Une journée sans voitures à Alger
29052010*Une ambiance de kermesse dans la capitale
Alger sans voitures, la rue est à vous. C’est dans cette ambiance de kermesse que la 3e édition de la journée sans voiture a été célébrée hier à Alger, dont les rues ont été investies par des familles dès la matinée. “Sans voiture, les rues et boulevards de la capitale paraissent plus spacieux”, a fait remarquer un père de famille sorti avec ses enfants pour “savourer” cette quiétude qui plane sur la capitale en cette journée printanière de ce dernier vendredi du mois de mai. Le coup d’envoi de cette journée sans voiture, initiée par la radio El-Bahdja, a été donné au niveau de la Grande-Poste, en présence du directeur général de l’entreprise nationale de radio sonore (ENRS), M. Tewfik Khelladi, et des représentants du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, ainsi que des autorités de la wilaya d’Alger.
De la rue Didouche-Mourad (au niveau du ministère de l’Habitat), jusqu’à la place des Martyrs, en passant par les boulevards Zighoud-Youcef et Che-Guevara, la circulation automobile est carrément interdite, y compris pour les véhicules de service. La couleur a été annoncée par les majorettes qui ont exécuté des gestes synchronisés avec une troupe de fanfare, au coup d’envoi solennel de cette journée. De la Grande-Poste à la place Maurice-Audin, ces majorettes ont émerveillé les badauds qui ne se sont pas empêchés de marquer des haltes pour admirer le spectacle.
En famille ou en groupe, les Algérois ont investi les rues dès la matinée. Les rues de la capitale, qui se sont transformées en un vaste espace exclusivement dédié aux piétons, ont été le théâtre de spectacles et activités aussi divers que variés. Les concours de dessin et d’activités manuelles, initiés par le mouvement associatif, le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme et d’autres établissements figurent parmi les activités socio-éducatives ayant attiré le plus d’enfants. L’entreprise de nettoyage Netcom a également été de la partie avec tout son “arsenal”. En face, un groupe d’enfants de SOS villages d’enfants de Draria s’adonne à un défilé de mode qui a retenu l’attention des passants.
À l’évidence, la ferveur du football est omniprésente avec les “One, two, three, viva l’Algérie” qui fusent de partout, expression de joie de ces enfants, notamment après la qualification de l’équipe nationale au Mondial sud-africain qui débutera dans moins de deux semaines. (Liberté-29.05.2010.)
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**Bouteflika procède à un remaniement du Gouvernement
Au-delà des personnalités composant le gouvernement, de leur maintien ou de leur changement, le remaniement auquel vient de procéder le président de la République apporte des modifications dans la structure même de l’institution. En premier lieu, il y a la création d’un poste de vice-Premier ministre qui vient, conformément à la révision de la Constitution du 15 novembre 2008, assister le Premier ministre. Bien que l’article 77 autorise la création de plusieurs postes de vice-Premiers ministres, le chef de l’Etat a choisi d’en nommer qu’un seul. Il faut dire que la tâche du Premier ministre était déjà très lourde vu l’ampleur de la reconstruction du pays en cours et ira en augmentant avec l’application de l’ambitieux programme quinquennal adopté récemment par le Conseil des ministres. Un vice-Premier ministre ne sera donc pas de trop pour alléger cette lourde charge. Trois nouveaux ministères voient le jour. Il s’agit d’abord du ministère de la Prospective et des Statistiques qui, signe de l’importance accordée à ce nouveau département, se voit assisté par un secrétariat d’Etat qui est lui aussi un nouveau poste. Il y avait un réel problème des statistiques dans notre pays, pourtant indispensables par leur fiabilité à toutes planifications et prévisions de diverses natures. L’autre nouveau ministère est celui de la Communication qui vient en remplacement du secrétariat d’Etat qui existait et qui est purement et simplement supprimé. On relèvera également que le ministère de la PME et de l’Artisanat a été supprimé. Le secteur de la Petite et moyenne entreprise a été rattaché au ministère de l’Industrie et de la Promotion de l’investissement. Ce qui est, on ne peut mieux, rationnel. L’Artisanat, pour sa part, relève désormais du ministère du Tourisme (une autre nouvelle création). Lequel Tourisme s’est vu séparé de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement. Ceci pour les postes ministériels. Pour les postes de ministres délégués il n’y a que celui qui existait auprès du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales qui a été supprimé. Son titulaire ayant été nommé ministre de ce même département tandis que le ministre précédent qui était également ministre d’Etat est passé au poste de vice-Premier ministre. S’agissant des secrétaires d’Etat, celui de la Communication a été supprimé et érigé en poste ministériel comme nous l’avons vu plus haut. Par contre, deux nouveaux secrétaires d’Etat figurent dans la liste du nouveau gouvernement. Il y a celui qui est chargé de la Communauté nationale à l’étranger qui passe du ministère de la Solidarité nationale au ministère des Affaires étrangères. Enfin, celui qui est chargé des statistiques auprès du ministre de la Prospective et des Statistiques. Pour résumer cette nouvelle structure gouvernementale, disons que l’ancien gouvernement comptait, outre le Premier ministre, 29 ministres, l’actuel en compte 31 plus un vice-Premier ministre. Il y avait auparavant 4 ministres délégués, le nouveau n’en comprend que 3. Dans le précédent gouvernement également il y avait 1 secrétaire d’Etat, le nouveau en comprend 2. Pour être plus complet, signalons que le remaniement s’est soldé par quatre départs (Chakib Khelil, Hachemi Djaâboub, Hamid Bessalah et Azzedine Mihoubi) et l’arrivée de sept nouvelles personnalités (Youcef Yousfi, Mohamed Benmeradi, Moussa Benhamadi, Abdallah Khanafou, Nacer Mehal, Ali Boukrami et Hali Benatallah). Il faut noter enfin qu’un secrétaire d’Etat a été nommé ministre (Daho Ould Kablia). Un remaniement marqué pour l’essentiel par des réajustements bien ciblés sur lesquels nous aurons l’occasion de revenir. (L’Expression-29.05.2010.) ****
voir La liste du nouvel Exécutif - cliquer ici Météo-politique en Algérie
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**L’algérie s’incline face à l’eire (3-0).
Trop de lacunes pour un mondialiste
Hier soir à Dublin, les Verts ont raté leur sortie face aux joueurs de Trapattoni. Le score (3-0) en faveur des Irlandais ne souffre aucune contestation. Les joueurs de Rabah Saâdane, fatigués par deux semaines de stage en altitude, ne sont pas parvenus à tenir le rythme irlandais et se sont inclinés pour la quatrième fois de suite.
Irlandais et Algériens ne partagent pas seulement les mêmes couleurs, le vert et le blanc, ils sont également accompagnés d’une ferveur populaire sans égale. Dans un stade champêtre, les deux camps de supporters ont rivalisé au moment des hymnes, les Fennecs s’imposant ensuite dans les tribunes au son de « One, two, three, viva l’Algérie ». Sur le terrain, ce sont pourtant les hommes de Giovanni Trapattoni qui prirent l’ascendant à la demi-heure de jeu. Sur un coup franc tiré par Liam Lawrence, Paul Greene, seul devant le but, reprit de la tête et offrit un avantage à des Irlandais solides mais sans idée dans le jeu (31’). Quelque part, en vue des rencontres contre l’Angleterre puis les Etats-Unis en Afrique du Sud, c’est exactement ce qu’était venu chercher Saâdane.
Les coéquipiers du capitaine Mansouri s’étaient déplacés à Dublin pour se frotter à l’engagement et à l’impact irlandais, ils n’ont pas été déçus. Et ce sera un des points positifs de la soirée d’hier, ils y ont même plutôt bien répondu en début de match même si la défense, expérimentale en raison des absences de Madjid Bougherra et de Antar Yahia, fut souvent prise dans son dos par les appels de Keane et Doyle. Le début de partie algérien a été séduisant, le premier quart d’heure du moins. Ziani et ses coéquipiers ont semblé en jambes monopolisant le ballon. Mais rapidement, le déficit physique a été criant, le stage de quinze jours en altitude, à Crans-Montana (Suisse) se faisant logiquement sentir.
Le staff technique s’en doutait et avait dans cette optique renforcé son milieu de terrain avec trois joueurs à vocation défensive, Lacen se situant à la pointe de ce triangle, Mansouri se décalant à droite, tandis que Belhadj, très actif, prenait le côté gauche. La charge d’animer le jeu était dévolue à Karim Ziani, posté en numéro dix, Saâdane cherchant vraisemblablement un remplaçant à Mourad Meghni, forfait pour le Mondial. Sauf que le milieu de Wolfsburg, volontaire mais à court de compétition, est moins un organisateur qu’un joueur de rupture. Le sélectionneur l’a compris et, à la mi-temps, a réajusté son milieu de terrain sur une même ligne, Ziani prenant le couloir droit, le duo Lacen-Mansouri s’installant dans l’axe.
Saâdane n’eut pas le temps de vérifier si cette option était payante, l’Irlande doublant la mise dès la reprise. Sur un centre anodin de Damien Duff, Chaouchi, pourtant vigilant jusque-là, manqua sa sortie, dont profita Robbie Keane pour tenter et réussir un lob (52’). La suite fut, sur le plan physique, un calvaire pour les Algériens qui perdirent de nombreux ballons, à l’exception de Mehdi Lacen, très bon en régulateur. L’addition aurait pu ainsi être plus lourde sans une intervention de Chaouchi devant Keane (62’) puis sans l’aide du poteau du gardien algérien (63’). Guedioura aurait pu réduire la marque mais sa tête fut repoussée par la barre de Westwood (83’). Ce sont au contraire les Irlandais qui inscrivirent un troisième but sur un penalty, litigieux de Keane, après une faute de Mesbah (85’). Malgré les performances de Belhadj, Mesbah, Halliche et Lacen, l’Algérie inquiète à quinze jours de débuter le Mondial. (El Watan-29.05.2010.)
******Les Verts ont manqué d’Eire
À Dublin (Croke Park), Eire bat Algérie 3 – 0 (mi-temps : 1-0 )
Arbitre : M. Perpal (NOR)
Buts : Green (31’), Keane (51’, 84’ sur pen.) pour Eire
Avertissements : Mansouri (57’), Mesbah (74’) pour Algérie
Eire : Westwood (Joe Murphy, 85’) – Kelly, O’Shea (O’Dea, 36’), St Ledger,
Cunningham – Green, Whelan (Andrews, 74’), Lawrence (Long, 85’), Duff (Fahey, 66’) – Keane, Doyle (Sheridan, 71’).
Entraîneur : Giovanni Trapattoni
Algérie : Chaouchi (M’Bohi, 68’) – Lacen, Halliche, Belaïd, Mesbah – Ziani, Mansouri (Kadir, 65’), Guedioura, Belhadj (Boudebouz, 65’) – Ghezzal (Abdoun, 78’), Djebbour (Saïfi, 57’).
Entraîneur : Rabah Saâdane
À quelques jours de l’entame de la phase finale du Mondial sud-africain, la sélection nationale de football ne semble pas entièrement prête pour le grand rendez-vous planétaire. En effet, la large défaite essuyée hier au RDS Arena du Dublin devant l’Eire (0-3) (le même score enregistré il y a trois mois face à la Serbie) mais surtout la production collective ou individuelle, hormis quelques satisfactions à l’image de Mesbah, affichées par les Fennecs ne sont pas rassurantes et sèment le doute chez les Algériens. Et même s’il est vrai que l’absence des nombreux cadres de l’équipe a pesé lourdement sur la prestation des Verts, il n’en demeure pas moins que cette défaite a mis à nu les carences des Fennecs, notamment au niveau de l’animation du jeu et la percussion devant les buts. Avec l’absence de Meghni (out pour le Mondial), le manque de rythme de Ziani, l’inefficacité de l’attaque pourtant renforcée par l’alignement de deux avants-centres, les Verts seront confrontés à de gros soucis durant le tournoi sud-africain. Du coup, et afin de remédier à cette situation, Saâdane aura deux semaines pour trouver des solutions. Pour revenir à la rencontre proprement dite, le jeu débute à cent à l’heure avec une légère domination des Irlandais. Trois minutes ne s’étaient pas écoulées que les protégés de Trapatoni annoncent la couleur par l’entremise de Kevin. Ce dernier, bien servi, en profondeur d’un tir vicieux trouve Chaouchi à la parade. Piqués au vif, les Verts vont reprendre le jeu à leur compte et vont organiser leurs assauts à partir de la ligne médiane. Emmenés par un Ziani, en manque de rythme, les Algériens tentent de trouver la faille, mais leurs tentatives n’étaient pas assez tranchantes pour inquiéter le gardien irlandais. Au fil des minutes, le jeu s’équilibre entre les deux teams où on assiste à des tentatives de part et d’autre. Il aura fallu attendre la 26’ pour assister à une action digne de mention lorsque Keane pratiquement seul devant Chaouchi temporise avant d’adresser un centre dans le paquet, mais Halliche veillait au grain. Répondant du tac au tac, les Verts vont se mettre en évidence dans la minute qui suit. En effet, sur une longue transversale, l’attaquant de Sienne Ghezal réussit un contrôle parfait et au moment où il allait armer son tir, un défenseur adverse intervient à temps pour dégager le cuir en corner. Trois minutes plus tard, l’Eire obtient un coup franc qui sera magistralement botté par Keane qui trouve la tête de Paul Green qui ouvre la marque alors qu’il était en position de hors jeu. Touchée dans son amour-propre, l’Algérie va mettre les bouchées doubles durant le dernier quart d’heure dans l’espoir de remettre les pendules à l’heure, mais la volonté et la combativité des Verts n’auront pas suffi et c’est sur ce score d’un but à zéro que l’arbitre siffle la fin de la première période. Au retour des vestiaires, les Verts reviennent sur le terrain avec la ferme intention de réduire la marque. Bien qu’animés d’une volonté farouche à revenir au score, les coéquipiers de Mansouri vont éprouver toutes les difficultés du monde à trouver des solutions pour sauter les verrous irlandais. Au moment où les Algériens pressaient leurs vis-à-vis, l’Eire procédait par des contres meurtriers dont l’un a été fatal pour l’équipe nationale. On jouait, en effet, la 51’ lorsque Robbie Keane, profite d’un mauvais renvoi de Chaouchi, d’un joli lobe inscrit le deuxième but en faveur de l’Eire. Les Algériens ont failli encaisser un autre but quelques minutes plus tard, fort heureusement que le ballon de l’infatigable Keane a heurté le poteau. Et malgré les changements opérés par le sélectionneur national, les Verts n’ont pas pu inquiéter la cage de Westwood si ce n’est la tête de Guedioura (83’) qui a heurté la transversale. Les Verts vont craquer dans les derniers instants de la partie, et ce, en encaissant un troisième but signé Keane sur un penalty indiscutable sur une faute commise de Mesbah. Et c’est sur ce résultat 3 à 0 que l’arbitre mettra fin à la rencontre en faveur de l’Eire. (Liberté-29.05.2010.)
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Une folle ambiance à Dublin
“Jamais, depuis mes 20 ans de vie ici à Dublin, je n’ai aperçu autant de drapeaux algériens brandis dans les rues”, s’est exclamé avec fierté Madjid, un jeune Algérien résidant dans la capitale de la République irlandaise, où s’est déroulé le match Eire-Algérie comptant pour la préparation pour le Mondial-2010 de football. Très nombreux, les supporters algériens sont allés même jusqu’à voler la vedette à leurs homologues irlandais, cools et très sympathiques. Les supporters des deux camps posaient même ensemble pour des photos, histoire d’immortaliser ces moments de fête que les Irish n’ont pas souvent l’habitude de voir. En effet, de mémoire d’Irlandais, jamais les couleurs d’une sélection nationale n’ont été déployées aussi ostensiblement par des supporters, dans leur capitale. “Its amazingà wonderful” (traduire : c’est fou comme ambiance) fusaient, de temps à autre, de la bouche des passants. Venus de partout : d’Europe, du Canada, voire de New York, ces fans de l’équipe algérienne se sont joints à leurs compatriotes de Dublin, pour créer cette belle ambiance à proximité du RDS Arena, quelques heures avant le coup d’envoi du match. Drapés dans l’emblème national ou vêtus de maillots aux couleurs du pays, ces supporters entonnaient les derniers tubes glorifiant les joueurs de Rabah Saâdane pour leur brillante qualification au Mondial, après une éclipse de 24 ans. “La Fédération irlandaise a peut-être raté une opportunité en or pour réaliser une grosse recette, en faisant jouer ce match dans le petit stade RDS Arena (16 500 places)”, a observé un Irlandais averti. En effet, il aurait été plus judicieux d’organiser cette rencontre dans un stade plus grand, à l’image du flambant neuf Arena (50 000 places) qui accueillera Eire-Argentine le 11 août prochain. Les supporters des Verts confirment, à l’occasion du match face à l’Eire, leur engouement sans pareil pour le groupe de Rabah Saâdane qui, il faut le dire, ont réussi à réconcilier les Algériens avec leur équipe nationale, en leur offrant une qualification en Coupe du monde, après 24 années de disette.
La communauté algérienne résidant en République d’Irlande, dans son ensemble, s’efforce, autant que faire se peut, de rendre agréable le séjour des Algériens en passage à Dublin, à l’occasion du match de préparation pour le Mondial-2010. Après Dublin, ces supporters et d’autres encore, mettront les voiles pour Nuremberg en Allemagne, à l’occasion de l’ultime stage des coéquipiers de Nadir Belhadj, prévu du 31 mai au 5 juin ponctué par un dernier match de préparation face aux Émirats arabes unis. (Liberté-29.05.2010.)
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**A quoi jouent les Français?… quelle mouche les a piqués ?
Mais quelle mouche a piqué France 2 la chaîne de télévision publique française? Quelle est cette mouche qui lui a fait programmer dans son JT de 20h, jeudi dernier, le portrait (et quel portrait!) du président de la République d’Afrique du Sud, Jacob Zuma? Dans toutes les rédactions du monde, un sujet n’est programmé que lorsque son lien avec l’actualité est établi. Qui plus est dans les radios et télés qui diffusent plusieurs «journaux» dans la journée. Le 20h étant le principal. La dernière activité du président Zuma à ce moment-là, était la visite de deux jours qu’il venait d’effectuer dans notre pays. Une visite au cours de laquelle plusieurs accords de coopération ont été signés entre l’Algérie et l’Afrique du Sud. C’est tout. Juste après, le président sud-africain a repris son avion pour rejoindre son pays. A peine a-t-il eu le temps d’y atterrir que le JT de France 2 le gratifia d’un portrait au vitriol. Un montage d’archives tiré du «frigo». Comme ça. Sans aucune raison apparente. Mais même si elle n’est pas apparente, la raison existe forcément. Sinon, cela relèverait de troubles psychiatriques. Alors, c’est quoi cette raison inavouée? Comme on ne s’attend pas à ce que nos confrères français puissent nous surprendre par un niveau professionnel supérieur qui aurait pu nous échapper, nous allons avancer deux pistes qui en fait, se rejoignent. La première est ce livre, publié mardi dernier, d’une universitaire américaine qui révèle les liens étroits et secrets qui existaient entre Israël et l’Afrique du Sud de l’apartheid. L’auteur avance des documents officiels sud-africains sur des rencontres en 1975 entre Shimon Peres alors ministre israélien de la Défense et son homologue sud- africain de l’époque Pieter Botha (qui deviendra président de la République de 1984 à 1989). Ces documents font état d’une proposition de vente israélienne de missiles nucléaires Jéricho au régime raciste de Prétoria. C’est le quotidien britannique The Guardian qui, le premier, a rapporté le contenu du livre relayé par le journal français Le Monde. Comme de jure, Shimon Peres a aussitôt publié un communiqué démentant l’information. Le contraire aurait été surprenant. Il n’en demeure pas moins que ce démenti est à mettre au même crédit que le gros mensonge de la non-détention par Israël de l’arme nucléaire. Le livre a de quoi déranger les dirigeants israéliens dans leur politique de rapprochement avec certains pays d’Afrique. Oui, mais Zuma dans tout cela, direz-vous? Visiblement, il aurait commis un double «péché». D’abord les documents officiels sud-africains parvenus à l’universitaire américaine ne sont pas tombés du ciel. La responsabilité est mise au compte du chef de l’Etat sud-africain. Le deuxième «péché» de Zuma est d’avoir signé, au moment même où les accords secrets d’Israël sont dévoilés publiquement, un accord avec l’Algérie sur l’énergie nucléaire civile. Oui, mais encore! Que vient faire la France, par télévision interposée, dans tout ceci? Ben quoi, elle «roule» pour Israël comme elle le fait systématiquement depuis quelque temps. Pour le nucléaire iranien par exemple. Et puis, la venue de Zuma, à ce moment précis, en Algérie et l’entente parfaite entre les deux pays a de quoi irriter doublement les Français. Quant au journalisme à France 2, il n’y a rien à dire. C’est du beau! (L’Expression-29.05.2010.)
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