Les Verts face à leur destin
18062010Programme du vendredi 18.06.2010.
Allemagne 0- Serbie 1. 12h30
Slovénie 2 - États-Unis 2- 15h
Angleterre – Algérie 19h30
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*Programme de jeudi 17 18.06.2010.
Argentine 4- Corée du Sud.1- 12h30
Grèce 2- Nigéria 1- 15h
France 0 – Mexique.2- 19h30
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*L’Allemagne surprise par la Serbie
Le Serbe Milan Jovanovic a offert la victoire à la Serbie
Réduite à dix après une demi-heure de jeu, et après un penalty raté, l’Allemagne s’est fait surprendre par son principal adversaire du groupe D, la Serbie (0-1). Elle devra jouer sa qualification face au Ghana.
Allemagne 0 – Serbie 1
Serbie : Jovanovic (39e)
**L’Allemagne tombe de haut
L’Allemagne avait impressionné tout le monde contre l’Australie, mais la voilà revenue dans le rang ! Les Serbes, refroidis par le Ghana lors de leur premier match (0-1), abordaient ce match dans un dispositif plus prudent, Pantelic laissant sa place à un milieu, Ninkovic. Un 4-5-1 compact, qui donnait des résultats : l’Allemagne, face à une opposition plus consistante que celle de l’Australie (4-0), ne parvenait pas à accélérer comme elle l’avait fait face aux Socceroos. Symbole de cette nouvelle impuissance, l’unique frappe allemande des 40 premières minutes, une volée non cadrée de Podolski (8e). En revanche, les Serbes portaient de temps en temps le danger devant les buts de Neuer, à l’image de cette reprise au-dessus de Ninkovic (12e) ou cette tête de Zigic, au-dessus (23e). Mais c’est au moment où les Allemands commençaient à presser plus sérieusement qu’ils allaient se faire surprendre. D’abord sur un deuxième carton sévère adressé à Klose (37e), qui venait de se voir refuser un but pour hors-jeu (31e). Ensuite par ce but, à peine deux minutes plus tard, signé Jovanovic, oublié par Friedrich sur une remise de Zigic (0-1, 39e). Juste avant la pause, Khedira, suite à un corner, fracassait la barre, avant un retourné de Müller sauvé sur la ligne (45e+1). A la pause, une nouvelle surprise dans ce Mondial était en préparation.
L’Allemagne ne se décourageait pourtant pas, et allait dominer la suite du match, avec des incursions des milieux pour compenser l’absence de Klose. Après deux frayeurs causées par Schweinsteiger (54e, 55e), les malheurs allemands allaient pourtant prendre le visage de Podolski, qui allait tout rater : des frappes (57e, 58e, 69e, 85e), et surtout un penalty, obtenu sur une main de Vidic et détourné par Stojkovic (61e). De leur côté, les Serbes tentaient d’exploiter les quelques contres que les risques pris par la Mannschaft leur offraient, et passaient tout près d’y parvenir sur un essai de Jovanovic qui s’écrasait sur le poteau (67e). Dans le dernier quart d’heure, malgré le sang neuf de Cacau, Marin et Gomez, les hommes de Löw baissaient logiquement de rythme, et la Serbie en profitait par Zigic (74e), Kolarov (75e), Petrovic (77e) et Kacar (81e), sans que le score n’évolue. Les Serbes remportent donc trois points importants qui les replacent dans la course à la qualification. Pour l’Allemagne, il faudra réagir contre le Ghana. A priori, ce sera à 11 contre 11.
Le joueur du match
Les supporters nantais ont dû avoir la berlue en voyant l’ancien gardien de leur club, Vladimir Stojkovic, briller face à la Mannschaft, en détournant notamment ce penalty de Podolski. Sans cet arrêt du portier du Sporting Portugal, toujours aussi pataud mais impressionnant dans les airs, la Serbie n’aurait sans doute pas remporté cette rencontre.
Tactique et coaching
Les Allemands ont trouvé face à eux un milieu renforcé, et des ailiers adverses particulièrement habiles, et n’ont que rarement pu s’offrir des espaces. L’expulsion de Klose les a laissés sans pointe, mais Podolski a réussi à se créer de nombreuses occasions, sans réussite. Les entrées en jeu de Cacau, Marin et Gomez n’ont rien donné. La tactique prudente d’Antic a donc payé, en titularisant le seul Zigic en pointe, ce dernier s’offrant une belle passe décisive pour Jovanovic.
L’arbitrage plus que tatillon de M. Undiano Mallenco. On veut bien que les arbitres se fassent respecter et qu’ils appliquent les consignes à la lettre, mais dans un match aussi correct que celui-ci, sortir 9 fois son carton jaune, dont deux pour le même Klose après une demi-heure de jeu, c’est une performance qui influe trop sensiblement sur le match, le fausse et donc, fausse la compétition. (Le Figaro-18.06.2010.)
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**Les USA reviennent de loin
Jozy Altidore et Bostjan Cesar n’ont pu se départager
Menés 2-0 par une coriace équipe de Slovénie, les Etats-Unis sont finalement parvenus à refaire leur retard en seconde période. Rien n’est encore joué pour toutes les équipes.
Slovénie 2 Etats-Unis 2.
Slovénie : Birsa (13e), Ljubijankic (42e)
Etats-Unis : Donovan (48e), Bradley (82e)
La Slovénie a bien failli créer une immense sensation en devenant la première nation à se qualifier pour les 8es de finale de cette Coupe du onde. Les leaders du groupe C ont finalement été contraints de concéder un match nul, au terme d’un match à rebondissements. Les Slovènes prenaient rapidement le contrôle des débats dans cette rencontre et ne tardaient pas à concrétiser cette domination. Et de quelle manière ! Seul aux 20 mètres, Birsa ouvrait le score d’une superbe frappe du gauche sur laquelle Howard n’esquissait pas le moindre geste (1-0, 13e). Menés au tableau d’affichage, les hommes de Bod Bradley subissaient sans broncher la loi de leurs adversaires, avant de se réveiller à dix minutes de la pause. Torres sur un excellent coup-franc (37e) puis Donovan (41e) rataient l’égalisation de justesse. Un manque de réalisme que les USA allaient rapidement regretter puisque sur un contre, Ljubijankic doublait la mise et permettait à son équipe de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance.
Dos au mur au moment de revenir sur la pelouse de l’Ellis Park, les Etats-Unis réalisaient une entame de seconde période parfaite et réduisaient l’écart au score d’entrée par l’intermédiaire de Donovan (2-1, 48e). La partie était alors relancée, d’autant plus que l’arrière-garde slovène, impressionnante durant le premier acte, laissait de nombreux espaces dans son dos. Les Américains multipliaient les situations dangereuses en leur faveur et égalisaient logiquement grâce à Bradley qui profitait d’une astucieuse remise d’Altidore (2-2, 82e). Les finalistes de la dernière Coupe des Confédérations croyaient même inscrire le but de la victoire mais l’arbitre le refusait pour une faute peu évidente. Suite à ce nul, les deux équipes ont encore leur destin entre leurs mains en vue d’une hypothétique qualification pour le prochain tour.
Le joueur du match
Peu en vue en première période, l’attaquant des Etats-Unis Jozy Altidore est nettement monté en puissance après la pause, à l’image de l’ensemble de ses coéquipiers. Alors que son activité incessante a souvent pris à défaut la défense slovène, le joueur de Hull City s’est montré décisif sur l’égalisation américaine en offrant de la tête une superbe passe décisive à destination de Michael Bradley.
Tactique et coaching
Pour cette rencontre, la Slovénie était disposée en 4-4-2, avec un duo d’attaque composé de Novakovic et Ljubijankic. Ce dernier remplaçait Dedic par rapport à l’équipe victorieuse de l’Algérie. Le sélectionneur slovène a effectué ses trois remplacements en seconde période, sans modifier sans organisation. A noter en toute fin de match la sortie sur blessure de Pecnik. Les USA évoluaient également en 4-4-2. Bob Bradley avait lui aussi procédé à un seul changement pour cette rencontre, à savoir la rentrée de Torres au milieu de terrain, en lieu et place de Clark. A 2-1 en faveur des Slovènes, le sélectionneur américain a tenté un coup de poker en rajoutant un attaquant à la place d’un défenseur. Une prise de risque payante puisque le but de l’égalisation est intervenu deux minutes plus tard….. (Le Figaro-18.06.2010.)
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**Le Mexique surclasse la France….Le Mexique a fait un grand pas vers les huitièmes de finale en battant la France par le score de 2 buts à 0 dans leur deuxième match du groupe A de la Coupe du monde de football.
Et c’est fini ! La France s’incline 2-0 face au Mexique et n’a plus que ses yeux pour pleurer ! Le visage de Raymond Domenech est évidemment fermé. Il faudrait un miracle pour que la France se qualifie en 8 èmes…
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**Première pour la Grèce !
En dominant le Nigéria (2-1), la Grèce a remporté le premier match de son histoire en Coupe du Monde et s’est relancée dans la course à la qualification pour les 8es de finale.
La Grèce peut toujours rêver d’une place en 8es de finale de la Coupe du Monde. Les champions d’Europe 2004 ont en effet obtenu le premier succès de leur histoire dans un Mondial en battant le Nigéria (2-1) ce jeudi pour se relancer dans la course à l’une des deux premières places. Salpingidis (44e) et Torosidis (71e) ont répondu à l’ouverture du score de Kalu Uche (16e). A noter que les Super Eagles ont joué à dix pendant près d’une heure après l’expulsion de Kaita (34e). (Sport24.)17.06.2010.
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*voir par ailleurs….supportrices du Mondial
cliquer ici Les beautés du Mondial 2010
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**Les Verts face à leur destin
Rabah Saâdane a animé une conférence de presse, hier, avant la séance d’entraînement qui a précédé le départ aujourd’hui vers Cape Town. Au cours de cette rencontre avec la presse, le sélectionneur s’est longuement exprimé sur le match contre l’Angleterre avec quelques petits retours en arrière sur celui de la Slovénie. Il a commencé son intervention par ces propos : « Chaouchi, comme vous l’avez constaté mardi, s’est blessé lors de la séance d’entraînement qu’il n’a pas achevée avec le groupe. Il a été rapidement pris en charge par le staff médical. Aujourd’hui, il réintègre le groupe et va s’entraîner. Certes, il est incertain mais je m’accorde les deux jours qui nous séparent du match de Green Point pour prendre une décision le concernant. Je le ferai en concertation avec le staff médical. S’il ne peut pas jouer, je dispose de solutions de rechange. » Quelques instants plus tard, effectivement, Chaouchi était sur le terrain et s’est entraîné avec un membre du staff. Le sélectionneur a, par ailleurs, réaffirmé ce qu’il avait annoncé au lendemain de la rencontre de Polokwane : « Je vais opérer un ou deux changements par rapport à l’équipe alignée dimanche. Boudebouz débutera le match. Je compte beaucoup sur lui pour nous apporter un peu plus de fraîcheur dans le jeu. Sa manière de jouer et sa technique peuvent perturber la défense anglaise. » Son coéquipier Abdoun se tiendra prêt pour lui succéder en cours de match, si le coach décide d’opérer un changement en cours de partie. La titularisation de Boudebouz entraîne automatiquement la mise sur le banc de Rafik Djebbour.
C’est l’option qu’a choisie Rabah Saâdane. Devant, les Verts disposeront d’un seul joueur, Karim Matmour, qui évoluera dans un registre différent que celui de Djebbour. Le coach est sûr que cette stratégie perturbera l’équipe d’Angleterre. Il est ensuite revenu sur les jours qui ont suivi le match de Polokwane. « J’ai accordé un petit repos aux joueurs pour leur permettre de souffler et de recharger leurs ’’accus’’ à la veille d’un match important. Face à l’Angleterre, nul besoin de mettre trop de pression sur les joueurs. La motivation vient d’elle-même », confie le patron des Verts. Le capitaine Antar Yahia appuie les propos de l’entraîneur et ajoute : « Arrêtons de polémiquer ! L’Angleterre est une grosse pointure et nous, les joueurs, sommes payés pour le savoir. Nous sommes motivés et ferons le maximum pour réaliser un bon résultat. L’adversaire est une grosse pointure et il faut faire avec. Les deux équipes visent le même objectif. Les 3 points de la victoire. Pour cela, il faudra être solides et solidaires en défense, ne pas commettre la moindre faute et exploiter toutes les occasions pour marquer. »
Interrogé sur les déclarations de Wayne Rooney (publiées sur le site de la FIFA) : « Nous allons battre l’Algérie », Antar Yahia répond : « Il est libre de dire ce qu’il veut. L’important c’est ce qui sortira du terrain. Nous n’accordons pas trop d’importance à ce genre de propos. » Madjid Bougherra, habitué à se frotter au football british (Ecosse), abonde dans le même sens que son capitaine : « Ce sera une bataille physique d’abord. Nous sommes bien préparés mentalement pour aborder ce match. La motivation et la concentration sont là, reste à espérer qu’on concrétisera les occasions qu’on se procurera. » Par la suite, des questions ont été posées au coach sur le cas de Yazid Mansouri. Rabah Saâdane a confirmé : « On ne se parle pas, mais on travaille normalement. Nous sommes des professionnels et sommes tous tournés vers un seul objectif : l’intérêt de l’équipe », révélant, au passage, que sa relation avec Ghezzal ne diffère pas de celle avec Mansouri. Avant de quitter la salle, Rabah Saâdane a rappelé « les bonnes prestations de la Corée du Nord et de la Suisse contre deux grands favoris, à savoir le Brésil et l’Espagne ». « Nous allons nous inspirer de ces deux (bons) exemples pour remplir notre mission dans cette Coupe du monde.
Celui qui ne croit pas en lui n’a rien à faire dans une compétition pareille », juge le coach national. Pour rappel, les Verts quitteront aujourd’hui (11h) leur camp de base à San Lameer pour rejoindre Cape Town par un vol spécial. Le voyage durera un peu plus de 2 heures. Dès son arrivée à Cape Town, la délégation prendra ses quartiers au South Sun Hôtel qui se trouve à dix minutes du stade (Green Point) et d’où on a une vue imprenable sur Roben Island, l’île où Nelson Mandela était emprisonné pendant de longues années. Les Verts, qui évolueront en maillot vert – ce sont les Anglais qui reçoivent qui porteront la couleur blanche – s’entraîneront à Green Point à 20h15 (l’heure du match). La séance sera suivie à 21h15 d’une conférence de presse qu’animeront le sélectionneur et le capitaine d’équipe. L’Angleterre aussi est attendue aujourd’hui dans cette belle ville, envahie depuis hier par des milliers de supporters et de sujets de la reine. (El Watan-17.06.2010.)
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** L’algérie affronte demain à 19h30 l’angleterre à Cape Town
Les gars, c’est le match de votre vie !
Si l’équipe nationale veut faire sensation, il va falloir sortir le grand jeu et le hisser à un niveau supérieur car l’Angleterre n’est pas la Slovénie.
Demain à partir de 19h30 au stade Green Point de Cape Town, l’équipe nationale de football jouera sa survie dans cette phase finale de la Coupe du monde devant l’Angleterre, l’un des favoris en puissance pour le sacre final. Après la déroute face à la Slovénie, l’équation est désormais simple pour les Algériens : les Verts doivent réaliser à tout prix un bon résultat. Une défaite sera synonyme d’une élimination directe avant même la rencontre suivante, contre les USA, prévue le 23 juin prochain à Pretoria. C’est dire que la mission des Algériens s’annonce des plus ardues surtout que les Lampard, Rooney et autres se trouvent, eux aussi, dos au mur après le nul concédé face aux Américains lors de la première confrontation. L’heure est à la mobilisation et la préparation pour les Verts. Le coach Rabah Saâdane mobilise sa troupe et tente d’apporter les paramètres nécessaires pour corriger les erreurs commises jusque-là. La cassette du premier match contre la Slovénie est passée au crible et chaque joueur aura eu pour son grade lors de ladite séance de visionnage. Le driver national sait pertinemment que si l’équipe nationale veut faire sensation devant l’Angleterre, il va falloir sortir le grand jeu et le hisser à un niveau supérieur car l’Angleterre n’est pas la Slovénie. “C’est un match d’hommes et ceux qui ont peur n’ont qu’à rester à la maison. Nous n’avons pas le choix”, dira l’attaquant Karim Matmour sur lequel reposent les espoirs de toute une nation. “Si nous voulons vaincre les Anglais, nous devons développer un volume de jeu conséquent. Il faut se montrer vigilant car la moindre erreur sera fatale pour nous”, a déclaré Saâdane, lors des réunions quotidiennes avec ses joueurs. En effet, le souvenir de la défaite amère contre la Slovénie avec un but assassin dans les dix dernières minutes est encore vivace et d’aucuns estiment que les Algériens ne doivent surtout pas laisser les Anglais, qui joueront l’attaque à outrance, faire le jeu. L’aspect psychologique est également très déterminant dans ce genre de confrontation. C’est pour cela que Saâdane parle beaucoup aux joueurs en groupe et en aparté. L’ambiance est détendue au sein de l’effectif, en témoigne la sérénité affichée lors des dernières séances d’entraînement. Conscient de l’enjeu d’une telle rencontre, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, devrait même se réunir avec les joueurs aujourd’hui afin de les exhorter à réaliser un grand match pour donner, de nouveau, la joie au peuple algérien. Une chose est sûre, les Verts ont toujours répondu présent lors des grands rendez-vous. Ils l’ont démontré en Angola, lors de la phase finale de la CAN, et tout espèrent, au fond d’eux, rééditer l’exploit de 1982 lorsque l’Algérie avait battu l’ogre allemand. Le miracle est-il possible ? En tous cas, les Verts ont là une occasion inouïe de montrer de quoi ils sont capables au moment où les yeux du monde entier sont braqués sur eux. Ils ont l’obligation de faire honneur aux couleurs du pays et montrer une image chatoyante du football algérien, bien différente de celle du match contre la Slovénie. Alors les gars, c’est le match de votre vie et contrairement à ce que dit maladroitement Saâdane, vous avez tout à perdre à vous étriller par des Anglais qui, eux aussi, n’ont rien montré contre les Américains. (Liberté-17.06.2010.)
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**L’Angleterre joue gros contre l’Algérie
L’Angleterre joue gros demain contre l’Algérie. La contre-performance (1-1) face aux Etats-Unis lors du premier match a quelque peu douché les ambitions anglaises.
Fabio Capello a essuyé de nombreuses critiques après la prestation de ses joueurs jugée moyenne. Il est donc appelé à rectifier le tir lors de la seconde sortie. Les derniers entraînements ont été consacrés à la préparation psychologique d’un groupe sur lequel les supporters fondent de grands espoirs pour le couronnement qui échappe à la fière Albion depuis 1966. Hier matin, le coach italien a convié ses joueurs à une séance matinale très musclée, selon quelques rares privilégiés de la presse britannique autorisés à suivre quinze minutes de la séance organisée au Rustenberg.
A priori, Fabio Capello va titulariser David James à la place de Robert Green auteur d’une toile qui a coûté des points à son équipe. A 40 ans, le gardien de Portsmouth joue la dernière carte de sa carrière internationale avant de prendre sa retraite. Un autre briscard sera aligné d’entrée : il s’agit de Jamie Carragher (Liverpool) qui remplace au pied levé Ledley King, out pour le reste de la compétition. La défense aura ce visage : James, dans les bois, Johnson et Cole dans les couloirs et la paire Carragher-Terry au centre. Contre l’Algérie, Fabio Capello va récupérer Gareth Barry qui libérera Stephen Gerrad de ses tâches défensives. Frank Lampard complétera le trio médian. Lennon coulissera avec Johnson sur le côté droit et aura comme tâche aussi de garder un œil sur Belhadj que l’entraîneur anglais veut bloquer dans son couloir. Les Anglais mesurent le danger que peuvent représenter pour eux les montées du camarade de club de David James. Devant, bien sûr, la « montagne », Emile Heskey sera chargé de faire bouger la défense algérienne et de libérer des espaces à Wayne Rooney, fort discret pour ne pas dire totalement transparent devant les USA. C’est le schéma (4-4-2) qu’a préparé Capello pour décrocher la première victoire de l’Angleterre en Coupe du monde. Les footballeurs de l’île veulent à tout prix éviter l’Allemagne en 8es de finale. Pour ce faire, ils sont obligés de terminer premiers du groupe C. C’est loin d’être fait, même si les Anglais jurent le contraire.
En coach avisé, Fabio Capello a mis en garde ses joueurs contre tout excès de confiance contre l’Algérie. Hier, en conférence de presse, il a déclaré : « Nous aborderons le rendez-vous pour le gagner et rendre la confiance aux joueurs. Nous n’avons pas d’autre choix que celui de la victoire. Je ne m’occupe pas trop de l’adversaire dans la mesure où ce qui m’importe c’est mon équipe et son rendement. L’Algérie, il faut la prendre au sérieux. Il faut enlever de notre esprit qu’il existe des matches faciles. Hier soir, le Brésil a souffert pour prendre la mesure des Coréens du Nord. Jusqu’à présent, seule l’Allemagne a montré qu’elle est prête. » D’où ses craintes légitimes de croiser la route de cet adversaire-ennemi héréditaire. De leur côté, les observateurs anglais s’interrogent sur les capacités physiques de Wayne Rooney et Ashley Cole qui ont séché les deux séances d’entraînement qui ont suivi la rencontre face aux USA. L’attaquant de Manchester United sur qui l’Angleterre fonde ses espoirs, le compare à Messi et Ronaldo et lui prédit le Ballon d’or 2011. Répondra-t-il à l’énorme attente ? C’est l’arme absolue de l’équipe de la Rose. Les milliers de supporters anglais qui squattent hôtels et pubs de la ville de Cape Town ne jurent que par la victoire. Vendredi soir, ils porteront leur équipe de la première à la dernière minute. En attendant, ils sifflent les pintes et font la fête… avant l’heure. (El Watan-17.06.2010.)
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**Comment Sâadane compte battre l’Angleterre
Rappelez-vous la CAN-2010 et vous comprendrez pourquoi Capello est dans de beaux draps : la ruse de notre coach national consiste à toujours afficher un profil bas pour endormir l’adversaire, avant de frapper fort, le moment venu.
Après la défaite des Verts face à la Slovénie, Rabah Sâadane a essuyé les critiques des techniciens de la balle ronde, des journalistes et des supporters algériens. C’est sans doute la première fois qu’un entraîneur est à l’origine d’un tel consensus planétaire, tant ces critiques ont émané de toutes les régions du globe. Autant dire que le Cheikh porte seul le poids de la déception de tout le monde.
Face à une telle levée de boucliers, Sâadane est resté peinard. Car il est le seul à connaître le secret de la mauvaise allure de son équipe face à la Slovénie. Et s’il a évité de répondre à ses détracteurs, c’est précisément pour ne pas dévoiler sa stratégie. Il ne faut surtout pas mettre Capello en alerte. Car Capello, c’est la prochaine victime de la ruse du Cheikh.
Car, pour ce faire, Sâadane a mis au point son plan… d’attaque, bien avant le coup d’envoi du Mondial.
La mise en branle de ce plan d’attaque tenu au secret pour des raisons évidentes de confidentialité prévoyait de jouer… la défense face à la Slovénie. La défense, rien que la défense. D’où l’absence de toute animation offensive, dimanche dernier. Souvenez-vous, la ruse de Sâadane consiste à toujours afficher un profil bas pour endormir l’adversaire, avant de frapper fort, le moment venu. Rappelez-vous la CAN-2010.
Il déclarait n’avoir aucune chance de passer le premier tour et, comme pour en attester, les Verts étaient battus 3 à 0 par le Malawi, le Petit Poucet du tournoi. La suite, on la connaît. Le Cheikh a torpillé la Côte d’Ivoire de Drogba et n’était ce maudit Kofi Codjia, ses poulains auraient joué la finale et, évidemment, remporté le trophée face aux Ghanéens.
Ainsi, si ses poulains ont joué petitement leur premier match, c’est parce que lui-même jouait déjà son propre match face à… Capello. Et, dans cette confrontation à distance, sa stratégie était autrement plus percutante que la piètre tactique choisie contre les Slovènes. C’est que Sâadane, à l’affût tel un renard, avait déjà tiré les conclusions logiques d’une bévue “défensive” de Capello : si l’Angleterre veut rester au pays de Mandela jusqu’à la finale, comme annoncé par mégarde par le sélectionneur des British, il va lui falloir du souffle. “Qui veut aller loin ménage sa monture”, dit-on. Capello sera donc obligé de mettre au repos certains de ses joueurs pour les préserver de la fatigue, des blessures et des cartons qui pourraient le priver de ses meilleurs atouts lorsqu’il lui faudra en découdre avec des adversaires plus redoutables, comme le Brésil, l’Espagne ou l’Allemagne. Et, forcément, ce sera face aux “plus faibles” que Capello mettra ses meilleurs éléments au… vert. Voilà pourquoi les Verts devaient se montrer mauvais, autant que faire se peut. Un challenge qu’ils ont brillamment réussi, en affichant notamment leur incapacité à inquiéter l’arrière-garde adverse. Tenez ! Un professionnel aguerri comme Ghezzal aurait-il pris deux cartons jaunes en 10 minutes si le but du jeu n’était pas de faire étalage de graves défaillances psychologiques au sein du groupe ? Si Boudebouz a dû chauffer le banc, c’est pour ne pas enflammer la ligne d’attaque algérienne, ce que Sâadane voulait éviter à tout prix. Le plan d’attaque consistait à nous inventer des lacunes et annihiler nos points forts. Rien de tel pour endormir Capello. Il fallait surtout éviter de jouer notre football et étouffer notre potentiel offensif. Ne pas mettre Capello en alerte, c’était le mot d’ordre. Grâce à cette prestation médiocre, mais évidemment réfléchie, parions que l’infortuné Capello a déjà mordu à l’hameçon. À l’heure qu’il est, il a certainement décidé de se passer des services de Lampard, Gerard, Terry, Rooney et autres Crouch. Peut-être même poussera-t-il la hardiesse jusqu’à jouer sans défense puisque l’Algérie s’est montrée absolument inoffensive. C’est là que l’attend Sâadane qui va alors, sans contrainte aucune, rééditer “le match de référence” que fut ce fameux Algérie-Côte d’Ivoire. Et c’est là que Capello va voir ce qu’il va voir : un Belhadj époustouflant sur le flanc gauche, un Bougherra fonçant devant tête baissée, suivi de près par Halliche ou Antar Yahia, Yebda et Lacen constamment aux avant-postes pour seconder un Matmour qui aura élu domicile dans les 16 yards adverses.
C’est pourquoi, demain, le score risque d’être lourd…(Liberté-17.06.2010.)
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Ils sont déterminés à remporter le match contre l’Algérie
Les Anglais sous pression
Après leur prestation mitigée face à la sélection américaine, les capés de Capello veulent mettre toutes les chances de leur côté pour gagner le match contre l’Algérie. De leur propre aveu, cette partie est décisive. Les supporters des Three Lions croisent les doigts.
Après l’échec des Algériens contre la Slovénie dimanche dernier, les Anglais ont toutes les raisons de penser qu’ils les battront à plate couture, demain à Cape Town. Mais depuis leur propre déconvenue face au onze américain, rien n’est moins sûr. Les poulains de Fabio Capello traversent une crise de confiance. Leurs supporters aussi. “J’entends dire depuis des mois que notre équipe est favorite pour gagner la Coupe du monde. Il se trouve qu’elle n’a même pas été capable de remporter son premier match contre les États-Unis”, assène Paul, avec une pointe de déception dans la voix. Samedi dernier, il a vu comme tout le monde ce Jabulani imprévisible qui a glissé entre les gants du gardien de but, Robert Green, avant de se loger dans les bois. Le lendemain, l’édition dominicale du Sun a attribué le but du camp adverse aux “mains d’argile” du portier gaffeur. “The hands of clod”, a titré le journal, en ajustant pour la circonstance, une formule bien connue, mais tout aussi amère. En 1986, la main de Dieu (the Hand of God) de Diego Maradona, avait éliminé l’équipe d’Angleterre dans les quarts de finale du Mondial mexicain. Cette année-là, comme à chacune de leurs participations, les Three Lions ont rêvé de renouveler l’exploit de 1966, l’unique fois où ils ont remporté la coupe. L’arrivée de l’Italien, Fabio Capello comme entraîneur il y a deux ans, a ressuscité les plus belles espérances. Le parcours sans fautes de ses capés durant les phases éliminatoires du Mondial a rassuré les médias sur la suite des événements, démesurément quelquefois. À l’issue du tirage au sort du Mondial, en décembre dernier, The Sun, encore lui, avait concocté une manchette pleine de suffisance. “Easy” (facile), avait écrit le tabloïd, en empruntant à l’équipe d’Angleterre et à ses futurs adversaires, les premières lettres qui forment leurs noms. Dans le cas des Américains, “yankee” avait servi de pièce manquante du scrabble. Mettant les pieds dans le plat, les bookmakers ont établi des pronostics, pour le premier tour, en faveur des coéquipiers de Wayne Rooney. Les matches contre l’Algérie et la Slovénie étaient perçus, ni plus ni moins, comme des formalités.
Officiant sur les plateaux TV de la BBC, en qualité d’analyste-consultant, Alan Shearer, l’ancien avant-centre de la sélection nationale, a cautionné ce point de vue général, alors qu’il assistait à la confrontation entre les Verts et les camarades de Koren. “Après avoir vu cela, je me demande comment l’Angleterre ne pourrait pas gagner et se classer premier de son groupe”, a-t-il commenté dimanche dernier, en direct des studios de la télévision britannique à Cape Town. Sur le même ton, Gary Lineker, présentateur de l’émission et ex-international, avait qualifié de médiocre le niveau de jeu des Algériens et des Slovènes. Avec l’accord de ses invités, il a écourté les débats sur la partie pour les recentrer sur la prestation mi-figue, mi-raisin de ses compatriotes face aux Américains. Depuis ce ratage, la victoire sur les Verts semble déterminante pour l’avenir des Three Lions dans le Mondial. Tous les jours, les joueurs font des déclarations, promettant de se surpasser, pour battre la sélection algérienne. “Ce match sera décisif”, a révélé Franck Lampard, milieux de terrain, sur les colonnes du Daily Mirror. Son coéquipier, Peter Crouch a laissé apparaître le trouble qui a gagné l’ensemble de l’équipe, à la suite du nul concédé face aux Américains. “Le coach nous a demandé de continuer à croire en nous et en ce que nous faisons”, a confié le joueur.
Dans la presse, quelques impatients demandent déjà des comptes à Capello. On lui reproche d’avoir le salaire le plus important pour un entraîneur, dans le monde, sans avoir encore prouvé qu’il le mérite. “Il bénéficie toujours de la confiance de la fédération de football. Mais, si son équipe perd encore, ce sera certainement une autre affaire”, préviennent les reporters sportifs. Dans l’euphorie précoce qui a précédé le début du Mondial, Capello était le seul à avoir gardé les pieds sur terre. Il avait, certes, dopé le moral des fans en affirmant que ses joueurs sont capables d’aller très loin dans le tournoi. Mais dans sa tête, aucun match n’est facile. “Celui contre les États-Unis l’a bien prouvé”, observe Paul. Dans sa lecture de la partie, il estime que les joueurs semblaient en-deçà de leurs moyens, comme tétanisés. Cette version des faits vient d’être confirmée par Clint Dempsey, le buteur de la sélection américaine. Selon lui, les Anglais donnaient l’impression d’être sous une forte pression. “Steven Gerrard et Frank Lampard paraissaient très nerveux”, a-t-il constaté. Dans le pur esprit du Sun, Anthony Kastrinakis, son envoyé spécial au pays de Mandela, a révélé hier que les capés de Capello “ont très peur” en perspective du match contre l’Algérie. “Ils savent que l’adversaire n’est pas très fort mais ils craignent de rater leur deuxième sortie en multipliant les erreurs”, croit savoir Oliver, le tenancier d’un pub londonien. Comme tous les bars de la ville, son établissement a subi un léger lifting en perspective du Mondial. Les emblèmes des 32 pays en compétition sont accrochés sur la façade. Au milieu, trône l’étendard anglais, d’un blanc immaculé et barré d’une croix, à la gloire de George, le Saint-Patron du pays. Le drapeau bicolore orne aussi les balcons et les véhicules des particuliers. L’un d’eux flotte, pour la première fois, sur le toit du 10 Downing Street, résidence du Premier ministre. Avant le début de la compétition, David Cameron a adressé un message d’encouragements aux joueurs, en affirmant sur le ton de la plaisanterie que la personne la plus importante du pays pour le moment, n’est pas lui, mais Fabio Capello. Pour avoir inventé le football et de l’avoir donné en cadeau au monde, les Anglais pensent tout naturellement qu’il est temps que la coupe leur soit restituée. “Cela fait tellement longtemps que nous attendons de hisser le trophée”, confie Oliver. Demain, son pub affichera complet à l’heure du match contre l’Algérie. Avant le tirage au sort l’hiver dernier, il avait une vague idée des Verts. Comme ses compatriotes, il se souvient seulement qu’en 1982, les Algériens avaient créé la surprise du Mondial espagnol en battant des Allemands conquérants. Le jour du match entre les Fennecs et les Slovènes, The Guardian a déterré le complot germano-autrichien qui avait éliminé précocement et injustement Lakhdar Belloumi et ses coéquipiers. “Le jour où le monde a pleuré pour l’Algérie” (The day the world wept for Algeria) est le titre de cet article méticuleux, écrit par Paul Doyle. Le journaliste a rapporté l’indignation du commentateur autrichien qui avait demandé aux téléspectateurs d’éteindre leur poste de télévision, après avoir constaté le jeu trouble des footballeurs sur le terrain. Il a décrit également la colère des supporters allemands qui sont allés protester devant l’hôtel de leur sélection. “Les Algériens avaient la possibilité d’aller plus loin dans le tournoi s’il n’y avait pas eu cette conspiration”, pense Paul Doyle. En revanche, il s’est gardé de faire le moindre commentaire sur l’équipe actuelle.
Comme en Algérie, les supporters des Verts à Londres se chargent de cette tâche. Depuis la défaite de dimanche dernier, les critiques pleuvent à l’endroit de Rabah Saâdane et de ses protégés. Mais, on ne sait jamais. Après avoir épuisé la liste des blâmes, la plupart renouent avec l’optimisme. “Évidemment, les Anglais sont très forts. Mais tout peut arriver”, résume Rabah. Très fair-play, il a épinglé les drapeaux algérien et anglais sur sa voiture. Boudjemaâ a fait la même chose sur la vitrine de son restaurant. Dans son cas, ce n’est pas totalement innocent. Il tient à montrer à la police que Black Stock Road, le quartier algérien de Londres, n’est pas le repère de supporters cocardiers. Lors du match contre la Slovénie, Scotland Yard a dépêché des forces sur les lieux pour prévenir tout débordement. Le même dispositif de sécurité sera reconduit en perspective de la confrontation de demain. À Black Stock Road pourtant, les risques d’affrontements entre supporters algériens et anglais sont minimes. Dans le quartier, les bars sont plutôt irlandais. L’un d’eux s’est efforcé d’accrocher le drapeau anglais sur sa devanture, dans l’intention d’attirer les clients. Mais à l’intérieur, les habitués sont plutôt de purs gaéliques, qui ne souhaitent pas nécessairement que les défenseurs de la croix de Saint-George soient triomphants au Mondial. (Liberté-17.06.2010.)
****Dos au mur
Il va falloir que les protégés de Rabah Saâdane se défoncent durant quatre-vingt-dix minutes face à un onze anglais, sur lequel la pression sera terrible, car il n’aura pas, lui aussi, le droit à l’erreur, s’ils ne désirent pas commencer à faire leurs valises dès demain soir.
S’étant compliqué la tâche en concédant d’entrée une défaite contre la Slovénie, les protégés de Rabah Saâdane risquent l’élimination dès ce second match du premier tour du Mondial sud-africain s’ils venaient à perdre de nouveau contre l’Angleterre. Fortement déçus, les Algériens attendent une réaction d’orgueil de la part de Rafik Halliche et ses coéquipiers. Ils savent que la tâche sera ardue face à un des monuments du football mondial, mais ils veulent que leur équipe défendent crânement ses chances car n’ayant plus rien à perdre dans cette compétition, du moins pas autant que leurs adversaires du jour. En effet, il est facile d’imaginer l’ampleur de la déception des Anglais, si les Three Lion’s de Fabio Capello venaient à se faire contrer à nouveau après le semi-échec face aux Américains. Faisant partie de la liste des prétendants au titre élaborée par les spécialistes, l’Angleterre ne se relèvera pas d’un ratage en Afrique du sud. C’est dire que les “British” ne nous feront pas de cadeaux. Ainsi, il va falloir que les protégés de Rabah Saâdane se défoncent durant quatre-vingt-dix minutes face à un onze anglais, sur lequel la pression sera terrible, car il n’aura pas, lui aussi, le droit à l’erreur, s’ils ne désirent pas commencer à faire leurs valises dès demain soir. Connaissant parfaitement la valeur des Lampard, Gerrard et autres Rooney, le coach national devra concocter une tactique à même de les perturber. En homme averti, Saâdane n’a pas d’autre choix que de prendre des risques, s’il veut faire taire les critiques, qui ne l’ont pas épargné après l’amère défaite face aux Slovènes. Certes, un match nul n’éliminerait pas mathématiquement la sélection algérienne, mais il n’est pas question de subir la domination des Anglais durant tout le match en raison de la forte probabilité d’encaisser des buts d’autant plus que le ballon “Jabulani” joue de vilains tours aux gardiens de but et aux défenseurs. Robert Green et Faouzi Chaouchi ont eu à le vérifier à leurs dépends dès le premier match. (Liberté-17.06.2010.)
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**Boudebouze
Les Anglais ne parlent que de lui
Boudebouze est un joueur que les Anglais craignent particulièrement. Selon les journaux britanniques, au vu de ses brèves apparitions lors des deux matches de préparation avec l’équipe nationale, contre l’Eire à Dublin et face aux Émirats arabes unis à Nuremberg et, au cours desquelles, il a fait étalage de qualités techniques indéniables. Le quotidien The Times compare la probable titularisation de Boudebouz, vendredi prochain, à celle de l’Anglais Walcott lors du Mondial 2006 où ce joueur s’était particulièrement illustré. Ce joueur devrait être incorporé, selon la presse britannique, “pour aider l’équipe algérienne à exploiter les insuffisances défensives” des Anglais. “Pour rester en course, les Algériens misent sur leur propre Walcott qui n’est autre que le jeune Boudebouz qui a laissé une bonne impression chez les joueurs, médias et supporters algériens lors de ses dernières prestations”, poursuit le quotidien.
Une crainte que tente de dissimuler
le sélectionneur anglais Fabio Capello qui a subi des critiques acerbes pour ses choix, après le match face aux États-Unis. Le coach italien a affirmé, après le nul (1-1) contre les Américains, ne pas être inquiet et qu’il restait optimiste pour la suite de la compétition. “Je n’ai pas fait d’erreur et je ne suis pas inquiet pour l’avenir. On a fait un bon match, on s’est procuré 7 ou
8 occasions de but, c’est du bon football”, a affirmé Capello.
Appréciation que ne partage pas du tout l’ex-international allemand, actuel président d’honneur du Bayern Munich, Franz Beckenbauer, qui a secoué le camp anglais, en déclarant au Daily Mirror que “ce que j’ai vu de l’Angleterre, lors du match face aux USA, ne ressemble pas à du football. J’ai eu l’impression que les Anglais ont fait un retour dans le passé avec le fameux kick and rush. Je ne suis pas sûr que Capello puisse changer beaucoup de choses”.
Pourtant, Capello défend et persiste
dans ses choix, en dépit de la bourde du
gardien Green qui avait permis aux États-Unis d’ouvrir la marque, l’entraîneur des
Three Lions va reconduire le même effectif face à l’Algérie, avec cependant un meilleur Wayne Rooney, comme le souhaite la presse britannique. Auteur d’une prestation mitigée face aux Américains, Rooney semble avoir récupéré sa forme, puisqu’il s’est entraîné de nouveau mardi, après avoir fait l’impasse sur la séance précédente. Exténué après une saison très chargée, l’attaquant anglais semble ne pas avoir récupéré totalement de la blessure à la cheville contracté en mars dernier.
En outre, le gardien international anglais de West Ham (Premier League anglaise), Robert Green sera reconduit dans le onze entrant de l’Angleterre, à l’occasion du match contre l’Algérie, rapporte le quotidien anglais Daily Mail, Robert Green a été le responsable du but égalisateur des États-Unis lors du match disputé samedi entre les deux équipes (1-1), en relâchant la balle suite à un tir anodin du milieu américain, Clint Dempsey.
En dépit des nombreuses contestations soulevées après la bourde de Robert Green, le sélectionneur anglais, l’Italien Fabio Capello, a fini par renouveler sa confiance au gardien, qui sera titularisé devant la sélection algérienne, même si l’autre gardien David James, s’est déclaré prêt à tenir sa place, ajoute la même source.
Même si aucune information n’a filtré du staff technique de l’équipe des Trois Lions concernant le nom du gardien qui devra garder la cage devant les Verts, Capello compte divulguer sa composante titulaire deux heures avant le coup d’envoi de la rencontre prévu à 19h30 (heure algérienne), pour permettre aux deux autres gardiens, David James et Joe Hart, de rester concentrés, affirmant que l’Algérie a joué la peur au ventre contre la Slovénie.(Liberté-17.06.2010.)
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**toujours derrière notre Equipe nationale… quoi qu’il arrive.
Tout le monde s’accorde à dire que le match Algérie-Angleterre s’annonce très difficile, mais cela n’empêche guère les supporters algériens de s’accrocher à cette lueur d’espoir pour un éventuel sursaut d’orgueil de leur Equipe nationale.
Ils ont tous la même particularité de croire à cette réaction de bravoure des Verts dans ce match où, en réalité, les joueurs de l’entraîneur Rabah Saâdane n’ont vraiment rien à perdre.
A Ben Omar, c’est autour d’une pizza que des jeunes discutent sur ce match. Amine A., étudiant en informatique, annonce la couleur: «Moi, je vois bien Matmour ouvrir la marque face aux Anglais, puis ce serait toute une histoire de savoir si les Algériens vont devoir être très vigilants pour préserver le score…»
«Tu rêves, Amine», rétorque Farid B., mécanicien de son état. «Tu crois que c’est aussi facile de marquer aux Anglais et surtout en début de partie? C’est plutôt l’inverse qui va se passer et ce sera aux Verts de courir pour égaliser. En tous les cas, je pense que ce serait très difficile de vaincre cette équipe anglaise qui n’a plus d’autre choix que de gagner après son échec face aux Américains. Car en réalité, pour les Anglais, ce match nul est considéré comme une vraie défaite. Ce sera difficile pour nos joueurs de gagner, mais s’ils jouent comme à Oum Dormane face à l’Egypte, je crois qu’on pourra faire un bon résultat.» Abdelkrim C, un autre étudiant en informatique, abonde dans le même sens que Farid, en remarquant: Il n’y a ni tactique, ni changement de joueurs, ni rien de cela contre les Anglais, il faut juste une grande volonté et une fougue comme celle que les joueurs ont eue contre le Mali et surtout contre la Côte d’Ivoire en Coupe d’Afrique. En tout cas, je reste optimiste quoique ce serait vraiment difficile devant une équipe anglaise composée des meilleurs joueurs de leur championnat, parmi les meilleurs du monde. A Belouizdad, Adel K, équipementier, se déclare satisfait de la dernière prestation des Verts face à la Slovénie. «Bien que je ne suis pas d’accord avec ce changement inutile de Saâdane au mauvais moment. Mais, si on joue de la même manière face aux Anglais, on risque vraiment de les perturber et de leur créer beaucoup de problèmes. Sincèrement, Saâdane doit nécessairement chercher la solution sur le plan offensif. Et sera la clé du match contre les Anglais.»
Houria F, responsable de marketing dans une entreprise publique, demeure optimiste malgré cette amère défaite contre la Slovénie: «J’ai toujours cru en ces joueurs. Ils ont toujours prouvé qu’on pouvait compter sur eux dans les matchs où ils ne sont pas du tout favoris. Et comme face aux Anglais, ils seront libérés de toute pression, ils pourront donc bien nous régaler par ce beau jeu qui caractérise les footballeurs algériens avec des passes courtes, des déviations et des contre- attaques rapides.»
A la Grande Poste, Bouabdallah S., cadre administratif dans une banque, trouve que «à mon avis, il faut revenir à notre jeu en se basant sur le jeu court et des dribbles avec un engagement sans faille vers l’attaque. D’ailleurs, on dit toujours que la meilleure défense c’est l’attaque. Donc, que Saâdane donne des consignes à ses joueurs pour évoluer avec un schéma basé sur l’offensive à outrance et le tour serait bien joué face aux Anglais.»
Enfin, il y a toujours des pessimistes et Ali M., basketteur de son état, très attiré par le football, en est un: «Je ne crois pas qu’on pourra battre cette équipe anglaise. Elle a été surprise par l’équipe américaine et c’est sûr que Capello ne va pas laisser ses joueurs tomber dans la même erreur que celle contre les Américains, qu’ils ont, il faut le préciser, bien sous-estimé malgré les apparences. En tout cas, cela ne m’empêche pas de souhaiter bon courage, beaucoup de courage à nos joueurs.» (L’Expression-17.06.2010.)
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**Le Mexique surclasse la France….Le Mexique a fait un grand pas vers les huitièmes de finale en battant la France par le score de 2 buts à 0 dans leur deuxième match du groupe A de la Coupe du monde de football…
«Une petite équipe»….
Très affecté par la défaite, Patrice Evra n’a pas mâché ses mots pour commenter la défaite des Bleus face au Mexique. Quant à la qualification, le capitaine tricolore affirme «ne pas croire au miracle».Patrice, quel est votre sentiment après cette terrible défaite ?
Patrice Evra : Je me sens comme une petite nation du football. On ne voulait pas revivre ce qui nous est arrivé à l’Euro 2008. Et pourtant, c’est en train de nous arriver. Dans cette équipe, il y a beaucoup de grands joueurs, qui ont gagné des grands titres et malgré cela, nous sommes sur le point d’être éliminés au 1er tour. C’est une honte.Où se situe le problème selon vous ?
Patrice Evra : Le problème, c’est que nous n’avons pas une grande équipe. Ça fait mal de le dire, mais c’est comme cela. Je ne vais pas commencer à dire ce qui ne va pas, je le dirai aux personnes concernées. Contre l’Uruguay (0-0), j’étais frustré parce qu’il y avait la place pour gagner, je nous avais trouvés solides. Ce soir, pareil, jusqu’en deuxième période…Peut-on également parler de problème de coaching ?
Patrice Evra : Désolé, mais vous n’avez pas trouvé le bon client pour parler de cela. Je ne veux pas tirer sur qui que ce soit.Quel intérêt a le match contre l’Afrique du Sud désormais ?
Patrice Evra : On se doit de rester pros jusqu’au bout. On n’avait gagné aucun match à l’Euro. Ce serait bien de ne pas commettre de nouveau cela dans une Coupe du Monde. Après, les miracles, je n’y crois pas…Je ne vois pas l’Uruguay et le Mexique s’entretuer lors du dernier match. Je vois bien un match nul.Ce serait bien de marquer au moins une fois…
Patrice Evra : Je m’en fous complètement de marquer si c’est pour perdre. Si on marque et que l’on gagne, alors là oui, d’accord…Comment était l’ambiance dans le vestiaire ?
Patrice Evra : Silencieuse. On n’a pas parlé entre nous. Ce soir, à chaud en plus, cela ne sert à rien. Ce n’est pas le moment. Cela ne changera rien. Le coach ne nous a pas parlé non plus.
Cet échec n’est-il pas la résultante des clans se trouvant dans cette équipe ?
Patrice Evra : Pas du tout. L’ambiance était vraiment soudée par rapport à celle de l’Euro 2008. Il n’y a pas de clans ou quoi que ce soit. On va rester unis. De l’intérieur, je n’ai pas le sentiment que cela puisse partir dans tous les sens.
Est-ce la plus grande désillusion de votre carrière ?
Patrice Evra : Il n’y a rien d’autre à dire sauf que c’est une grosse catastrophe. Je ne voyais pas venir la défaite. Il faut assumer. Quand tu finis un Euro au premier tour et que tu es aussi capable de sortir au premier tour d’un Mondial, tu n’as pas envie de penser au football après ça. (Le Figaro-17.06.2010.)
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