Cannes a joué contre le cinéma….Cannes a plié devant la haine
25052010**Interrogations sur le palmarès du festival de Cannes
*Les chemins tortueux de la fausse gloire
Personne, parmi les observateurs avisés, ne s’attendait à ce que le jury du Festival du cinéma de Cannes ne donne aucune distinction au film controversé de Rachid Bouchareb, Hors-la-loi.
Clean et correct, ce jury confirme tout le « bien » qu’on pense de lui et de ceux qui l’ont précédé. Pas de vagues ni remous. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Il est possible que le long métrage de Bouchareb ne méritait pas une distinction. Il n’est dit nulle part qu’un film qui suscite la polémique est forcément bon. Mais voir ce même jury récompenser un film bâclé en sept mois sur les moines de Tibhrine, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, a de quoi susciter beaucoup d’interrogations sur les éléments qui déterminent la qualité d’une œuvre cinématographique d’après les critères cannois. En théorie, « le Grand Prix » récompense l’œuvre « qui manifeste le plus d’originalité ou d’esprit de recherche ».
Destiné à la télévision, le film de Xavier Beauvois n’a fait que relater, avec de la romance à la française, l’histoire tragique des sept moines de Tibhirine assassinés en 1996 en Algérie. Pas plus. Il est vrai que Xavier Beauvois, dont la démarche artistique est centrée sur l’humain et ses tourments, a déjà reçu le prix du jury à Cannes pour son film N’oublie pas que tu vas mourir en 1995, mais cela ne fait pas de lui un « palmable » à tous les coups ! Tout le monde sait dans l’univers pailleté de Cannes que le choix des films pour la Palme d’or se fait souvent selon des considérations subjectives.
En 1991, Roman Polanski a imposé de force le choix de Barton Fink des frères Coen pour la Palme d’or et a refusé toute remise en cause de ce choix par les membres du jury. N’étant pas un grand chef-d’œuvre, ce film a été vite oublié. En 2009, Isabelle Huppert a obligé, elle aussi, les membres du jury à accepter le Ruban blanc de Michael Haneke pour la Palme d’or. Michael Haneke est un ami de longue date d’Isabelle Huppert avec qui elle a tourné des films, tels que la Pianiste. Pourtant, le Ruban blanc n’a pas pulvérisé les records d’entrée en salle en Europe !
Le jury de la cuvée 2010, dirigé par Tim Burton, grand spécialiste des films de science-fiction, réalisateur, entre autres de Charlie et la chocolaterie et de Batman, a donné la Palme d’or au Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pour Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures. Le Cannes officiel aime bien « coller » à l’actualité chaude. Bangkok est secouée depuis plusieurs mois par une crise politique et des journaux français ont rapporté que Apichatpong a failli ne pas être présent à Cannes pour, tenez-vous bien, « la guerre civile qui sévit en Thaïlande ».
Cannes s’essouffle
Cela faisait chic donc de « récompenser » un film venu d’un pays sous les feux de l’actualité. En 2004, le Festival de Cannes a récompensé le documentaire Fahrenheit 9/11, de l’Américain Michael Moore qui critiquait la politique extérieure de George W. Bush, notamment l’engagement des troupes en Irak, un an plutôt. Or, selon plusieurs critères reconnus, ce film ne méritait pas la Palme d’or. Mais le jury, présidé alors par Quentin Tarantino (qui partage avec Michael Moore les mêmes producteurs, les frères Weinstein), a décidé de lui donner la première distinction, suscitant une vague de critiques. Apichatpong Weerasethakul a peut-être mérité la Palme d’or 2010.
Ce cinéaste est connu par la poésie de son œuvre et par un côté naïf qui donne, quelque peu, l’épaisseur à ses films. Il est évident qu’actuellement le cinéma asiatique déclasse, et de loin, le cinéma européen en matière de créativité, d’innovation et de quête élaborée d’esthétique. Mais le Festival de Cannes n’a que récemment commencé à s’intéresser à ce cinéma. Depuis 1946, date de sa création, ce festival a toujours avantagé, d’une manière claire, les cinémas du Nord. En langage chiffré, cela donne, par exemple, pour la sélection officielle, 376 films américains, 348 français, 183 italiens, etc. Sur les 66 Palmes d’or données, 48 sont revenues à des longs métrages américains et européens.
Est-ce pour autant que les cinémas astiatique, africain, sud-américain et arabe sont mauvais ? On ignore encore beaucoup de choses sur la manière avec laquelle les films sont sélectionnés pour la compétition officielle. Des films de grande qualité artistique sont produits en Inde, au Brésil, en Indonésie, en Egypte, en Syrie, en Malaisie, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Tunisie, au Maroc, en Argentine, au Kenya, au Venezuela, au Chili, au Mozambique… mais ne suscitent jamais l’intérêt du « comité » qui choisit les œuvres pour le Festival de Cannes. Les sponsors, les porteurs de capitaux, les relais commerciaux et médiatiques ont aussi leur mot à dire dans ces choix. Le souci de choisir des films avec « un regard nordique », pour ne pas dire occidental, est toujours présent. Peu de marge est laissée à la liberté de création pour les cinéastes qui, à chaque fois, doivent se « mouler », laver plus blanc que blanc, pour être admis.
Hors-la-loi, hors-jeu
D’où le manque de crédibilité et de sérieux qui marque parfois les films sélectionnés puis récompensés (en 1987, le long métrage ridicule de Maurice Pialat, Sous le soleil de Satan, a eu la Palme d’or sous les sifflements du public). Avec les lectures qui ont accompagné Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, on a découvert qu’en France, mêmes les critiques les plus chevronnés délaissent dans les placards les instruments d’analyse pour tomber dans les raccourcis au point de penser que le cinéma écrit l’histoire ! Question à deux euros : et si le film de Rachid Bouchareb avait représenté la France et pas l’Algérie à Cannes, quelle aurait été la réaction des « bien-pensants » ? Ces mêmes critiques n’ont pas remarqué que la plupart des grandes stars du cinéma étaient absentes à la Croisette cette année. (El Watan-25.05.2010.)
****Le film qui a réveillé la bête immonde
Cannes a joué contre le cinéma, Cannes a plié devant la haine. Et cela n’honore pas le festival qui, pourtant, par le passé, a su maintes fois s’élever au-dessus des passions et des procès d’intention pour ne reconnaître que l’art cinématographique et les vérités des messages : d’anciens jurys ont détecté de grandes œuvres, passées alors inaperçues dans la critique. Il est vrai que cette édition 2010 était toute particulière. Avant même qu’il ne soit projeté, le film de Rachid Bouchareb, Hors-la-loi, a été livré en pâture par l’extrême droite française. Elle a ratissé large, comme d’habitude, dans les rangs des nostalgiques de l’Algérie française recevant toutefois, cette fois-ci, en renfort des personnalités de la droite au pouvoir, y compris des élus.
Ceux-ci ont agi en mission commandée, grisés par l’air du temps de la France sarkozienne qui est le rejet de toute reconnaissance des crimes de la colonisation sur fond de glorification de ce passé. La campagne menée tambours battants contre Hors-la-loi, y compris dans la rue, visait à décrédibiliser l’œuvre de Rachid Bouchareb auprès du public et surtout peser sur les choix du jury. Par manque de courage ou d’indépendance, ce dernier ne sut pas faire face à l’hystérie des ultras. Il plia honteusement en ne décernant aucune distinction au film alors même que l’ensemble des critiques lui reconnaissaient des qualités esthétiques indéniables.
Début des années 60, la Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo subit un sort plus dramatique : le film fut boycotté par tous les festivals en France et les salles qui le projetèrent victimes de plasticage par les nostalgiques. Mais la reconnaissance il l’eut dans les autres pays et tout récemment au Congrès américain tandis que le jury de Cannes de l’année 1975 eut le courage de décerner la Palme d’or au film algérien Chronique des années de braise de Lakhdar Hamina. Il est vrai que l’œuvre Hors-la-loi de Rachid Bouchareb a réveillé une bête immonde en allant jeter un regard là où s’est déroulé un des plus grands crimes commis par la France coloniale : le massacre de 45 000 Algériens civils en 1945 à l’est du pays.
Un crime jamais évoqué, encore moins reconnu dans l’Hexagone à ce jour. Un massacre à large échelle relevant du crime contre l’humanité. Reste que le ratage honteux de Cannes ne viendra contrarier ni l’avenir du film ni les projets du réalisateur, nationaux (l’Emir Abdelkader ?) et internationaux (Bob Marley). Le monde entier a désormais entre les mains un témoignage, même indirect et par la fiction du massacre de Sétif, Kherrata, Guelma. Une brèche dans la stratégie de l’amnésie développée depuis un demi-siècle par la France officielle, suffisante pour rendre dérisoire les menaces à la bombe auxquelles sera inévitablement confronté le film dans les salles de cinéma françaises. (El Watan-25.05.2010.)
*****Palmarès 2010
Longs métrages
Palme d’Or: Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures de Apichatpong Weerasethakul
Grand Prix: Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois
Prix de la mise en scène: Mathieu Amalric pour Tournée
Prix du scénario: Lee Chang-dong pour Poetry
Prix d’interprétation féminine: Juliette Binoche dans Copie conforme réalisé par Abbas Kiarostami
Prix d’interprétation masculine ex aequo: Javier Bardem dans Biutiful de Alejandro González Iñárritu, Elio Germano dans La Nostra Vita de Daniele Luchetti
Prix du Jury: Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun
Courts métrages
Palme d’Or du court métrage: Chienne d’histoire de Serge Avédikian.
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** L’armée marocaine participe à la supercherie anti-algérienne
Le film « Des hommes et des dieux » du réalisateur français Xavier Beauvois a obtenu le Grand Prix du festival de Cannes 2010, suscitant par la même un grand mécontentement dans les milieux algériens d’autant plus que le film de Rachid Bouchareb des « Hors la loi » a quitté la croisette en toute discrétion.
« Des hommes et des dieux » raconte l’ordinaire des six moines du monastère de Tibehirine à Médéa, précisément durant l’année 1996, et met l’accent sur leur détermination à rester en Algérie en dépit de la situation sécuritaire fragile que connaissait alors la région. Ainsi, le réalisateur tente t-il de faire la promotion du christianisme notamment dans les séquences où il montre que les moines trappistes lisent le Saint Coran, tout comme ils lisent la Bible.
Beauvois met également en relief le rôle du moine Christian qui dans le film, dirige avec brio son groupe et montre qu’il a été à l’origine de l’assassinat d’un garde communal qu’il avait sauvé de la mort à l’époque de la guerre de libération. Le réalisateur s’attèle par la seule force de la mise en scène à accuser le Front de Libération Nationale d’antan d’avoir engendré le Front Islamique du Salut (parti dissout)
La pensée véhiculée par le cinéaste est dangereuse puisqu’elle conforte des interprétations fallacieuses de l’histoire glorifiant la France coloniale et dénigrant le Front de Libération. De plus, le film saisit l’occasion pour critiquer le pouvoir algérien le mettant à la même enseigne que les groupes islamistes fanatiques, tout en faisant allusion à la corruption du premier, et les crimes du second.
Ce point de vue pourrait être compréhensible au regard des relations tendues entre l’Algérie et la France récemment, à cause notamment de la question de la reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie.
Ce qui, en revanche, énigmatique c’est que le film a été tourné au Maroc, ce que le Royaume, malgré le désaccord sur la question sahraoui, aurait du refuser eu égard aux relations fraternelles entre les deux peuples voisins, et la place de la révolution algérienne chez les arabes. D’ailleurs, à la fin du générique, le réalisateur remercie vivement l’armée marocaine qui lui a fournit ses éléments pour incarner certains rôles dans le film !!!
Le générique révèle également que la contribution du Maroc ne s’est pas limitée à mettre à disposition ses soldats, mais d’autres moyens ont été fournis à travers différents ministères marocains. (Echorouk-24.05.2010.)
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**A 72 HEURES DU MATCH A À L’EIRE
Les Verts dans le vif du sujet
Tous les joueurs devraient appliquer les consignes strictes de positionnement dans la perspective de bien pratiquer le jeu collectif.
Le coach national Rabah Saâdane est déjà entré dans le match amical des Verts prévu le 28 mai prochain à Dublin, ponctuant ce premier stage de Crans Montana qui a débuté le 13 mai dernier. C’est ainsi que lors de la séance d’avant-hier, le coach national a programmé un match d’application au stade Tourbillon à Sion, avec la présence d’un public fort nombreux. Lors de cette séance, le coach national a pu aligner deux équipes de neuf joueurs chacune dans la perspective de tester ses éléments et surtout choisir ceux devant participer au match amical contre l’Irlande. En dehors des joueurs Carl Medjani, Riad Boudebouz, Madjid Bougherra et Antar Yahia qui sont toujours sous le suivi des médecins traitants, tous les autres joueurs ont été utilisés par Rabah Saâdane pour travailler l’aspect technique et tactique. L’ensemble des joueurs devraient appliquer les consignes strictes de positionnement dans la perspective de bien pratiquer le jeu collectif. Les joueurs ont été également soumis à un test technique de défense-attaque avec des arrêts momentanés pour des explications adéquates de la part du coach national afin d’acquérir ces automatismes si importants dans un groupe.L’attraction de la journée a été le milieu de terrain Mourad Meghni dont la blessure a fait, fait et fera certainement couler encore beaucoup d’encre. Mourad a bel et bien disputé ce premier match d’application avec ses coéquipiers. Et même s’il n’a plus senti de douleurs, cela ne veut en aucun cas dire qu’il est apte à disputer le prochain match amical contre l’Eire et encore moins le Mondial.
Pour le moment, on évoque, certes, la possibilité de sa présence en Afrique du Sud, mais on écarte bien toute incorporation au sein de l’effectif. D’ailleurs, le docteur Giancarlo Biscotti le précise bien: «Sa blessure évolue bien, certes, mais il doit nécessairement patienter un peu.» Ghezzal lui aussi a senti quelques douleurs, mais il se réconforte bien en déclarant: «Je me suis, certes, fait mal, mais je pense que ce n’est vraiment pas grave.» Quant à Hassan Yebda, il s’est plaint de douleurs aux adducteurs et a donc été obligé de faire l’impasse sur le match d’application avec ses coéquipiers. Très calme, il précise: «Je vais voir si je ne sentirais plus de douleurs et dans le cas contraire, je serais obligé de me passer des entraînements. Je ne veux en aucun cas prendre le moindre risque. Je dois donc bien me reposer afin d’être en forme par la suite, pour le Mondial.» Et pour rester dans le cadre médical, Rabah Saâdane et le Dr Chalabi devraient se réunir hier pour que le coach national puisse avoir le point de la situation générale des joueurs sur le plan médical et ce, dans la perspective de savoir comment s’y prendre avec chaque élément durant ces derniers jours de stage de Crans Montana. Par ailleurs, Djamel Mesbah avait été autorisé à rejoindre son équipe, Lecce, afin de disputer le match décisif face à Vicenza. Et c’est ainsi que son club a fait match nul (0-0) dimanche dernier à Vicenza, lors de l’avant-dernière journée du championnat (série B). Il ne manque plus qu’un seul point pour Mesbah et son équipe pour assurer l’accession en série A, au grand bonheur de notre milieu de terrain algérien et de son club.
Il ne reste donc que trois jours à Saâdane et ses joueurs pour bien préparer ce premier match d’évaluation contre la solide formation de l’Eire à Dublin et à l’issue duquel seront connus les deux joueurs qui quitteront leurs coéquipiers et bien évidemment, qui ne joueront pas le Mondial. Ainsi, les 23 joueurs devant représenter l’Algérie à ce Mondial sud-africain auront donc à effectuer un ultime stage prévu du 31 mai au 5 juin à Nuremberg (Allemagne) qui s’achèvera par un match contre les Emirats arabes unis. La délégation algérienne rejoindra le 6 juin son camp de base en Afrique du Sud, situé dans la ville de San Lameer qui se trouve à 120 km de Durban (Kwazulu Natal). (L’Expression-25.05.2010.)
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Rafik Saïfi
«Le stage se déroule bien»
«J’ai intégré le groupe samedi dernier et ce, à l’issue d’une semaine entièrement consacrée à un travail spécifique. J’espère bien être prêt pour le match contre l’Irlande. Les nouveaux joueurs se sont bien intégrés au groupe et il ne leur reste plus qu’à justifier leur sélection sur le terrain. Il y a une très bonne ambiance au sein du groupe et le stage se déroule bien. Nous sommes bien conscients de la tâche qui nous attend en Afrique du Sud et nous allons faire tout notre possible pour réussir ce Mondial en étant surtout très efficaces.»
Djamel Mesbah
«J’ai confiance en mes coéquipiers»
«On aurait voulu gagner ce match pour assurer l’accession, mais il ne reste plus qu’un seul point pour atteindre cet objectif. Je demeure optimiste et je fais bien confiance à mes coéquipiers pour assurer l’accession dimanche prochain. J’ai été agréablement surpris et très ému de voir des Algériens présents au stade à Vicenza. Ils ont effectué ce déplacement pour moi et c’est une très grande marque de sympathie. J’ai hâte de retrouver mes coéquipiers à Crans Montana pour donner le meilleur de moi-même durant le stage.»
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**BEAUCOUP D’ABSENTS FACE À L’EIRE
Une aubaine pour les nouveaux
Rabah Saâdane préfère jouer la prudence et ne souhaite prendre aucun risque pour ce match amical.
Alors que le match amical face à l’Irlande approche à grands pas (match prévu le 28 mai), le sélectionneur national, Rabah Saâdane, devra ménager son effectif pour ce rendez-vous, car de nombreux joueurs sont blessés ou convalescents. Plusieurs cadres de l’équipe sont forfaits pour ce match qui aura lieu vendredi. En effet, Rabah Saâdane préfère jouer la prudence et ne souhaite prendre aucun risque pour ce match amical. Ainsi, il a choisi de préserver les joueurs pour la Coupe du Monde qui débute dans un peu plus de deux semaines maintenant. Madjid Bougherra, blessé au mollet et Mourad Meghni, incertain pour le Mondial, ne disputeront pas la rencontre en Irlande. La liste n’est pas exhaustive, car Halliche, Saïfi, Yebda, Boudebouz ou encore Lacen devraient être absents. Antar Yahia s’est blessé à l’entraînement de dimanche dernier. Le défenseur central n’a pu aller au bout de la rencontre d’opposition programmée à la séance. Le joueur souffre, en fait, d’une contracture à la cuisse résultant d’un choc avec un coéquipier. Il a dû arborer un gros bandage qui lui couvrait la cuisse gauche. Actuellement, il est prématuré de se prononcer sur l’état de sa blessure. Mais le joueur affichait un sourire rassurant à la fin des entraînements. Il devrait, néanmoins, effectuer des examens plus approfondis afin d’être fixé sur sa blessure. Rabah Saâdane va devoir aligner une équipe «bis» pour ce match amical, car l’équipe d’Algérie ne peut se permettre de perdre ses joueurs, clés pour la Coupe du Monde. Si Meghni a franchi un grand pas en participant à la séance d’entraînement et au match d’application de son groupe dimanche soir, le staff technique ne peut, par ailleurs, se prononcer sur son cas. D’ailleurs, Saâdane a déclaré à la Radio: «Je confirme que Bougherra, Medjani, Boudebouz et Meghni sont, d’ores et déjà, forfait pour le match face à l’Eire. Je préfère les ménager au lieu de prendre les risques de les faire jouer. Même si je ne dispose pas de l’ensemble des joueurs en ce moment, je ne suis guère inquiet des cas des joueurs blessés qui sont en train, d’ailleurs, de revenir progressivement…On dispose de 25 joueurs actuellement où chacun d’eux est capable de pallier une éventuelle défection de son coéquipier» Le coach Saâdane pourra, par ailleurs, faire tourner son effectif et donner la chance aux autres ce vendredi. Une aubaine donc, pour ces joueurs de montrer leur potentiel en espérant séduire le staff. Ces joueurs, qui ne sont pas certains d’avoir leur billet pour l’Afrique du Sud, affûtent leurs armes en prévision de la joute amicale face à l’Eire et espèrent assurer enfin une place dans cette Coupe du Monde. Les Guedioura, Mesbah, Laïfaoui, Kadir…et autres, ont leur destin entre les mains et à eux de faire la différence pour montrer qu’ils méritent d’aller au Mondial. Après le match face à l’Irlande, le groupe des Verts participera à un second stage de préparation à Nuremberg du 31 mai au 5 juin et jouera, par la même occasion, un match amical face aux Emirats arabes unis. (L’Expression-25.05.2010.)
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**PROFITANT DE LA FERVEUR VOUÉE AUX VERTS
Les médias retrouvent leurs publics
Le quotidien L’Expression demeure le journal de l’élite en attirant un lectorat de type A, classe supérieure premium.
Le niveau d’audience des médias nationaux est au beau fixe. En effet, la récente étude d’audience des médias télévision, radio et presse écrite effectuée par l’agence de conseil et de communication, Média Sens, a révélé que le niveau d’audience a considérablement augmenté.
Ainsi, selon cette étude qui a été effectué du 1er au 7 mai dernier sur un échantillon de pas moins de 7000 personnes sondées à travers 10 wilayas du pays, la durée moyenne d’audience télévisuelle a gagné 7 minutes de plus que le mois dernier. Les Algériens passent donc 3 heures et 18 minutes par jour en moyenne devant leur petit écran. Selon Mounir Djouaher, directeur des études marketing et opération qui a présenté les résultats de cette étude, cette augmentation est essentiellement due à la multitude d’événements nationaux et internationaux qui ont constitué la grille des programmes diffusés durant cette semaine.
S’agissant des chaînes les plus regardées durant cette même période, on peut dire que les citoyens préfèrent zapper les chaînes nationales, puisque ces dernières ne cumulent que 20% des parts d’audience, soit 10% de moins que la dernière étude. Les chaînes arabophones, quant à elles, se taillent la part du lion avec 59% des parts d’audience.
Ces dernières attirent les téléspectateurs par des programmes riches de feuilletons syriens et turcs qui ont la cote principalement auprès de la gent féminine, mais aussi des émissions sportives et des retransmission de matchs et de compétitions en direct tels que celui de la finale de la Coupe d’Algérie, a expliqué M.Djouaher. «Al Jazeera Sport se distingue par exemple par la diffusion des championnats en direct et la rediffusion de certains matchs qui attirent les téléspectateurs», a expliqué de son côté Sofiane Maloufi, directeur général de l’agence.
Les autres chaînes étrangères attirent les 21% restants de l’audience. Même si le média TV a enregistré de bons scores durant cette semaine, il n’égale en rien ceux enregistrés par les radios.
Et pour cause, ces dernières ont enregistré un bond spectaculaire durant cette période avec une percée remarquable des radios régionales. Ainsi, 57% des personnes sondées ont affirmé écouter la radio durant la période de l’étude, soit 6% de plus que la période précédente.
Toutes les fréquences ont enregistré une augmentation de l’écoute, à des degrés différents. La Chaîne III, radio d’expression française, a enregistré pour sa part un bon de 6%, portant à 27% les parts d’écoute.
La radio El Bahdja a également enregistré un grand intérêt des auditeurs avec une hausse de 4% par rapport à la dernière étude arrivant ainsi à un taux de 23%.
Même performance pour les Chaînes I et II qui ont capté respectivement 12 et 13% de l’audimat.
Ces chiffres s’expliquent, selon M.Maloufi, par les différents événements qui ont caractérisé la scène médiatique nationale et capté l’intérêt des consommateurs de médias. Il s’agit notamment de la retransmission en direct de la conférence de presse annonçant la liste des joueurs de l’Equipe nationale qui iront en Afrique du Sud. Par ailleurs, la presse écrite a également enregistré de bons résultats durant la semaine du 1er au 7 mai. Ce dernier a gagné 1% de part de lectorat, ce qui n’est pas négligeable, puisqu’il représente plus de 300.000 personnes.
Ainsi, 72% des citoyens ont affirmé lire la presse quotidienne nationale (PQN).
Les lecteurs de cette presse font principalement partie de la classe socioprofessionnelle de type C+ et C-, soit la classe moyenne.
Sauf pour le quotidien L’Expression qui attire pour sa part un lectorat de type A, c’est-à-dire la classe supérieure premium, à hauteur de 19,8%, selon la même étude. Il est toujours classé au cinquième rang en termes de lectorat.(25.05.2010.)
****Les articles aux couleurs de l’EN inondent le marché à Oran.
Les maillots officiels de l’Equipe nationale, confectionnés à l’occasion par une marque sportive de renom international, sont déjà en vente auprès de certains magasins spécialisés pour les sommes de 5900 dinars pour celui de l’EN avec des dossards des joueurs et 4300 dinars pour ceux qui seront destinés aux supporteurs.
Une gamme variée, d’environ une cinquantaine d’articles d’habillements sportifs, de décoration ainsi que des audio-visuels, sont mis en vente à travers les circuits commerciaux officiels ou informels un peu partout à travers l’ensemble de la Ville d’Oran. Les maillots officiels de l’Equipe nationale, confectionnés à l’occasion par une marque sportive de renom international, sont déjà en vente auprès de certains magasins spécialisés pour les sommes de 5900 dinars pour celui de l’EN avec des dossards des joueurs et 4300 dinars pour ceux qui seront destinés aux supporteurs. A Oran, on notera, qu’en prévision de cet évènement, aucune place publique, grande avenue et logement situé au rez-de-chaussée, n’ont été épargnés ces derniers temps par la fièvre de ce négoce occasionnel.
Un commerce très rentable pour ce qui est des articles et autres objets à l’effigie de l’Equipe Nationale de Football en prévision du Mondial 2010 dont l’édition aura lieu en Afrique du Sud du 11 juin au 11 juillet prochains. Pour soutenir le Onze national, certains commerçants, spécialisés dans la vente des équipements et implantés au centre de la ville, proposent, concurrence oblige, un lot d’habillement sportif « griffé » pour des sommes allant de 10 000 à 15 000 dinars, selon le choix du client. Il s’agit d’un lot composé d’une casquette, d’un maillot (non officiel), d’un bermuda, d’un survêtement, d’une paire de chaussettes et des chaussures de sports, en plus d’un poster de l’Equipe nationale et d’un porte-clé avec le portrait de Saadane, le coach de l’Equipe nationale.
Au niveau de la place de M’dina Jdida-Tahtaha, un grand souk à ciel ouvert, de 9 heures à 17 heures, propose ce lot, sans oublier les autres bibelots et des articles d’habillement qui peuvent être cédés par les commerçants ou revendeurs à la sauvette pour la moitié du prix pratiqué au centre de la ville. En raison de leur abondance, marchander les prix de ces articles valant de 200 à 3000 dinars selon la quantité, la qualité des produits exposés en grande partie contrefaits. La présence de ces articles contrefaits inquiète et ampute le chiffre d’affaires des commerçants.
Des lots entiers de gammes variées d’articles et bibelots allant par exemple du maillot ou du bermuda destinés aux enfants à partir d’un an ou aux adultes sont illégalement fabriqués dans des ateliers clandestins qui sont implantés dans plusieurs régions du pays réputées pour leurs manufactures textiles, sans oublier ceux en provenance des pays asiatiques, de la Turquie ou du Maroc : les douaniers ont saisi d’importantes quantités sur l’axe routier Maghnia-Oran. Même les émigrés en vacances à Oran ou dans la région n’ont pas été épargnés par la fièvre de ce commerce si rentable. A leur retour vers la France, ils emportent dans leurs bagages des lots d’articles d’habillement et des produits très prisés par les amateurs de la balle ronde parmi la communauté algérienne. (El Watan-25.05.2010.)
*********ANGLETERRE
Rooney encensé de toutes parts
Après une saison fantastique sous les couleurs de Manchester United, qui lui a valu d’être élu meilleur joueur de Premier League, Wayne Rooney, se prépare avec l’Angleterre à disputer la Coupe du Monde en Afrique du Sud. On peut dire que l’attaquant de United est très attendu, comme le prouvent les déclarations de Fabio Capello, Kevin Keegan et Alan Shearer. Le sélectionneur de l’Angleterre, Fabio Capello, estime que Wayne Rooney est l’un des meilleurs talents qu’il ait entraîné et le compare à la légende du Real Madrid, Raul. «Wayne Rooney est l’un des plus grands talents qu’il m’ait été donné d’entraîner.
Il est comme Raul dans le sens où c’est un joueur important et un grand talent. Chaque fois que Rooney s’entraîne, il veut rester sur le terrain d’entraînement aussi longtemps que possible. C’est vraiment important que les autres joueurs voient Rooney, l’un des meilleurs joueurs du monde, rester sur le terrain et chercher toujours à apprendre.» Kevin Keegan, l’ancien sélectionneur de l’équipe d’Angleterre estime que si Rooney venait à manquer le Mondial, la formation britannique n’aurait «aucune chance» de remporter la Coupe du monde. «L’Angleterre pourrait perdre n’importe quel autre joueur. Ce serait un coup dur, mais pas un coup fatal. Mais si c’etait Rooney, elle n’aurait alors aucune chance à mes yeux. C’est le joueur qui peut apporter une étincelle à l’équipe.» «Chaque sélection aura un joueur-clé. Le nôtre, c’est Rooney. S’il répond présent et s’il évolue à son tout meilleur niveau, je pense que l’Angleterre atteindra les demi-finales.» La légende de Newcastle et de l’Angleterre, Alan Shearer, estime que le joueur peut emmener l’Angleterre à la gloire. «Rooney est sensationnel. Sir Alex Ferguson voulait prouver qu’il pouvait combler le vide laissé par les départs de Cristiano Ronaldo et Carlos Tevez – et les buts qu’il a marqués cette saison ont prouvé qu’il l’a fait et plus encore.» «Parfois, quand vous êtes un buteur, le fait de marquer peut masquer vos performances, mais cela n’a pas été le cas avec Rooney.
Je ne pense pas que son niveau de performance ait une seule fois chuté pendant toute la saison.» «S’il n’est pas le meilleur, alors il est certainement dans les trois meilleurs joueurs du monde. Si vous regardez les meilleurs joueurs, ce sont eux qui obtiennent les buts et Rooney est juste au top avec Lionel Messi, Ronaldo et Kaka.
Je ne dirais pas que sans lui, l’Angleterre n’a aucune chance à la Coupe du Monde. Mais sans lui, nos espoirs sont très limités. Il est pour l’Angleterre ce que Messi est pour l’Argentine et Ronaldo pour le Portugal.» (L’Expression-25.05.2010.)
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**Semaine des arts culinaires espagnols :
Un petit bout d’Andalousie au Sofitel…(Alger)
Les invités ont été emportés par un torrent d’émotions : ils ne pouvaient rester indifférents à ces sons qui bousculent et interpellent. La cuisine ibérique ne peut se départir des senteurs méditerranéennes.Le Sofitel Algiers Hamma Garden a accueilli, dimanche dernier, 500 invités lors de l’inauguration de la Semaine des arts culinaires espagnols. Cette manifestation durera jusqu’au 29 mai au restaurant gastronomique Le Continental, dont la carte a été entièrement proposée par deux chefs espagnols. Le directeur de l’hôtel a précisé dans son allocution de bienvenue que « grâce à la cuisine, nous pourrons toujours construire des ponts, non seulement avec les autres pays de la Méditerranée, mais bien au-delà. La cuisine, comme tous les arts, fait partie d’une volonté d’ouverture et d’échange avec le monde entier. » L’ambassadeur d’Espagne a mis en exergue « les bons rapports entre les deux pays, renforcés par le Traité d’amitié, de coopération et de bon voisinage. »
Sur une scène immense se sont produits le ballet Contaraste de Madrid, le chanteur de flamenco, Carlos Vargas et la danseuse orientale, Erica Gomes Guerrero, illustrant le lien Sofitel et la conjugaison entre la tradition et la modernité. Il s’y transmet l’énergie, la passion, la complicité hommes-femmes, le jeu des regards et les tempéraments marqués (sensualité chez la femme, force chez l’homme). Soudain, on assiste à une danse des émotions qui transpire des mouvements de la danseuse. Cela nous ramène un petit bout d’Andalousie sur des planches. L’Espagne est connue pour ses fiestas, elle incarne le sens de la fête et de la convivialité. Le tout agrémenté par une cuisine typique aux senteurs et saveurs méditerranéennes teintées de soleil et humant l’ail et l’huile d’olive.
La principale motivation mise en avant par les vacanciers dans ce pays est la quête de repos et de détente, suivie par l’attrait pour le soleil et la plage. Deuxième destination touristique mondiale en nombre d’arrivées derrière la France, l’Espagne pourrait bien la devancer dans les prochaines années. Des plans ont permis dès le début des années 1990 de réorienter entièrement la stratégie touristique espagnole, avec une diversification de l’offre et un travail sur le développement durable. Le tourisme est un secteur solide dans l’économie espagnole, avec un taux d’occupation des chambres qui avoisine les 80% en été sur le littoral.
L’Espagne est un pays tout désigné pour aller à la rencontre des hommes, les rejoindre dans ce qui fait leur vie et entrer en communion avec eux. L’organisation de cette semaine gastronomique rentre dans le cadre du plan d’animation de l’hôtel, qui consiste à organiser deux à trois rendez-vous similaires par an dans le but de promouvoir l’art culinaire avec toute sa richesse et sa diversité à travers le monde. (El Watan-25.05.2010.)
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**Elle a remis le document de l’accord tripartite à l’AIEA :
L’Iran désarme les Etats-Unis et leurs alliés
L’Iran a finalement tenu parole. Téhéran a en effet notifié hier à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’accord irano-turco-brésilien sur un échange d’uranium.
Cela suffit-il pour rassurer le club nucléaire en embuscade ? Pas si sûr. Mais pour la communauté internationale, l’Iran a fait un pas, un grand pas même aux yeux de Lula et Erdogan. Hier donc, des diplomates iraniens ont remis la lettre de notification de l’accord tripartite signée par le chef de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, Ali Akbar Salehi, au cours d’une réunion à la résidence du directeur général de l’AIEA, le Japonais Yukiya Amano, à Vienne. Des diplomates turcs et brésiliens étaient présents au cours de cette rencontre d’une quarantaine de minutes. Dans ce document, Téhéran stipule que « la République islamique d’Iran annonce son accord avec le contenu de la déclaration tripartite (Iran-Turquie-Brésil), et affirme que ses différents articles sont liés entre eux et que chacun a une importance particulière », selon des extraits publiés par l’agence de presse iranienne Irna. Téhéran s’est ainsi acquitté de sa mission. Reste maintenant la lecture qui sera faite sur les « permanents » du conseil de sécurité eux qui ont déjà brandi la menace de sanction au lendemain même de la conclusion de cet accord tripartite.
Ban Ki-moon souffle …
Le secrétaire général de l’ONU semblait optimiste hier dans sa conférence de presse. « …Cet accord, s’il est agréé par l’AIEA, peut constituer une importante mesure de confiance de nature à ouvrir la voie à une solution négociée du problème nucléaire iranien », a-t-il glissé. Mais Ban Ki-moon sait qu’il n’y peut rien quand bien même cet accord lui paraît être un début de solution. C’est donc naturellement qu’il s’en est remis aux vrais décideurs qui, eux, obéissent à d’autres logiques que celle qui consiste à dire le droit international sans partie pris. Mais aux yeux du monde, c’est tellement important que le SG des Nations unis dise ce qu’il pense de cet accord en tant que personnalité morale censée défendre la paix dans le monde. Les autres, sous la bannière étoilée des Etats-Unis, peuvent évidemment frapper qui ils veulent et quand ils veulent avec l’étendard de l’ONU, n’en déplaise à Ban Ki-moon, et avant lui Koffi Annan quand il s’est agi de l’invasion de l’Irak. Cela étant dit, l’accord irano-turco-brésilien, signé le 17 mai à Téhéran, prévoit l’échange en Turquie de 1200 kg d’uranium iranien faiblement enrichi (3,5%), contre 120 kg de combustible enrichi à 20% fourni par les grandes puissances et destiné au réacteur de recherche nucléaire à des fins médicales de Téhéran.
L’Iran devra maintenant attendre de l’Agence, conformément à l’article 6 de la déclaration, d’informer le groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) pour connaître la réponse de ce groupe. Si c’est positif, cela enclenchera les négociations sur les détails de l’échange du combustible, comme l’a expliqué hier Ali Akbar Salehi dans sa lettre à l’AIEA. Dans le cas contraire, ce serait tout simplement une nouvelle impasse dont il est difficile de deviner les développements. Le vice-président du Parlement, Mohammad Reza Bahonar, avait averti le 20 mai que Téhéran dénoncerait l’accord si le Conseil de sécurité lui infligeait de nouvelles sanctions.
Pour cause, malgré la nouvelle offre, les Etats-Unis sont parvenus la semaine dernière à convaincre la Chine et la Russie de soutenir un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prévoyant une quatrième série de sanctions contre l’Iran. Instigateur de l’accord avec Téhéran, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a estimé que la remise du document prouvait la bonne volonté de Téhéran dans ce dossier. Dans une déclaration, le ministère turc des Affaires étrangères a appelé pour sa part l’AIEA et les pays du groupe de Vienne à donner une réponse positive à cet accord. La balle est désormais dans le camp des puissants. (El Watan-25.05.2010.)
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**L’Union Pour la Méditerrenée en sursis
** pas de Palestine, pas d’UPM. Par sa prétention à vouloir tout contrôler, Israël aura surtout contribué à creuser la tombe de l’UPM.
Le sommet de l’UPM (Union pour la Méditerranée) prévu le 7 juin à Barcelone a été reporté sine die à novembre prochain. Ce n’est pas une surprise en fait et cela ne pouvait en être autrement. Cet ajournement du sommet de l’UPM clarifie en réalité la donne quant à la construction de «l’Union» du Bassin méditerranéen.
L’établissement de cette «Union» était déjà improbable dès l’annonce de la composante de ses membres. Les péripéties qu’a connues l’Union pour la Méditerranée depuis le sommet fondateur de Paris, le 13 juillet 2008, témoignent combien les initiateurs de cette nouvelle organisation régionale, qui se voulait rassembleur, se sont attaqués à des forces qui, le moins qui puisse être dit, les dépassent. Et l’obstacle qui enraye la construction de l’Union méditerranéenne a un nom: Israël. En fait, le ver était dans le fruit. Aussi, la question à se poser n’est pas de savoir si l’Etat hébreu a – géographiquement – sa place dans cet ensemble régional mais si, politiquement et stratégiquement, il était pertinent de l’intégrer dans l’UPM, alors qu’Israël est à la base du problème du Proche-Orient, voire le problème. Le volontarisme politique et les bonnes intentions ne pouvaient à l’évidence constituer la clé pour un projet aussi ambitieux que l’est, ou devait l’être, l’UPM. Or, Israël, outre de phagocyter l’organisation méditerranéenne, met sous l’éteignoir les 42 autres membres de l’UPM. Autant dire qu’il a été octroyé à l’Etat hébreu un droit de veto par défaut, du moment qu’il a, ou on lui a donné, le pouvoir de vie et de mort sur cet ensemble méditerranéen nouvellement né. Aussi, que l’intégration d’Israël à l’Union ait été faite de bonne foi, ou dans le dessein de donner une visibilité régionale à l’entité juive, le résultat est le même: la mise en stand-by de l’organisation méditerranéenne. Ainsi, les difficultés qu’éprouve l’UPM à décoller, viennent du seul fait de la présence de l’Etat hébreu, devenu une gangrène pour un ensemble qui aspirait à créer l’osmose entre les peuples méditerranéens. Pour preuve, les déclarations haineuses du chef de la diplomatie israélienne envers des chefs d’Etat arabes, l’opposition d’Israël à la qualification de «territoires palestiniens occupés» (termes on ne peut plus officiels, usités par le Conseil de sécurité de l’ONU) ne sont que quelques-uns des faits qui ont, jusqu’ici, fait obstacle au démarrage réel de l’UPM. Cela sans revenir sur la sanglante agression de l’armée d’occupation israélienne contre la bande de Ghaza en décembre 2008 et janvier 2009, dont la première des conséquences a été de surseoir aux travaux de l’Union pour la Méditerranée. Dès lors, on est en droit de s’interroger si le principal initiateur de ce rassemblement régional, le président français, Nicolas Sarkozy, a bien analysé la situation prévalant dans la région proche-orientale et pesé ses tenants et aboutissants en conviant Israël à rejoindre la nouvelle organisation. Or, à la lumière des deux années d’existence et de tâtonnements de l’UPM, il apparaît que les difficultés, que celle-ci a rencontrées pour commencer à travailler, sont essentiellement liées, directement ou indirectement, à l‘Etat hébreu. Dès lors, il faut bien admettre que la présence d’Israël dans l’UPM est devenue une entrave, un boulet pour cet organisme appelé, sans doute, à disparaître sans avoir prouvé sa raison d’être. Les deux reports successifs des sommets de l’UPM sont dus, dans les deux cas, à l’irrédentisme d’Israël. Les dirigeants européens, à leur tête le président français, doivent bien se faire une raison: le maintien d’Israël ou la mort, à terme, de l’Union pour la Méditerranée. Dit autrement, l’Europe doit soutenir l’avènement de l’Etat palestinien, indépendant, le plus rapidement possible. L’équation est simple: pas de Palestine, pas d’UPM. Par sa prétention à vouloir tout contrôler, Israël aura surtout contribué à creuser la tombe de l’UPM. (L’Expression-25.05.2010.)
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