temps.
Quant aux nouvelles constructions, elles ont subi des fissures importantes. Dans certaines localités relevant de la wilaya de Bouira, il y avait plus de peur que de mal. Des mouvements de panique ont été signalés dans ces localités où les citoyens avaient quitté leur domicile. À Mesdour, les fidèles qui accomplissaient la prière du vendredi l’avaient interrompue suite à la forte secousse ressentie à l’intérieur même de la mosquée.
À Bouira, même s’il y avait la panique, certains imams ont pu rassurer les fidèles en les exhortant d’évoquer le nom de Dieu le Tout-Puissant “soubhan Allah”. Juste après l’annonce du séisme, les secours ont été dépêchés sur les lieux.
Il faut noter que la région a connu un élan de solidarité comme à l’accoutumée. Des dizaines de citoyens des régions limitrophes ont accouru vers les victimes pour les réconforter et leur apporter aide.
Le chef de l’exécutif de la wilaya de M’sila s’est déplacé sur les lieux pour constater les dégâts et secourir les victimes.(Liberté-15.05.2010.)
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Trophées MED-IT 2010
Media marketing décroche le premier prix
Les trophées MED-IT 2010 des meilleurs PME utilisant les technologies de l’information et de la communication (TIC) ont été attribués mardi dernier à trois entreprises innovantes, suite à un concours organisé par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication en collaboration avec le ministère de la Petite et Moyenne entreprise et de l’Artisanat. Le premier prix, d’un montant de 1 000 000 de DA, a été décerné à l’entreprise Media marketing. Le second prix, d’un montant de 600 000 DA, a été attribué à l’entreprise Techno Moderne Sarl qui travaille dans la distribution de fournitures de bureaux, d’articles scolaires, d’équipements d’hôtellerie et de rayonnage. Le troisième prix, d’un montant de 300 000 DA, a été remis à l’entreprise Emploi Partner qui s’occupe du recrutement des travailleurs, et du recrutement spécialisé dans les métiers de la relation clients, communication, marketing et ressources humaines.
Le Dr Youcef Aggoun, manager général MediaMartketing, l’entreprise qui a décroché le premier trophée, estime que la PME et les nouvelles technologies sont “deux leviers des plus importants, pour une dynamique économique susceptible d’aider l’intégration de l’économie algérienne dans cette économie mondiale, globalisée et reposant de plus en plus sur le savoir et la connaissance, éléments générateurs de la valeur ajoutée”.
En tant que PME spécialisée dans la veille et dont la mission consiste à capter, traiter et mettre l’information à la disposition des différents utilisateurs, MediaMartketing, a-t-il indiqué, a parfaitement compris l’enjeu des nouvelles technologies comme instrument de gestion et de développement de ses activités, et s’est inscrit dans ce processus de dématérialisation de ses produits par une migration presque achevée du papier vers les supports numériques. MediaMartketing, entreprise innovatrice de la veille presse en Algérie, n’a cessé de développer son outil (la veille presse), par l’usage intensif de ses moyens techniques (TIC) et humains (formation des employés). L’entreprise a créé une activité (la collecte, le traitement, la conservation et la diffusion de l’information), un système (gestion intégrée des informations) et un produit (la veille, outil d’aide à la décision). Le parcours de MediaMartketing durant plus d’une dizaine d’années est intiment lié aux innovations techniques et technologiques. En effet, l’entreprise est passée d’un mode de travail simple et traditionnel où le traitement des journaux exploités, l’archivage des journaux et la compilation des statistiques de production se faisaient manuellement, à l’informatisation de tout le process de la veille. (Liberté-15.05.2010.)
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**Les contrebandiers dictent leur loi à Tébessa
Argent facile et gangstérisme minent la frontière algéro-tunisienne
Tentés par le gain facile, les fraudeurs usent de tous les moyens pour acheminer aliments, carburant, cheptel, véhicules et autres cigarettes, alcool et effets vestimentaires de part et d’autre.
Pire, ils recourent à des procédés gravissimes et similaires aux pratiques du gangstérisme pour défier les services de sécurité et transgresser les lois de la République.
Les temps ont changé et “les bonnes affaires” deviennent de plus en plus difficiles. D’une part, les gardes frontières démentent au quotidien le concept de “frontières passoires”, un concept usité par les ennemis de l’autre côté de nos bandes frontalières terrestres, d’autre part, à titre de seconde ceinture sécuritaire, les gendarmes préparent des “comités d’accueil” pour surprendre les voleurs.
Les temps ont changé car le commun des mortels remarquera d’emblée que, effectivement, Tébessa, à l’instar d’autres wilayas frontalières, subit l’effet de la contrebande, de l’intérieur soit-elle, ou de l’extérieur, dès que de gros intérêts et des marchés juteux sont compromis par la présence visiblement dissuasive, mais surtout gênante, des gendarmes relevant du groupement de cette région de l’Est.
la lutte implacable dans les milieux de la contrebande a tellement fait mal à ses instigateurs que la donne a changé pour donner lieu, dans certains cas de figure, à des affrontements. Au mois d’octobre 2009, ce sont près de 300 contrebandiers chauffés à blanc qui se sont attaqués aux gendarmes qui venaient de saisir un véhicule bourré de marchandises sans facture et sans registre du commerce. Résultat : ils sont allés jusqu’à forcer le point de contrôle et foncer dangereusement sur des GGF en faction. Bilan : 9 gendarmes blessés, plus de 70 arrestations et des dégâts matériels inestimables. C’est que dans cette localité minée par le gain facile et le principe de parenté à “laârouchia”, le contrebandier ne circule jamais seul. Chaque chauffeur, qui emprunte ces reliefs sévères pour acheminer des produits destinés à ses “partenaires tunisiens”, est systématiquement “escorté” par ses pairs. Qui par le téléphone portable lui ouvre la voie en guise d’éclaireur, qui par la diversion tente de tromper la vigilance des gendarmes ou des GGF qui sécurisent les voies de communication, le trafiquant est “accompagné” jusqu’au point “P”. Zone sensible par excellence, s’étalant sur 297 km de frontières qui butent sur la Tunisie, mais aussi axe de transition vers la Libye et l’Égypte, Tébessa bifurque sur ces brèches où Algériens et Tunisiens commercent tout. Le diagnostic établi, le groupement de wilaya adopte un plan spécial notamment basé sur le renseignement et l’effet de surprise. C’est que le patron de la Gendarmerie nationale, Ahmed Bousteïla, est passé par-là. En plus des missions d’inspection ponctuelles dépêchées, M. Bousteila s’est même rendu en Tunisie pour définir avec ses homologues les termes de coopération, à commencer par le renseignement opérationnel partant du fait que nos frontières connaissent un flux humain annuel avoisinant 1,5 million entre voyageurs et touristes qui y transitent.
Sur le chemin des Mouqatilat
et des Halabas
Nous accompagnons les gendarmes lors d’une vaste opération qui a duré 24 heures sans répit à travers les quatre coins de cette région. Nez à nez avec les gendarmes qui improvisent des points de contrôle, les contrebandiers tentent de prendre la fuite pour laisser derrière eux des centaines de litres de mazout et d’essence ainsi que les moyens de locomotion. Sur la route menant vers Boulhef, 6 véhicules seront interceptés. Deux de marque Peugeot 406 sont occupés par des éclaireurs. Les autres, des R25 et des 505, aux immatriculations trafiquées et aux réservoirs modifiés, sont bourrés de carburant. Cette matière est d’abord destinée à être stockée avant d’être acheminée vers la Tunisie. Les contrebandiers font 5 à 6 pleins/jour dans les stations-service où ils bénéficient de complicité. De 13,70 DA le litre, il sera cédé à 50 DA le litre auprès du receleur avant d’être vendu à raison de 90 DA chez nos voisins. Et chaque voiture – ici, on les appelle almouqatilat (les tueuses) – embarque, tenez-vous bien, entre 600 et 700 litres. Faites vos calculs, mais attention au vertige !
À Bakaria, nous assisterons au même scénario. 7 véhicules faussement immatriculés à Tlemcen, Sétif, M’sila et Tébessa sont saisis sur l’axe de Al-Faydja. À bord de ces tueuses semblables aux précédentes, plus de 150 jerricans de carburant. Les éclaireurs, impuissants devant le dispositif des gendarmes, s’éclipsent dans les vergers et autres fontaines limitrophes comme si de rien n’était. Il y avait même un réservoir prêt à la soudure.
À côté, un camion de 10 tonnes est garé. Plutôt saisi. Le propriétaire lui avait trafiqué un réservoir de 200 litres sur le côté latéral droit. Sur cette route, les éclaireurs recourent à tous les stratagèmes, y compris en bloquant la route aux gendarmes en signalant une panne sèche. La compagnie de Tébessa, à elle seule, a comptabilisé, en trois mois d’activité, plus de 9,4 milliards de carburant récupéré ou saisi. Une valeur réelle qui ne prend pas en compte les autres aspects fiscaux et parafiscaux qui découlent de la procédure juridique. Prochaine halte : Al-Houidjbate. Six véhicules sont parqués, dont une R25 blindée, saisie il y a plusieurs mois. Cette voiture a été volée en France. Un autre véhicule, immatriculé à Alger est garé à l’entrée du parking. Cette voiture flambant neuve, de marque Volkswagen, est accidentée. Son compteur est bloqué à 180 km/h ! Sur cet axe routier, de gros sacs de laine sont aussi saisis. Cette matière première, cédée à 3 000 DA sera vendue à 7 000 DA sur le territoire tunisien où des usines de transformation réexportent le produit fini.
Des stations-service
proposées à la fermeture
Le bilan ne sera que fructueux au terme de notre virée dans les sentiers de la contrebande. À commencer par les saisies, dont notamment 7 véhicules, plus de 10 000 litres de carburant, du kif traité, 6 quintaux de laine, et autres produits de niche prisés par les fraudeurs. Et si la valeur marchande dépasse le milliard, on notera, en revanche, que d’autres saisies font l’objet d’enquête et ne sont pas comptabilisées, comme les véhicules, camions et tracteurs agricoles dont le numéro de châssis est falsifié, en plus des documents administratifs. Mais le plus grave est à venir : des propriétaires de pompes refusent carrément de servir du carburant aux routiers. Préférant toucher un plus, car ici tout s’ajuste selon le principe de la contrebande, ils réservent le mazout et l’essence à leurs clients : les halabas.
Un plan spécial pour la riposte
Le plan spécial adopté, ce ne sont pas moins de 6 674 points de contrôle inopinés et 3 709 patrouilles qui sont enregistrés de janvier à fin avril dernier par les gendarmes. Mieux, deux sections d’élite de la gendarmerie sont mobilisées pour identifier les caches et autres hangars où les contrebandiers stockent les marchandises, notamment le carburant. Y compris les axes de circulation, comme les pistes que traversent les contrebandiers avec des engins puissants, sont cernés pour resserrer l’étau.
À Tébessa, les voitures de marque Renault 25 et Peugeot 505 sont systématiquement fouillées, car mises à contribution pour transporter de grandes quantités de carburant avec leur double réservoir “usiné” par le génie du contrebandier. Dans ces zones où le travail en profondeur est quasiment quotidien, les gendarmes mènent également des opérations coup-de-poing à chaque fois que la circonstance le dicte. C’est que même les stations-service et les marchés passent au peigne fin, sur la base de renseignements des différentes sections déployées sur le terrain afin de juguler ce phénomène qui prend des proportions alarmantes. Idem pour les opérations mixtes et multisectorielles que mènent les gendarmes, notamment avec les services des douanes au niveau des postes de Al-Batita, Bouchebka, Ras Laâyoun et Al-Maridj. Sur cette bande frontalière, l’immigration clandestine fait bon ménage avec l’escroquerie dont sont victimes les Algériens. (Liberté-15.05.2010.)
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