5ème Festival national du théâtre professionnel
26052010*L’une des plus importantes manifestations théâtrales a été inaugurée, lundi 24.05.2010., au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi, à Alger.
La 5e Edition du Festival national du théâtre professionnel s’est ouverte, avant-hier, dans la soirée au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Après un retard de près d’une heure, c’est l’inamovible Mohamed Benguettaf, directeur du TNA, qui prononcera en premier son discours. Ce dernier est revenu sur le début de l’aventure qu’est cette manifestation.
«Le début de chaque chose a, en quelque sorte une certaine magie. L’espoir a toujours été notre compagnon…On a commencé avec le Théâtre national et six théâtres régionaux en compétition», a-t-il fait noter. En effet, l’espoir est plus que nécessaire. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui espèrent que cette édition sera meilleure que les précédentes, à l’image des pompeux discours, qu’on a l’habitude de faire sans modération sur les planches pour des grands spectacles.
Le directeur du TNA ajoutera, concernant les précédentes éditions du Festival national du théâtre professionnel: «(Elles) ont permis de révéler plusieurs créateurs et créatrices du 4e art, qui ont constitué ensuite le fer de lance de plusieurs théâtres et festivals régionaux, créés par le ministère de la Culture.» C’est Mme Zahira Yahi, la représentante de la première responsable du département de la Culture, Khalida Toumi, qui a donné le coup d’envoi au festival. Après son allocation, les organisateurs ont présenté le jury composé, entre autres, de l’Algérien Ahmed Hamoumi, Thamer El Arbid de Syrie, Awataf Naïm d’Irak, Dalila Meftahi de Tunisie ou encore Nathalie Marteau de France. Le directeur du théâtre a également saisi l’occasion pour rendre hommage aux différents dramaturges qui ont marqué les esprits en Algérie et ailleurs. Parmi les artistes qui ont été honorés: le Marocain Ahmed Aloui, le grand dramaturge et artiste syrien Doureid Laham, Abderrahman Abou El Kassem, la star koweitienne Souad Abdellah, le dramaturge libanais Chakib Khouri, le directeur de la programmation du TNA, Chekrouni Dris, les dramaturge et journaliste, Bouziane Ben Achour, et El Hachemi Nouredine.
Amam asouar el madina, le spectacle inaugural
C’est la pièce adaptée par Khaled Bouali et mise en scène par Sonia, la directrice du Théâtre régional de Skikda qui a été présentée en cette soirée d’ouverture. Ce n’est pas la première fois que les comédiens du TR de Skikda viennent pour présenter Amam asouar el madina (devant les remparts de la ville). La pièce a été jouée pour la première fois au TNA lors de la carte blanche au Théâtre de Skikda. C’est l’histoire d’une femme qui a perdu son mari, appelé pour défendre les remparts de la cité contre les ennemis. Après la disparition de celui-ci, cette femme décide de trouver, à tout prix, un autre homme. Elle brave les interdits et part pour affronter l’empereur. Houria, est aussi le symbole de la résistance contre l’oppression.(L’Expression-26.05.2010.)
**Le Théâtre régional de Skikda inaugure la manifestation
Avant-hier soir, la grande salle Mustapha-Kateb du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi a abrité la cérémonie d’ouverture de la 5e édition du Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP), qui durera jusqu’au 7 juin prochain. Après les allocutions de Zahira Yahi, représentant la ministre de la Culture, Khalida Toumi, actuellement en déplacement au Qatar, et M’hamed Benguettaf, commissaire du FNTP, le jury, présidé par Noureddine Amroun, et composé de Nathalie Marteau, Awatef Naïm, Dalila Meftahi, Ahmed Hamoumi, Mustapha Nedjaï, Adama Traoré, Ali Abdoune et Thamer El Abid, a été présenté au grand complet. Place ensuite aux hommages de personnalités de théâtre, algériennes et arabes, à l’exemple de Driss Chekrouni, Djamel Dekkar, Aissa Moulefraâ, Abir Aïssa, Drid El Laham, Souad Abdellah ou encore Fatma Zahra Mimouni et Afifa. Cette séance et/ou cérémonie languissante consacrée aux hommages a été ponctuée par des prestations de la troupe Amdjali, venu du fin fond du Sud algérien. La compétition a ensuite démarré sur les chapeaux de roues, avec l’entrée en lice du Théâtre régional de Skikda, qui a proposé au jury et aux spectateurs la pièce Amem aswar el madina (devant les murs de la ville). Mise en scène par Sonia Mekiou et adaptée par Khaled Bouali, d’après le texte du dramaturge allemand Tankred Dorst, la pièce relate les aventures de Houria El Ouazna, qui part demander audience auprès de l’empereur dont un mur le sépare des villageois.
Le mur est haut et bien gardé ! Courageuse, téméraire et parfois même inconsciente, Houria El Ouazna demande à l’empereur de lui rendre son mari, Houcine El Lym, parce qu’elle n’arrive plus à supporter la vie loin de lui. Les gardes de l’empereur lui proposent de retrouver son mari, parmi les soldats qui gardent le mur, tous masqués. Elle accepte le deal et choisit un homme au hasard, estimant par là que c’est “l’empereur qui m’a pris mon homme, il faut donc qu’il me donne un homme”.
Quand la technique annihile la profondeur !
Le soldat choisi joue le jeu pour se délivrer, et parce que Houria n’est pas si ingrate que l’on pourrait le penser. Elle est désespérée, mais pas repoussante. Afin de se distraire, les gardes demandent à ce couple improvisé de montrer le bonheur dans lequel il avait nagé durant quatre ans. Houria El Ouazna use de ses charmes, de son sens de la persuasion et de son espièglerie pour convaincre les gardes de l’empereur.
Mais ces derniers lui révèlent, alors qu’elle est si près du but, que son mari a péri lors d’une bataille, et que ce n’était là qu’un jeu. Il semble, au premier abord, malsain, mais ce jeu a donné un peu de bonheur et un semblant de vie aux soldats, privés de tout ; et Houria El Ouazna a failli sauver l’un d’entre eux, en lui proposant un peu de rêve. Le propos de la pièce est pertinent, et traite de la femme sous toutes ses facettes. Il traite également de la complexité de l’humanité. Car l’homme se complaît dans le malheur, mais ne cesse de croire au miracle. Par de petites tentatives, parfois anodines et futiles, il réussit à surprendre son oppresseur. Mais, hélas, le propos de la pièce est dilué, car l’adaptation a été réalisée avec des outils littéraires, qui ne répondent pas toujours à la démarche théâtrale. Le propos de Amem aswar el madina est difficilement cernable, et il faut attendre les dernières cinq minutes pour assimiler la vision de l’auteur. Quant au metteur en scène, Sonia Mekiou, elle a dirigé ses acteurs d’une belle manière, mais la comédienne principale Nadia Larini, et malgré sa technicité, n’a démontré ni éprouvé aucune émotion. La technique a tué toutes ses faiblesses humaines, et on n’a aucunement ressenti la détresse de son personnage, qui se retrouve dépourvu d’âme. La scénographie a convaincu, et comme d’habitude, Abderrahmane Zaâboubi a excellé dans ses décors, même si le mur placé au milieu de la scène limitait un peu les déplacements des comédiens. La pièce est certes une réussite visuelle, mais ceci a annihilé l’aspect théâtral. (Liberté-26.05.2010.)
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**L’ORCHESTRE NATIONAL SYMPHONIQUE EN CONCERT AUJOURD’HUI À L’AUDITORIUM DE LA RADIO ALGÉRIENNE
Fusion musicale algéro-coréenne
Ce soir, à 19h30 à l’auditorium de la Radio algérienne, l’Orchestre symphonique national (ONS) donnera un concert de musique classique exceptionnel sous la houlette du maestro coréen Koo Jahbom. Ce concert vient célébrer le 20e anniversaire des relations bilatérales entre l’Algérie et la Corée du Sud. “Cet événement est organisé dans le cadre du 20e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques algéro-coréennes. Je suis fier de recevoir un maestro de la trempe de Jahbom pour diriger l’Orchestre symphonique national. Ce concert contribuera au renforcement des relations culturelles entre les peuples”, affirmera M. Bouazara, directeur de l’ONS, dans une conférence de presse, lundi passé, à l’Institut national supérieur de musique. En présence du premier secrétaire de l’ambassade de la République de Corée à Alger, du ténor Park Kim Chun et du baryton Kim Taehyoun (qui est à sa quatrième visite en Algérie), M. Bouazzara axera son propos sur l’importance de ce concert qui apportera un plus sur le plan musical à tous les musiciens de l’Orchestre national symphonique. Et d’ajouter que cet échange culturel et artistique représente “une occasion exceptionnelle de qualité”, car offrant au public algérien un programme musical riche. À ce propos, le public pourra se délecter en écoutant des pièces musicales puisées du patrimoine classique universel avec Georges Bizet, Giuseppe Verdi et Piotr Ilitch Tchaïkovski ; une composition algérienne mosaïque de Rachi Saouli, ainsi que deux pièces coréennes. Concernant ces dernières, les deux artistes présents expliquent : “Ce sont deux chants coréens pour exprimer nos sentiments et surtout pour voir l’appréciation de cette musique par le public algérien.” Outre le chef d’orchestre, le ténor et le baryton, six instrumentalistes (trois à corde et trois à vent) intégreront l’ONS pour cet événement.
Par ailleurs, ce même concert sera donné, à la même heure, durant la soirée de jeudi prochain, au Théâtre régional de Béjaïa. (Liberté-26.05.2010.)
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**Tahar Rahim. Acteur du film « Un Prophète » :
« Je viendrai tourner en Algérie si le scénario me plaît… »
L’acteur français, Tahar Rahim, d’origine algérienne, lauréat de deux Césars 2010 (meilleur espoir et meilleur acteur) pour son époustouflant rôle dans, Un prophète de Jacques Audiard (9 Césars), était à Alger. Il a participé à la projection-débat du film Un Prophète, samedi après-midi, à la salle Cosmos.
* Vous avez « bluffé » tout le monde dans le film Un Prophète de Jacques Audiard. Vous avez crevé l’écran et total (rôle d’un caïd maghrébin dans le milieu carcéral)… Oui ! Absolument ! Je n’ai jamais espéré avoir un tel rôle et démarrer comme cela. Même dans mes rêves les plus fous et mes nuits les plus folles. (rires). Maintenant que cela m’arrive, je suis très heureux. Et en même temps, j’ai très peur. J’ai tendance à dire que les gens exagèrent autour de tout cela. La galvanisation est un peu trop… Le scénario (idée originale) de Abderaouf Dafri est inespéré… Quand j’ai découvert et lu le scénario original, j’étais comme un fou. J’étais subjugué par l’histoire. Et je me suis dit : « Voilà, enfin un scénario ». Même si je n’avais pas été pris dans le film (Un Prophète), j’aurais été le premier à aller le voir en salle. Donc, je suis très content. La nouveauté dans le ce scénario, il fallait allier différents univers. Et les univers d’Abdel (Abdelraouf Dafri) et Jacques (Audiard, réalisateur), sont un cocktail détonant.
** Vous avez bousculé l’etablishment du cinéma français et démystifié l’approche du polar de par un nouveau et certain regard…
C’est ce que voulait Audiard. Il l’expliquait avant de réaliser le film. Mon cœur s’est arrêté de battre. Il disait qu’il voulait faire « bouger » le casting dans son cinéma et notamment celui français. C’était la première idée motivant sa démarche. En découvrant le scénario d’Abdel (Abdelraouf Dafri), il s’y est retrouvé. Je suis ravi de me retrouver dans cette belle aventure.
* Vous ne comptez plus pour du « beur »…
(Rires). Je dis que c’est légitime. A un moment donné, il faut accepter la réalité du cinéma. C’est la vie de tous les jours. Aussi, il faut pas « ignorer » les Arabes en France. Il faut dire la vérité. Il faut éviter l’idée préconçue et caricaturale des « larbins » ou des gentils.
* Le réalisateur Jacques Audiard vous a fait confiance…
Dans ce projet de film, Un Prophète, Jacques Audiard y a mis son cœur et ses tripes. Il a pris un risque énorme. Pourtant, je n’ai pas fait grand-chose. Moi, je lui en serais reconnaissant toute ma vie de m’avoir fait confiance. C’était un pari fou de sa part.
** Depuis, vous êtes très sollicité. Vous venez de tourner dans le film américain The Eagle of the Ninth de Kevin Macdonald, un film épique écossais. Vous entamez une carrière internationale…
Pour vous dire, cela n’est pas volontaire ou calculé. Je n’ai pas envie de penser à un plan de carrière internationale. Décider un plan futur. C’est se mettre des œillères. Ce n’est pas du tout ce que je veux. Moi, je recherche de l’aventure. Des choses différentes et nouvelles, et continuer à grandir. Ce projet de film The Eagle of the Ninth, est arrivé par hasard, en fait.
* Racontez…
J’ai reçu une demande de casting pour le film The Eagle of The Ninth pour incarner le rôle d’un ancien prince écossais qui parlerait en vieux gaélique. J’étais un peu surpris et je me posais des questions. Un rôle curieux. Alors, j’ai accepté et j’ai passé le casting. Le lendemain, le réalisateur Kevin Macdonald m’appelle, m’annonce qu’il me prend dans son film. Après, on a discuté ensemble du film. L’idée est très charmante que celle d’interpréter un tel personnage. Du coup, là, j’y trouve mon compte. C’est une aventure. Et c’est aussi un risque de me « casser la gueule ».
* Que répondez-vous à ceux qui vous attendent au tournant, après le succès de Un Prophète ?
Justement, je n’aime pas entendre ça. Pourquoi cela dérange. Quand le film sort et que ça commence à aller de mieux en mieux, la fleur se transforme en fusil.
* Vous allez tournez avec Gérard Depardieu…
Oui !
* Mais encore…
J’ai accepté de tourner dans le film. Ce sera la fin de l’année prochaine.
*Et le film La Chienne…
(Rires). Je viens de finir le tournage.
* C’est comme Le dernier Tango à Paris ?
Non ! C’est différent ! Avec le réalisateur, le film bouge. Il lui ressemble. C’est un bon scénario.
*Vous aimez les risques…
Justement, quand on part à l’aventure, on prend des risques.
*On espère vous voir bientôt dans un film algérien…
Si le scénario me plaît (rires) et que l’aventure est au rendez-vous, oui. Je viendrai tourner en Algérie. Pour moi, il s’agit de cinéma. Quand il y a une symbiose, que tout marche bien et que tout le monde s’entend bien dans un projet, il n’y a pas de raison. Et puis, si cela ne marche pas, tant pis. Je ne regretterai jamais.
* Qu’est-ce que cela vous fait de revenir en Algérie ?
Cela fait 22 ans que ne suis pas venu en Algérie. La dernière fois c’était à Oran dont je suis originaire. Cela me fait énormément plaisir d’être accueilli chaleureusement, dans la rue. Et d’être accepté d’emblée comme si j’étais resté 22 ans, ici. Cela me touche beaucoup. Tout le monde me dit bonjour. Même les « flics ». (rires). On est en plein film. (El Watan-26.05.2010.)
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**Algérie vs Irlande : Le prix du billet est à 13000 DA
et 17 mille places sont insuffisantes pour les supporters des « Verts »
A cinq jours du match amical, la communauté algérienne établie en Angleterre vit une fièvre de jeu semblable à celle du mondial surtout que le prochain adversaire des verts est l’Irlande. Les supporters veulent semer la terreur au sein des Anglais, leur prouver que l’équipe nationale est une Grande équipe et ses supporters sont aussi chauvins que les leurs.
Cependant, les places insuffisantes du petit stade de Dublin qui ne pourra abriter que 17000 supporters et le prix qui a été initialement fixé à 35 euros pour passer ensuite à plus de 125 euros, soit prés treize mille dinars algérien (13.000 DA) font défaut à ce magnifique décor.
M. Salah Mohamad Maarich, Responsable chargé de l’affaire du bus auprès de la FIFA, organise en coordination avec les responsables britanniques, le transport des supporters algériens qui s’apprêtent à se déplacer de Londres vers Dublin par avion. Cependant, d’autres ont choisi de prendre la route par train ou voiture touristique via Belfast.
M. Maarich, joint par nos soins, a déclaré que la collaboration entre la communauté algérienne et la communauté britannique en Irlande se passe absolument dans les conditions les plus favorables. Le seul problème qui s’impose est le nombre de places que compte le stade de Dublin, sachant que pour le moment 1000 places ont été vendues uniquement à Londres. La nouveauté est que chaque billet contiendra le nom du supporter qui portera le tricot des Verts et le drapeau algérien dans le but de faire passer le meilleur des messages au monde entier via la Grande Bretagne avant le match historique qui affrontera l’Algérie à l’Angleterre.
Selon M .Maarich, les supporters qui ont choisi de rejoindre Dublin par route ont décidé de s’arrêter à la ville « Ponquimote » qui se trouve au cœur de l’Irlande et qui a été colonisée en 1671 par l’Ottoman Mourad Rais. (Echoroul-25.05.2010.)
****PRÉPARATION DE L’ÉQUIPE NATIONALE
La dernière retouche
Selon les dernières informations et compte tenu de l’évolution des joueurs et leurs réactions lors de ce stage, Saâdane aurait arrêté la liste des onze probables.
Après la journée de repos accordée aux joueurs par le coach national Rabah Saâdane, ce dernier a décidé de faire bénéficier les joueurs d’une autre journée libre pour récupérer, et cela à deux jours du match prévu contre l’Eire vendredi prochain à Dublin, surtout avec l’amertume décelée au sein du groupe après l’annonce du retrait définitif de Meghni à cause de sa vilaine blessure. En dehors de Meghni, officiellement écarté du Mondial, d’autres joueurs sont blessés et ne seront pas alignés lors du match contre l’Eire. Il s’agit de Madjid Bougherra, Antar Yahia, Carl Medjani, Medhi Lacen, Ryad Boudebouz et Hassan Yebda.
Ainsi, les joueurs effectuent des entraînements en solo. Il ne reste plus que 20 joueurs à Saâdane pour préparer le match contre l’Irlande. Une très belle opportunité pour les cinq nouveaux capés que sont Bellaïd, Guedioura, Kadir, M’bolhi et Mesbah afin de justifier leur sélection. Ce qui permettrait au coach national d’avoir une idée plus ou moins précise sur le rendement de ces 5 éléments durant un match officiel. Selon les dernières informations et compte tenu de l’évolution des joueurs et leurs réactions lors de ce stage, Saâdane aurait arrêté la liste des onze probables. Le coach envisage de faire jouer tout son effectif afin de se faire une idée précise quant au niveau de chaque joueur.
Il est aussi évident que les 9 autres joueurs, dont les trois gardiens, pourront être alignés au cours du match pour un test d’évaluation sur lequel se basera Rabah Saâdane afin d’entamer la plus importante des phases préparatoires du Mondial à savoir, le stage prévu du 1er au 5 juin à Nuremberg en Allemagne, qui sera ponctué par un ultime match amical face aux Emirats arabes unis.
Il est très utile de préciser que les six joueurs blessés en dehors de Meghni, seront toujours en stage avec les Verts sauf au cas où l’un d’eux serait écarté par Saâdane à l’issue du match contre l’Eire en arrêtant sa liste des 23 joueurs pour le Mondial.
Les blessés poursuivront donc leur préparation tant sur le plan médical que technique en intégrant au groupe, des joueurs aptes au fur et à mesure de la bonne évolution de leurs blessures respectives.
Rabah Saâdane est clair là-dessus en déclarant: «Je ne cours aucun risque avec les joueurs blessés. Je préfère les ménager aujourd’hui afin de pouvoir les récupérer lors du second stage pour bien préparer le Mondial» D’ailleurs, le coach national ne semble vraiment pas inquiété par ces blessures: «Même si je ne dispose pas de l’ensemble des joueurs en ce moment, je ne suis guère inquiet des cas des joueurs blessés qui sont en train d’ailleurs de revenir progressivement. On dispose actuellement de 25 joueurs où chacun d’eux est capable de pallier une éventuelle défection de son coéquipier. Ces joueurs sont en train de suivre un programme spécial prodigué par le staff médical qui ne ménage aucun effort pour essayer de les remettre sur pied. Je reste confiant quant à leurs possibilités d’être prêts pour le Mondial», a-t-il estimé.
A noter enfin que la délégation algérienne rejoindra Dublin, demain, à bord d’un avion spécial en vue de disputer le lendemain son match amical contre l’Eire drivée par l’Italien Giovanni Trappatoni. (L’Expression-26.05.2010.)
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Rafik Halliche
«Nous jouerons sans pression»
«Je suis soumis à un travail spécifique puisque je n’ai pas joué avec mon équipe depuis plus d’un mois. J’ai bien repris avec le groupe et je me sens bien. Nous sommes concentrés sur notre préparation du prochain match amical contre l’Eire. L’ambiance au sein du groupe est des plus conviviales. Concernant nos adversaires au Mondial, nous jouerons sans pression puisque nous n’avons rien à perdre. Nous allons en Afrique du Sud avec l’intention de créer la surprise. Mais nous sommes obligés de gagner notre premier match face à la Slovénie avant de gérer les deux autres matchs afin de pouvoir nous qualifier au second tour.»
Antar Yahia
«Je reviendrai en forme»
«J’ai ressenti quelques douleurs à la cuisse gauche et cela est dû au fait que j’ai trop forcé. J’ai besoin de deux ou trois jours de repos pour revenir plus en forme. Ce serait d’ailleurs, une bonne opportunité pour les jeunes joueurs qui doivent remplacer les blessés pour prouver leurs aptitudes en ayant la chance de disputer un match amical avec l’Equipe nationale. C’est d’ailleurs, réconfortant de constater que l’état de santé de certains de mes coéquipiers s’améliore. J’espère que tout le monde sera prêt pour le Mondial».
Abdelkader Ghezzal
«Ma blessure n’est pas méchante»
«Ce jour de repos tombe à pic pour récupérer des efforts fournis. Je suis en train de retrouver mes sensations progressivement. J’ai ressenti des douleurs à la jambe car j’avais effectué un mauvais geste. Mais, ce n’est pas méchant. Nous prenons très au sérieux ce match amical contre l’Eire. Un bon résultat est toujours bon pour le moral. C’est pour cette raison que nous ne négligeons nullement ce match amical que nous préparons très sérieusement.»
Rabah Saâdane
«J’ai modifié mon programme»
«Nous modifions quelque peu notre programme de préparation en fonction de nos remarques sur le terrain. C’est ainsi que, constatant que les joueurs sont fatigués, j’ai décidé de leur octroyer une journée de repos dans la perspective qu’ils puissent récupérer. Une telle coupure est nécessaire pour que les joueurs reprennent leurs esprits.»
Karim Ziani
«Nous ne décevrons pas nos fans»
«Je me sens très bien et je me donne à fond lors des entraînements. L’ambiance est bien détendue au sein du groupe qui, d’ailleurs, bénéficie des meilleures conditions possibles pour bien se préparer. Un hommage est donc à rendre aux responsables de l’Equipe nationale. Le match amical contre l’Irlande est un bon test pour nous puisque c’est à l’issue de celui-ci qu’on pourra corriger nos éventuelles lacunes et erreurs. Nous n’avons d’ailleurs, pas le droit de décevoir notre magnifique public.» (L’Expression-26.05.2010.)
***Les Algériens regrettent l’absence de Meghni au Mondial
Le forfait de Meghni au Mondial a déçu la rue algérienne qui gardait l’espoir de voir leur «petit Zizou» avec les Verts en Afrique du Sud.
La déception mêlée aux regrets caractérise les réactions des supporters des Verts à Alger à la suite du forfait du milieu de terrain de l’Equipe nationale de football et sociétaire du club italien Lazio Rome, Mourad Meghni. «C’est bien dommage pour», nous dira Farid A., étudiant à la faculté d’Alger et d’ajouter: «Meghni est un joueur exceptionnel et si les Italiens ont en fait les éloges le comparant même à Zidane, ce n’est nullement de la flatterie. C’est bel et bien un phénomène que nous perdons pour la Coupe du Monde. Je suis très déçu et lui souhaite un prompt rétablissement.»
Non loin de là, et dans un café aux abords de la place Audin, deux jeunes sirotaient des jus en ne cachant pas leur amertume et leur déception pour ce forfait de Meghni: «Je discutais avec un ami en France tout en surfant sur Internet quand je suis tombé soudain sur cette information du forfait de Meghni. Je croyais que ce n’était qu’une blague, raconte Yahia B à son ami Ali, F. avant de poursuivre, mais j’ai tout de suite téléphoné à un de mes proches très au fait des affaires de l’Equipe nationale qui m’a immédiatement confirmé cette information. Je suis bien déçu, mais ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi rester tout ce temps pour enfin le faire déclarer inapte.»
«C’est vrai, coupa Ali, pour questionner, pourquoi le staff technique a-t-il emmené autant de joueurs blessés alors qu’il avait l’embarras du choix. Pour Meghni, c’est de l’aberration. On savait depuis novembre dernier qu’une opération était nécessaire pour sa guérison, mais je ne comprends pas pourquoi, on le laisse jouer durant la CAN avant de le renvoyer à Aspital à Doha.
Puis insister à le prendre en stage en Suisse, alors que les spécialites sont unanimes à déclarer qu’il n’a encore aucune chance de guérison sans une intervention chirurgicale?» Samia A., standardiste n’en revient pas: «En discutant avec certains de mes collègues et avant de leur passer une communication, je saisis l’occasion pour leur demander ce qu’ils en pensent, et la réponse qui revient le plus souvent est: c’est la faute aux responsables de l’équipe qui veulent, coûte que coûte, l’intégrer alors qu’ils savent pertinemment qu’il ne peut même pas tenir une mi-temps! En tout cas, moi je partage bien leurs sentiments et j’ajoute même qu’il a également une part de responsabilité. Puisqu’il savait, avant la CAN, qu’il devait passer sur le billard. Et il a refusé de rater la Coupe d’Afrique et jouer avec sa santé. Il aurait dû faire l’intervention chirurgicale bien avant, pour être rétabli pour le Mondial.» C’est d’ailleurs, la même remarque que fait Messaoud, mécanicien de son état: «Ecoutez, soyons logiques, si Meghni avait effectué son opération au mois de décembre de l’année dernière, puisque le professeur de l’hôpital de Paris le lui avait d’ailleurs dit, il aurait déjà repris trois mois plus tard. Et là, il serait bien indiqué de le suivre médicalement durant ces deux stages de Crans Montana et le second prévu le mois prochain en Allemagne, et je suis sûr qu’il aurait été prêt pour le Mondial. Il raterait, certes, la CAN, mais il jouerait bien un Mondial, rêve de chaque joueur.».
Par contre, ce n’est pas l’avis de Fettah, restaurateur, à Alger: «Je dois saluer le courage des staffs médical et technique ainsi que celui du joueur pour avoir tenté l’impossible afin que notre excellent joueur soit prêt pour le Mondial. Mais, que voulez-vous, comme il l’indique d’ailleurs lui-même, c’est le mektoub (destin). Il ratera donc le Mondial, mais il est encore jeune et il a l’avenir devant lui.»
C’est dans ce même ordre d’idées que verse Safia B., informaticienne: «Ce n’est pas grave. Ce n’est que partie remise. Il serait sûrement rétabli aux prochaines éliminatoires de la Coupe d’Afrique et du prochain Mondial. C’est très important pour nous Algériens, car l’objectif de notre sélection dans ce Mondial 2010 n’est que la bonne figuration, mais au prochain Mondial 2014, l’objectif serait bel et bien de passer au deuxième tour et pourquoi pas aller plus loin que ce deuxième tour. Et là, on aurait bien besoin de notre Meghni, bien en forme, pour concrétiser ce rêve et surtout entrer de nouveau dans l’histoire de la Coupe du Monde.» (L’Expression-26.05.2010.)
****LORS D’UN MATCH AMICAL À WEMBLEY
Les Anglais surclassent le Mexique (3 à 1 )
Les choses sérieuses ont débuté chez les Anglais en vue du Mondial de l’Afrique du Sud en livrant, avant-hier soir à Londres, une joute amicale face à l’autre mondialiste, le Mexique. En effet, dans le cadre des derniers préparatifs en vue du prochain Mondial de l’Afrique du Sud, qui débutera le 11 juin prochain, l’équipe d’Angleterre a disputé, avant-hier à Londres, un match amical face au Mexique. La partie s’est soldée par un succès des partenaires de Gérard par le score de trois buts à un. Les réalisations anglaises ont été l’oeuvre de Ledley King et Peter Crouch en première mi-temps et Glen Johnson au retour des vestiaires. Guillermo Franco avait réduit le score pour le Mexique juste avant la pause. Il est à noter que l’entraîneur Fabio Capello a laissé au repos de nombreux piliers de son Onze. On citera, entre autres, le duo de Chelsea John Terry et Franck Lampard, ainsi que celui de Joe Cole et le gardien David James. Pour rappel, l’Angleterre figurent dans le groupe C en compagnie de l’Algérie, les Etats-Unis d’Amérique et la Slovénie alors que le Mexique jouera dans le groupe A avec l’Afrique du Sud, pays organisateur du Mondial, la France et l’Uruguay. Par ailleurs, juste après avoir livré cette rencontre, Capello et ses poulains devaient reprendre leur stage de préparation dès hier, dans leur quartier à Irdning, au sud-est de l’Autriche où ils se sont déjà regroupés il y a une semaine. L’équipe aux trois Lions disputera avant le début des choses sérieuses un ultime test contre le Japon, le 30 mai à Graz, avant de s’envoler pour le continent africain. (L’Expression-26.05.2010.)
******CAPELLO
«Ce fut un bon test pour nous»
Fabio Capello s’est déclaré content de la victoire de son équipe devant le Mexique. Dans une déclaration qu’il a faite à l’issue de la partie, le technicien italien a estimé que ce match fut un très bon test pour lui et pour les joueurs: «Je pense que ce fut pour nous un bon match de préparation avant le début du Mondial. Je savais que notre mission devant le Mexique ne sera pas de tout repos, d’autant plus que nous avons eu affaire à un adversaire qui nous a gênés sur le plan tactique et qui sait très bien faire circuler le ballon. C’est d’ailleurs sur cela qu’on va axer notre travail dans les prochains jours», a-t-il dit, avant d’ajouter concernant l’absence de certains éléments à l’instar des deux joueurs de Chelsea en l’occurrence, Terry et Lampard, «J’ai préféré les manager. Je ne voulais pas risquer avec eux, sachant que le duo en question a eu une longue saison avec leur équipe de Chelsea», a souligné l’ancien entraîneur du Real Madrid. Par ailleurs, le sélectionneur italien de l’Angleterre a appelé l’ensemble de la population anglaise à soutenir son équipe en prévision du prochain Mondial d’autant plus qu’elle figure parmi les postulant au titre mondial. «Toute personne en Angleterre fait partie du groupe, nous sommes une équipe. Le 12 juin, jour du premier match de l’Angleterre dans la compétition, contre les Etats-Unis, rassemblons-nous pour soutenir l’Angleterre», a-t-il dit. (L’Expression-26.05.2010.)
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**RAOURAOUA À MEDI1SAT
«On n’ira pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration»
À ses invités de la chaîne de Télévision marocaine Medi1 Sat, le président de la FAF a été, on ne peut plus clair, à propos de l’objectif de l’équipe nationale lors du prochain mondial. «Il faut savoir qu’on va aller en Afrique du Sud avec la ferme intention d’aller le plus loin possible. Tout le monde commence à connaître cette équipe nationale, dont les joueurs ne se montrent conquérants que quand ils sont mis en difficultés. À cet effet, je suis persuadé qu’une compétition de la trempe de la Coupe du monde sera des plus motivants pour nos capés. C’est ce qui me pousse à avancer sans risque de me tromper qu’on n’ira pas en Afrique du Sud pour faire de la figuration».Toujours est-il que le patron du football algérien revient par la suite pour expliquer que le fait de se qualifier au Mondial, après 24 ans de disette, constitue déjà un exploit. En d’autres termes, il ne faut pas que les supporters des Verts demandent l’impossible de cette équipe. «On n’est pas le Brésil quand même», commente-t-il, une manière pour lui d’évacuer d’ores et déjà la pression qui commence à monter dans le camp des Verts, surtout avec cet engouement sans précédent des citoyens, que ce soit ceux qui vivent en Algérie ou à l’étranger. Par ailleurs, Raouraoua ne se montre nullement inquiet quant à la réaction de certains joueurs qui manquent de compétition, à l’image de Ziani. «Je suis persuadé que ces joueurs-là vont se surpasser au Mondial. Le fait de travailler dur avec leurs équipes respectives, en Europe, nous rassure. Ils sont des joueurs professionnels qui ont une bonne formation à tous les niveaux, et je suis persuadé que le peu de temps de jeu, dont ils ont bénéficié cette saison, ne les empêchera pas de réussir une bonne Coupe du monde.» Le président de la FAF reconnaît, en revanche, que la qualification acquise haut la main par l’équipe nationale, au rendez-vous sud-africain, a fait penser à certains joueurs qu’ils sont arrivés, alors que ce n’est pas vrai. «Face à ce nouvel état d’esprit qui a commencé à s’installer chez certains joueurs, j’étais personnellement obligé de donner des coups à la tête pour que les intéressés redescendent sur terre.» Enfin, Raouraoua n’a pas manqué de mettre en exergue les répercussions positives de la qualification des Verts en Coupe du monde sur le football algérien. «Cette qualification a changé même dans les moeurs de la société algérienne, comme en témoigne l’intérêt particulier qu’accordent les femmes au football et à leur équipe nationale. Le principal point positif reste aussi la réouverture du dossier du football par le gouvernement qui a décidé de s’impliquer, à fond, dans la refondation de notre sport roi, et ce, en contribuant notamment dans le passage de notre Championnat vers le professionnalisme.» (Le Courrier d’Algérie-26.05.2010.)
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Elle affirme avoir trouvé un maillot de l’EN à sa taille
Une ministre sud-africaine supportrice des Verts
La ministre des Relations internationales et de la Coopération d’Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana Mashabane, a trouvé un maillot à sa taille. C’est ce qu’elle a déclaré hier à l’hôtel Sheraton-Club-des-Pins en procédant avec son homologue algérien, Mourad Medelci, à l’échange des maillots des équipes nationales algérienne et sud-africaine. La ministre, qui a exprimé les félicitations de l’Afrique du Sud à l’équipe nationale algérienne de football pour sa qualification à la phase finale de la Coupe du monde, a confié à l’assistance qu’elle arborera le maillot de l’équipe algérienne pour l’encourager lorsqu’elle disputera ses matches de Coupe du monde. (Liberté-26.05.2010.)
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Mohamed Raouraoua révèle
“L’Égypte est toujours menacée par la Fifa”
Tout n’a pas été dit visiblement sur les sanctions prises par la commission de discipline de la Fifa contre de l’Égypte avec le verdict très clément eu égard aux graves incidents du 12 novembre dernier. En effet, intervenant sur la chaîne Al-Jazeera Sport dans l’émission “VIP”, animée par notre confrère Hafid Derradji à partir de Crans-Montana, le président de la FAF,
M. Mohamed Raouraoua, a révélé que “la commission de discipline de la Fifa, qui a traité le dossier Égypte-Algérie, avait pris des sanctions conformément aux rapports des délégués de la Fifa présents sur les lieux. Il faut savoir qu’en plus du verdict prononcé, il y a deux autres points qui n’ont pas été portés à la connaissance du grand public, le premier a trait à l’élimination pure et simple de la sélection égyptienne de la coupe du monde 2014, en cas de récidive. En fait, si jamais à l’avenir une équipe nationale quelle que soit sa nationalité ou un club étranger qui se rend en Égypte pour jouer une compétition internationale, subi un mauvais traitement, la Fifa interviendra illico presto pour prononcer l’élimination de l’Égypte du mondial-2014, soit une menace directe contre la fédération égyptienne. Le second point concerne l’appel de cette sanction. Contrairement à ce que dit le président de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher, ce dernier s’est engagé à ne pas recourir au TAS pour formuler un recours, il a pris acte de la sanction prononcée contre son équipe. Il ne peut donc pas le faire désormais même s’il le déclare ouvertement pour les besoins de la consommation interne. En tant qu’Arabe, j’aurais souhaité qu’on ne soit pas arrivé à cette situation, car on doit s’entraider entre nous pour le bien de tous, c’est bien dommage ce qui nous est arrivé”, dira Mohamed Raouraoua, qui a donc levé le voile sur une partie importante de la sanction prise par la Fifa contre l’Égypte suite au caillassage du bus de l’équipe nationale à son arrivée au Caire le 12 novembre 2009. La JSK, qui doit justement jouer par deux fois en Égypte contre le Ahly et l’Ismaïly dans le cadre de la ligue des champions d’Afrique, ne risque absolument rien à moins que les égyptiens ne décident de s’attirer de nouveau les foudres de la Fifa. Pour rappel, la sanction infligée consiste à faire jouer la sélection égyptienne à 100 km du Caire durant deux matchs et une amende 100 000 francs suisses. (Liberté-26.05.2010.)
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**Espionnage économique au Sahara et au Sahel au profit de Paris et de Washington .
Le Sahel grouille de services de renseignements étrangers. Cela ne date pas d’hier, mais le constat établi par les pays concernés, le Mali, qui vient en tête de ces pays, le Niger et la Mauritanie, fait état d’une prolifération importante d’agents du renseignement à la faveur des prises d’otages opérées par AQMI dans la région. Cette prolifération a été tellement importante qu’elle a fait dire au diplomate autrichien aguerri, Anton Prohaska, qu’une des principales raisons qui avait retardé sur de longs mois, la libération des deux ressortissants autrichiens, Wolfgang Ebner et Andréa Kloeber, était justement « le télescopage de plusieurs services de renseignement dont les intérêts et les positions divergeaient ».
La France, très introduite au Sahel, grâce à une présence constante de la DGSE au Mali, au Niger et à un degré moindre en Mauritanie, fait fructifier ses intérêts, économiques surtout, avec près de deux cents entreprises installées entre le Mali et le Niger. L’implantation d’Areva au Niger et les entreprises interessées par l’uranium de Niamey sont devenues des doctrines au plan de la politique étrangère de la France. La « Françafrique », grâce à un subtil jeu d’alliances fait florès, malgré des revers subis les dernières années…
La présence américaine au Sahel est un établissement plus récent, mais la percée opérée par la CIA au Sahel, après un passage au Kenya et en Tanzanie, reste importante. La présence d’Al Qaeda dans la région est la raison invoquée par Washington, mais tous les spécialistes s’accordent à dire qu’endiguer la poussée sini-russe dans la région est devenue une nouvelle doctrine militaire et économique de la politique africaine de la Maison-Blanche.
Plus précis, l’agence euro-maghrébine de lutte contre le terrorisme, communément appelé Centre d’études maghrébines et de recherches stratégiques, que la France s’apprête à mettre sur pied dans un des pays du Maghreb, vraisemblablement la Tunisie, ne serait en fait, selon des sources informées, qu’un moyen d’avoir des informations « utiles » à mettre à la disposition de Paris.
L’initiative, lancée dans le cadre du forum de Défense dit 5+5 entre les pays du Maghreb et du sud de l’Europe (Espagne, Italie, France, Portugal et Malte), serait que la France puisse disposer d’informations « exploitables en temps réel », dans la prochaine étape des joutes stratégiques entre les puissances pour le contrôle de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne. L’initiative avait été certes lancée pour les dix années à venir, mais soudainement elle a été reprise par le patron des renseignements extérieures français, Erard Corbin de Mangoux, qui avait poussé sa certitude jusqu’à préciser, dans une livraison de la revue française, « les Cahiers de Mars », que la zone du Maghreb figure parmi celles que son service «arpente» régulièrement.
Ce brusque regain d’intérêt a été aussi accéléré par la poussée terroriste opérée par Al-Qaïda au Maghreb, non seulement au Sahel mais bien au-delà. Selon les Cahiers de Mars, « l’objectif est justement de mettre en œuvre une plateforme de renseignements à même de garantir une coopération entre les pays concernés, en tête desquels le Maroc et l’Algérie, tout en permettant à la France, et à l’Union européenne, de surveiller de près un mouvement terroriste qui ne cache nullement ses ambitions de s’exporter en Europe. Un moyen également de parer le peu de coopération signalée entre les deux pays concernés par cette lutte, le Maroc et l’Algérie. D’où d’ailleurs le choix porté sur Tunis pour abriter le siège du centre »
La revue précise aussi qu’ « il est question d’installer des bureaux de liaison du CEMRS dans tous les pays du Maghreb, au sein même des chancelleries françaises. Ces «bureaux» devraient être chapeautés par les attachés militaires des représentations diplomatiques françaises au Maghreb. Au cœur des priorités d’ores et déjà fixée, la sécurité maritime et la menace terroriste. La région du Sahel figure en fait parmi les zones du nouvel «arc stratégique» français évoqué par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationales ». (Echorouk-26.05.2010.)
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