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Le président de la fédération soudanaise répond aux affabulations de l’Égypte

18052010

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Kamel Chedad, qui a officié la rencontre Égypte-Algérie en tant que commissaire, le 14 novembre dernier au Caire, a affirmé à Echorouk que sa conscience était tranquille envers son travail et le rapport qu’il a eu à préparer. Notre interlocuteur a souligné qu’il a, tout au long de sa carrière sportive, établi plus de 150 rapports, mais n’a, à aucun moment été critiqué comme il l’est actuellement. Chedad indique qu’il ne peut fermer les yeux devant les faits, en allusion au sang qui a coulé au Caire; des joueurs qui ont été blessés par des fanatiques et les pierres qui pleuvaient  sur eux sur le chemin qui les conduisait de l’aéroport du Caire à l’hôtel où devaient séjourner les Verts.  Kamel Chedad qui était en déplacement à Doha pour assister à la finale de la Coupe de l’émir, a déclaré à Echorouk qu’il a par le passé établi plus de 50 rapports à l’avantage de l’Égypte, excepté un concernant une rencontre face à la Mauritanie dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008. Il explique que ses quarante années d’expérience ne lui permettent pas d’être partial. Il dit aimer l’Égypte d’Abdel-Nasser tout comme il aime l’Algérie, mais dans de pareilles circonstances, il fait tout simplement son travail avec objectivité et abnégation, sans aucune connivence.Chedad poursuit dans ce sens et s’étonne de ce que rapportent certains organes de presse en Égypte, allant jusqu’à l’accuser d’être contre l’Égypte.Notre interlocuteur suggère de mettre de côté un moment les incidents du Caire et de discuter des pseudos incidents du Soudan dont parle la fédération égyptienne. Chedad qui est également président de la fédération soudanaise de football a rappelé que les cinq rapports établis notent et saluent le succès de l’organisation et soulignent qu’aucun incident ne s’est produit. Les soudanais ont par la suite été surpris par les allégations et mensonges égyptiens. Par ailleurs, Kamel Chedad indique que la FIFA ne rendra pas son verdict aujourd’hui sur les incidents du Caire et que sa décision sera ajournée. Il ne donne pas davantage de précisions. La déclaration de Chedad se veut une réponse aux allégations de Mahmoud Chami, membre du Conseil d’administration de la fédération égyptienne de football, qui déclarait devant la presse de son pays que Chedad a témoigné devant la commission de discipline de la FIFA disant qu’i n’y pas eu d’agression au Soudan contre le public égyptien de la part des algériens. Une vérité qui n’a pas été au goût de la fédération égyptienne. Chami prétendait également qu’il y avait eu un accord entre Chedad et le président de la fédération algérienne Mohammed Raouraoua. (Echorouk-18.05.2010.)

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image Mourad Megheni souffre d’une méchante blessure et  ferait tout pour être en Afrique du sud.

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 **Habib Bellaïd: «Nos supporters nous motivent»

 «J’ai été bien accueilli par le groupe et l’ambiance est vraiment familiale au sein de l’équipe. Je me concentre pour l’instant uniquement sur mon objectif avec l’Equipe nationale. Je découvre, au fur et à mesure, cet état d’esprit positif au sein du groupe et j’espère que cela perdurera. Quant aux supporters qui ne cessent de nous encourager, ils constituent une source de motivation supplémentaire pour nous durant cette phase finale du Mondial.»

***Karim Matmour: «Nous avons les mêmes chances que nos adversaires»

«Tout se passe bien et le stage se poursuit dans de bonnes conditions. Le programme établi par le staff technique est appliqué au fur et à mesure. Les nouveaux joueurs se sont vite adaptés aux anciens et l’ambiance est vraiment bonne au sein de l’équipe. Il va y avoir, certes, de la concurrence pour arracher sa place, mais c’est tout à fait normal. Justement, c’est cette concurrence qui va pousser les joueurs à s’appliquer d’avantage et à donner ce qu’ils ont pour prouver qu’ils méritent bien leurs places au sein du groupe. Il est vrai que plusieurs joueurs sont blessés, mais le staff médical s’en occupe bien et tout sera éclairci dans les jours qui viennent. En tous les cas, ce n’est pas du tout inquiétant. Nous allons être au complet mardi ou mercredi au plus tard et nous commencerons le vrai travail ensemble. Nous avons les mêmes chances que toutes les équipes de notre groupe. Et nous comptons bien négocier le premier match pour gagner et mieux aborder la suite de la compétition.»*** 

 

Nadir Belhadji:
«Je suis fou de joie»
«Lorsque le président de la Faf m’avait appelé pour me donner la nouvelle relative à la décision me permettant de disputer le premier match du Mondial contre la Slovénie, j’ai été fou de joie. C’est vraiment une grande satisfaction que de pouvoir disputer tous les matchs du Mondial. Cette décision me motive beaucoup pour bien préparer psychologiquement ce Mondial sud-africain.»

Ryad Boudebouz:
«Ce stage est une bonne opportunité pour moi»
«Je suis impatient d’être parmi le groupe à Crans Montana.
Ce stage est une bonne opportunité pour que je puisse faire connaissance et découvrir les autres joueurs. J’ai vraiment hâte de connaître cette ambiance avec la Sélection nationale.
»

Fawzi Chaouchi:
«J’ai hâte de retrouver l’ambiance des Verts»
«L’ambiance de l’Equipe nationale me manque beaucoup. C’est ce qui fait que j’ai vraiment hâte de retrouver mes coéquipiers et faire connaissance avec les nouveaux. Je viens enfin d’obtenir mon visa et je serai bien avec le groupe. Nous tenterons d’effectuer une bonne préparation pour redonner de la joie à nos supporters qui le méritent bien.» (L’Expression-18.05.2010.)

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**PRÉPARATION DE L’EN À CRANS MONTANA
Les premiers effets de l’altitude
18 Mai 2010 

C’est ainsi, qu’après les premières visites médicales et le suivi dont bénéficient certains joueurs blessés, les Verts s’attelleront dès aujourd’hui, à appliquer le programme préétabli par le staff technique.

Le sélectionneur des Verts, Rabah Saâdane, entame, désormais, les choses sérieuses. Pour la simple raison que le coach a tout le groupe sous sa main, car il a récupéré tous les joueurs. Entrée en stage depuis jeudi dernier, la sélection nationale de football poursuit sa préparation dans les meilleures conditions, et ce, en prévision du prochain Mondial prévu du 11 juin au 11 juillet prochain en Afrique du Sud. C’est ainsi qu’après les premières visites médicales et le suivi dont bénéficient certains joueurs blessés, les Verts s’attelleront dès aujourd’hui, à appliquer le programme préétabli par le staff technique. Après l’arrivée de Yebda et Boudebouz dans la soirée de dimanche dernier c’est au tour des derniers joueurs qui devaient rejoindre le groupe hier. Il s’agit de: Belhadj, Chaouchi, Ghezzal, Kadir et Lacen. C’est en principe, dès aujourd’hui que Rabah Saâdane procédera à la répartition de ses joueurs en trois groupes: celui des blessés, ceux manquant de compétition et enfin les derniers ne souffrant d’aucun manque théorique.
Ainsi, Djamel Mesbah qui compte un surplus de matchs a été bien ménagé par Saâdane dès son arrivée. C’est aussi le cas de Antar Yahia qui a eu droit à des séances de piscine en compagnie de l’un des médecins présents sur les lieux du stage à Crans Montana en Suisse. Quant à Bougherra, Halliche, Meghni et Saïfi qui sont sous le coup des blessures, ils se trouvent à la disposition des médecins afin de tenter de les remettre sur pied. Les autres joueurs se contentent de quelques légères séances d’entraînement, ponctuées par de la récupération effective en attendant le début des séances d’application en présence de tout le groupe.
Le cas du capitanat a été donc réglé avant-hier puisque c’est Mansouri qui reste capitaine et en cas de défection, le brassard sera porté par Saïfi et à défaut, ce serait Gaouaoui qui serait le capitaine des Verts. S’agissant des séances pratiques, le programme établi par Saâdane s’effectuera par, des séances d’entraînement aujourd’hui et demain, au stade Moubra. C’est d’ailleurs, dans l’une des salles de ce stade que des tests physiques seront effectués par les Verts. Et comme le stage se déroule à 1.500 m d’altitude, les premiers effets sur les joueurs ont été remarquables, puisqu’ils se sont plaints auprès du coach national de ne pouvoir dormir la nuit. Il faudrait donc attendre environ une semaine pour que les joueurs puissent s’adapter à ce nouveau climat pour pouvoir dormir et se reposer. Cet aspect a été bien pris en considération par le staff technique. Ce dernier a établi son programme en prenant en considération l’adaptation des joueurs à l’altitude. En effet, la première partie de ce regroupement permettra aux joueurs de s’acclimater à l’altitude. Pour la deuxième semaine, le coach a prévu des exercices avec ballon.
Quant à l’aspect technico-tactique, il est programmé pour la dernière semaine afin de mieux préparer le match amical face à l’Eire.
En tous les cas, l’ambiance est très bonne au sein du groupe et c’est ce qui réjouit le plus Rabah Saâdane avant d’entamer les choses sérieuses avec ses joueurs. (L’Expression-18.05.2010.)

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Tout en affirmant que le stage se déroule dans de bonnes conditions

Saâdane : “Les anciens ont facilité l’intégration des nouveaux !”

Quatre jours après le début du stage à Crans-Montana, le sélectionneur national Rabah Saâdane, a estimé que les choses se déroulent très bien et tout le monde travaille d’arrache-pied pour préparer le Mondial. “Nous travaillons dans de très bonnes conditions qu’on ne trouvera nulle part ailleurs. Cette première semaine de ce regroupement a permis aux joueurs de bien s’acclimater avec les conditions de l’altitude qui comme vous le savez est à 1 600 mètres du niveau de la mer. À partir de la seconde semaine, les joueurs vont toucher au ballon. On œuvre actuellement sur l’aspect technico-tactique et la préparation du match international amical contre l’Irlande le 29 de ce mois”, a affirmé hier Saâdane à la télévision nationale. En ce qui concerne le cas Rafik Djebbour qui aurait refusé de parler au téléphone à Saâdane, ce dernier estime que le joueur réintégrera le groupe à la date prévue. Il clôturera son intervention en remerciant la CAF pour avoir permis à Nadir Belhadj de jouer le Mondial avec l’équipe nationale.
“Je remercie les responsables de la CAF à leur tête M. Issa Hayatou qui ont fait preuve d’une grande compréhension. Je suis heureux pour Belhadj, qui reste un élément indispensable dans le dispositif tactique, pour un second match amical face aux Émirats arabes unis.” Avec un effectif presque au complet, la sélection algérienne de football est entrée lundi dans le vif du sujet dans sa préparation pour la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, lors du stage qui se déroule à Crans-Montana en Suisse. Avec l’arrivée dimanche de Hassan Yebda (Portsmouth) et le néo-international Ryad Boudebouz (FC Sochaux), en attendant celles de Medhi Lacen (Racing Santander) Abdelkader Ghezzal (Sienne), et Rafik Djebbour (AEK Athènes), prévues pour hier, le sélectionneur national, Rabah Saâdane, pourra travailler avec tout son groupe à partir d’aujourd’hui. Les Verts ont entamé le 13 mai un stage préparatoire à Crans-Montana, qui s’étale jusqu’au 27 mai, et sera ponctué par un match amical face à l’Eire le 28 mai à Dublin. Cette première partie du stage, scindée en trois phases, sera consacrée à la régénération en altitude, alors que les deux prochaines étapes permettront aux joueurs de travailler l’aspect technico-tactique. Après une campagne africaine ponctuée par une 4e place à la CAN-2010 en Angola, les coéquipiers de Madjid Bougherra entament la dernière ligne droite de leur préparation à J-25 du coup d’envoi du Mondial 2010, 24 ans après la dernière participation des Verts à la plus grande manifestation footbalistique de la planète. “La préparation de la Coupe du monde a déjà commencé pour nous. Ce stage en altitude sera certainement riche en enseignements”, avait indiqué Rabah Saâdane. Toutefois, le sélectionneur national semble ne pas appréhender ce volet relevant avec une grande satisfaction l’intégration en douceur des nouveaux capés. “Ce qui me fait plaisir c’est le fait que ces éléments n’ont trouvé aucune difficulté à s’adapter à leur nouvel environnement. Les anciens ont facilité la tâche aux nouveaux en les aidant à se fondre dans le groupe. C’est un grand acquis car cela n’est pas totalement évident”, a-t-il souligné à la presse algérienne. Même si ce regroupement se déroule dans les meilleures conditions, notamment sur le plan organisationnel, certains joueurs souffrent de légères blessures, à l’image de Saïfi, Halliche, et Bougherra, ménagés à l’occasion de la séance qui s’est déroulée dimanche. Mais ce qui préoccupe Rabah Saâdane c’est la cas du milieu de la Lazio Rome, Mourad Meghni, qui soigne toujours une blessure récurrente au niveau du tendon rotulien. Le joueur est soumis actuellement à des soins intensifs prodigués par le staff médical pour essayer de le remettre sur pied. Même si les chances de voir Meghni disputer le Mondial restent minimes, Rabah Saâdane garde espoir. “Ce stage nous permettra de le voir à l’œuvre, et d’établir en concertation avec le staff médical un rapport technique et médical. À partir de là, je vais me prononcer sur sa participation à la Coupe du monde. Dans un cas pareil, nous devons prendre tout notre temps”, avait souligné l’entraîneur national. (Liberté-18.05.2010.)

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**Mondial-2010

Allocation de change de 234 000 DA pour les supporters algériens

La Banque d’Algérie a annoncé hier que dans le cadre de la participation de l’Algérie à la Coupe du monde 2010, un droit de change spécifique pour une valeur de 234 000 DA est mis en place au profit des nationaux résidant en Algérie, désireux de se rendre en Afrique du Sud.
La mise en place de ce droit de change spécifique Coupe du monde 2010 entre “dans le cadre des mesures de facilitation et d’accompagnement décidées par les pouvoirs publics à l’effet de permettre le déplacement et le séjour des nationaux résidents dans de bonnes conditions”, a indiqué la Banque centrale dans un communiqué. “Le montant de cette allocation de change spécifique, qui sera allouée exclusivement pendant la période allant du 20 mai 2010 au 30 juin 2010, est fixé à la contre-valeur en devise de 234 000 DA”, précise-t-elle. Cette allocation de change spécifique “est délivrée par les guichets des banques, intermédiaires agréés, sur présentation par le demandeur bénéficiaire, des documents justificatifs : le passeport en cours de validé, établi ou prorogé en Algérie, et le titre de voyage à destination de l’Afrique du Sud, avec une réservation confirmée, délivrée par la compagnie Air Algérie. Cette allocation de change est délivrée au bénéficiaire une fois portée sur son passeport la mention “allocation de change spécifique Coupe du monde 2010”. “Tout allocataire, ayant perçu l’allocation de change spécifique et qui, pour quelque raison, n’aura pu effectuer le déplacement en Afrique du Sud, est dans l’obligation de rétrocéder son allocation spécifique Coupe du monde 2010, auprès du guichet de banque, qui lui a délivré cette allocation’’, note-t-elle. La mention d’annulation de l’allocation de change spécifique est portée sur le passeport du remettant. Le non-respect des dispositions réglementaires relatives à cette allocation, “constitue une infraction à la réglementation des changes et expose son auteur aux sanctions prévues par la loi’’, ajoute la Banque d’Algérie. (Liberté-18.05.2010.)

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**NÉGOCIATIONS ENTRE L’ALGÉRIE ET L’OMC
Le coup de colère de Bouteflika
 

Le président de la République ne manquera pas de stigmatiser le processus de Doha dont les engagements ne sont pas concrétisés sur le terrain.

L’Algérie ne se pliera pas aux exigences de l’OMC. Tel est le message lancé par le Président Abdelaziz Bouteflika à partir de Téhéran, à l’occasion d’un discours prononcé au 14e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du G15, qui a pris fin hier. «Nous déplorons la volonté d’imposer aux pays en développement, candidats à l’accession à l’OMC, des conditions exorbitantes, non exigées des pays membres, même développés», déclare-t-il. Avant de poursuivre: «Nous rejetons l’argument que tel serait le prix à payer par les pays en développement candidats pour leur retard.»
Un retard qui leur a été imposé et qu’ils n’ont pas voulu choisir. Cette position renseigne sur la complexité des négociations entre l’Algérie et l’OMC. Le commerce extérieur, les services, l’énergie et l’importation des véhicules de plus de trois ans compliquent les négociations.
Le Président Bouteflika a rappelé que l’accès aux marchés mondiaux de nos produits est encore plus gravement compromis par un nouveau «protectionnisme vert» qui transfère par ce biais également, des pays du Nord aux pays du Sud, la charge de l’ajustement qu’appellent les changements climatiques.
«Pourtant les pays industrialisés, historiquement responsables des émissions de gaz à effet de serre, se soustraient à leurs obligations en matière de lutte contre ce phénomène.»
La promotion de règles de jeu équitables dans les domaines du commerce, du financement, de l’investissement et du transfert de technologie en est la condition incontournable.
Bouteflika ne manquera pas de stigmatiser le processus de Doha, dont les engagements ne sont pas concrétisés sur le terrain. «En effet, les aléas de ces négociations interminables pénalisent d’abord, les plus vulnérables qui voient chaque jour s’éloigner un peu plus les perspectives d’accès de leurs produits aux marchés des pays développés», précise-t-il.
Le Président Abdelaziz Bouteflika a dénoncé à partir de l’Iran «la gestion des Gardiens du Temple» de l’orthodoxie financière qui ont failli dans leur tâche.
Il rappelle que le système monétaire et financier international, dont les pays industrialisés ont dicté les règles, a failli s’effondrer totalement et menace ruine encore. «Nous pouvons aussi revendiquer légitimement notre droit d’impulser la refonte du système monétaire et financier international», lance-t-il à l’assistance. Le fait que 5 Etats membres du Groupe des 15 soient aussi membres du G20, offre l’opportunité aux pays en voie de développement de faire valoir, au sein de ce dernier les objectifs et les priorités «que nous aurons déterminés ensemble».
Et au Président de s’attaquer aux promesses non tenues de la Communauté internationale, en termes d’Aide publique au développement. «Tout en revendiquant une amélioration de la qualité et de l’efficacité de cette aide, il nous faut faire campagne pour son augmentation substantielle, afin de nous rapprocher des objectifs de développement internationaux.»
Notons que le 14e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du G15 a pris fin lundi à Téhéran, après plus de 3 heures de travaux à huis clos. Les dirigeants des pays du G15, dont le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, ont adopté une déclaration finale dans laquelle l’accent a été mis sur le renforcement de la coopération politique et économique Sud-Sud. (L’Expression-18.05.2010.)

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**EN DÉPIT DE LA REPRISE DU TRAFIC FERROVIAIRE

Les cheminots fixent un ultimatum
18 Mai 2010 -

A la date du 31 mai courant, si l’accord n’est pas appliqué, la grève sera reconduite.

Dans un communiqué rendu public avant-hier, les travailleurs de la Sntf ont décidé de suspendre leur mouvement de grève. «Nous avons décidé de suspendre notre mouvement de protestation, après la parution de l’accord signé entre la direction générale de la Sntf et la fédération», est-il mentionné dans le communiqué signé par une cinquantaine de cheminots. Les trains ont donc sifflé de nouveau hier. Mais ce n’est pas tout, car les grévistes se sont montrés méfiants vis-a-vis de l’engagement de leur tutelle et représentant officiel. «(…) avec des réserves de reprendre le même mouvement de protestation, en cas de non-respect du contenu de l’accord», ajoute le même communiqué. Une façon de démontrer l’absence de confiance qui règne entre la base syndicale et sa tutelle.
«Je vous assure que si l’augmentation de salaire ne paraît pas dans la prochaine fiche de paie du mois de mai, la grève reprendra le début juin», a menacé un syndicaliste rencontré à la gare de l’Agha. La balle est donc dans le camp de la direction générale de la Sntf, pour l’application des augmentations de salaires dans un délai qui ne dépassera pas le 31 mai. L’accord signé avant-hier soir entre la direction générale de la Sntf (Société nationale des transports ferroviaires), et la Fédération nationale des cheminot (FNC), stipule qu’ «aussitôt la reprise effective du trafic ferroviaire, les négociations sur la convention de branche seront entamées, sur la base de l’application de l’article 52 de la convention collective, laquelle sera concrétisée sur le mois de mai». Les voyageurs rencontrés hier au niveau de la gare de l’Agha d’Alger, étaient contents de revoir à nouveau leur moyen de transport remis en marche. La majorité d’entre eux ont appris l’information de la suspension de la grève à travers les colonnes de la presse. «Je suis contente, car c’est mon moyen préféré pour voyager», nous a déclaré Mme Salmi, enseignante dans un lycée à Bab Ezzouar, qui a ajouté: «C’est aussi une victoire pour les cheminots, ils la méritent». Pour sa part, Salim, étudiant à Boumerdès, usager du transport ferroviaire a déclaré: «J’ai été vraiment pénalisé pendant ces huit jours, j’arrivais souvent en retard à Alger.»
Par ailleurs, le porte-parole de la cellule de crise des cheminots, Abdelhak Benmensour, joint hier par L’Expression, a déclaré que «les travailleurs se sont félicités de cette décision et espèrent rattraper le retard accusé par ces jours de grève».
Les travailleurs de la base syndicale des cheminots ont reproché par le passé à la fédération affiliée à l’Ugta, de fuir ses responsabilités. Cette dernière s’est contentée de lancer des appels à la reprise du travail. Un membre du comité exécutif fédéral (CEF), sous le couvert de l’anonymat, a déclaré que «les fédéraux ont adressé une demande au secrétariat général de l’Ugta, pour la tenue d’une assemblée générale extraordinaire». «Nous ne voulons plus de ce bureau», a-t-il enchaîné. Le CEF est composé de 67 membres dont sont issus les sept membres du bureau fédéral. Le même orateur a ajouté que «le bureau fédéral ne s’inquiétait de la base que lorsqu’il en avait besoin, il ne s’inquiétait jamais de la situation que vivent les cheminots». (L’Expression-18.05.2010.)

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**AVEC LE SOUTIEN DU BRÉSIL ET DE LA TURQUIE
L’Iran renvoie la balle chez les grandes puissances
 Les trois pays ont proposé l’envoi de 1200 kg d’uranium faiblement enrichi iranien en Turquie, où il serait stocké dans l’attente de la fourniture à l’Iran par les grandes puissances de 120 kg de combustible enrichi à 20%.

L’Iran, menacé de sanctions internationales pour sa politique nucléaire controversée, a relancé la balle dans le camp des Occidentaux et de la Russie en leur faisant hier offre de sortie de crise avec la caution du Brésil et de la Turquie. Les trois pays ont proposé l’envoi de 1200 kg d’uranium faiblement enrichi iranien en Turquie, où il serait stocké dans l’attente de la fourniture à l’Iran par les grandes puissances de 120 kg de combustible enrichi à 20% nécessaire au réacteur de recherche nucléaire de Téhéran.
Cette offre a été présentée comme un geste de l’Iran afin d’«entamer une dynamique constructive» pour régler la crise nucléaire iranienne, selon le document commun signé par les trois pays. «L’Iran, en acceptant la proposition turque et brésilienne, a montré sa bonne volonté. Désormais, la balle est dans le camp des Occidentaux», a immédiatement commenté le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi en sommant les Etats-Unis, la Russie et la France de «donner une réponse adéquate à l’offre de coopération de l’Iran». Le président Ahmadinejad a enfoncé le clou en «espérant» que les grandes puissances «accepteront de discuter» de la proposition iranienne. Celle-ci ne répond toutefois que partiellement à la proposition de l’Occident faite en octobre à l’Iran sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), rejetée par Téhéran et présentée depuis à plusieurs reprises par les Occidentaux comme «non négociable».
L’Aiea demandait à l’Iran d’envoyer, en gage de bonne volonté, 1200 kilos d’uranium – 70% de ses stocks de l’époque – en Russie pour y être enrichi à 20% avant d’être transformé par la France en combustible pour le réacteur de Téhéran. Mais depuis l’Iran a accru de moitié son stock d’uranium faiblement enrichi, estimé par l’Aiea à plus de 2400 kg. Surtout, il a lancé en février la production d’uranium hautement enrichi (20%) au grand dam des Occidentaux qui soupçonnent Téhéran de chercher, malgré ses démentis, à se doter de l’arme nucléaire.
Les Etats-Unis ont souligné en avril que l’offre de l’Aiea, si elle devait être à nouveau discutée, «devrait être mise à jour» pour tenir compte des nouveaux stocks et des nouvelles capacités d’enrichissement de l’Iran. Une option manifestement exclue par Téhéran, qui a affirmé hier qu’il allait «continuer à enrichir de l’uranium à 20%» quoiqu’il arrive. «La proposition iranienne ne répond pas, techniquement, à l’objectif de la proposition de l’Aiea, qui était d’obtenir une pause du programme nucléaire iranien pour permettre des discussions de fond dans un climat de confiance», a estimé hier un diplomate occidental à Téhéran. Pour autant, a-t-il reconnu, «elle va être politiquement délicate à refuser par les Occidentaux car elle est co-signée par le Brésil et la Turquie, deux puissances émergentes influentes que l’Iran semble avoir parvenu à gagner à sa cause».
L’initiative «risque en tout cas de retarder fortement, sinon d’empêcher, l’adoption de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité de l’ONU, où la Chine, principal partenaire économique de Téhéran, cherche des arguments et des alliés pour bloquer une résolution», a noté un autre diplomate. (L’Expression-18.05.2010.)

***L’enjeu de la crise nucléaire

Le dossier du nucléaire iranien a-t-il avancé avec l’accord trouvé hier à Téhéran, entre l’Iran, le Brésil et la Turquie, selon lequel Téhéran transférera, dans ce dernier pays, 1200 kg d’uranium faiblement enrichi (3%) avant son enrichissement (à 20%) en Russie et sa transformation en France? C’est du moins ce que laissait supposer l’accord trouvé grâce à la médiation du Brésil et de la Turquie. Mais est-ce suffisant pour «rassurer» l’Occident? Au regard des premières réactions occidentales, il semble que non. L’Occident veut plus, l’abandon pur et simple par l’Iran de son programme d’enrichissement de l’uranium. Ce que Téhéran a refusé jusqu’ici. De fait, Israël a immédiatement dénoncé, hier, ce qu’il a appelé des «manoeuvres» de la part de Téhéran. «Les Iraniens ont manipulé la Turquie et le Brésil», a ainsi dit un haut responsable israélien. Cela, avant même d’avoir pris connaissance du contenu de l’accord de Téhéran. Israël, faut-il le souligner, est le seul pays qui n’adhère pas au TNP (traité de non-prolifération nucléaire) et n’est ni contrôlé, ni inspecté par l’Aiea (Agence internationale de l’énergie atomique). Ce qui est encore plus absurde est que Berlin estime que l’accord sur le nucléaire iranien ne pouvait remplacer un accord entre Téhéran et l’Aiea, Berlin trouvant sans doute normal que l’Etat hébreu puisse échapper aux investigations de cette même Aiea et avoir le droit de garder l’équivoque sur son potentiel nucléaire. Ainsi, ce qui est impératif pour l’Iran – ouvrir ses centrales atomiques au contrôle international et renoncer à son programme de recherche nucléaire – ne l’est pas à l’évidence pour Israël. Cela relève d’une arrogance inqualifiable et, à tout le moins, d’un néocolonialisme saugrenu. En vérité, l’actuelle crise du nucléaire iranien dépasse le seul Iran et interpelle tout pays ambitionnant d’acquérir le savoir-faire en technologie du nucléaire. Accepter ce deux poids, deux mesures – acharnement morbide contre l’Iran, quand Israël est absous de toute justification de son programme nucléaire – est inadmissible. Or, le cas de l’Iran pourra demain faire jurisprudence par l’interdiction à tout pays, non agréé par l’Occident, de chercher à avoir ses propres normes d’enrichissement et de transformation de l’uranium. Cela est intolérable d’autant plus que les grandes puissances prétendent ainsi restreindre le savoir-faire nucléaire à un groupe réduit de pays. Aussi, tant que les «grandes» puissances nucléaires n’usent pas des mêmes exigences envers l’Etat hébreu, on continuera à penser qu’il est surtout question d’empêcher un pays tiers, n’entrant pas dans le profil formaté par l’Occident, d’accéder à la connaissance scientifique et technologique inhérente à la manipulation de l’uranium. C’est effectivement le cas lorsque l’Occident considère sa proposition à l’Iran comme «non négociable». Celle-ci consiste dans l’envoi par l’Iran à l’Aiea de la majorité de son uranium estimée à 1200 kilos – 70% de ses stocks – en Russie pour y être enrichi à 20% avant d’être transformé par la France en combustible pour le réacteur de Téhéran. En clair, l’Occident demande à l’Iran de renoncer à toute velléité de recherche scientifique liée au nucléaire. Et l’Iran sera sanctionné pour son refus d’arrêter l’enrichissement d’uranium, rappelait hier un diplomate occidental. C’est en cela que l’enjeu de la crise nucléaire dépasse le seul Iran pour interpeller l’ensemble de la communauté internationale, laquelle ne saurait se réduire à la seule vision des Occidentaux. Si l’Iran est sanctionné, c’est toute la recherche indépendante dans les secteurs stratégiques qui sera interdite à tout pays n’étant pas en phase avec l’Occident. Cela est inadmissible! (L’Expression-18.05.2010.)

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**LE CHAOS FINANCIER
Débâcle de l’Euro(pe)
17 Mai 2010 -

«Il faut prendre l’argent où il se trouve, c’est-à-dire chez les pauvres. Bon, d’accord, ils n’ont pas beaucoup d’argent mais il y a beaucoup de pauvres.»
Alphonse Allais

Cette boutade du grand humoriste est malheureusement vraie et ce sont en fait et toujours les petits, les sans-grade qui paient la facture des errances des grands. Le prix Nobel Joseph Stiglitz parlant de la crise financière de 2008-2009 dit que les banques ont réussi à mutualiser leur pertes avec les contribuables mais qu’ils privatisent leurs bénéfices au profit des actionnaires. Maurice Allais, Prix Nobel de sciences économiques 1988, a bien raison d’écrire alors que «par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire, pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi». On dit que 850 milliardaires sont plus riches que l’Afrique avec ces 850 millions. Qu’un Luxembourgeois (50.000 dollars par an de PIB) gagne en trois jours ce que gagne un Africain du Sahel en une année! C’est cela la libre entreprise et la mondialisation -laminoir. L’Europe est dans la tourmente; elle pensait avoir vaincu la crise déclenchée par la quasi-faillite dont la dette décuplait de semaine en semaine. Il y a un mois, elle était autour de 20 milliards d’euros puis 120 milliards. On découvre maintenant qu’elle serait autour de 350 milliards en attendant le pire si on s’installe du côté des «Grecs d’en bas», eux qui passeront à la caisse et ressentiront dans leur chair cette faillite dont ils ne sont pas responsables. Maintenant, si on s’installait du côté des Traders des banques des requins de la Bourse tout est bénef et, dit-on, c’est de bonne guerre.
«Qui s’engrèce sur le dos du peuple grec?» est le titre d’une publication avec un jeu de mots amusant si ce n’était pas tragique pour les Grecs. Lisons cette contribution: «Le programme dit de « rétablissement des comptes » exigé par l’Union européenne et le FMI se résume en un superplan d’austérité, une « première » pour les pays de la zone euro, un chantage contre le peuple grec, des mesures considérées par la plupart des commentateurs en France comme un « mal à surmonter », comme s’ils nous préparaient à subir le même sort. Qui va souffrir (…) sinon les plus pauvres? Avez-vous remarqué que dans les mesures annoncées par le gouvernement grec, aucune ne concerne directement les grandes fortunes? Or, ces prédateurs sont à l’origine des difficultés de la Grèce. Ils volent au fisc chaque année 20 milliards d’euros. Le New York Times en faisait récemment la caricature en signalant que 324 résidents d’Athènes avaient déclaré avoir une piscine alors qu’un survol aérien fixait le chiffre à 16.974. Il y a plus grave. Le Telegraph annonçait que depuis le mois de janvier dernier, d’importants mouvements de fonds étaient enregistrés depuis les banques grecques vers des banques internationales telles Hsbc ou encore la Société Générale. Plusieurs milliards d’euros de nouvelles liquidités ont pris le chemin de ces banques internationales, les transferts à 5 milliards d’euros au mois de janvier, 3 en février. Au mois de mars, les transferts ont frisé, selon d’autres sources, les 6 milliards d’euros. La Suisse, la Grande-Bretagne et Chypre sont les principales destinations de ces fonds. Comment expliquer le silence entretenu sur ces mouvements de fonds? Les grandes fortunes grecques planquent leur fric et n’ont pas d’inquiétude quant à leur sort. Les pauvres paieront la note.»(1) Essayons de comprendre le mécanisme des opérations en Bourse. On sait en règle générale que les traders surveillent les affaires qui paraissent sans risque surtout si la victime visée est sans défense. Pour Jim Rickards: «Goldman Sachs peut créer des CDS 10 fois plus vite que l’Europe peut créer de la monnaie» Définissons rapidement sans être spécialiste et habitué de ce langage ésotérique des banques, nous empruntons l’explication suivante: «Les crédits default swaps (CDS) sont l’instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d’un Etat. (…) Un CDS s’apparente à une assurance qui permet de transférer le risque de défaut à un autre opérateur. Selon la définition du Que Sais-je, « Les 100 mots des produits dérivés ». Le premier CDS aurait été proposé en 1995 par la banque JP Morgan. Jim Rickards démontre en effet que toute tentative par l’Europe de se sortir d’affaire en imprimant de la monnaie est condamnée par avance. Regardez ce que Soros a fait à la Banque d’Angleterre en 1992. Il s’est attaqué à la livre sterling. La Banque d’Angleterre avait un nombre limité de dollars. Soros vendait de la livre sterling et achetait du dollar, et la Banque d’Angleterre achetait des livres sterling et vendait du dollar pour défendre la parité livre / dollar. Tout ce que Georges Soros avait à faire pour gagner était de vendre plus de livres que la Banque d’Angleterre n’en avait. La différence est qu’à l’époque il avait besoin de vrais dollars pour ce faire. Aujourd’hui, pour briser une banque centrale, vous n’avez pas besoin d’argent mais seulement de vendre de l’euro synthétique à découvert ou des CDS. La BCE vient de lancer un plan de renflouement d’un trillion de dollars. Goldman Sachs peut créer et vendre facilement 10 trillions de dollars d’euros synthétiques. Et donc Goldman Sachs domine de très loin tout ce que les gouvernements peuvent faire. Pour simplifier, Goldman Sachs peut créer et vendre des euros plus vite que la BCE ne peut créer de l’argent.»(2)
L’exemple indien
En fait, on constate que les investisseurs doutent de plus en plus des capacités de croissance de certains pays de l’Europe, alors que des politiques de rigueur budgétaire se mettent en place, qui vont réduire les capacités de consommer. Ces craintes incitent les investisseurs à se porter sur des valeurs refuges comme l’or. Ce dernier reste d’ailleurs, proche de son plus haut historique à 1248,15 dollars l’once. Justement, à propos de l’or monnaie refuge, s’il en est, ne fait que grimper. Depuis moins de deux ans l’once d’or a augmenté de 70%. Il y a moins de 11 ans, l’once était à 253 $, elle a été multipliée par cinq pour atteindre 1250 $, soit 40 $ le gramme, le louis de 10frs était à 50 euros en 1999, il est maintenant à 188 euros. C’est dire à titre d’exemple si l’Algérie avait pu prendre exemple sur l’Inde qui a acheté fin octobre 2009 pour 200 tonnes de dollars d’or au FMI, au prix de 820 $ l’once, soit pour un total de 6,7 milliards de dollars, en moins d’un an et demi elle a dégagé une plus-value de 2,2 milliards de dollars. Si elle avait placé cet argent dans les bons du Trésor à 2%, elle aurait gagné en un an et demi, 200 millions de dollars! Dix fois moins.Cherchez l’erreur en comparant avec nos réserves de change qui dorment dans les banques américaines. Nos gouvernants doivent savoir que depuis un an, le FMI veut mettre en vente 1//3 de ces 3217 tonnes d’or, soit 1070 tonnes…Imaginons que nous achetons cet or.
Que fait l’Europe pour porter secours à la Grèce après avoir laissé l’Irlande se faire laminer? Il y a plus de deux mois pendant que la situation n’était pas aussi catastrophique, Angela Merkel a pris la tête d’une croisade contre la Grèce disant que le contribuable allemand n’allait pas payer pour les Grecs qui sont insolvables; il y eut même du chantage; Daniel Cohn- Bendit accuse le gouvernement français d’avoir forcé les Grecs à acheter du matériel militaire contre un appui de Paris. Deux mois après, c’est la débâcle et la théorie des dominos se met en marche. Non seulement le déficit de la Grèce devient abyssal, mais d’autres pays sont montrés du doigt par les agences de notation comme Moodys et prêts à être donnés en pâture aux requins des Bourses. Pour Philippe Vassé: «La crise de l’euro, reconnue par tous dorénavant comme une expression aiguë de la crise mondiale en cours, est passée à un niveau supérieur. C’est un fait admis très largement maintenant. Après l’échec du fameux plan de soutien à la Grèce, voilà que les politiques européens, paniqués et déboussolés, mais appuyés par le FMI (Fonds monétaire international), ont présenté un deuxième plan, censé sauver toute la zone euro du désastre, le tout avec un montant maximum utilisable de…..750 milliards d’euros! (…) Si la situation ne menait pas à la catastrophe des centaines de millions de citoyens en Europe, et derrière, dans le monde, on pourrait rire de la réaction de ces politiques à l’appréciation première des spéculateurs de leur plan: les politiques sont étonnés que les marchés tout d’abord la capitulation sans condition des Etats, via les dirigeants politiques, devant leurs souhaits!!! (…) Ce ne sont plus les producteurs de richesses matérielles, capables de nourrir, loger, améliorer l’existence des 6,5 milliards d’habitants de la Terre, ce sont la spéculation à travers ses banques et leurs « produits financiers ». La spéculation et ses « produits financiers » vampirisent toute l’économie réelle, et aussi maintenant les ressources publiques des Etats, ce qui conduit inévitablement à la spoliation sociale et économique des peuples, par le chômage, la misère, la baisse du niveau de vie, les reculs civilisationnels évidents, la dureté de l’existence du plus grand nombre.»(3) Qu’on se représente déjà le chiffre, écrit John Lloyds: Le new deal de Roosevelt, c’était 50 milliards en dollars d’aujourd’hui, et le plan Marshall, 100 milliards d’aujourd’hui. Mais se rend-on compte que cette somme fabuleuse, 750 milliards, l’intervention la plus démentielle de tous les temps, et de loin, ne représente qu’à peine plus de 10% de la dette de la zone euro, qui est de 7000 milliards d’euros? Se rend-on compte aussi que sur cette somme, où l’intervention du FMI doit être considérée comme complémentaire de l’intervention européenne, plus de la moitié des 750 milliards, soit 440 milliards, doivent être considérés comme «mobilisables», c-a-d qu’ils n’existent pas encore? Et pourtant! Cette somme si folle fait si pâle figure! Pour Frederic Lordon: «Un plan de sauvetage de l’Espagne seule a été estimé par Natixis à un ordre de grandeur de 400-500 milliards d’euros, et l’on ne parle encore ni de l’Italie ni de l’Irlande» (…) Ce qu’on oublie allégrement de dire dans cette affaire, c’est que l’actuelle crise n’est pas une crise du déficit budgétaire de la Grèce, mais bel et bien une crise des banques européennes, et l’opération de sauvetage n’était pas destinée à la Grèce, mais aux banques européennes (…)Est-il trop tard?

C’est donc d’un nouveau hold-up dont il s’agit, au crédit de la spéculation et au débit de la dette publique, qui vient de s’opérer. (…) Il s’agit d’une permutation de créancier. Le contribuable européen se substitue aux banquiers qui récupèrent ainsi leur mise. C’est-à-dire le reste de l’Europe va emprunter à des banques pour «sauver» les banques qui ont prêté à la Grèce et que la Grèce ne peut pas payer le 19 mai!(4)
La question est de savoir s’il n’est pas déjà trop tard et si le plan, au-delà de la réaction positive initiale observée lundi matin sur les marchés, sera en mesure de ramener durablement le calme. D’abord, annoncer la création d’un fonds de 750 milliards d’euros pour aider des pays défaillants, c’est, d’une certaine manière, entériner que l’Espagne et le Portugal vont connaître de très graves difficultés au cours des prochains mois. La division commence à s’installer au sein de l’Europe. Comme l’écrit l’économiste irlandais David McWilliams: «Il y a quelques semaines, nous avions fait remarquer à quel point l’Irlande était passée de la démocratie à la « bancocratie ». Par le biais de l’Etat, en effet, les richesses étaient transférées des « non-initiés » – en l’occurrence, le peuple – vers les « initiés » de notre système bancaire. (…) Qu’on ne s’y trompe pas, le sauvetage de la Grèce, qui nous coûtera 1,3 milliard d’euros, ne sauvera pas le peuple grec, mais les banques qui ont prêté de l’argent à la Grèce. Ce n’est pas un prêt, non plus: c’est un cadeau. Ce qu’on a présenté comme le sauvetage d’un Etat en faisant appel à notre sentiment de solidarité européenne, n’est rien d’autre qu’un transfert direct d’argent, de votre poche à celle des créanciers étrangers de banques françaises et allemandes. (…) La bancocratie est désormais transnationale. (…) On nous demande de nous serrer la ceinture, pendant que les pays au coeur de la zone euro jouissent d’un relâchement du crédit. (…) C’est la recette de la division et de l’instabilité (…) L’euro nous vaudra-t-il le même sort? C’est possible. Afin de le sauver, les politiques doivent prendre l’argent des pauvres pour renflouer les riches, en présentant l’opération comme un geste de solidarité européenne. Ça suffit comme ça!»(5)
A peine bouclé, le plan de sauvetage déjà périmé? L’euro n’en finit pas de plonger; ven-dredi 14 mai, il a chuté jusqu’à 1,2380 dollar pour la première fois depuis dix-huit mois. La zone est condamnée à se réformer sous peine d’une «possible désintégration de l’euro», selon les termes mêmes de Paul Volcker, conseiller économique du président américain, Barack Obama. «De toute évidence, je pense que l’on peut dire que l’euro a échoué et est tombé dans un piège qui était manifeste depuis le début», pointant l’absence de politique budgétaire commune. «L’Europe va devoir décider si elle veut être plus ou moins intégrée, et cela remet l’euro en question», a-t-il poursuivi. Comme le titrait l’hebdomadaire britannique The Economist, la monnaie unique est peut-être «sauvée, mais pas guérie».(6) Au risque d’être politiquement incorrect en terre d’Occident, la question qui se pose est la suivante: la finance islamique autorise-t-elle de telles situations où on voit des Etats ruinés du jour au lendemain, où la sueur, les larmes et la détresse des travailleurs grecs mais pas seulement par une véritable théorie des dominos macabres? Ce sont les Espagnols, les Portugais d’en bas, voire les Français d’en bas qui risquent d’être les prochaines victimes de cette hydre qui ne s’enrichit que dans le malheur des plus vulnérables. La finance islamique a une vertu morale qui permet de partager les risques et a priori rien de tel ne peut arriver si les produits dérivés, les produits toxiques ne l’atteignent pas par effet de mimétisme, l’appât du gain étant le même sous toute latitude, il faudra une grande dose de morale pour s’arrêter au fil du rouge à partir duquel tout est permis puisque rien n’arrêtera le loup «Homo lupus homo» dit-on. Cette devise s’applique admirablement à Goldman Sachs qui, l’année dernière, appelait à l’aide too big to fall, trop grosse pour couler, a amené le gouvernement américain de venir à son aide avec l’argent du contribuable, par contre en 2010, elle déclare 92% de bénéfice que naturellement elle ne mutualisera pas avec les contribuables qui l’ont remise à flot. Il n’y aura que les traders qui en profiteront. Ainsi va le monde de la libre entreprise.

Pr Chems Eddine CHITOUR (*) Ecole nationale polytechnique

1. http://canempechepasnicolas.over-blog.com/
article-qui-s-engrece-sur-le-dos-du-peuple-grec-49837276.html
2. http://www.boursorama.com/forum-politique-jim-rickards-goldman-sachs-peut-creer-399044808-1 14 mai 2010
3.Philippe Vassé: Crise de l’euro: Agoravox 12 mai 2010
4.John Lloyds, 750 Milliards: chroniques d’une fin non annoncée Agoravox 13 mai 2010
5.David McWilliams: Aveuglés par notre confiance en l’euro. Irish Independent 10.05.2010
6.Marie de Vergès: Trichet: «La situation la plus difficile» Le Monde.fr 15.05.2010

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**Cinéma, festival de Cannes 2010 : Chronique du Bunker

On vit bien au Bunker, le Palais des festivals. Cela tient à l’organisation parfaite, l’intensité des découvertes et des rencontres. Au plaisir aussi.

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Voir les scènes soyeuses et froufroutantes de la montée des marches, c’est glamour, rêve de star et compagnie. Pourtant, il y a du sérieux dans l’air. Vu de l’intérieur de ce gros bâtiment rose ancré sur les rives du petit port, à la fois palais du festival, palais des congrès, marché du film, les choses se passent sérieusement, sans folie, en toute respectabilité et convivialité. Ce palais très accueillant a heureusement échappé au « coup de mer », le mini-tsunami qui a touché la Croisette et toute la Côte d’Azur, le mardi 4 mai.

Les quelque 4000 envoyés spéciaux, débarqués de tous les coins du monde, ont envahi le lieu et oublient ce qui se passe ailleurs. Ils n’ont pas changé leurs habitudes. Ils peuvent dire adieu au sommeil. Tous les matins, les premières projections les tirent du lit dès l’aurore, il y a eu une dernière séance à minuit… Les films, chaque matin, se succèdent dans les salles Lumière, Debussy, Bazin et Jean-Louis Bory. Si par chance on a vu des œuvres pleines de verve, de talent, originales qui viennent d’Ukraine, de Corée du sud ou de Chine, peu importe, on se dit qu’on a bien fait de se réveiller à temps et même de rater le café-croissant. Sans plus attendre, la série des conférences de presse commence à 11h et dure jusqu’à 14h.

Les séances de « Un Certain regard » ou la « Quinzaine des réalisateurs » venant juste après, le lunch est ultra rapide, ça se réduit à une pomme et une barre de chocolat, sauf dans le cas d’une miraculeuse invitation à un banquet japonais ou australien sur la plage… Pour pénétrer à la Quinzaine, dont les séances se passent au 3e sous-sol de l’ancien palais retapé en palace clinquant, c’est souvent une foire d’empoigne. Partout ailleurs, la presse est prioritaire. A la Quinzaine, qui vend des tickets au public, s’ensuivent des attentes et des bousculades ; aussi, on arrive dans la salle harassé et en piteux état, jurant de ne plus revenir… Au Bunker, pour les sections officielles, le service de presse est performant, impeccable et les journalistes glissent dans les salles souvent accompagnés d’un assaut de courtoisie.

Les porteurs des meilleurs badges (roses avec pastilles) pour les envoyés spéciaux des plus grands journaux du monde : The New york Times, The Times of India, El Watan, La Stampa, The Times… sont admis dans les salles à la vitesse grand V ! alors que leurs collègues de publications de moindre importance patientent quelques minutes encore… Les badges de couleur blanche rares et très recherchés donnent accès partout, y compris la montée des marches et, peut-être, les dîners à la table des stars ! Faveur donnée aux critiques les plus anciens et aux envoyés spéciaux du quotidien japonais Asahi Shimbun qui tire à 5 millions d’exemplaires ! Le marathon des journalistes se poursuit tard dans la nuit où il arrive que des fêtes retentissantes les propulsent hors des salles.

La grande majorité d’entre eux vit dans des chambres d’hôtel d’aspect monacal à des tarifs exorbitants. Pendant le festival et aussi dès que commence le Grand prix de Monte-Carlo, les prix grimpent vertigineusement dans les magasins, les hôtels et les restaurants. Les grands palaces, c’est pour les stars, le jury, les producteurs et les réalisateurs. Le festival invite cependant un grand journaliste, au moins, de chaque pays à goûter les festins culinaires qui se préparent dans les grands palaces de Cannes.

Leur séjour devient, de ce fait, encore plus inoubliable ! Le rituel est trépidant, frénétique, films, conférences, rencontres, fêtes. Mais arrive aussi le moment précieux dans la journée où il faut s’asseoir dans la salle de presse devant un ordinateur et « pondre » l’article quotidien qui sera envoyé à l’autre bout du monde. Comment s’habille la presse à Cannes ? En général, tous les goûts sont permis, chic ou prolétarien. Les photographes et cameramen mettent tous des smokings pour être autorisés à s’approcher des stars sur le tapis rouge. Leurs collègues femmes n’oublient pas les paillettes et les hauts talons. Les smokings et les robes du soir se louent pour la soirée dans des boutiques de Cannes. Les vigiles du Bunker (dont beaucoup sont Algériens) deviennent des copains à force de nous voir.

On se salue, on évoque le bled et on a l’impression qu’ils meurent d’ennui dans la petite ville de Cannes, s’il n’y avait pas le festival. Ainsi, la colonie journalistique au festival de Cannes, triée sur le volet sévère, constitue un univers sympathique, organisé, très studieux. On sait tous qu’on passe des moments mémorables et que personne ne dormira beaucoup. (El Watan-18.05.2010.)

 







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