Troisièmes Floralies d’Oran
23052010Cette manifestation est également une opportunité pour les professionnels de prodiguer des conseils pratiques aux citoyens en quête de réussir leurs travaux de jardinage et notamment la plantation de fleurs.
Plus de cent fleuristes, pépiniéristes, jardiniers, des potiers, paysagistes, commerçants en outillage et produits phytosanitaires de jardinage ainsi que des artisans en ferronnerie d’art des régions de Blida, Boufarik, Tipaza, Médéa et d’autres villes de l’Est et de l’Ouest du pays exposent dans les stands aménagés au milieu des espaces verts à l’occasion de la tenue (du 22 au 30 mai) de la troisième édition des « Floralies d’Oran ». « Des nouvelles dispositions prises par la wilaya en faveur des exposants venus de l’extérieur qui ont attiré un plus grand nombre de participants qui seront hébergés gracieusement dans les auberges de jeunesse ouvertes à Hai Es Seddikia et Cap Falcon », a notamment signalé M.Taïbi, responsable de l’organisation de cet évènement. Il y a lieu de rappeler que la précédente édition a connu un succès auprès des visiteurs, amateurs de jardinage et de plantes d’ornement.
Pour cette troisième édition, les visiteurs seront émerveillés par d’autres nouveautés, telles la cascade, le salon de thé dressé près du plan d’eau. Cette manifestation est également une opportunité pour les professionnels de prodiguer des conseils pratiques aux citoyens en quête de réussir leurs travaux de jardinage et notamment la plantation de fleurs. Le jardin municipal, qui abrite les locaux administratifs et techniques de la Division de la Protection de l’Environnement et une pépinière communale ainsi qu’un mini zoo, a bénéficié de travaux d’équipement et d’embellissement avec l’installation de candélabres stylisés, la remise en état de l’éclairage et du réseau d’eau. La concrétisation de ces projets et la présence des services de sécurité a favorisé le retour des promeneurs qui avaient, pendant longtemps, déserté les lieux de ce vaste jardin où l’on avait enregistré de nombreuses agressions et vols à la sauvette. (El Watan-23.05.2010.)
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**Pépinière EDEVAL
Pourvoyeuse de couleurs
Addis Abeba, c’est grâce à eux. Le parc de Gallon ou de Beyrouth, c’est eux. Le nouvel aéroport Houari Boumediène avec ses 15 ha d’espaces verts, c’est encore eux.Un rosier ici, un géranium par-là, des œillets d’Inde pour rafraîchir et une plante grimpante style bougainvillier pour donner de la tenue. Voilà à quoi travaillent les techniciens paysagistes de l’entreprise publique Edeval située à Kouba. Ils couvrent toute la wilaya d’Alger et ses 28 communes en fleurs et plantes vertes de toutes sortes. Le mariage des couleurs à la terre, l’alliance du végétal et du minéral, c’est leur dada, leur leitmotiv, leur passion. Ils travaillent d’arrache-pied pour couvrir une commande et s’échinent à donner à leurs « espaces verts » un semblant d’entretien. « Car notre boulot est vite détruit par les vandales. Allez visiter un parc comme le Parc de la liberté. Le problème n’est plus avec les couples qui se sont allongés sur un parterre de bégonias. Le problème réside dans l’insécurité. Les parcs et beaucoup d’autres espaces verts font peur. La sécurité, voilà le problème », explique un technicien de la pépinière. Cette pépinière ou plutôt cet éden du végétal est implanté en plein centre de Kouba et occupe 2 ha. « Plus exactement, 1,7 ha, dont 1,33 exploitable », précise le directeur, M. Bensalem. La pépinière est composée de trois unités, dont la plus importante étant l’unité de production. Créer la plante à fleur à partir d’une petite graine, c’est entre la poésie et la peinture. Semer des graines sur des planches de plusieurs mètres, les recouvrir de planches de tissu pour maintenir la graine à une certaine température, prélever ensuite la plante qui fait son apparition et la mettre en pot, relève de l’art. M. Metref, technicien paysagiste, impossible de l’arrêter de parler. Quand on passe devant une plante particulière, vous pouvez parier qu’il connaîtra son âge, son nom et toutes les caractéristiques qui l’accompagne. Il s’amuse à errer de fleur en fleur comme une guêpe butine de rose en rose. Il ne se lasse pas de parler de son harem fleuri. M. Metref n’a pas le doigté doucereux, lorsqu’il touche une plante fleurie. Sa poigne est sûre et ferme. C’est dans son regard vert kaki, couleur végétale, que la tendresse se lit. Ainsi, amoureusement, les techniciens sur place vous font faire le tour du propriétaire. « Ce n’est pas la plus belle saison », reprend M. Metref, comme pour justifier le désordre à un visiteur impromptu. Pourtant, les couleurs sont là. Les variétés aussi. La pervenche rouge a un éclat animé, les variétés d’œillets offrent un camaïeu de couleurs, un bougainvillier rose concurrence le fuschia d’un autre. Les bleus sont lumineux et les jaunes fantasmagoriques. Les formes rivalisent avec les lois de la géométrie et un cactus gigantesque de plus de vingt ans d’âge fait exploser les lois de la pesanteur. La plante qu’elle soit à fleur ou verte domine et sublime son pouvoir dans cette alcôve où on la badigeonne quand elle a mal. Dans les quelques serres qui composent la pépinière, la plante verte y est maîtresse. Alliage de chaleur et d’humidité, aidé par quelques radiateurs à des points stratégiques, la fougère affiche une mine dentelée et fournie. Le sheflera s’ingénie à déployer sa feuille et peu de place est accordée par le végétal. Ici, c’est chez lui et pas de sentier battu. On les hume, on les voit ces 1,33 ha de plantes. « Pourtant, nous n’arrivons pas toujours à remplir nos commandes. Nous manquons de fleurs et Alger est une grande wilaya », explique M. Metref. Elle compte en effet 104 ha d’espaces verts, le plus grand étant dans la commune de Dar El Beïda avec ses 15 ha juste pour l’aéroport. « Il doit tout au plus exister trois ou quatre architectes paysagistes en Algérie, pour peu qu’ils exercent vraiment leur métier. Dans les faits , nous trouvons plutôt des techniciens paysagistes ». La faute à qui ? La faute : pas de formation et pas d’école sérieuse dans le domaine. Il existait bien l’institut technique agricole du Jardin d’essais, mais elle a fermé ses portes voilà quelques années. Aujourd’hui, quelques centres de formation proposent cette filière pour l’obtention, au bout de deux années, d’un diplôme de technicien paysagiste horticulteur. Beaucoup prétendent que la formation dispensée est en-deçà des besoins. « Certains ont fait leurs études en Belgique ou ailleurs à l’étranger. C’est encore là qu’on apprécie le plus ces filières et la nécessité d’entretenir les espaces verts. » En Algérie, le besoin est latent et presque inconnu dans certains endroits comme à l’intérieur des cités, par exemple. Le citadin a pu constater une certaine amélioration ces dernières années ponctuée de temps en temps par quelques soubresauts à l’approche d’un événement important comme l’arrivée d’une délégation étrangère. On maquille le bitume avec quelques œillets (il tiennent bien la chaleur) à l’entrée de l’aéroport et dans quelques grands axes routiers mais rien ne laisse penser qu’il existe un réelle politique de l’entretien et de la valorisation du paysage. Selon le directeur de l’Edeval, il faut distinguer les espaces visuels et les espaces pratiques. Addis Abeba est un espace visuel qui offre peu de commodités au vandalisme. Mais les parcs sont des espaces pratiques et le travail de l’entreprise qui gère également l’entretien de ces espaces est mis à rude épreuve dès que des mains malencontreuses peuvent accéder aux plantes. On l’aura compris, l’épanouissement du citadin passe par les fleurs et celui de la fleur passe par la sécurisation des espaces. Des échanges sont entrepris par l’entreprise et permet à des techniciens d’échanger leurs connaissances avec d’autres. Un programme est d’ailleurs prévu pour permettre à des techniciens algériens de suivre un petit stage en Italie. De même, la meilleure façon d’initier le respect de la plante est d’encourager les enfants à participer à l’entretien des espaces verts. Des clubs verts sont en cours dans certaines écoles et apprennent aux enfants à s’initier à l’art de la culture fleurie. (El Watan)
****Les fleurs du printemps
Il fait beau, pas encore chaud, suffisamment humide. La période idéale pour planter, bouturer, couper, cisailler, rafraîchir, rempoter… Les plantes et les fleurs resplendissent à cette période de l’année.Les mauves se font tendres, les jaunes lumineux, les bleus surprenants. Le printemps offre deux occasions : celle de s’occuper de son jardin ou de son balcon et l’autre de se promener pour apprécier les fleurs printanières, particulièrement opulentes en méditerranée. Si vous vous dépêchez, vous pourrez encore admirer les asphodèles. Grandes, impétueuses, dont les fleurs rosées laissent croire à la visite de bourdons, elles jalonnent les chemins, les routes quand elles ne s’offrent pas en grand nombre dans un espace replié. La bourrache, présente depuis mars, garde la tête baissée, bourrue ou comme fâchée. Les iris vont finir la saison et les romulées que l’on peut observer sur les hauteurs comme à Tablat ont pris le relais des mérendères qui, elles sont d’aspect à peu près semblable, mais d’automne. Leur violet si délicat tapisse quelques crêtes de montagne, concurrençant les crocus. Les gouets sortent leur tête verte et d’autres arums peuvent également se distinguer dans le parc du Paradou à Alger. Les orchidées, l’ode à la parade nuptiale entre la guêpe et la fleur, sont rares, mais ont déjà sorties leurs pétales semblables à la guêpe (justement), cachées derrière un buisson de diss et de chênes-lièges. La forêt de Baïnem abrite de nombreuses orchidées dont l’orchidée-guêpe. La bruyère aussi est en fleur. C’est un petit nuage cotonneux et rosé qui la recouvre parfois sur toute sa totalité. Les arbres ne sont pas en reste. Les amandiers ont fini de fleurir, mais les cerisiers, visibles sur les hauteurs de Médéa, vers l’ancien monastère de tibérhine, ont des fleurs blanches éclatantes. Les eucalyptus ont commencé leur floraison rose ou blanche. Les pommiers, les abricotiers sont également en fleurs et colorent le paysage parfois un peu trop vert. Et on n’oubliera pas les cytises jaunes qui occupent tous les coins et recoins d’espace vert, presque envahissants.
Le printemps à la maison
Deux, trois jardinières sur le balcon ou un hameau de printemps dans le jardin et c’est le bonheur tout retrouvé. Pour les plantes aromatiques, le basilic refait surface après un hiver rigoureux. La menthe également. Ils vivent bien en balcon et permettent d’avoir ces arômes tous frais à portée de main. Pour ce qui est des fleurs, le géranium, fidèle à sa réputation, a résisté à l’hiver et donne ses premières fleurs rouges, blanches ou violacées. Les pépinières offrent une grande variété d’espèces printanières qu’il est possible d’accoupler dans des pots avec d’autres espèces. Il faut oser la fantaisie, marier les genres et les couleurs et redorer votre parterre de fleurs originales. Ne pas hésitez à garnir son balcon d’un arbuste ou d’un arbre du style yucca qui donnera des impressions d’évasion. Les plantes et les fleurs aiment à être choyées et elles le rendent bien, pour peu qu’elles ne soient pas exposées plein sud et qu’elles bénéficient d’eau assez régulièrement. S’il vous manque de la place sur votre balcon, troquez votre parabole contre un rosier. Moins cher, odorant et beau. Le rosier, à part piquer, a l’avantage de ne pas bouger en cas de vent. (El Watan-)
***La ville des Roses au rythme de la Fête des fleurs
Une grande exposition-vente de fleurs se déroule, depuis le début de ce mois, sur le boulevard principal de la ville des Roses.Cette manifestation est organisée, comme chaque année, pendant tout un mois, sur le boulevard Laïchi qui relie les deux places principales de Blida (place Ettout et Sahet Elhouria). L’occasion est ainsi offerte aux visiteurs pour acquérir plantes, fleurs, objets artisanaux et équipements de jardins extérieurs. C’est aussi l’occasion de renouveler les stocks de miel et des pollens utilisés pour l’automédication traditionnelle. « Cette année, nos clients demandent surtout les roses, le jasmin, les œillets, le basilic et le romarin », nous dit un fleuriste. De nombreux exposants, experts en espèces florales, se sont mis à la disposition des visiteurs pour les conseiller gracieusement. Des amateurs de jardinage s’y sont aussi donné rendez-vous pour discuter de fleurs, bien entendu.
Le boulevard, sobrement orné, est devenu un lieu de découverte et de flânerie, de promenades riches en couleur et en senteurs, à ne surtout pas manquer. Cela rappelle aux visiteurs qu’ils sont réellement dans la ville des Roses. Côté ambiance, rien n’a malheureusement été prévu. Un manège, des kiosques à musique, des concours sportifs ou culturels, des restaurants et cafés en plein air auraient permis, sans doute, aux visiteurs de mieux apprécier le charme de cette manifestation. Un photographe essaye tant bien que mal d’y remédier : il a installé une tente saharienne authentique et tout le décor qui va avec, pour prendre en photo les visiteurs en compagnie d’une gazelle ou avec quelques instruments traditionnels de musique. Attirés par la beauté de ce décor, les enfants qui accompagnent leurs parents sont ses principaux clients. Somme toute, la fête florale de Blida est devenue un rassemblement festif à mettre, cette année encore, à l’actif de l’APC et de l’association Chlorophyle. (El Watan)
****À l’approche de la saison des fêtes
Les marchands de fleurs à l’honneur
Alger, et en faveur du retour du printemps, les étals des fleuristes sont achalandés d’une variété de fleurs aux mille et une senteurs. Rose, glaïeul, hortensia, jasmin, iris font les yeux doux aux passants qui se laissent facilement tenter.
« Il n’y a pas besoin de prétexte pour offrir une rose à sa bien-aimée », nous dit ce jeune homme rencontré chez un fleuriste de la rue Didouche Mourad. Après un hiver rigoureux, durant lequel les roses se sont fait désirer, ne voilà-t-il pas qu’elles reviennent en force se déclinant dans un superbe dégradé de couleurs. « La rose demeure la fleur la plus prisée par les Algérois », nous révèle un fleuriste installé non loin de la rue Claude Debussy (Alger). Tout en s’appliquant à décorer une belle corbeille de roses commandée pour des fiançailles, il nous parle du métier de fleuriste qu’il connaît bien pour l’avoir pratiqué durant 24 ans. « Dans ma famille, confie-t-il, nous sommes fleuristes de père en fils. Tous les matins, j’achète mes fleurs chez un producteur possédant une pépinière. La plus belle part va aux roses bien entendu, car les clients en redemandent. Dans le passé, ils aimaient beaucoup les œillets, les jacinthes, les pieds d’allouette, les gueules de loup… Les gens qui manquent de goût préfèrent les fleurs artificielles qui sont un réceptacle de poussière. » Quant à la symbolique des couleurs, notre fleuriste avoue que les clients n’y accordent pas trop d’importance. « la rose rouge pour l’amour passionné, le jaune pour la jalousie, le blanc pour l’innocence… De nos jours, on ne se focalise pas sur le langage des fleurs », nous dit-il, tout en nous confiant un petit secret : « personnellement, ce sont les iris que j’offre à mon épouse, ma manière à moi de lui dire qu’elle est la prunelle de mes yeux ! » En ce qui concerne les roses, les couleurs en vogue actuellement d’après notre interlocuteur sont la rose, le champagne, jaune, fuchsia et panachée, et d’ajouter : « parfois, des maladresses sont commises par certains clients qui offrent des chrysanthèmes, fleurs funéraires pour un mariage ou un anniversaire. Pour ne pas commettre d’impair, certains nous demandent conseil. De toute façon, poursuit-il, cela relève uniquement du domaine de la superstition. La meilleure preuve, je la tiens d’un copain dont la voiture nuptiale a été malencontreusement décorée avec des chrysanthèmes. Cela ne l’a pas empêché de filer le parfait amour avec sa belle et d’avoir de beaux enfants ! » Toujours selon ce fleuriste, les Algérois achètent aussi des fleurs pour aller se recueillir sur la tombe d’un être cher « surtout du jasmin, des roses et des hortensias », précise-t-il. Et d’ajouter : « pendant la décennie noire lorsque les gens achetaient quand même des roses. Ils me disaient que ça les aidait à oublier un tant soit peu la grisaille du quotidien, car oui les roses adoucissent les mœurs. » Quant au parfum subtil qui caractérise si bien les roses, il a tendance à s’estomper : « les roses cultivées dans des serres sont belles, mais inodores », explique notre fleuriste qui précise que « les roses s’offrent toujours par un nombre impair. » Avant de prendre congé de notre fleuriste, il a insisté pour transmettre ce message : « ce serait bien si les autorités pensaient à organiser le concours du balcon le mieux fleuri comme cela se fait sous d’autres cieux. Cela contribuerait à diminuer de la laideur du béton qui nous envahit. » Rubans, corbeilles, gerbes, tulles, asparagus, raphia et papier cellophane sont « les outils » indispensables à tout fleuriste digne de ce nom. les week-ends, ces commerces enregistrent une affluence record. Les décorations florales pour voiture nuptiale sont très demandées : « les clients choisissent à l’avance sur catalogue la gerbe de fleurs qui leur convient, nous révèle un fleuriste de la place du 1er Mai. Les prix démarrent à 2500 DA pour la décoration la plus simple et peuvent atteindre 30 000 DA ou plus, selon le choix du client. » Aux alentours de l’hôpital Mustapha, un vendeur de roses ambulant propose des fleurs à des prix abordables. « Une rose à 25 DA et des bouquets entre 50 et 100 DA, une aubaine pour les petites bourses rendant visite à un malade hospitalisé. » Quelles que soient leur nature et leur couleur, les fleurs ont de tout temps été un gage d’amour et d’amitié. Alors n’hésitez pas, dites-le avec…(El Watan)
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