Les Algériens ont bien géré le match face à l’Angleterre
20 06 2010Equipe de France: Grève des Bleus en soutien à Anelka
***Les matchs d’aujourd’hui
Slovaquie 0 - Paraguay 2 - 12h30
Italie 1 - Nouvelle-Zélande 1- 15h
Brésil 3 – Côte d’Ivoire 1- 19h30
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*Les techniciens parlent de la performance de l’Algérie
Aimé Jacquet
(ex-sélectionneur de la France)
«Les Algériens ont bien su gérer le match. Ils ont été très intelligents dans le jeu. L’Algérie a bel et bien privé les Anglais de la balle. Sincèrement, l’Algérie a gagné la bataille du milieu en privant le milieu anglais des balles qu’il a l’habitude de fournir à Rooney. Il y a aussi ce bon repli des Algériens en bloc. Seulement, les Algériens n’ont pas été très efficaces en attaque. Avec ce jeu et ce résultat, l’Algérie a prouvé qu’elle vient de passer un bon palier. Les Algériens peuvent bien gagner contre les Etats-Unis. Il faut juste souligner que Rooney qui revient de blessure a eu beaucoup de difficultés devant la défense algérienne. Et puis, il ne peut plus supporter à lui seul, toute la pression, pour mener l’Angleterre vers la victoire.»
Arsène Wenger
(manager d’Arsenal)
«Il y a du talent dans cette équipe algérienne et je pense que les joueurs algériens manquent d’expérience. Matmour a fait un match courageux et s’il avait plus d’expérience, et trouvé le soutien qu’il fallait, il aurait bien pu marquer. Il faut juste rendre hommage à l’entraîneur Saâdane qui a bien su présenter une bonne équipe avec une tactique adéquate face aux Anglais. Les Algériens avaient bénéficié de 2 ou 3 coups francs en fin de partie et ils pouvaient bien marquer. L’Algérie a donc bien rassuré et ce résultat aiguisera son appétit. Maintenant reste à savoir si elle serait capable de monter d’un niveau dans le prochain match. Ça va être très intéressant, d’autant que seule la victoire est importante pour les deux équipes. De leur côté, les Anglais doivent impérativement battre la Slovénie pour espérer se qualifier au prochain tour. Et ça serait très difficile, car un match nul n’est pas intéressant pour eux. Mais, je dirais enfin aux Algériens qu’il faut bien se méfier de cette équipe des Etats-Unis qui a su revenir face à la Slovénie après avoir été menée au score (0-2)…»
Trevor John Francis
(ancien international anglais)
«L’Algérie mérite bien ce match nul. Les joueurs se sont bien défendus et ont bien maîtrisé le jeu. Avec l’Angleterre, il suffit que Rooney se blesse pour ne rien voir de son côté.
Après les absences de King et Carrager au prochain match face à la Slovénie, il va falloir leur trouver des remplaçants, d’abord pour tenter d’arracher une victoire. Et puis, il faut également retrouver le bon Rooney pour espérer. Pour Capello, il manque d’expérience avec les équipes nationales. Il a prouvé qu’il est un bon entraîneur de club, mais il n’a que deux années en qualité d’entraîneur d’une sélection nationale. C’est donc un manque d’expérience qu’il a avec les équipes nationales.
Craouch marque 21 buts avec son équipe, mais il n’est pas aligné d’entrée alors que Heskey ne marque aucun but avec son club et le voilà titulaire d’entrée.
Il ne concrétise pas avec son club et Capello pense qu’il va marquer avec l’équipe nationale…» (L’Expression-20.06.2010.)
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Christopher Clarey, journaliste américain au New York Times
“Les Algériens nous ont surpris”
Les Verts ont réussi à rebondir après un premier échec contre la Slovénie lors du premier match. Le résultat nul arraché vendredi contre les Anglais de Capello permet à l’EN de garder ses chances intactes pour la qualification pour le prochain tour. Pour atteindre les huitièmes de finale, on doit passer, toutefois, par un autre exploit, une victoire dans le prochain match contre les États-Unis, prévu mercredi à Pretoria, qui s’annonce décisif pour les deux sélections. La grande production réussie par les Verts contre l’adversaire anglais est perçue chez les Yankees comme une alerte. Les spécialistes américains s’attendent déjà à un duel féroce et une mission difficile de leur team face aux Algériens. Christopher Clarey, l’envoyé spécial de New York Times au Cape Town, ne cache pas ses appréhensions de ce dernier rendez-vous et de l’EN algérienne. “Par rapport à ce que l’Algérie a montré contre l’Angleterre, il est sûr que le troisième match ne sera pas du tout une simple formalité pour nous. J’avoue avoir été surpris par le niveau et le volume du jeu produit par les Algériens qui n’a rien à voir avec ce qu’ils ont montré lors de la première confrontation contre la Slovénie. Après justement ce premier match perdu par l’Algérie, je croyais personnellement que nous n’aurons pas beaucoup de difficultés à battre les Verts, mais là, il est sûr que ça va être extrêmement difficile”, confesse ce confrère américain, séduit par la prestation des Bougherra et consorts face aux stars anglaises. “Je pense franchement que si nous avions retiré les noms des maillots, on n’aurait pas pu faire la différence entre l’équipe anglaise et l’équipe algérienne, tellement vos joueurs ont tenu la dragée haute et ont fait jeu égal avec les stars anglaises. À un moment donné, ils étaient meilleurs même par rapport à l’adversaire. Si on m’avait dit que les Anglais était en vert, je l’aurais cru”, ajoute-t-il. Christopher Clarey n’a pas tari d’éloges sur la prestation de Bougherra ainsi que le gardien Mbolhi pour sa première apparition officielle sous le maillot de l’EN algérienne. “Pour sa première titularisation dans une Coupe du monde et face à un adversaire de l’envergure de la sélection anglaise, ce qu’a fait le gardien Mbolhi est, à mon sens, un grand exploit. Ce match a permis aux Algériens de découvrir un grand gardien qui va faire parler de lui à l’avenir. Je pense qu’il faut tirer aussi chapeau au défenseur Bougherra. Il était tout simplement impeccable face aux meilleurs joueurs du monde”, a-t-il souligné. (Liberté-20.06.2010.)
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Comparant l’équipe d’Algérie à celle de la France
David Douillet offre un caviar aux Fennecs et à Zidane
David Douillet, l’ancien champion du monde français de judo poids lourd, aujourd’hui reconverti dans la politique, n’a pas tari d’éloges pour les joueurs algériens, après leur prestation de vendredi contre les Anglais. Invité sur la Chaîne parlementaire en tant que député UMP, l’animatrice n’a pas résisté à l’envie de faire parler l’ancien sportif sur les contre-performances de l’équipe de France. “L’équipe algérienne a une âme, une envie de se battre chez les joueurs qui ont un objectif sur le terrain. Ce n’est pas le cas de l’équipe française avec des joueurs qui manquaient d’envie”, compare-t-il. Pour l’ancien champion du monde de judo, la victoire de l’équipe de France en Coupe du monde 1998 et son arrivée en finale en 2006 “c’est Zidane”. (Liberté-20.06.2010.)
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Après la prestation convaincante de l’EN face à l’Angleterre
Les Verts vont-ils confirmer ?
Les capés de Saâdane tiennent leur match référence du mondial, en réussissant un nul héroïque face aux Anglais. Contre les Yankees, il sera question, pour eux, d’une véritable finale de coupe du monde !
Après s’être cassé les dents lors de son premier match face à la Slovénie, essuyant à l’occasion une amère défaite qui reste toujours en travers de la gorge, la sélection nationale tient son match référence dans ce mondial. Face à une Angleterre qui fait partie des grands et qui s’est présentée en Afrique du sud avec de grandes ambitions de conquérir le trophée en or convoité par les british depuis 1966, l’EN a livré un match des plus héroïques et plein d’enseignements intéressants. Premier de ces enseignements concerne son effectif et plus précisément le poste du dernier rempart de l’équipe. En l’absence de Gaouaoui et de Chaouchi, la sélection a gagné une excellente doublure en la personne de Raïs M’bolhi qui a fait efficacement son job. C’est peut-être plus, puisque le concerné est bien parti pour durer dans le poste de titulaire. L’autre enseignement, c’est le motif de satisfaction lié à la grande solidité et à l’imperméabilité de l’arrière-garde, véritable forteresse imprenable, sur laquelle sont venues s’écraser toutes les tentatives anglaises.
Le milieu de terrain avec les infatigables Mehdi Lacen et Hassan Yebda au centre, aidés sur les flans par Kadir et Ziani, a également rempli son rôle, asphyxiant les coéquipiers de Franck Lampard en les privant d’espaces et de ballons. L’état d’esprit des Verts, avec cette combativité, cette solidarité à toute épreuve et cette générosité dans l’effort, a fait la différence. L’équipe nationale en aura bien besoin lors de sa prochaine rencontre face aux solides Américains de Bob Bradley, dans la mesure où les coéquipiers de Majid Bouguerra seront confrontés à l’équipe qui en a le plus montré dans ce groupe équilibré et dans lequel rien n’est encore joué.
Mais bien qu’elle soit toujours en course pour une historique qualification aux huitièmes de finale, ce qui serait un véritable exploit, l’EN doit toutefois vite régler son récurrent problème de l’inefficacité en attaque car, pour gagner face aux USA, il faudra absolument marquer, chose qu’elle n’a pas réussi à faire jusqu’à maintenant en 180 minutes de jeu. Même avec l’entrée de Ryad Boudebbouz, qui a été associé à Karim Matmour, l’attaque de l’EN ne s’est pas réellement montrée menaçante face à l’Angleterre. Pourtant, cette défense anglaise ne paraissait pas très solide. au contraire, c’est l’attaque de l’EN qui n’a pas bien fonctionné en se créant que très peu d’occasions de but, particulièrement sur des coups de pied arrêtés ou sur des tirs de loin.
Cela risque d’être insuffisant face à une sélection américaine compacte et solide défensivement. Peut-être que Rabah Saâdane ira jusqu’à tenter de jouer le tout pour le tout en alignant un troisième attaquant, ce qui semble la seule solution pour espérer voir l’EN gagner son premier match dans ce mondial sud-africain et gagner le droit de se qualifier au second tour. Tout le monde est unanime à dire que les verts n’ont rien à perdre dans ce mondial qu’il retrouve après une longue absence de 24 ans.
À partir de là, pourquoi ne pas jouer le tout pour le tout pour essayer de gagner. (Liberté-20.06.2010.)
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Les supporters algériens ont fêté leur joie toute la nuit à Cape Town
Les Algériens ont été pendant une nuit les rois de Cape Town, et ce, malgré leur nombre inférieur par rapport à leurs homologues anglais présents en force pour la circonstance.
La ville de Cape Town a vécu une nuit blanche avant-hier après la fin du match Algérie-Angleterre. Une ambiance animée par les deux galeries algérienne et anglaise qui a émerveillé les habitants locaux, lesquels ont participé à cette fête qui a duré jusqu’à une heure tardive de la nuit. Toujours est-il, si certains fans algériens ont préféré chanter et danser aux sons africains et occidentaux, d’autres, par contre, ont discuté avec leurs homologues anglais sur divers scénarios permettant à leurs équipes respectives de se qualifier au prochain tour. “Nous n’avons rien à perdre désormais. On a fait notre Mondial en faisant douter l’équipe anglaise qui partait largement favorite dans ce groupe. Le plus important pour nous maintenant, c’est de laisser notre équipe préparer son match face aux États-Unis d’Amérique. Je pense que si l’on arrive à rééditer la prestation qu’on a fournie contre les Anglais, alors on sera bien parti pour arracher notre qualification”, dira Nourredine, la trentaine, venu de Londres tout heureux à l’instar de ses compatriotes. “On sera plus nombreux”, lance de son côté Mohamed, un vieux Syrien installé à Cape Town. “Nous sommes très contents de cette performance. Les Algériens n’ont pas été du tout ridicules. Ils nous ont bien honorés. J’espère de tout cœur qu’ils poursuivent sur cette lancée et gagnent leur ultime match face aux USA”, souligne-t-il, avant de clore sa discussion avec “One, Two, Three ! Viva l’Algérie!” Un peu plus loin, plus exactement dans la rue principale de Long Street, Algériens et Anglais manifestaient leur joie dans un fair-play total. En effet, contrairement aux appréhensions des organisateurs et des autorités locales de Cape Town, force est de reconnaître qu’aucun incident n’a été signalé aussi bien dans le stade Green-Point ou en dehors, à telle enseigne que les policiers, chargés de la sécurité, n’ont pas hésité à prendre du plaisir à regarder et admirer les supporters des deux camps fêter le résultat final de la rencontre, même si la plupart d’entre eux ont supporté les Verts. “Vous avez raté de peu l’exploit”, nous a dit un agent de sécurité posté devant une banque locale. “Vous savez, ici on est tous Algériens. On vous a soutenus tout au long du match. Notre souhait, c’est de vous voir arracher votre qualification au second tour. Ce sera pour nous une grande satisfaction”, nous a-t-il dit, non sans ajouter que la ville de Cape Town a vécu une journée inoubliable. “Pour tout vous dire, jamais notre ville n’a connu une telle effervescence. Vous imaginez un peu que rares sont les gens qui ont dormi cette soirée (la nuit du match, ndlr). C’est en tout cas un moment qui restera à jamais gravé dans la mémoire des habitants de cette ville”, précise notre interlocuteur.
Quand les yankees s’en mêlent
Par ailleurs, parmi tout ce beau monde, on a noté également la présence d’une dizaine d’Américains qui ont tenu à participer à l’ambiance.
À partir des balcons des hôtels où ils avaient pris leurs quartiers, les supporters des Yankees n’ont pas manqué de féliciter les Algériens pour leur prestation et le résultat acquis face à l’Angleterre, tout en affirmant que le prochain match qui opposera les Verts aux partenaires de Donovan constitue une finale pour la qualification au prochain tour. “Que le meilleur gagne !” disent-ils unanimement. Non loin, des Français accompagnés d’émigrés n’ont pas manqué au rendez-vous. “Vous avez fait douter l’une des meilleures équipes de ce Mondial. Bravo !”, dira Alex qui n’a pas omis, en outre, de souligner la volonté et la hargne de vaincre affichées par la bande de Rabah Saâdane durant le match. “Si vous jouez de cette manière, vous pouvez faire face à n’importe quel adversaire. Je souhaite vivement que vous parveniez à aller au second tour”, a-t-il dit encore. Une chose est sûre, les Algériens ont été pendant une nuit les rois de Cape Town, et ce, malgré leur infériorité numérique par rapport à leurs homologues anglais présents en force pour la circonstance. Pour les fans des Verts, leur équipe est en nette progression et cela augure de bonnes choses pour leur sortie décisive contre les Américains mercredi prochain. “C’est un match qu’on pourra négocier favorablement et arracher du coup notre qualification”, estime-t-on. Une manière comme une autre de faire durer la fête.(Liberté-20.06.2010.)
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Les Anglais sous le choc
Contrairement aux Algériens, le nul sonne comme une défaite pour les Anglais. Personne, y compris leurs experts les plus avertis, n’a prévu un score aussi affligeant. Avant le match, ils étaient sûrs de remporter la partie par trois buts d’écart et d’écraser les “petits” Fennecs.
Selon Cloe Arnold du Guardian, Fabio Capello doit sans doute copier Saâdane et montrer à ses joueurs un film de guerre qui raffermira leur détermination en perspective du match de la dernière chance mercredi prochain, face à la Slovénie, première équipe surprise du groupe C.
La journaliste propose une saga épique du même calibre que la Bataille d’Alger, genre La Grande Évasion. Dans cette production hollywoodienne, des soldats britanniques et alliés organisent leur fuite d’un camp de prisonniers allemands, à la mi-temps d’une partie de foot, en s’échappant des vestiaires.
À l’état où en sont les choses, les soldats de Capello doivent sérieusement réfléchir à
une bonne tactique qui les sortira du guêpier, dans lequel ils se trouvent depuis le début du Mondial sud-africain. Personne n’a prévu
leur déroute face aux “petits” guerriers du
désert.
Experts, anciennes vedettes de football, supporters, même William et Harry, les deux princes royaux, ont prédit une large victoire de leur onze national. “Les Anglais feraient mieux de quitter le tournoi s’ils ne gagnent pas contre cette équipe”, affirmait Alan Shearer, ancien attaquant de l’équipe de la Rose, il y a quelques jours.
À l’opposé de Rummenigge, il y a vingt-huit ans, le joueur de Manchester United Wayne Rooney s’est abstenu d’offrir à l’avance un septième but à sa femme. Mais, il a néanmoins péché par un excès de confiance en affirmant, à la veille du match contre l’Algérie, qu’il n’avait pas besoin de motivation pour la battre. Hier matin, The Sun publiait sa photo à la une avec un titre sanglant. “Il n’est pas étonnant que les fans vous aient hué”, a pesté le tabloïd. Rooney était particulièrement ciblé pour avoir dénoncé à sa sortie du gazon, et face aux caméras, le chahut des spectateurs mécontents.
Après la suffisance, la déception des commentateurs TV
Les envoyés spéciaux des télévisions britanniques ont tendu leurs micros à plusieurs d’entre eux. Les plus remontés ont affirmé avoir fait tout le chemin jusqu’au pays de Mandela et rogné leurs économies pour voir leur équipe se faire ridiculiser sur le terrain. Encore sous le choc, d’autres supporters n’arrivent toujours pas à croire que des Algériens méconnus ont tenu en échec leurs stars du ballon rond. Dans les médias, la suffisance des reporters et des commentateurs a laissé place à une profonde déception. Incapable d’admettre la supériorité de l’adversaire, The Sun ne comprend pas comment les coéquipiers de Steven Gerrard se sont effondrés face à “des minus”.
Pour l’Angleterre, le nul de vendredi soir sonne comme une défaite. Jambes en coton, passivité, manque de cohésion, de combativité et d’initiatives en l’espace d’un match, les Trois Lions se sont mués en chats inoffensifs. Au coup de sifflet final, ils sont devenus des cibles à abattre. “Les ratés de Capello ne méritent pas de porter le maillot”, a titré le Daily Mirror. Selon lui, la sortie de vendredi constitue la plus mauvaise performance footballistique dans l’histoire récente du pays. “S’ils jouent comme ça contre la Slovénie, ils seront certainement éliminés”, met en garde le journal gratuit Metro. Le Telegraph s’est amusé à répertorier le “top ten” des leçons de la rencontre face à l’Algérie.
L’ombre de John Lennon
D’après Steve Angelsey, auteur du palmarès, l’événement qui marquera encore les Anglais dans les prochaines années n’est pas le tournoi sud-africain, mais la commémoration de l’assassinat de John Lennon, star des Beatles, car pour le Mondial, leur équipe semble avoir déjà compromis ses chances de remporter le trophée. Critiquant la prestation des joueurs, le journaliste a appuyé les critiques de l’Allemand Franz Beckenbauer, en affirmant que les poulains de Capello étaient dépourvus de technique et se contentaient de taper mollement dans le ballon. “Il y avait même un pigeon sur la barre des bois algériens. Il se sentait certainement en sécurité dans cet endroit”, a encore ironisé Steve Angelsey, faisant allusion à la frilosité offensive des Three Lions. Leur entraîneur a polarisé les pires attaques. De Capello, le fabuleux (the fabulus), il est devenu un personnage presque honni. Du jour au lendemain, on lui a inventé le surnom de Don comme les parrains de la maffia italienne. Les médias lui reprochent sa gestion militaire et inféconde de l’équipe.
Après le nul contre les États-Unis à l’ouverture de la compétition le 10 juin, certains se demandaient déjà si la Fédération nationale de football (FA) allait continuer à lui faire confiance. Son salaire d’entraîneur le mieux payé dans le monde est aujourd’hui remis en cause. Pour les journalistes, Capello donne l’impression de ne pas savoir exactement ce qu’il faut faire pour permettre à son équipe de marquer des buts. Il a aggravé son cas en hésitant, vendredi soir, de cerner les raisons qui paralysent ses capés et les empêchent d’avoir un meilleur rendement. Face aux Verts, ils avaient l’air de géants aux pieds d’argile. “En tout cas, pour le moment, les Algériens jouent beaucoup mieux”, a dû reconnaître le commentateur de la chaîne de télévision ITV durant la partie. Après le match, un reporter qui faisait la tournée des pubs, pour recueillir les impressions des supporters, a affirmé que la fête se déroulait plutôt chez les fans algériens.
Des TV britanniques et arabes ont capté la joie de nos compatriotes, à l’issue du match. Comme en novembre dernier, lors de la qualification de l’EN au Mondial, certains n’ont pas hésité à aller festoyer à Trafalgar Square, sous le nez des Anglais atterrés. Dans trois jours, les équipes du groupe C joueront leur dernier match de qualification pour les huitièmes de finale. Pour le moment, personne ne sait qui passera ce cap. Même pas les Anglais. Leurs supporters ne veulent plus faire de commentaires. Les superstitieux espèrent qu’un pigeon ne viendra pas se poser sur le filet des Slovènes. (Liberté-20.06.2010.)
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Bruce Grobbelaar à Liberté
“Ils ont réussi une partie de haut niveau”
Bruce Grobbelaar, l’ancien gardien de but zimbabwéen du Liverpool, est content que l’Algérie puisse participer à une phase finale d’une Coupe du monde. Dans cet entretien, il donne son avis sur le débat qui alimente les colonnes de la presse mondiale sur la qualité du nouveau ballon Fifa, le Jabulani.
Liberté : Que pensez-vous du match Algérie-Angleterre ?
Bruce Grobbelaar : Franchement, je ne m’attendais pas que l’Algérie puisse montrer un tel niveau après ce que j’ai vu lors du premier match. L’équipe algérienne a réussi une partie de haut niveau. Ils étaient bons sur tous les plans. Même si j’avoue n’avoir pas reconnu l’Angleterre dans ce match, cela ne réduit en rien quant à la valeur des Algériens qui méritent amplement le point du match nul. Et surtout sa qualification pour le Mondial qui n’a pas été du tout facile, concrétisée notamment lors du dernier match des éliminatoires à Khartoum.
Vous avez suivi le match de Khartoum ?
Effectivement, j’ai vu le match à partir du Canada (il exerce là-bas comme entraîneur). J’avoue que j’ai été très content que l’Algérie puisse enfin renouer avec une Coupe du monde après une longue absence, surtout par rapport à ce que les joueurs avaient enduré lors de leur voyage en Égypte. En tout cas, ils ont su merveilleusement bien rendre la monnaie de la pièce à leurs adversaires en les battant sur un terrain neutre. Ce genre de comportement n’est, en tout cas, pas étranger aux Égyptiens. Pour l’Algérie, je pense que parvenir à se qualifier à une Coupe du monde est déjà une victoire et un grand exploit.
C’était exactement vingt-quatre ans d’absence à une Coupe du monde…
Cela fait trop pour une grande nation de football comme l’Algérie. Je parle en connaissance de cause, car j’ai déjà affronté l’EN algérienne dans les années 1980, celle des Drid et consorts, et je connais les potentialités dont dispose votre pays en matière de football.
Vous avez parlé de la mésaventure des joueurs algériens en Égypte. Là aussi, vous devez parler par connaissance de cause, n’est-ce pas ?
Tout à fait, et c’est pour cela que je dis que ce genre de comportement n’est pas étranger aux Égyptiens. On l’a vérifié à nos dépens bien avant les Algériens. Vous vous souvenez, je pense, de ce match des éliminatoires du Mondial contre cette sélection en Égypte, alors que j’étais encore gardien de but du Zimbabwe. J’ai pris un projectile sur la tête en plein match, ce qui a entraîné l’arrêt du jeu. La Fifa a décidé de faire rejouer la rencontre en France, et on a réussi à les éliminer.
Depuis le début du Mondial, on assiste à un débat sur la qualité du nouveau ballon (Jabulani). Plusieurs joueurs, mais surtout les gardiens de but, l’ont contesté. En votre qualité d’ancien gardien international, qu’en pensez-vous ?
Franchement, je pense que si l’on a conçu un nouveau ballon, c’est pour améliorer justement le niveau de jeu, et non pas pour mettre en difficulté au désavantager les keepers. Je ne pense pas que ce soit un plan anti-gardiens. En plus, je pense qu’un gardien de but, ça attrape des ballons. Le rôle d’un gardien se limite à rester concentré pendant les 90 minutes pour ne pas encaisser de but. Maintenant, si l’on fait des bêtises, il est inutile d’incomber la responsabilité aux autres, et surtout pas aux ballons.
Mais que pensez-vous de la qualité justement du ballon ?
Vous savez, c’est un débat. Chacun peut dire ce qu’il veut. En football, c’est connu. Après tous les quatre ans, on change de ballon tout en essayant d’améliorer sa qualité. Je ne pense pas qu’il soit de moindre qualité.
C’est sans nul doute un sentiment particulier d’assister à une première Coupe du monde dans le continent africain auquel vous appartenez…
C’est une fierté pour tout Africain que notre continent puisse organiser une manifestation de cette envergure. Je tiens à rendre hommage à l’ancien président sud-africain Nelson Mandela pour le grand travail qu’il a dû faire afin de permettre à notre Afrique d’accueillir, pour la première fois de l’histoire, cette Coupe du monde. Je pense que l’Afrique a jusque-là prouvé ses potentialités qui n’ont rien à envier aux Européens. Et je suis persuadé qu’il y a d’autres pays africains qui sont en mesure d’organiser une Coupe du monde, surtout ceux du Nord comme la Tunisie, le Maroc, l’Algérie et l’Égypte. (Liberté-20.06.2010.)
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“Les États-Unis est un adversaire difficile à manœuvrer”
Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, a estimé hier que la sélection des États-Unis, qui rencontrera l’Algérie le 23 juin à Pretoria pour le compte du troisième match du groupe C de la Coupe du monde de football, est “un bloc compact très difficile à manœuvrer”. Dans une déclaration à l’APS, le coach national a indiqué que l’équipe des États-Unis a confirmé lors de ses deux premiers matches contre l’Angleterre et la Slovénie ses très bonnes dispositions affichées lors de la Coupe des confédérations qui s’est tenue à la fin de l’année 2009 où elle s’était qualifiée en finale face au Brésil qu’elle a pourtant mené au score. “C’est un adversaire très coriace. C’est une équipe qui a d’énormes ressources comme elle l’a prouvé vendredi face à la Slovénie où elle a pu revenir au score après avoir été menée par 2-0”, a-t-il affirmé. Saâdane a indiqué qu’il s’attend à une très forte opposition et que le match contre les Américains sera d’un “très grand niveau” car tout comme les Algériens, les coéquipiers de Donovan joueront pour gagner. “Compte tenu de l’importance de ce match, je pense que les deux équipes vont mettre le paquet et à prendre des risques de part et d’autre, pour tenter de se qualifier”, a souligné le sélectionneur national qui, sauf cas de force majeure, devrait aligner la formation qui a joué contre l’Angleterre vendredi soir. (Liberté)
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Jurgen Klinsman
“S’ils jouent de la même manière face aux USA, ils se qualifieront au deuxième tour”
La rencontre Algérie-Angleterre a attiré la grande foule, vendredi dernier, au stade Green Point de Cape Town. Parmi les personnalités sportives présentes dans l’espace réservé aux médias, un ancien champion du monde et ex-sélectionneur de la Mannschaft (Allemagne).
Il s’agit ni plus ni moins de l’ancien buteur de l’Allemagne, Jurgen Klinsman. Consultant dans une chaîne de télévision allemande, l’envoyé spécial de Liberté a pu l’accrocher exclusivement après la fin de la rencontre. Courtois et aimable à la fois, le champion du monde de 1990 a accepté de répondre à nos questions à propos de la prestation de la sélection algérienne de football. D’emblée, l’ex-gloire du football allemand n’a pas tari d’éloges sur la production du onze national. “Vraiment, les Algériens ont laissé une forte impression. Je ne m’attendais pas à voir une telle résistance de la part d’une équipe, aussi technique et tactique à la fois”, dira-t-il. Et d’enchaîner : “Tactiquement, ils étaient forts. L’Algérie a su comment bloquer l’Angleterre. Ils ont joué sans complexe face à une grande sélection. Je peux vous dire même que les Algériens auraient pu prétendre à un meilleur résultat”, poursuit-il. À propos des chances des combattants du désert dans ce groupe C, Klinsman est catégorique : “Si l’Algérie joue de la même manière face aux USA, elle sera qualifiée au deuxième tour. Votre équipe a été à la hauteur de l’évènement et si elle réédite la même prestation, elle n’aura aucun problème à franchir le cap du premier tour.” Il précise que les joueurs algériens sont très forts techniquement. “Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, sur le plan tactique, l’Algérie était bien organisée.
Les joueurs sont aussi forts techniquement. En tout cas, tout ce que je peux vous dire, c’est que les Algériens ont toutes leurs chances de décocher l’un des deux billets qualificatifs pour le prochain tour”, conclut Klinsman, lequel a remporté au cours de ses vingt ans de carrière professionnelle les plus grands trophées des compétitions de football, dont une Coupe du monde en 1990 et un championnat d’Europe de football en 1996 avec l’équipe d’Allemagne. Après la fin de sa carrière de joueur, il s’est reconverti entraîneur et a dirigé l’équipe d’Allemagne de 2004 à 2006 et fut l’entraîneur du Bayern Munich de 2008 à avril 2009.(Liberté)
*****LAKHDAR BELLOUMI À L’EXPRESSION
«Les Américains sont prenables»
L’ancien Ballon d’Or africain, Lakhdar Belloumi, a bien voulu répondre aux questions de L’Expression pour commenter ce nul bien mérité des Verts contre les Anglais, tout en évoquant le prochain match face aux USA, prévu mercredi prochain.
L’Expression: Quelles impressions vous ont laissé les Verts après cette prestation honorable contre l’Angleterre?
Lakhar Belloumi: Nos joueurs ont prouvé, une fois de plus, qu’ils forment une équipe de défi. Ils ont bien relevé des défis lors des éliminatoires et pendant la Coupe d’Afrique, et ils viennent de récidiver face aux Anglais. Ils sont vraiment à féliciter pour tous ces efforts qu’ils fournissent et surtout cette rage de vaincre qui les caractérise.
Il nous manque certes, cette finition, mais elle viendra avec le travail continu et l’abnégation de ces joueurs très consciencieux.
L’essentiel, c’est qu’ils donnent toujours du bonheur aux supporters qui leur font bien confiance.
C’est vraiment encourageant pour la suite de la compétition.
Les Verts ont même étonné par leur très bonne maîtrise de la balle. Qu’en pensez-vous?
Ce qu’il faut retenir le plus et qui est très intéressant, c’est ce travail de groupe effectué par les joueurs algériens sur le terrain. Ils ont ainsi réussi un match exceptionnel.
Ce qui prouve que le travail psychologique a donné ses résultats.
Et que diriez-vous de la prestation du gardien de but M’bolhi, qui vient de connaître son premier match avec les Verts?
Il a bien su remplacer Chaouchi qui n’a d’ailleurs pas été mauvais, que cela soit bien clair. M’bolhi a mis ses coéquipiers bien en confiance en étant très judicieux dans ses sorties et surtout dans ses arrêts décisifs et en particulier son placement dans les buts. Il est donc crédité d’une prestation aussi honorable que tous ses coéquipiers dans ce match.
Et comment voyez-vous le prochain match décisif face aux Etats-Unis?
C’est très simple, si nos joueurs évoluent avec cette même fougue et cette conviction, ils pourront bien gagner face aux Etats-Unis. Il faut juste préciser d’ailleurs, que les Etats-Unis sont bien prenables. Il suffit à nos joueurs de répéter le match qu’ils ont fait face aux Anglais et le tour sera joué. De plus, je dois dire aussi que face à la Slovénie, nos joueurs ont aussi effectué une prestation honorable si ce n’est ce but anodin du capitaine slovène qui a surpris tout le monde, y compris son auteur. Et pour résumer, je dirais que si nos joueurs fourniront le même rendement que celui face aux Anglais, ils battront bien les Américains dans ce dernier match du groupe. (L’Expression-20.06.2010.)
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**voir par ailleurs…Noces fastueuses pour Victoria de Suède
** lire aussi …Bac 2010 (France)
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**Equipe de France: Grève des Bleus en soutien à Anelka
Alors qu’ils devaient s’entraîner en public à Knysna, les Bleus ont refusé de prendre part à la séance pour protester contre l’exclusion d’Anelka. Une altercation a éclaté entre Patrice Evra et Robert Duverne, le préparateur physique. A bout, Jean-Louis Valentin a démissionné.
Résumons ce nouvel épisode du feuilleton tricolore. Au lendemain de l’exclusion de Nicolas Anelka pour avoir insulté Raymond Domenech, les joueurs ont décidé de ne pas participer à l’entraînement en public prévu à Knysna. Alors que les Bleus prenaient un mini-bain de foule, une altercation a éclaté entre Patrice Evra et Robert Duverne un peu plus loin sur le terrain. Raymond Domenech, lui même, est allé séparer le joueur et le préparateur physique. Après un conciliabule de quelques minutes, les joueurs ont regagné le bus. Une attitude qui a fait sortir de ses gonds Jean-Louis Valentin. Le directeur délégué de la Fédération Française de Football a annoncé vouloir démissionner et rentrer à Paris.
Enfermé dans le bus avec ses joueurs pendant de longues minutes, Raymond Domenech s’est ensuite présenté devant la presse et a lu une lettre rédigée par les joueurs. Ceux-ci y expliquent qu’il ont décidé de boycotter l’entraînement du jour en réaction à l’exclusion de Nicolas Anelka. Ils estiment ne pas avoir reçu le soutien de la FFF. Conscients de leurs responsabilités, ils affirment cependant qu’ils donneront tout mardi contre l’Afrique du Sud pour la qualification. Le bus est ensuite reparti à l’hôtel, sans Robert Duverne. Des rumeurs de scission entre les joueurs et le staff circulent avec insistance. Les Bleus souhaiteraient se mettre en auto-gestion jusqu’au match de mardi. Difficile de dire si cette cassure, si elle existe, concerne Raymond Domenech puisque ce dernier était avec eux dans le bus contrairement au reste de l’encadrement.
16h59 : Le bus des Bleus est reparti à l’hôtel.
16h55 : L’explication du boycott lue par Domenech : « Les joueurs ont décidé de réagir à l’exclusion de Nicolas Anelka. Ils estiment que la FFF ne les a pas protégés. Conscients de leurs responsabilités, les joueurs affirment qu’ils donneront tout mardi contre l’Afrique du Sud pour la qualification ».
16h53 : Le sélectionneur s’exprime devant les journalistes.
16h50 : Raymond Domenech sort du bus, avec une lettre en mains.
16h48 : François Manardo, le chef de presse de l’équipe de France, détient la fameuse lettre des Bleus. Il refuse pour le moment de la lire aux journalistes.
16h45 : Dimanche matin dans Téléfoot, Franck Ribéry s’était exprimé sur la situation des Bleus.
16h44 : Selon InfoSport, les joueurs français auraient décidé de boycotter l’entraînement car ils ne veulent plus travailler avec le staff technique.
16h42 : Robert Duverne serait-il «le traître» que recherchent Patrice Evra et les Bleus ?
16h40 : Raymond Domenech est avec les joueurs dans le bus. Robert Duverne serait retourné à l’hôtel.
16h32 : Après son altercation avec Robert Duverne, Patrice Evra est allé voir ses coéquipiers. A l’issue d’un conciliabule, le capitaine a remis une lettre au staff des Bleus avant de monter dans le bus avec tous les joueurs. Le papier contient sans doute les motivations de cette grève de l’entraînement.
16h28 : «C’est une honte, ils ne veulent pas s’entraîner. J’ai décidé de démissionner et je rentre à Paris», a déclaré Jean-Louis Valentin au bord des larmes.
16h22 : Les joueurs sont montés dans le bus. Les rideaux tirés, le bus a démarré avant de s’immobiliser.
16h15 : Attendus par les spectateurs à leur terrain d’entraînement de Knysna dimanche après-midi, les Bleus ont débuté par un mini bain de foule. Une altercation entre le capitaine Patrice Evra et Robert Duverne, le préparateur physique, a ensuite éclaté et Raymond Domenech en personne est venu séparer les deux protagonistes. La suite est surréaliste puisque les joueurs sont remontés dans le bus en refusant de s’entraîner. Une attitude qui a déclenché la colère de Jean-Louis Valentin. Le directeur délégué de la Fédération Française de Football, au bord des larmes, a annoncé vouloir démissionner. Le service presse de l’équipe de France doit communiquer dans les prochaines minutes sur les motivations de cette « grève » des Bleus. Sans doute liée à l’affaire du clash entre Raymond Domenech et Nicolas Anelka. Dimanche matin, (Sport24-20.06.2010.)
****Ribéry : «On voulait tous qu’Anelka reste».
Le joueur a nié toute altercation avec Yoann Gourcuff ce dimanche dans l’émission Téléfoot. Le milieu de terrain des Bleus, profondément marqué, en a profité pour apporter son soutien à Nicolas Anelka.
Franck Ribéry est venu spontanément nier toute altercation avec Yoann Gourcuff ce dimanche dans l’émission Téléfoot. Le milieu de terrain des Bleus, profondément marqué, en a profité pour apporter son soutien à Nicolas Anelka et désenfler la rumeur Zinedine Zidane.
L’altercation Ribéry-Gourcuff
«Je suis venu parce que depuis 2-3 jours, on passe un moment difficile. On est en train d’énormément souffrir de ce qu’on entend de l’extérieur. Je n’ai aucun problème avec Yoann. Au contraire, j’ai été un des premiers à lui parler parce que Yoann, il est important pour l’équipe de France. On a besoin de lui et j’ai même parlé avec lui hier (samedi) car je le trouvais un peu triste, je sentais que ça n’allait pas. Que l’on dise que je me suis battu avec lui dans un avion, c’est n’importe quoi !»
Le clash Domenech-Anelka
«Les propos qui ont été décrits à l’extérieur, ce n’est pas exactement ce qui s’est passé avec Nicolas Anelka. Il a été touché parce qu’il aime l’équipe de France. J’avais les larmes aux yeux quand je l’ai vu partir. Bien sûr qu’on voulait tous qu’il reste. On était tous derrière lui, on n’était pas d’accord qu’il soit exclu. Partout dans les clubs, il y a des problèmes comme ça. Faut calmer un peu le truc parce qu’on est en train de faire n’importe quoi. Je comprends que ce n’est pas bien. C’est lui le sélectionneur, c’est lui le patron. Maintenant il y a des moments… moi aussi ça m’est déjà arrivé de m’énerver avec le coach. Je vous le dis honnêtement. Les insultes n’ont pas été dites comme elles ont été décrites de l’extérieur. Mais je ne peux pas vous révéler précisément, ça doit rester à l’intérieur. Les trucs qui se passent dans le vestiaire doivent rester dans le vestiaire. Celui qui a sorti ça, ce n’est pas normal, ça ne se fait pas ! Là, on est dans une situation, il reste encore un match à jouer. Il faut faire honneur à l’équipe de France, à notre pays et gagner ce match. Après, on verra ce qui se passera. C’est important de jouer ce match sérieusement car on est en train de faire n’importe quoi.»
Les excuses à la France
«Quand je vois certains journalistes à la télé parler de moi comme «caïd du collège», je suis blessé. Je ne suis pas une personne comme ça. Je suis le premier à être déçu et dégouté. Je demande pardon à notre pays, à tous les Français pour ne pas avoir fait une Coupe du Monde comme on le souhaitait. Je veux vraiment m’excuser envers tout le monde. Mais on a encore un match à préparer. Il faut jouer jusqu’au bout, essayer d’oublier tout ce qui se passe actuellement et rester concentré. Jouer ce match pour le gagner. On verra ensuite ce qui se passera. On est dans une situation difficile mais nous sommes des grandes personnes et on va faire ce match avec le plus grand sérieux. Mais on a aussi besoin du soutien de tout le monde même dans la difficulté.»
L’ambiance dans le groupe
«Bien sûr que le groupe a explosé. On est en train de souffrir. Je vous le dis honnêtement. C’est mon coeur qui parle. On n’a pas été bons. On n’a pas mouillé le maillot comme on aurait dû le faire. On n’a pas su gagner. On a voulu, on se sentait bien. Je pense à un match comme l’Uruguay où on a essayé de faire des choses mais individuellement. On n’a pas joué en équipe et là on est en train de rentrer dans un truc où tout le monde se fout de nous, dans le monde. Et là, on dit trop de choses à l’extérieur. Moi, à un moment donné, j’étais le premier à aller voir les journalistes. Cela me faisait plaisir. Je n’ai plus envie. J’ai les boules. On ne joue plus au foot. L’équipe de France, c’est un honneur, un rêve d’enfance. J’ai connu l’équipe de France en 2006, c’était extraordinaire. Depuis l’Euro 2008, je suis en train de ne vivre que des problèmes, que ce soit dans le groupe et à l’extérieur. Il y a quelqu’un qui va répéter des choses, ce n’est pas normal des trucs comme ça.»
La rumeur Zinedine Zidane
«Maintenant, Zizou, il rentre dans des histoires comme ça. Il aurait dit à certains joueurs d’aller voir le coach. Le coach, il est à côté de moi, posez-lui la question si je suis allé le voir en lui disant il faut jouer comme ça, mettre ces joueurs-là. Le coach jusqu’à présent, je n’ai jamais parlé avec lui. On dit Ribéry, c’est un cadre, etc… mais même sur le positionnement, je n’ai rien à dire. Le coach, il a décidé quand je suis arrivé. Il m’a mis à gauche, j’ai joué à gauche. Il a voulu que je joue derrière l’attaquant, je l’ai fais. C’est lui qui fait ses choix, c’est lui qui décide. A aucun moment, je ne suis allé le voir pour lui dire : Il faut faire jouer Mathieu Valbuena ou virer Gourcuff. Personne ne fait ça !»
La relation avec les médias
«Depuis le début, on a un problème avec la communication, les journalistes et tout ça. Au début, cela ne me dérangeait pas mais maintenant, je n’ai plus envie de répondre. Avec les journalistes, on est en train de faire une bagarre. On dit trop de choses qui nous blessent»-(Sport24-20.06.2010.)
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