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Après les sanctions de la FIFA,la culpabilité de l’Égypte reconnue

20052010

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Au risque d’aller à contresens des commentaires qui ont été faits au lendemain de la sanction prise par la Fifa contre l’Égypte, le plus important dans ce dossier bien encombrant, il faut le dire, pour la puissante fédération mondiale n’est pas en fait d’épiloguer sur la nature de la sanction. Que l’Égypte joue un ou deux ou même vingt matches en dehors de ses bases ; à 100 km de la capitale ou même à mille lieues du Caire, lors des prochaines éliminatoires du Mondial-2014, importe peu en réalité pour les Algériens qui voulaient juste que la Fifa reconnaisse officiellement qu’il y a lieu bel et bien agression contre l’équipe nationale algérienne, le 12 novembre dernier au Caire. Ce que la partie égyptienne a toujours honteusement nié, même devant les membres de la commission de discipline de la Fifa. Poussant leur argumentaire perfide jusqu’à accuser les Algériens d’autoflagellation, les Samir Zaher et ses disciples ont voulu, dans une démarche jusqu’au-boutiste, qui s’est avérée finalement suicidaire, jeter l’anathème sur un pays souverain dont le seul tort est d’avoir voulu contester le leadership égyptien à l’échelle continentale. Que ceux qui nous ont traités hier de menteurs, de vierges effarouchées, et d’amateurs de cinéma de science fiction, boivent la tasse jusqu’à la lie. Nous les voyons d’ici d’ailleurs se succéder sur les plateaux de télé du côté de Nil, pour défendre encore une fois l’indéfendable, verser le venin sur un peuple digne qui, même touché dans sa dignité, a toujours refusé de répondre aux graves provocations égyptiennes. Notre propos ici n’est de rappeler ce que les Algériens ont enduré des semaines durant comme insultes, insanités et autres atteintes à leur dignité et encore moins de tomber une nouvelle fois dans la polémique stérile, mais de toucher le fond de la question : désormais avec la sanction de la Fifa, les Égyptiens sont mis à nu, leur culpabilité est aujourd’hui avérée et prouvée.
Le verdict de la Fifa peut paraître donc à première vue clément et même à la limite indulgent, mais dans le fond il fait mal.
Il fait surtout mal à ce peuple égyptien qui a cru un moment aux mensonges de Samir Zaher et de ses relais politiquo-médiatiques et qui aujourd’hui se retrouve berné, trahi par les siens. L’on imagine du reste que le sentiment de honte doit être très présent en ce moment au pays des Pharaons.
Cela suffit amplement à notre orgueil d’autant plus que la Fifa ne s’est pas limitée à punir l’Égypte mais elle a tenu à blanchir également l’Algérie des accusations égyptiennes d’agression à Khartoum contre les joueurs et les supporters. La sentence est clémente, mais la revanche est trop belle ! (Liberté-20.05.2010.)

***Les Pharaons chutent du haut des pyramides

Loin de la nature de la sanction, le verdict de la Fifa se veut une autre victoire symbolique pour l’Algérie et Raouraoua qui exige des excuses des Egyptiens.

La vérité a fini par éclater dans l’affaire de l’agression égyptienne contre le bus de la sélection nationale. Six mois après l’acte vandale des Pharaons au Caire, dont a été victime l’équipe nationale de football, la Fifa a décidé de condamner la fédération égyptienne de football et de donner gain de cause à l’Algérie. La première instance mondiale de football a confirmé dans son verdict que les Algériens ont, bel et bien, été agressés au Caire et que la Fédération égyptienne de football n’a pas assuré la protection de la délégation algérienne. «La Fédération égyptienne de football n’avait pas pris toutes les mesures de sécurité nécessaires pour assurer la sécurité de la délégation algérienne ainsi que la sécurité et l’ordre dans le stade international du Caire lors du match de qualification pour la Coupe du monde 2010 disputé entre l’Egypte et l’Algérie le 14 novembre 2009», a remarqué la commission de discipline de la FIFA, dans son communiqué publié mardi dernier. Comme sanction, la Fifa a infligé à l’Egypte une interdiction d’organiser les deux premiers matchs de qualification de son équipe nationale de football au Mondial-2014 à «moins de 100 km» du Caire et une amende de 100.000 francs suisses (71.000 euros). Loin de la nature de la sanction, la Fifa vient de donner un camouflet aux Egyptiens. Il s’agit, tout simplement, d’une gifle pour l’Egypte et une victoire symbolique pour l’Algérie. En vertu de ce verdict, les Pharaons viennent de subir une autre «défaite» de nature différente. Cela sur tous les plans. Primo, cette sanction se veut un démenti catégorique aux affabulations des Egyptiens qui prétendaient que le bus a été callaissé de l’intérieur par les joueurs de l’équipe nationale. Cela confirme que la fédération égyptienne cherchait à tout prix à fuir sa responsabilité en inventant des mensonges. Secundo, cette «victoire» symbolique conforte la position de l’Algérie qui revendique toujours des excuses de l’Egypte. Désormais, le président de la Fédération égyptienne de football, (FEF), Samir Zaher, n’a d’autre choix que d’abdiquer aux exigences de Raouraoua et de tous les Algériens en présentant des excuses officielles afin qu’il puisse espérer voir les relations entre les deux pays se normaliser. Tertio, l’autre défaite pour Zaher se résume, également, dans ce que ce dernier et la presse de son pays ont nommé «les événements d’Om Dormane». La Fifa vient de donner à ce sujet une autre claque aux «frères» du côté du Nil. En effet, l’instance de Blatter ne reconnaît pas la plainte déposée par la FEF. La commission de discipline de la même instance considère que «les conditions pour l’ouverture d’une procédure disciplinaire n’avaient pas été remplies». Mieux encore, elle considère que le dossier relatif à la plainte égyptienne est totalement clos et qu’elle n’a rien à signaler sur le sujet en question. Samir Zaher qui prétendait avoir en sa possession «un dossier lourd» à présenter à la Fifa témoignant que les supporters algériens avaient agressé les Egyptiens, n’est en réalité, qu’un coup de bluff pour tromper la rue égyptienne. Bien en contraire, la Fifa juge que c’est au Cairo Stadium que la sécurité n’a pas été assurée La commission a noté que «la sécurité et l’ordre n’avaient pas été garantis dans le stade, puisqu’un nombre excessif de spectateurs s’étaient vu accorder l’accès au stade et que les entrées et les escaliers étaient obstrués».
De plus, à la fin du match, «le bus de la délégation algérienne avait été retenu pendant plus de 45 minutes», conclut le texte. Ce qui confirme que le film, made in Egypte, réalisé par Zaher et les médias égyptiens, n’a pas eu l’effet escompté. C’était juste une tactique adoptée par ce dernier afin de gagner plus de temps et surtout faire éviter à l’Egypte un tsunami de contestation qui aurait touché même la famille Moubarak qui règne sur le pays depuis octobre 1981, au lendemain de l’assassinat de l’ancien président, Mohammed Anouar Al-Sadat. N’etant à l’origine qu’une question sportive, cette affaire a failli déraper et devenir une affaire politique égypto-égyptienne. Zaher et les deux fils Moubarak avaient tout tenté pour désamorcer la bombe afin qu’ils règnent encore quelques longues années.
Question d’absorber la tension de la rue égyptienne. Bref! Le soulagement des Egyptiens au lendemain de la décision de la Fifa ne reflète, réellement, qu’une contradiction dans leurs opinions. Le fait qu’ils s’attendaient à des sanctions plus lourdes est une façon de remettre en cause et d’apporter un auto-démenti à toutes les histoires qu’ils avaient inventées. En se référant «à la guerre froide» déclenchée entre les présidents des deux fédérations, Raouraoua vient d’arracher une autre victoire sur son «homologue» égyptien. (L’Expression-20.05.2010.)

***APRÈS QUE LA FIFA L’A RECONNUE COUPABLE
L’Egypte nous doit des excuses!

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Le verdict est sans appel. L’Egypte est coupable. Et pas seulement d’agression contre les joueurs de l’équipe algérienne.

La famille Moubarak est soumise à une amende. Ce n’est pourtant pas suffisant pour faire oublier ses écarts honteux commis à l’encontre de l’Algérie. Seules des excuses du gouvernement égyptien au peuple algérien sont susceptibles de constituer une démarche à même d’être jaugée par l’Algérie. Qui décidera si l’initiative est acceptée ou non. Car les méfaits des Egyptiens dépassent le simple acte de jeter des pierres contre le bus transportant des joueurs de l’Equipe nationale, dont certains ont même été blessés. Les injures ont touché l’honneur d’une nation entière. Ni les martyrs de la Révolution ni le drapeau national n’ont été épargnés. Une campagne médiatique féroce orchestrée par la famille Moubarak a été menée contre tout ce qui a trait à l’Algérie. Les symboles de souveraineté ont été les premiers à faire les frais de ces attaques. Viennent ensuite les représentants officiels du gouvernement. L’ambassade d’Algérie au Caire a été quasiment prise d’assaut et certains manifestants ont même pénétré dans le jardin de la résidence. Mettant en danger la vie de l’ambassadeur et de sa famille. Devant l’évidence des faits, l’Egypte a adopté une seule ligne de défense. Nier tout et en bloc. Pour ensuite rejeter la faute sur l’Algérie et les joueurs qui auraient eux-mêmes brisé les vitres de leur bus. Mais ces subterfuges n’ont pas été suffisants pour tromper la vigilance des membres de la Fifa. Même si la sanction qui a été infligée à l’Egypte a été légère. Mais les faits sont établis et reconnus. L’Egypte est bien coupable. Et elle doit répondre de ses crimes. Et pas seulement auprès des instances internationales du football.
Elle a porté un préjudice énorme à un autre pays. Qui ne saurait faire l’impasse sur cette avalanche de dénigrements. Même les étudiants, nombreux à fréquenter les universités dans cette partie du monde, n’ont pas été dans la capacité de poursuivre leurs cursus de formation, puisque contraints de rejoindre en masse leur pays avec toutes les complications que cela suppose.
Les actes d’agression et de violence de toute nature sont parvenus de la famille régnante et de tous ses sujets, y compris les avocats, les artistes et les journalistes. Seule une infime partie du peuple s’est départie de ce déluge d’injures. Les qualificatifs utilisés pour dénigrer les Algériens sont des plus abjects. Ils ont été qualifiés tour à tour de terroristes, de mécréants et d’arriérés. Personne au pays des pharaons n’a pu digérer le fait que l’Equipe nationale puisse le disqualifier de la Coupe du Monde. Moubarak et ses enfants, dont l’un prétendait à la succession au trône, ne comprennent pas la façon avec laquelle ce qu’ils considèrent comme un grand pays ait pu être défait par un rival qu’ils n’avaient cessé de regarder de haut.
Leur orgueil était décidément mal placé. Ils surestimaient leurs capacités. Leur prétention n’avait d’égale que leur méprise. La nouvelle de la défaite était ressentie comme une onde sismique emportant sur son passage les espoirs de redressement et de pérennité du pouvoir en place. Il n’y avait pas beaucoup de possibilités, en échange du football, pour tromper le peuple. Dès lors que cet exutoire n’a plus cours, le dérivé était clair. Piétiner puis brûler l’emblème national algérien pour lequel un lourd tribut a été payé et pour lequel du sang a coulé.
A quelques jours du démarrage du Mondial, la sanction contre l’Egypte pourrait être d’un apport moral pour les joueurs de l’Equipe nationale. Le tort qui leur a été causé est enfin reconnu.
Ils n’ont pas usurpé la victoire. Ils n’ont pas de procédés douteux. Répréhensibles. Et grossiers. L’Egypte n’a-t-elle pas tenté de jeter le discrédit sur l’Equipe nationale en prenant appui sur les conditions du déroulement du match qui a eu lieu au Soudan? Les arguments de Hassan Zaher pour tenter de salir l’image de l’Algérie sont si futiles que même la Fifa n’y a pas vu de motif pour les examiner.Pendant un temps, c’était même la rupture des relations diplomatiques qui était demandée par l’opinion pour signifier à l’Egypte que ses actes et dires ignominieux sont inadmissibles. Mais ce n’est pas parce que cet extrême a été évité que le pays est dispensé de demande des excuses. Plus tôt elles viendront, plus vite les Egyptiens pourront se regarder dans un miroir sans porter le fardeau d’un affront porté à l’Algérie. (L’Expression-20.05.2010.)

***Tout ça, pour ça
 

Il fallut donc six mois à la FIFA pour se déterminer et rendre son verdict dans l’affaire du caillassage du bus de l’Equipe nationale au Caire. On se doutait un peu de l’issue de cette longue réflexion que l’instance du football internationale s’est octroyée, pour apprécier une affaire pourtant limpide, d’agression contre une équipe nationale en compétition dans le cadre des éliminatoires «FIFA» de la Coupe du Monde. Tout cela pour arriver à une décision symbolique qui laisse perplexe. Si prompte à défendre l’esprit sportif et le principe même du jeu à onze, le «fair-play», la Fifa, dans l’affaire qui nous concerne, ne savait plus sur quel son ni quel ton danser. Le «fair-play» si cher à l’institution du football, laissé-pour-compte, dès lors que cela arrange ces Messieurs de Zurich, n’a donc de sens que contre les «sans-grade» et sans «standing» du football. Il ne fallait pas sanctionner l’Egypte, tel était en fait le challenge, sinon de la Fifa, du moins de son président Joseph «Sepp» Blatter. Comment donner l’impression de sanctionner le pays des Pharaons sans effectivement le sanctionner? C’est le tour de force réussi par la commission de discipline de la Fifa qui «châtia» l’Egypte, en lui «imposant» de jouer deux matchs hors du Cairo Stadium à au moins 100 km de la capitale égyptienne, avec une amende de 100.000 francs suisses. Six mois pour «pondre» cette énormité, alors que l’on s’attendait à ce que la Fifa prenne la juste mesure du caillassage contre le bus de l’équipe d’Algérie et l’intimidation de ses supporters. Sa décision pompeusement qualifiée de «sanction» est de fait une prime à l’agression. Pourtant, quand elle veut, la Fifa peut. Pour rappel, lors du match de barrage, du Mondial 2006, Turquie-Suisse – pays dont est originaire le président de l’instance suprême du football mondial, Sepp Blatter -, la FIFA a réagi immédiatement au quart de tour, infligeant de lourdes sanctions à la Turquie, attribuant le gain du match à la Suisse, avec en sus six matchs officiels «à domicile» et à huis clos dans un pays étranger, sis à 500 km au moins des frontières turques, le tout appuyé d’une amende de 200.000 francs suisses ainsi que d’une prise en charge des frais d’organisation de ces matches et des frais de procédure (20.000 FS). Comme on dit, y a pas photo! Aussi, la décision prise mardi soir n’étonne pas outre mesure. Passer 6 mois à peser le pour et le contre, cela ne peut que donner un résultat bancal qui ne réponde à aucune des notions de probité, de sportivité et de fair-play que prône, justement, la Fifa. Le comble, la Fifa n’a pas été fair-play (loyale) dans l’affaire du caillassage du bus des Fennecs. La qualification, sur le terrain, de l’Algérie serait-elle restée en travers de la gorge du président de l’illustre institution? Il nous souvient d’une déclaration faite au Caire, en marge de la Coupe du Monde des U20, à tout le moins curieuse, de M.Blatter lors de laquelle il «souhaita» la qualification de l’Egypte au Mondial sud-africain, faisant peu cas des autres compétiteurs qu’étaient l’Algérie, le Rwanda et la Zambie. En tant que président de l’instance suprême du football mondial, M.Blatter n’a pas su raison garder. Plus, il commit une faute, car il n’appartenait pas à la Fifa, ou à ses responsables, de «souhaiter» qui doit participer à la fête quadri-annuelle du football. Participation que seul le terrain peut trancher. Bon, maintenant la «sanction», quoique «a minima», est tombée, induisant la reconnaissance par la Fifa de la culpabilité de l’Egypte. Mais en ne sanctionnant pas comme il le fallait l’Egypte, outre de créer un précédent, la Fifa ouvre la voie à d’autres violences et surtout conforte la suspicion de l’existence de deux collèges en son sein, les «intouchables» et les «sans-grade» pour lesquels les règles du football sont appliquées sans état d’âme. (L’Expression-20.05.2010.)

**L’EGYPTE S’EN SORT À BON COMPTE
Quand la FIFA incite à la violence
 

«Ridicule», telle a été la sanction infligée à l’Egypte par la commission de la FIFA, à sa tête Marcel Mathier, mardi dernier, concernant l’affaire du bus algérien caillassé au Caire le 12 novembre dernier. Après six mois d’attente que justice soit faite. L’instance a tranché en infligeant à la Fédération égyptienne de football une interdiction d’organiser les deux premiers matchs à 100 km du Caire dans le cadre de la Coupe du monde 2014. Elle devra, en outre, payer une amende de 100.000 francs suisses (environ 71.000 euros). Une sanction symbolique, surtout lorsque on sait que la FIFA a pris cette décision, après avoir jugé que le pays hôte n’avait pas pris toutes les mesures imposées et adéquates pour assurer la sécurité à la délégation algérienne. Une complicité évidente de la FIFA avec le coupable, accentuée par un verdict des moins logiques…Véritable insulte pour l’Algérie qui comptait avoir gain de cause. L’Egypte est-elle à ce point intouchable? Un autre pays à la place du coupable ou de la victime aurait peut-être vu une FIFA plus sévère. Si cette affaire s’était déroulée en Europe, l’instance n’aurait, non seulement pas attendu tout ce temps pour se prononcer, et encore moins sévir avec autant de clémence. Aujourd’hui, l’Algérie est déçue et a le sentiment d’avoir été spoliée de son droit à une justice qui aurait dû lui être rendue. Après avoir été victimes de l’Egypte, les Algériens sont maintenant victimes de cette FIFA qui est censée être là pour instaurer des règles justes dans n’importe quel cas de dépassement. Pourtant, les lois sont claires, si un pays n’assure pas la sécurité à une délégation étrangère, il écopera d’une sévère sanction, mais alors, où est la sévérité? Ou encore, où est donc la sanction? Cependant, certains diront qu’une sanction est toujours positive car elle donne gain de cause. La FIFA reconnaît «enfin» que l’Algérie a été lésée et surtout victime.
Une victoire donc pour les Verts quelle que soit la nature de la pénitence. Par ailleurs, la FIFA, qui n’a pas daigné punir les Egyptiens pour leurs agissements, fait preuve d’encouragement ou pire, d’incitation à la violence. Le pays, qui n’en est pas à sa première bavure, n’est pas près de s’arrêter en chemin, puisque la FIFA est là pour étouffer les actions de recours. A quelques semaines du début de la phase des poules de la Ligue des clubs champions, cette punition ne vient pas rassurer. En effet, la JS Kabylie devra rencontrer le Ahly et l’Ismaïlia, deux clubs égyptiens, et pourrait tout autant être agressée sans pour autant que la commission de discipline ne relève cela. Comment cette délégation algérienne sera-t-elle reçue par des supporters qui n’ont eu aucun scrupule à attaquer un bus et blesser des joueurs à leur arrivée au Caire et cela sans avoir été sanctionnés?
Dans quel état d’esprit les Algériens évolueront-ils sur le terrain? Tant de questions dont les réponses semblent toutefois, évidentes. A noter qu’en dépit de la clémence de la FIFA, le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, a déclaré à la presse égyptienne, qu’il ferait l’impossible pour alléger la sanction tout en insistant sur le fait que l’Algérie doit payer pour ce qui s’est passé lors du match barrage de Khartoum alors que la FIFA a rejeté le dossier pour preuves insuffisantes. (L’Expression-20.05.2010.)

*****Zaher récidive 

 

La FIFA couvre l’Egypte qui, de ce fait, n’a pas payé pour ses actes. Avec un bilan de trois joueurs algériens blessés suite au caillassage du bus de la sélection algérienne au Caire, les Egyptiens n’ont eu, en guise de sanction,, que deux matchs à jouer hors du Caire lors des prochaines éliminatoires pour la Coupe du Monde 2014. Malgré cela, le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher a déclaré ne pas être satisfait de la sentence tout en assurant qu’il ferait appel. Un jeu trouble du président qui ne veut certainement pas montrer sa joie face à un massacre conjointement orchestré par son instance et la FIFA. Par ailleurs, Zaher, qui n’a cessé d’accuser l’Algérie d’avoir organisé un véritable guet-apens au Soudan, n’a pas eu gain de cause. Ce qui contrarie énormément le président surtout qu’il a indiqué à la presse de son pays qu’il ferait payer les Algériens pour leurs actes. (20.05.2010.)

****Un témoin de chez eux ! il reconnait l’agression et enfonce Zaher !

Que dit ce témoin ? il s’appelle Ahmed Chaber,animateur de télé égyptienne. Il a raconté devant sa télé, comment un membre influent de la Fédération égyptienne de Football a tenu une réunion avec les soi-disants supporters avant le match du Caire et avant l’arrivée de l’équipe algérienne,et les a encourragés à préparer et commettre une agression contre les joueurs algériens et la délégation qui les accompagne. Donc c’est une agression préméditée, fomentée et décidée par les responsables égyptiens !?

شوبير يفجر قنبلة : عضو بارز في الاتحاد المصري اجتمع بمشجعين متطرفين لمهاجمة حافلة الخضر

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أحمد شوبير

فجر الإعلامي واللاعب المصري الدولي السابق أحمد شوبير مفاجأة من العيار الثقيل تصنف ضمن خانة أكبر الفضائح بتأكيده على أن أحد أعضاء مجلس إدارة الاتحاد المصري(امتنع عن كشف اسمه) قام بالاجتماع مع بعض المشجعين المصريين قبل مباراة مصر والجزائر التي أقيمت نوفمبر الماضي،‭ ‬داخل‭ ‬مبنى‭ ‬الاتحاد‭ ‬المصري‭ ‬وطالبهم‭ ‬بمهاجمة‭ ‬البعثة‭ ‬الجزائرية‭.‬

  • وقال شوبير في برنامجه على إذاعة « الشباب والرياضة » أن العقوبات التي  أعلنت عنها الفيفا الثلاثاء والتي نصت على نقل مباراتين للمنتخب خارج القاهرة مع توقيع غرامة 100 فرنك سويسري، تعتبر إدانة لمصر ولكل المصريين بغض النظر إن كانت كبيرة أو صغيرة، معربا عن استيائه‭ ‬الشديد‭ ‬من‭ ‬فرحة‭ ‬البعثة‭ ‬المصرية‭ ‬بالعقوبات‭ ‬التي‭ ‬وصفها‭ ‬الاتحاد‭ ‬المصري‭ ‬بالانتصار‭ ‬التاريخي‭.‬

  • والأكيد أن الكشف عن الفضيحة باجتماع أحد أعضاء سمير زاهر مع »البلطاجية وخريجي سجون« من أجل الاعتداء على الوفد الجزائري قبيل المباراة بين المنتخبين يعطي مدلولا واحدا هو الرغبة في إلحاق الأذى بكل ماهو جزائري بما في ذلك محاولة القتل، باعتبار أن حجم الحجارة المستعملة في الاعتداء خطط لها أيضا بمكتب الاتحاد المصري الذي كان يفترض أن يخصص لدراسة كيفية النهوض بالكرة المصرية والرفع من مستوى المنتخب بدل التخطيط لعملية تصنف ضمن العمليات الإرهابية الدموية والتي كان يمكن أن تردي أي واحد من اللاعبين قتيلا، وهو مايتطلب من الاتحاد‭ ‬الجزائري‭ ‬رفع‭ ‬دعوى‭ ‬قضائية‭ ‬ضد‭ ‬اتحاد‭ ‬زاهر‭ ‬وشلته‭ ‬بتهمة‭ ‬محاولة‭ ‬إلحاق‭ ‬الأذى‭.

وعاد شوبير أمس ليؤكد هذه الرواية في تصريح جديد لقناة النيل الرياضية .

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***ILS ENTAMENT LA 2E PHASE DE LEUR PRÉPARATION
Les verts préparent…l’irlande

Saâdane a divisé l’équipe en trois groupes qui sont soumis à des programmes spécifiques.

Avec un effectif au complet, la sélection algérienne de football est entrée, lundi, dans sa deuxième phase de préparation pour la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud, lors du stage qui se déroule depuis le 13 mai dernier à Crans Montana, en Suisse. «Nous avons terminé le premier cycle de la préparation qui a consisté surtout en la récupération», déclare le coach national, Rabah Saâdane.
D’ailleurs, les joueurs ont bénéficié dimanche dernier d’un repos mérité à l’issue du premier cycle. Il est vrai que les joueurs ont été soumis durant cette première phase à des exercices d’acclimatation, d’oxygénation et de récupération entre la piscine et la musculation. Les joueurs ayant eu un excès de compétition se sont vu ménagés par le coach national. C’est aussi le cas des blessés qui sont régulièrement suivis par le staff médical et chacun suivait son traitement spécifique avant de passer à cette deuxième phase. Celle-ci est «relative aux tests médicaux et physiques», déclare l’adjoint de Saâdane, Zoheir Djelloul, qui explique: «Nous sommes en train d’évaluer les capacités physiques des joueurs dans la perspctive de définir ceux pouvant faire partie du groupe pouvant jouer le match amical contre l’Eire.»
Ce volet sanitaire serait joint à celui tactique avant de passer lors de la dernière semaine, à l’aspect technico tactique et donc la préparation du match amical contre l’Irlande, le 28 mai prochain à Dublin. Les trois groupes de joueurs à la disposition de Saâdane sont donc à pied d’oeuvre et chacun y met du sien de son côté afin de réussir ce premier stage de Crans Montana.
Les joueurs blessés sont, bien évidemment, ménagés. Mais ils sont soumis à différents exercices de mise en forme. Quant au cas le plus sérieux, c’est-à-dire celui de Meghni, il est bien pris en charge et le joueur suit à la lettre les consignes de ses médecins traitant, à leur tête le Dr Chalabi de l’hôpital Aspitar de Doha. Son cas connaîtrait son épilogue à la fin de ce stage, lorsque Saâdane aura la décision finale du médecin traitant pour savoir si Mourad pourrait bien faire partie du second stage ou pas. Pour le moment, le joueur est très optimiste: «Je me sens de mieux en mieux et je suis le cycle que m’a confié le staff médical et j’espère bien être prêt pour le Mondial. D’ailleurs, je n’attends que le feu vert de l’entraîneur». Or, ce feu vert du coach national ne pourrait être donné qu’après décision finale du Dr Chalabi. La deuxième catégorie des joueurs, soit celle de ceux manquant de compétition, ils ont eu une petite charge supplémentaire tout en ayant des moments de récupération adéquate afin de mieux s’adapter au climat en altitude. Quant aux troisièmes, c’est-à-dire, ceux ayant un surplus de compétition, ils ont eu beaucoup plus de temps de récupération que les autres et sont donc ménagés afin de reprendre petit à petit leur forme. En tout cas, après ces deux premiers cycles où les joueurs ont été bien ménagés, ils commenceront donc le vrai travail technico-tactique durant la semaine prochaine. Là, le coach national n’a pas été trop explicite, se contentant juste de dire que «ce serait donc place à la préparation du match amical contre l’Eire. Et ce serait donc l’aspect technico-tactique qui primera. Je dois reconstruire l’équipe avec les cadres aptes». «La préparation de la Coupe du Monde a déjà commencé pour nous. Ce stage en altitude sera certainement riche en enseignements», avait indiqué Rabah Saâdane. Et les premiers enseignements seront tirés justement à l’issue de ce match amical contre l’Eire à la fin du mois en cours. (L’Expression-20.05.2010.)

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**ETATS-UNIS

Ricardo Clark: «Notre groupe est loin d’être facile»

Le milieu international américain de l’Eintracht Francfort (Bundesliga allemande), Ricardo Clark, a estimé que les Etats-Unis, adversaires de l’Algérie au Mondial 2010 en Afrique du Sud, ont hérité d’un groupe qui est loin d’être facile. «J’entends souvent dire que nous sommes tombés dans un groupe facile avec l’Angleterre, l’Algérie et la Slovénie.
En Coupe du Monde, il n’y a pas de groupe facile. Chaque match sera comme une finale, mais je crois que nous avons les moyens d’aller loin
», a-t-il indiqué mercredi au site de la Fédération internationale de football (FIFA) sur son site. Les Etats-Unis entameront le tournoi mondial le 12 juin contre l’Angleterre à Rustenburg, avant de donner la réplique à la Slovénie le 18 juin à Johannesbourg, avant le dernier match face à l’Algérie, le 23 juin à Pretoria. Clark est revenu sur la dernière participation des Etats-Unis, lors de la Coupe du Monde 2006 en Allemagne.
«
Nous n’avons pas été très bons en 2006. La Coupe des confédérations nous a donné l’occasion de rappeler au reste du monde qu’il faudrait encore compter avec nous à l’avenir.
Ce tournoi nous a permis de revenir sur le devant de la scène. Nos adversaires nous considèrent maintenant avec beaucoup plus de respect
», a-t-il ajouté.
Lors de la Coupe des confédérations, qui s’est déroulée en Afrique du Sud en 2009, les Etats-Unis sont parvenus à atteindre la finale, en s’inclinant difficilement devant le Brésil (3-2). La sélection américaine a entamé samedi, à Princeton au New Jersey, un stage préparatoire en prévision de la Coupe du Monde, avec un effectif de 30 joueurs. Durant sa préparation, les coéquipiers de Landon Donovan disputeront trois matchs amicaux.
Le premier test sera contre la République tchèque le 25 mai à Rentschler Field East Hartford (Etats-Unis), le 29 mai contre la Turquie à Lincoln Financial Field en Philadelphie, alors que le dernier match préparatoire se jouera face à l’Australie le 5 juin en Afrique du Sud au Ruimsig Stadium Roodepoort, près de Johannesburg. (L’Expression-20.05.2010.)

***La Slovénie entame sa préparation

La sélection slovène de football, adversaire de l’Algérie au Mondial 2010, a entamé mardi un stage préparatoire à Ljubljana, rapporte mercredi la Fédération slovène de football sur son site. Ce premier stage de la bande à Matjaz Kek se poursuivra jusqu’à la fin du mois de mai, et sera suivi par un autre regroupement en altitude, ponctué par un match amical contre la Nouvelle-Zélande le 4 juin prochain à Maribor. Le sélectionneur slovène a convoqué pour ce stage 30 joueurs, dont la plupart évoluent dans les différents championnats européens. La Slovénie, qui pointe à la 23è place au classement de la FIFA, a disputé le 3 mars dernier un match amical face au Qatar, soldé par une large victoire des coéquipiers de Valter Birsa (AJ Auxerre) (4-1). La Slovénie entame le Mondial 2010 le 13 juin face à l’Algérie au stade de Polokwane, avant de donner la réplique aux Etats-Unis, le 18 juin à Johannesbourg, et l’Angleterre, le 23 juin à Port Elizabeth. (20.05.2010.)

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**Casse record au musée d’art moderne de Paris

La brigade de répression du banditisme va analyser les 5 cadres évidés de leur toile.
La brigade de répression du banditisme va analyser les 5 cadres évidés de leur toile.

- Cinq toiles de grands maîtres, dont un Picasso et un Matisse, ont été dérobées dans la nuit. Le montant estimé du butin pourrait atteindre les 100 millions d’euros.

Après les sanctions de la FIFA,la culpabilité de l’Égypte reconnue  coeur-Entre 90 et 100 millions d’euros. C’est le montant estimé des cinq tableaux de grands maîtres qui ont été volés dans la nuit de mercredi à jeudi au musée d’art moderne de la Ville de Paris (16e arrondissement). Cette estimation, communiquée par la direction du musée, est cinq fois moins importante que celle annoncée auparavant par le parquet de Paris. Quel que soit le montant exact du préjudice, c’est à n’en pas douter le plus important vol constaté dans un musée français depuis le célèbre cambriolage du palais des Papes à Avignon en 1976 où 118 toiles de Picasso avait été dérobées.

Le scénario du casse parisien est digne d’un film policier. D’après les images des caméras de surveillance, le voleur aurait en effet agi seul, au cœur de la nuit, cagoulé et vêtu de noir. Il serait entré par effraction en passant par une fenêtre après avoir coupé à l’aide d’une pince de type coupe-boulon le cadenas d’une grille. Il aurait ensuite détouré avec précaution les toiles à l’aide d’un cutter avant de les rouler pour les transporter.

Les cinq chefs d’œuvres dérobés sont «Le pigeon aux petits pois» de Picasso, «La pastorale» de Matisse, «L’olivier près de l’Estaque» de Braque, «La femme à l’éventail» de Modigliani et «Nature morte aux chandeliers» de Léger. Des pièces d’une très grande valeur, beaucoup trop connues pour pouvoir être revendues sur les marchés traditionnels.

Le musée fermé pour la journée

Le signalement et la photo des tableaux ont immédiatement été mis en ligne sur les bases de données policières dans le monde entier via Interpol. La brigade de répression du banditisme a été chargée de l’enquête et le musée a été fermé pour la journée afin de faciliter le travail des enquêteurs, a indiqué Bertrand Delanoë. Le maire de Paris s’est dit «attristé et choqué de ce vol qui est une atteinte intolérable au patrimoine culturel universel de Paris».

Cette affaire promet de relancer le débat sur la sécurité dans les musées parisiens. En juin dernier, un carnet de dessins de Picasso estimé entre 3 et 8 millions d’euros avait en effet été dérobé au musée Picasso alors que celui-ci était en pleine rénovation.

Pour ce qui concerne le musée d’art moderne, la Ville de Paris a annoncé que l’alarme volumétrique anti-intrusion ne fonctionnait plus dans certaines salles depuis le 30 mars et qu’elle n’avait pas pu être réparée depuis. La société prestataire n’aurait en effet à ce jour toujours pas reçu le matériel de remplacement nécessaire à sa réparation. Cela n’explique toutefois pas pourquoi le dispositif vidéo qui diffusait des images en temps réèl au PC de sécurité, qui fonctionnait correctement, n’a pas permis de donner l’alerte alors que trois agents sont mobilisés chaque nuit pour surveiller les écrans de contrôle. Pour Christphe Girard, c’est simplement la preuve que l’on a affaire à un vol d’ «une sophistication extrême», une «opération de grand banditisme, du crime organisé». (Le Figaro-20.05.2010.)

****L’Arizona veut couper le courant à Los Angeles

L'Arizona, qui partage 600 km de frontière commune avec le Mexique (photo), a adopté la llégislation migratoire la plus dure des Etats-Unis.
L’Arizona, qui partage 600 km de frontière commune avec le Mexique (photo), a adopté la llégislation migratoire la plus dure des Etats-Unis. 

Depuis l’adoption de lois jugées discriminatoires envers les immigrés, l’Arizona s’attire les foudres de la Californie. Dernière querelle en date : la menace de rupture d’approvisionnement en électricité que Phoenix fait planer sur Los Angeles.

coeur-Los Angeles est habituée aux pannes d’électricité. En 2005, une mauvaise manipulation d’une équipe d’ouvriers avait plongé deux millions d’habitants dans le noir. Mais cette-fois ci, la menace ne vient pas d’une erreur humaine mais bien d’une démarche volontaire. Celle de Gary Pierce, membre de la commission de l’énergie d’Arizona. Dans une lettre adressée au maire de Los Angeles (LA), lui-même d’origine hispanique, Pierce menace de cesser d’approvisionner la ville en électricité.

Les mots employés sont sans ambiguïté : «Si vous souhaitez vraiment vous lancer dans un boycott économique, je serais heureux d’encourager les services d’approvisionement en électricité d’Arizona à renégocier vos contrats électriques de façon à ce que Los Angeles ne reçoive plus d’électricité produite en Arizona», écrit-il dans cette missive adressée au premier magistrat de LA, Antonio Villaraigosa. «Je suis sûr que les services d’approvisionement en électricité d’Arizona seraient heureux de ne plus vous envoyer le moindre watt», ajoute-t-il. Selon lui, l’Arizona fournit 25% de l’électricité de la ville californienne.

Une manière forte, pour l’Arizona, de poursuivre la partie de ping-pong qui l’oppose à la Californie depuis trois semaines. L’agression a toutefois été balayée d’un revers de main par le département en charge de la gestion de l’eau et de l’électricité de Los Angeles. Celui-ci a en effet déclaré mercredi que le boycott de l’Arizona n’affecterait en rien l’usage du réseau électrique de Los Angeles, qui possède une partie du capital des deux centrales électriques situées dans l’Arizona.

A l’origine des dissensions, la fameuse loi SB 1070 qui confie aux policiers de larges pouvoirs leur permettant d’arrêter les immigrés sur la base du «soupçon raisonnable d’illégalité». Pour de nombreux observateurs , la formulation ambigüe du motif d’arrestation ouvre grand la voie au «délit de faciès».

«Mentalité actuelle de lynchage en Arizona»

Le conseil municipal de Los Angeles avait alors riposté en votant, la semaine dernière, le gel des déplacements d’affaires vers l’Arizona tout en remettant en cause les contrats liant les deux territoires. Les défenseurs des droits de l’homme étaient également montés au créneau. L’association des avocats spécialiste du droit de l’immigration a notamment annoncé que sa conférence annuelle ne se tiendrait pas en Arizona mais dans un autre Etat. «Nous ne nous pouvons pas en toute conscience dépenser l’argent de l’association dans un État qui déshumanise les gens que nous représentons et pour lesquels nous nous battons», explique l’association dans un communiqué.

Dans un pays qui s’est largement bâti sur la doctrine du melting-pot, la mise au ban des immigrés peut sembler incongrue. Mais pour Rodolfo Acuna, professeur à l’Université de Northridge, près de Los Angles, « la mentalité actuelle de lynchage en Arizona » rend cette « loi finalement compréhensible ».

60 % des Américains approuvent la loi migratoire

Dans un Etat où la part de population hispanique a augmenté (30% à l’heure actuelle contre 25% en 2000), le sentiment d’hostilité à l’égard des immigrés se renforce. La proximité avec le Mexique a eu un effet de contagion sur l’importation clandestine d’armes et le trafic de stupéfiants. Sur les 12 000 armes confisquées par le gouvernement mexicain en 2008, la plupart venaient des Etats frontaliers d’Arizona et du Texas.

Barack Obama, qui a reçu mercredi son homologue mexicain à la Maison Blanche, s’est montré ferme en condamnant sans ambages le caractère stigmatisant de la législation de l’Arizona : «Aux Etats-Unis, aucun individu respectueux des lois, qu’il soit Américain, immigré légal ou touriste en provenance du Mexique, ne peut faire l’objet de soupçons à cause de sa seule apparence physique», a-t-il déclaré.

L’administration Obama planche en ce moment sur la légalité du texte, dont l’entrée en vigueur est prévue dans deux mois et demi. Malgré l’indignation suscitée en Californie et dans les milieux démocrates, un sondage paru fin avril montrait que plus de 60 % des Américains approuvent la loi migratoire d’Arizona. (Le Figaro-20.05.2010.)

 







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