Les Verts éliminés après une bonne prestation au Mondial
24 06 2010Les matchs d’aujourd’hui
**Les champions du monde éliminés!
*Italie 2 – Slovaquie 3- à 15H
*Paraguay 0 – Nouvelle Zellande 0- à 15H
*qualifiées: Slovaquie et Paraguay
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*Danemark 1- Japon 3 – à 19H30
*Cameroun 1 – Pays-Bas 2 – à 19H30
*qualifiées: Japon et Pays-Bas
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**l’Italie est éliminée
L’Italie, tenante du titre, a été éliminée dès le 1er tour du Mondial après sa défaite 3 à 2 contre la Slovaquie, qui se qualifie pour les 8e à l’Ellis Park de Johannesburg, à l’occasion de la 3e et dernière journée du groupe F.But:
Slovaquie: Vittek (25, 73), Kopunek (89).
Italie: Di Natale (81), Quagliarella (90+2).
**Ciao Italia !
Elimination historique de l’Italie
Au terme d’une rencontre riche en suspense, l’Italie s’est inclinée face à la Slovaquie (3-2). Comme la France, les champions du Monde quittent la compétition dès le premier tour.
Slovaquie-Italie 3-2
Slovaquie : Vittek (25e, 74e), Kopunek (90e)
Italie : Di Natale (82e), Quagliarella (92e)
Les champions du Monde ne défendront pas leur titre jusqu’au bout. L’Italie a en effet été éliminée d’un groupe pourtant à sa portée en s’inclinant face à une prometteuse formation slovaque. Crispés sans doute par l’enjeu de cette rencontre, les Italiens démarraient bien timidement cette rencontre face à des Slovaques plus libérés. La bande à Weiss montrait en effet de meilleures dispositions en utilisant surtout les ailes pour apporter le danger. Vittek déviait vers Hamsik qui ne cadrait pas son essai (7e), avant de ne pas assez appuyer son centre en direction de l’ancien Lillois, pourtant en bonne position (16e). Faisant face à des Transalpins perdus, la Slovaquie parvenait logiquement à trouver la faille grâce à une frappe à ras de terre de Vittek qui trompait un Marchetti abandonné par sa défense (1-0, 25e). Surprise, la Squadra Azzurra continuait d’accumuler les approximations avec un schéma tactique pas vraiment lisible et une incapacité à se projeter vers l’avant. Contrairement à ses adversaires encore menaçants sur des essais de Strba (35e) et Kucka (45e). Au retour des vestiaires, le changement tactique italien (4-4-2 à la place du 4-3-3) permettait un meilleur quadrillage du terrain mais n’améliorait pas le rendement du collectif transalpin. Poussant de manière désordonnée, la bande à Lippi parvenait malgré tout à se créer quelques opportunités par Di Natale (56e, 63e) et surtout Quagliarella, qui voyait sa tentative sauvée sur sa ligne par Skrtel (68e). Opérant en contre, la Slovaquie allait se montrer opportuniste à l’image de Vittek qui se jetait, rageur, devant Chiellini pour battre Marchetti (2-0, 74e). S’en suivait alors un quart d’heure complètement fou. Si Di Natale réduisait le score, suite à une magnifique action au préalable de Quagliarella (2-1, 82e), Kopunek, fraîchement entré, douchait les ardeurs des Azzurri en ajustant Marchetti d’un subtil lob (3-1, 90e). Fini pour l’Italie ? Pas vraiment puisque d’une splendide frappe en rupture, Quagliarella lobait un Mucha pas vraiment irréprochable et redonnait espoir à tout un peuple (3-2, 92e). La poussée était alors intense et Pepe avait la balle de qualification sur une longue touche envoyée par Chiellini mais il se trouait, esseulé au deuxième poteau (96e) ! L’Italie s’est réveillée trop tard…Le joueur du match
Ancien joueur du LOSC, il ne s’est jamais vraiment imposé dans le Nord. Robert Vittek est pourtant un pion essentiel de la formation slovaque. Positionné 9 ½ derrière l’attaquant de pointe, ses déviations, ses appels ainsi que son sens du but ont fait merveille. Auteur de deux buts plein de sang-froid, le nouveau joueur d’Ankaragücü, qui en est à trois dans ce Mondial, est l’atout indispensable de son pays.Tactique et coaching
4-5-1 côté slovaque avec l’ancien Lillois, Vittek, positionné en 9 ½ derrière Jendrisek et un jeu qui s’appuie sur la vivacité des deux éléments de côté, Hamsik et Stoch. Weiss a attendu les dernières secondes pour opérer des changements afin de ne pas bouleverser sa formation. Côté italien, Lippi a aligné un 4-3-3, en titularisation Gattuso et Di Natale aux dépens de Marchisio et Gilardino. Mais le schéma était peu lisible, Di Natale tournant beaucoup dans l’axe, laissant l’aile gauche dépourvue d’éléments dans laquelle l’arrière Criscito n’apportait pas grand chose. Etant donné l’apport offensif nul du latéral gauche, Lippi l’a remplacé à la pause par Maggio. Quagliarella est également entré en lieu et place d’un Gattuso effacé et l’équipe est passée en 4-4-2 à plat. Avec l’entrée de Pirlo, l’équipe italienne a pu s’installer dans le camp adverse et a mieux quadrillé le terrain. En vain…Le réveil trop tardif de l’équipe italienne. Complètement hors sujet durant 75 minutes, l’Italie a enfin montré un visage conquérant après le deuxième but slovaque. Plus en mouvement, les attaquants italiens ont su profiter de la fébrilité slovaque pour occuper la surface adverse. Mais un Mondial ne dure pas quinze minutes et la Squadra Azzurra est sortie bien logiquement… (Le Figaro-24.06.2010.)
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*L’Equipe nationale quitte l’Afrique du Sud et son Mondial 2010 avec beaucoup de regrets. Considérés comme outsider, les Verts ont, au fil des matchs démontré un tout autre visage.
Le match perdu dans les toutes dernières minutes du jeu face à une redoutable équipe américaine, est très dur à digérer par les jeunes de Rabah Saâdane au vu des efforts fournis et surtout à cette farouche volonté de bien négocier la qualification au 2e tour. Une toute petite erreur défensive permet au diable de Donavan de marquer ce but qui fait le bonheur de son équipe et par la même qui jette le désarroi au sein des Verts. En tous les cas, les Algériens sont crédités de bonnes prestations dans ce Mondial où ils ont été bien sous-estimés par les observateurs.
Après avoir enregistré une amère défaite face à la Slovénie alors qu’ils avaient bien joué, les Verts ont promis de se rattraper face l’armada des stars anglaises (Gerrard, Lampard, Rooney et autres). Mais, théoriquement, la majorité des spécialistes donnaient les Anglais comme favoris d’autant qu’ils ont été tenus en échec par les Américains. Ce qui donnait à cette rencontre Algérie-Angleterre un cachet très spécial: les Anglais voulant démontrer qu’ils sont bel et bien des favoris potentiels pour ce Mondial et les Algériens voulant montrer que la défaite face à la Slovénie n’était qu’un accident de parcours dû à des circonstances précises (expulsion de Ghezzal et faute du gardien de but Chaouchi). Et au prix d’une héroïque lutte face à ces rugueux british, les Algériens ont bien su tenir en respect l’équipe des stars de Capello. Les Verts ont donc bien tenu leur promesse face aux Anglais. Seulement, à ces valeureux, manquait cette sacrée concrétisation des nombreuses occasions créées. Et si Belhadj et ses coéquipiers n’ont pu se qualifier à ce 2e tour, largement à leur portée, c’est justement à cause de ce manque de réussite flagrant sur le plan offensif. La preuve, lors de ce dernier match du groupe face aux Américains, on relève d’abord 9 occasions ratées par les Verts en première mi-temps et autant en seconde période. Ceci, bien entendu, sans oublier ce diable de gardien de but nommé Mbolhi qui a été pour beaucoup dans la préservation de la cage des Verts. Mbolhi a effectué 5 arrêts décisifs en première mi-temps et autant en seconde période alors que la 6e fois, face à Dempsey n’a pas été bien suivi par ses défenseurs et c’est Donavan qui propulse avec rage cette balle au fond des filets pour battre les courageux Verts. Une défaite dont les représentants algériens n’ont vraiment pas à rougir. D’ailleurs le fait de pousser Américains et Anglais, grandissimes favoris dans ce groupe à se donner à fond pour n’arracher leur qualification qu’au bout d’un match musclé et très disputé, prouve si besoin est que la génération des Bougherra, Matmour et autre Mbolhi, sont sur le très bon chemin. Les joueurs algériens se sont bien battus durant ce Mondial et ont même poussé les plus avertis à les voir d’une toute autre manière: en tout cas, d’une manière qui prouve, une fois de plus, que leur qualification à ce Mondial au détriment de l’Egypte des Pharaons est bel et bien méritée. Et c’est largement satisfaisant pour cette équipe vraiment d’avenir.
Et rien que pour avoir su éveiller cet amour de l’Equipe nationale et toute la ferveur qui s’en est suivi aussi bien au sein des Algériens à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, les joueurs algériens et leurs staffs méritent bien un chapeau bas..(L’Expression-24.06.2010.)
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Algérie-USA: Au-delà du score
Les Algériens ont prouvé au monde entier qu’ils ont désormais une grande équipe de football. Là est notre victoire. Merci les Verts! Vous avez été magnifiques!
Les Etats-Unis ne sont pas un pays, c’est un continent, une superpuissance mondiale, contre lequel nos Verts ont fait un match plus qu’honorable. Nos joueurs quittent la compétition la tête haute. S’il y a bien un pays qui aura ressenti le plus durement son élimination de la Coupe du Monde 2010, c’est incontestablement l’Afrique du Sud. C’est la première fois dans toute l’histoire de la Coupe du Monde de football qu’un pays organisateur est éliminé au premier tour. Même en gagnant le dernier match. Pourtant, les Africains du Sud restent stoïques. Ils continuent à entretenir l’ambiance de fête qui entoure cette Coupe du Monde qu’ils organisent. Ils continueront ainsi jusqu’à la finale. Ils le font pour leur pays. Pour eux. Ils n’ont pas de quoi avoir honte. Ils ont joué. Bien joué jusqu’au dernier match qu’ils ont gagné contre la France. Il ne les sauvera pas cependant, de la disqualification. C’est la règle du jeu. Parmi les autres éliminés qui n’iront pas en huitièmes de finale, on trouve également le Nigeria, le Cameroun, la France, la Grèce par exemple.
Vendredi prochain s’achève cette phase de groupe. Ce jour-là, 16 pays quitteront les pelouses de la compétition. 16 pays qui n’auront pas forcément démérité mais qui devront se plier à la loi du sport. A la malchance aussi. 16 pays qui tireront les leçons de leur brève participation à cette Coupe du Monde. Des leçons qui devront les rendre plus forts lors des prochaines éditions de cet événement mondial. Pour les uns, il s’agira de réglages techniques, de formation plus élaborée, de politique sportive à réajuster, de favoriser l’émergence de nouveaux et jeunes talents, etc.
Chaque pays a les forces et les faiblesses qui sont les siennes. Celles de la France ne sont pas celles de la Grèce ni pour le Nigeria, celles du Cameroun. Sauf que certains devront travailler plus dur que d’autres pour espérer remonter la pente. Nous pensons à la France et au triste spectacle qu’elle a offert au monde lors de cette grande manifestation sportive. On a l’impression que le sort s’acharne sur ce grand pays du Vieux Continent. Frappé par une crise à l’allure métastasique, qui n’a épargné aucun domaine, du politique au culturel en passant par l’économique et le social, le voilà, au final, en proie à des scandales qui touchent une bonne partie de son personnel politique. Un tel climat délétère ne pouvait que déteindre sur les ambassadeurs envoyés disputer une si grande compétition. Insultes, indiscipline, grève de l’entraînement, crise d’autorité, une piteuse image qui s’est terminée par une défaite du dernier match de qualification. Loin de nous l’idée de nous en réjouir mais il est clair que l’état dans lequel se trouvent les Bleus, fait peine à voir. On ne peut pas dire, sans se tromper, si l’Irlande a la même appréciation que nous. De cette Irlande qui n’oubliera pas de sitôt la fameuse main de Thierry Henry, qui a permis aux Bleus de se qualifier. De ces Irlandais qui, à la fin du match, ont traité de tricheurs les Français. En réalité, la déconfiture de l’équipe française donnait, avec ce match, ses premiers signes. Tout ceci confirme que la qualité d’une équipe dans une compétition aussi importante que la Coupe du Monde, n’est que le reflet de l’état général dans lequel se trouve le pays qu’elle représente.
Et si l’Algérie est revenue, après près d’un quart de siècle d’absence, parmi les équipes qualifiées pour disputer la Coupe du Monde, la renaissance et le redressement du pays y sont pour beaucoup. Aussi vrai qu’un bonheur n’arrive jamais seul. Tenir tête durant tout le temps réglementaire (le but n’a été concédé qu’à la 91e mn et nous avons été privés d’un penalty) à l’équipe de la première puissance du monde n’est pas une mince affaire.
Les Algériens ont prouvé au monde entier qu’ils ont désormais une grande équipe de football. Là est notre victoire. Merci les Verts! Vous avez été magnifiques! (L’Expression-24.06.2010.)
******ALGÉRIE 0 – USA 1
Les Verts reviennent sur terre
Les Verts n’ont pas pu réaliser le rêve de tout un peuple, celui de passer, pour la première fois, au second tour d’une Coupe du Monde.
Ils ont été éliminés au premier tour après avoir concédé deux défaites face respectivement aux Slovènes et aux Américains sur le même score (1-0). Après Gijon en 1982 et la déception de Mexico en 1986, les Verts quittent le Mondial par la petite porte en n’ayant inscrit le moindre but. Pourtant tout avait bien commencé. La première mi-temps s’est achevée sur le score vierge en dépit de plusieurs actions créées de part et d’autre. Si les Verts ont failli marquer dès la 6e minute lorsque la demi-volée de Djebbour dans la surface de réparation est venue s’écraser son la tranversable du gardien américain, les Américains ont vu leurs tentatives annihilées par l’excellent Mboli qui a démontré qu’il méritait la confiance de Rabah Saâdane. Tandis que Matmour, le meilleur algérien sur le terrain, a tout tenté. En vain, en raison des passes ratées de Karim Ziani qui n’a pas pesé sur le jeu, gênant même quelque fois ses coéquipiers.
La seconde mi-temps allait connaître le même scénario. Aux ratages de Ziani, Yebda et Djebbour, répondait l’excellent Mbolhi par ses arrêts spectaculaires d’autant qu’au même moment, l’Angleterre menait (1-0) devant la Slovénie. Un score qui envoyait les deux équipes au second tour. Au fil des minutes, la pression montait aussi bien sur le terrain que dans les gradins. Et ce n’est ni l’incorporation de Ghezzal à la place de Djebbour ou encore moins celle de Guedioura à la place de Ziani qui changeront un iota. Evoluant d’une manière désordonnée et sans coordination, les Verts perdirent trop de balles. Le jeu brouillon permis à Donovan d’inscrire l’unique but de la partie à la 91’ du jeu à la suite d’une contre-attaque menée sur le coté droit par le remplaçant DaMarcus Beasley.
Un but qui élimine systématiquement les Verts et ouvre les portes du prochain tour aux Américains aux dépens des Slovènes. Certes, l’Algérie rumine sa déception d’avoir raté une qualification historique largement à sa portée mais peut se réjouir d’être sortie la tête haute en faisant inspirer le désormais ancien sélectionneur français Raymond Domenech qui avait dit «J’ai vu jouer l’équipe d’Algérie et je dis: Ben voilà, le don, il est là, c’est à une touche, deux touches, s’engager, jouer, défendre, attaquer et rêver le plus longtemps possible.
Une Coupe du Monde, c’est ça, il faut aller au bout du rêve» et d’avoir poussé indirectement à la porte le sélectionneur italien de l’Angleterre Fabio Capello. Cependant, les Verts ne devraient s’en prendre qu’à eux-mêmes. (L’Expression)
****une élimination amère
Que dire de cette élimination algérienne sinon qu’elle est amère et très difficile à digérer au vu du match héroïque livré par notre équipe nationale face aux USA.
Il est vrai, que même le 0 à 0 n’aurait pas suffit pour passer au deuxième tour, mais c’était quitter, dans ce cas-là, cette Coupe du Monde sans une deuxième défaite après celle déjà concédée face à la Slovénie sur le même score (1-0).
Mais comme on le dit souvent chez-nous «Allah ghalab», les hommes de Rabah Saâdane ont fait tout ce qu’ils pouvaient faire durant les 90 minutes avant d’encaisser un but assassin lors des arrêts de jeu suite à un contre très rapide mené par Donovan qui était à la conclusion. Il faut toutefois signaler à nouveau, que l’inefficacité offensive et le manque cruel de chance, nous ont une nouvelle fois jouer un très mauvais tour. Pour rappel, ces deux petits détails nous ont même trahi contre la Slovénie et l’Angleterre avant de remettre ça hier à Pretoria contre les Etats-Unis. Une évidence, puisque l’Algérie par l’intermédiaire de Rafik Djebbour aurait pu ouvrir la marque dès les cinq premières minutes, mais c’était sans compter sur la barre transversale du gardien Howard.
Lors des minutes suivantes, les partenaires de Hassan Yebda ont vraiment tout fait sauf marquer ce fameux but qui aurait pu nous ouvrir la porte de la qualification pour les 8es de finale. Malheureusement, l’Algérie quitte ce Mondial sud-africain la tête haute et avec tous les honneurs certes, mais sans inscrire le moindre petit but durant les 3 rencontres du groupe C. Pourtant, lors de cette dernière rencontre face au USA, les Verts étaient plus offensifs que d’habitude mais à chaque fois, il leur manquait ce petit quelque chose.
Statistiquement parlant, l’Algérie a joué trois rencontres, encaissé 2 buts tout en terminant avec un petit point au compteur. Mais le plus important, est que l’Algérie a beaucoup gagné dans ce Mondial 2010 et ce, à commencer par un gardien nommé Wahab Raïs M’bolhi auteur de deux rencontres tout simplement exceptionnelles. Hier, face au USA, «Super M’bolhi» a vraiment épaté tout le monde grâce à ses interventions judicieuses, son sang-froid extraordinaire et son niveau tout simplement mondial. L’Algérie a aussi gagné une défense impériale menée par le trio de choc Halliche, Anthar et Bougherra sans parler des révélations Lacen, Kadir, Yebda et autres Boudebbouz qui auront à coup sûr, leur mot à dire dans les prochaines années.
Maintenant que la page de la Coupe du Monde est définitivement tournée, il faut désormais penser à l’avenir et surtout, aux solutions susceptibles de débloquer la situation en attaque.
Une fois de plus, mille mercis à tous ces joueurs qui nous ont fait rêver durant plusieurs mois et notamment au cours de ce Mondial sud-africain.
Notons enfin, qu’en 8es de finale, les Etats-Unis seront opposés au deuxième du groupe D, samedi à Rustenburg, tandis que l’Angleterre affrontera le premier du groupe D, dimanche à Bloemfontein. (L’Expression-24.06.2010.)
***APRÈS LES PRINCES WILLIAM ET HARRY, BILL CLINTON AU STADE
Les Verts attirent les stars
Zinedine Zidane était le premier à ouvrir le bal.
Lors du match de football qui a opposé l’Equipe nationale à celle des USA, il y avait dans les gradins, un supporter de marque. En effet, Bill Clinton, l’ex-président des Etats-Unis (1993-2001) était présent hier soir dans les tribunes du stade de Pretoria pour assister au match des Verts contre les Yankees.
C’est une première pour le 42e président des États-Unis d’Amérique qui n’est pas connu pour être un grand fan de soccer (le nom donné au football aux pays de l’Oncle Sam), lui qui n’a pas assisté à un match de Coupe du Monde depuis celle organisée par son pays en 1994.
On croit savoir que l’ex-président américain a profité de son séjour en Afrique du Sud pour rendre visite à Nelson Mandela, une personnalité à laquelle M.Clinton voue une grande admiration et un immense respect. Cela ne l’a pas empêché d’apprécier les bonnes phases de jeu livrées par les 22 acteurs.
Au fait, l’ex-président américain n’était pas la seule personnalité politique à apprécier les matchs que livre l’Equipe nationale. M.Clinton a été précédé auparavant par deux autres grandes personnalités politiques, en l’occurrence les deux princes du Royaume-Uni William et Harry.
Les deux princes de Galles avaient assisté au match de vendredi dernier, qui a opposé l’équipe des Trois Lions aux Fennecs et qui s’était soldé par un résultat vierge (0-0).
Ce nul arraché par les Fennecs les avait relancés dans la course du 2e tour du Mondial sud-africain.
Les deux princes qui étaient en tournée en Afrique du Sud, n’ont pas pu résister à l’envie de voir évoluer l’équipe algérienne face à celle de leur pays, l’Angleterre. Mais il n’y a pas que les politiques qui s’intéressent aux Verts.
Il y a aussi des personnalités du sport et du showbiz comme ce fut le cas de l’ex-champion du monde de l’équipe de France en 1998, Zinedine Zidane.
Zizou qui n’a raté aucun match des Verts durant ce Mondial, na pas pu cacher ses émotions en regardant l’équipe de son pays d’origine damer le pion à l’Angleterre.
«Cet engagement» franc et sincère que Zidane a affiché à l’équipe algérienne lui a valu des critiques de certains médias français.
Le même engouement a été affiché par le célèbre chanteur américain d’origine sénégalaise, à savoir «Akon».
Ce dernier qui est présent en Afrique du Sud en sa qualité d’auteur de l’un des hymnes du Mondial à Oh Africa, n’a pas hésité, lui aussi, à afficher clairement son soutien à l’Algérie. Il est apparu sur une vidéo juste avant le match contre les Anglais avec l’emblème national et où il a souhaité bonne chance aux Verts.
L’Equipe nationale à travers ce Mondial aura réussi à attirer le regard du monde et ainsi redorer le blason de l’Algérie. Ziani et ses coéquipiers réussissent-ils en 90 minutes une tâche que mène rigoureusement la diplomatie algérienne depuis 48 ans? (L’Expression)
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Bill Clinton avec le châle de l’Algérie !
À la fin de la rencontre, certains supporters algériens, qui ont pris place devant la loge VIP, ont trouvé le moyen d’approcher l’ex-président des États-Unis, Bill Clinton. Ils n’ont pas trouvé mieux que de lui accrocher un châle autour du cou. (Liberté)
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Les Verts ratent l’exploit face aux américains (0-1) : Merci et à bientôt !
Les deux équipes sont fixées sur ce qui est attendu d’elles. La victoire. Les coaches Saâdane et Bradley lancent leurs joueurs avec une seule consigne. Ouvrir la marque les premiers. Elle a été bien entendue des deux côtés. Dès le coup d’envoi, les Verts donnent le ton. Sur la première balle, Belhadj sollicite, devant, Djebbour qui dévie sur Matmour qui tente sa chance mais rate le cadre. Dans la minute suivante, les Américains lancent leur première attaque par Gomez sur le côté droit mais son centre échoue dans les bras de M’bolhi. Comme attendu, les deux formations passent outre le round d’observation. L’enjeu de la partie, une qualification au prochain tour, les oblige à jouer l’offensive.
Sur cette bonne lancée, l’Algérie se procure la plus belle et nette occasion du début de match lorsque sur une passe lumineuse de Yebda, l’avant-centre Djebbour prend de vitesse Bocanegra et écrase son tir sur la transversale des bois de Tim Howard (5’). Sur la contre-attaque, rapidement menée par Altidore, Gomez bien démarqué sur le côté droit tire en force et M’bolhi s’interpose de nouveau.
Le match est bien lancé. Deux minutes plus tard, Djebbour, excentré à gauche, échappe à la surveillance de la défense adverse, contrôle le ballon, mais sa tentative ne trouve pas le cadre. Y a pas de répit dans le jeu. Chaque équipe cherche le KO. A la 11e minute de jeu, Yebda écope du premier avertissement de la partie après une faute sur Altidore. Le match emballe l’ancien président américain, Bill Clinton, entouré des présidents de la FIFA (Blatter) et de la CAF (Issa Hayatou). Le jeu se poursuit sur le même rythme (attaque et contre-attaque) jusqu’à la 20e minute de jeu lorsque Edu transperce la défense algérienne, sert Donovan dont le tir est repoussé par M’bolhi sur les pieds de Gomez qui tente un tir de volée, reprise sur la ligne de but par Bradley. La joie américaine est de courte durée puisque l’arbitre assistant, Peter Hermans, bien placé, lève son drapeau pour une position de hors-jeu de l’attaquant américain.
Au même moment et à des milliers de kilomètres de là, Emile Heskey ouvre le score pour l’Angleterre. A cet instant, et si les scores en restaient là à Pretoria et Port Elisabeth, ce sont les Anglais et les Slovènes qui passent au second tour. A la 35’, les Américains s’offrent une autre opportunité d’ouvrir le score sans la maladresse de Donovan qui tire sur le gardien algérien suite à une action qui a transpercé la défense des Verts. Deux minutes plus tard, les joueurs de Bradley attaquent et Gomez et Altidore se gênent à un mètre de la cage de M’bolhi. L’Algérie ne tarde pas à réagir par Matmour dont le tir très appuyé est dévié en corner par Howard. A la 42’, Ziani s’élance dans un dribble et conclut son action par un tir qui passe juste à côté. La première mi-temps s’achève sur un déboulé de Belhadj sur l’aile gauche ponctué par un bon centre qui passe, malheureusement, juste devant Djebbour marqué de près par le capitaine Bocanegra
Les Verts coulent en seconde période
A la reprise, ce sont encore les Verts qui se montrent les plus dangereux puisque sur la première action, Kadir démarque Matmour qui rate son contrôle devant Howard (46’). A la 52’, sur un corner de Belhadj, Halliche ne cadre pas sa reprise de la tête au milieu d’une défense américaine tétanisée. A la 58’, Demsey met à profit un mauvais dégagement d’un défenseur algérien pour s’infiltrer dans l’axe de la défense comme à l’entraînement et tire sur le montant de M’bolhi. A la 65’, Donovan échoue sur un excellent M’bolhi après avoir passé en revue la défense algérienne. Au fil des minutes, les Américains appuient leurs attaques et le remplaçant Buddle est tout près d’ouvrir le score sans le magistral arrêt réflexe de M’bolhi (70’). Portés par le public, les Américains n’arrêtent plus de pousser dans l’espoir le mettre le but qui les propulsera en huitièmes de finale. Pour contenir un peu les offensives adverses, Rabah Saâdane apporte du sang neuf en incorporant Ghezzal et Guedioura aux places de Ziani et Djebbour. A cinq minutes de la fin, Saâdane lance Saïfi à la place de Matmour.
Il était écrit quelque part que le dernier mot reviendrait aux Américains dans les ultimes instants de la partie grâce à Donovan qui reprend un tir repoussé par le keeper algérien (90’+1). Les malheurs de l’Algérie n’étaient pas finis puisque l’arbitre belge expulsa Antar Yahia pour contestation de décision (2e avertissement). L’Algérie quitte la Coupe du monde sans avoir marqué un seul but en 3 matches. La victoire des Américains est logique, obtenue face à un adversaire cramé en seconde mi-temps. (El Watan-24.06.2010.)
**Fiche technique
Stade Loftus Versfeld Stadium (Pretoria)
Arbitrage : Frank De Bleeker, Peter Hermans, Warlter Vromans (Belgique)
But : Donovan (90’+1) pour les USA
Averts. : Altidore (62’), Beasley (90’) pour les USA. Yebda (12’), Yahia (76’), Lacen (83’) pour l’Algérie.
Expulsion : Yahia (90+3’, 2 avertissements) Algérie
USA : Howard, Bornstein (Beasley 80’), DeMerit, Bocanegra (cap), Cherundolo – Dempsey, Bradley, Edu (Buddle 64’), Donovan, Gomez (Feilhaber 46’), Altidore Entr. : Bob Bradley
Algérie : M’bolhi, Bougherra, Halliche, Yahia (cap), Kadir, Yebda, Lacen, Belhadj, Matmour (Saïfi 85’), Ziani (Guedioura 69’), Djebbour (Ghezzal 65’) Entr. : Rabah Saâdane.
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Dommage !
Merci et à bientôt. C’est assurément le titre de notre page une pour qualifier le parcours des joueurs algériens engagés en Coupe du monde. Comment qualifier cette étape quasi inattendue dans l’histoire de notre équipe nationale ? Un onze au départ hétéroclite – Algériens de la deuxième génération d’immigrés issue de divers horizons européens, attachés profondément à leur pays d’origine, l’Algérie – qui a eu le mérite, vaille que vaille, de donner de l’émotion que ce soit à l’intérieur des résidences cossues de Hydra, d’El Biar et de Moretti que dans les banlieues difficilement nommables de Batna, Tlemcen, Souk Ahras, Annaba et Laghouat.
Nous pouvons dire merci à ces petits hommes verts venus pour la plupart d’Europe et d’ailleurs, qui se revendiquent, à notre grand honneur, plus Algériens que les Algériens, c’est-à-dire comme a eu à le dire Karim Ziani, « à 1000 pour cent ». C’est là un sentiment national honorable et légitime, même si d’autres vous rétorqueront que trois matchs sans victoire et surtout sans aucun but ne sont pas une performance digne de ce nom. Pourquoi conjecturer quand au départ, (il faut rappeler cela aux plus amnésiques d’entre nous), il ne s’agissait que de se qualifier en Coupe d’Afrique ? Puis il y eut Le Caire sanglant et encore, intensément vécu, Omdurman inscrit désormais dans la légende de l’équipe nationale, qui a été, à notre humble avis, le plus grand sursaut « populairement spontané » depuis les revendications d’Octobre 1988. Sauf que cette fois-ci, l’Etat Algérien était du bon côté de la barrière, apportant en sus son appui logistique…
Bref, éliminés hier de la Coupe du monde, mais ayant arraché pour le moins la reconnaissance du monde, nos ambassadeurs du football ont mieux réussi là où la diplomatie locale échoue à donner une image vigoureuse des positions politiques de l’Etat national. Amoindris au niveau international, les Verts (comme on les surnomme de façon intime) ont donné du jarret pour forcer le respect du monde arabe, du monde tout court…
Les Américains, par exemple, qu’ils soient de Berverly Hills, du Nebraska, de l’Ohio ou du Bronx, ont été tenus en haleine par une petite équipe d’Algérie dont ils n’arriveraient même pas à en situer le point géographique. Aujourd’hui, c’est chose faite : ce que la politique n’a pas réussi à instituer, le football l’a fait. Deux aspects dans cette question. D’abord, les Verts n’ont pas démérité au vu du courage dont ils ont fait preuve tout le long du match, s’exposant, notamment en deuxième période, à l’assommoir américain. Heureusement sans grand succès. Jusqu’à cette 91e minute… Succès, avouons-le, méritoire pour les enfants de l’Oncle Sam, même s’il y a eu peu auparavant une porte ouverte vers la légende pour Saïfi qui avait mis son coup de tête dans les bras du gardien américain…
Lot de consolation : on a perdu, certes, une excellente occasion de se mettre en valeur de façon historique en passant au second tour, mais les analystes et les consultants de tout bord (ils ont proliféré à l’occasion de cette Coupe du monde dans les télés, les radios et les journaux) vous diront qu’en revanche, l’Algérie a gagné « une équipe d’avenir ». Nous aimerions bien le croire car il s’agira, dans cet avenir-là, d’aller au chaudron des stades pelés d’Afrique et d’ailleurs. C’est là aussi (avec ou sans Saâdane) une autre histoire que la chronique nationale ne manquera pas d’investir. A bientôt les Verts…(El Watan-24.06.2010.)
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PARTICIPATION CULTURELLE ALGÉRIENNE EN MARGE DE LA COUPE DU MONDE À JOHANNESBURG
Cinéma, musique, artisanat…
Pour que tous les supporters, venus des quatre coins de la planète encourager leurs équipes respectives, découvrent la culture africaine, le gouvernement sud-africain organise, en marge de cette grandiose joute footballistique, des manifestations culturelles.
Depuis le 11 juin dernier, le monde entier vit au rythme de Dame Coupe. Un mois durant, les yeux sont rivés, braqués sur l’Afrique : un continent qui accueille pour la première fois, l’une des plus grandes et des plus prisées des manifestations sportives.
C’est à l’Afrique du Sud qu’échoit ce privilège de l’organisation de la Coupe du monde. Pour que tous les supporters, venus des quatre coins de la planète encourager leurs équipes respectives, découvrent la culture africaine, le gouvernement sud-africain organise, en marge de cette grandiose joute footballistique, des manifestations culturelles. À cet effet, l’Algérie n’est pas en reste. Tout un programme a été élaboré par le ministère de la Culture, afin de prendre part à ce florilège culturel africain. “Nous avons peaufiné la participation de l’Algérie au programme culturel, organisé en marge de la Coupe du monde, avec la délégation sud-africaine qui est venue à Alger au mois de mai, avec le président sud-africain lors de la tenue de la haute commission mixte algéro-sud-africaine à Alger”, nous a déclaré la directrice de la coopération et des échanges au ministère de la Culture, Fatiha Akeb. Selon elle, la participation algérienne répond à une sollicitation du ministère sud-africain de la Culture et fait suite à “un accord de coopération culturel qui existe entre les deux pays et qui a été signé par les deux ministres lors de la tenue du 2e Festival culturel panafricain d’Alger, en juillet 2009”. La participation algérienne tourne autour de quatre domaines : musique, cinéma, artisanat et exposition. Le premier volet a démarré bien avant le début de la Coupe du monde. Effectivement, c’est le 29 mai dernier, lors de la Journée de l’Afrique, que la troupe Ouled Haousa, versée dans la musique diwane, s’est produite, participant aussi au carnaval qui a eu lieu du 4 au 6 juin derniers, aux côtés des autres troupes des pays africains sélectionnés au Mondial. Deux autres formations musicales – Takassit de Djanet, et Raïna Hak d’Alger – sont déjà sur place, prenant part aux festivités et autres activités. Pour le cinéma, le ministère de la Culture a envoyé cinq films dont la Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo, Mascarades de Lyes Salem, Bouamama de Benamar Bakhti et London River de Rachid Bouchareb. Des films connus qui représentent le cinéma algérien, l’ancien et le nouveau. “Nous avons remis aux organisateurs qui sont proches de l’équipe nationale cinq copies de ces même films pour qu’ils soient diffusés là où l’équipe nationale est présente et se prépare”, a confié Mlle Akeb.
L’artisanat est aussi l’honneur avec un stand où sont exposés différents produits artisanaux. Y participent deux créateurs. Le premier, Nasredine Semrouni avec des sacs en cuir et Karima Ziouane pour la broderie traditionnelle sur tissu et laine. Des photos sur panneau de différents paysages d’Algérie agrémentent ce stand. “Nous avons participé aussi à l’exposition que les Sud-Africains ont organisée sur les instruments de musique traditionnelle. Nous avons envoyé trois instruments traditionnels : guellal, goumbri et mandoline”, a expliqué notre interlocutrice. À travers cette participation, c’est la richesse culturelle algérienne d’une part et africaine d’autre part qui est mise en valeur. (Liberté-24.06.2010.)
***Incidents à Paris après la défaite
de l’Algérie face aux États-Unis
Environ 200 à 250 jeunes ont déclenché ces violences autour du stade Charléty à Paris, s’en prenant à un bus et aux forces de l’ordre avec des projectiles divers. Des véhicules ont été incendiées et des vitrines brisées.USA-Algérie: incidents au stade Charléty
Des véhicules ont été incendiées et des vitrines brisées lors d’incidents qui ont éclaté mercredi autour du stade Charléty à Paris (XIIIe) où était retransmis en direct le Mondial de football, après la défaite de l’Algérie face aux Etats-Unis (0-1). Une vingtaine de voitures ont été renversées ou brûlées, notamment rue Cacheux, et des vitrines brisées près du stade, selon des sources policières, qui ont évoqué d’autres incidents provoqués par des supporteurs algériens, près de la Cité universitaire, à proximité.
Selon un bilan provisoire communiqué peu après 22h00 par la préfecture de police (PP), cinq personnes ont été interpellées, cent sept personnes ont fait l’objet de vérifications d’identité, quinze véhicules ont été dégradés, dont un qui été retourné. Un abri bus et un feu tricolore ont également été dégradés. Environ 200 à 250 jeunes ont déclenché ces violences s’en prenant à un bus et aux forces de l’ordre avec des projectiles divers, selon un policier sur place qui a qualifié ces incidents de « brefs mais graves ». Les forces de l’ordre avaient bloqué les manifestants dans un « encagement », filtrant leur sortie en vérifiant leurs identités.
Dans la rue Cacheux, qui longe le stade, se trouvaient une Twingo et trois scooters brûlés, ainsi qu’une demi-douzaine de voitures aux vitres cassées. Sur le boulevard Kellermann, voisin, face à l’entrée nord du stade Charléty, une Citroën Picasso était retournée sur le toit et les vitres d’un abribus et d’un garage ont été brisées. Des policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et tenté d’encercler les supporteurs fauteurs de troubles. Une foule de jeunes et qui étaient calmes était maintenue en dehors des incidents par un cordon de police.
« Climat tendu »
De nombreuses forces de police étaient sur place peu avant 19h00, selon les sources policières, qui ont évoqué un « climat tendu » après la défaite de l’Algérie. Depuis le début du Mondial, la mairie de Paris et la FIFA ont ouvert le stade Charléty pour la retransmission de matches sur écran géant. En début des soirée des panneaux de la RATP indiquaient une interruption du trafic du tramway T3 pour « raisons de sécurité » entre Porte d’Orléans et Porte d’Italie, tronçon desservant le stade Charléty, et du RER B, qui dessert la Cité Universitaire, entre Châtelet et Laplace, en raison de la présence de voyageurs sur les voies.
Dans le même temps, sur les Champs-Elysées (VIIIème), une centaine de supporteurs très jeunes avec des drapeaux algériens, portant des maillots verts et rouge aux couleurs de l’Algérie, défilaient dans le calme, dansant autour d’un tambourin. Un important dispositif policier, avec au moins trois compagnies de CRS, avait été déployé,.
Après la première qualification de l’Algérie au Mondial de football depuis 1986, le 18 novembre, des incidents s’étaient produits dans plusieurs grandes villes de France, dont Paris et Marseille, avec des blessés légers et près de 150 véhicules brûlés. Quelques jours plus tôt, lors du match Algérie-Egypte, le 14 novembre, des violences avaient été commises à Marseille….(AFP-23.06.2010.)
Des élèves du lycée privé Averroes, à Lille.
**France…Les candidates voilées peuvent passer le bac
Une enseignante agacée par une consigne qui rappelle que des candidates voilées ont le droit de passer l’examen.
Coup de colère d’une professeure de lettres dans un établissement public. Elle s’apprêtait comme chaque année à faire passer les épreuves de français du bac dans un lycée de l’Oise.
En milieu de semaine, elle assiste à une réunion technique préalable aux examens du baccalauréat. Comme elle, les examinateurs sont convoqués pour connaître les modalités, s’accorder sur des barèmes de notation. Du classique. Mais, lors de cette rencontre, le représentant de l’académie d’Amiens croit bon cette année de préciser le comportement à adopter si une candidate arrive voilée. «Elle sera acceptée, dit-il, mais devra soulever son voile pour que vous puissiez vérifier son identité. Ensuite, elle sera autorisée à remettre son voile pour toute la durée de l’examen.»
De quoi agacer l’enseignante qui estime que «cette directive de l’académie d’Amiens va à l’encontre de l’oral de français pour lequel l’expression et l’engagement physique du candidat sont très importants». Si le cas se présentait, l’enseignante l’assure, elle refuserait d’entendre le candidat : «On ne peut pas refuser le voile dans le cadre de l’enseignement tout au long de l’année scolaire et l’autoriser lors du passage du baccalauréat. Pour moi, c’est hypocrite», s’insurge-t-elle.
Pourtant, si la loi interdit bel et bien le voile dans les établissements scolaires, c’est uniquement durant le temps scolaire, dans le cadre strict de l’école. Pas durant les examens.
Un porte-parole de l’académie d’Amiens justifie les conseils donnés aux correcteurs. «Nous adoptons les consignes aux populations qui sont susceptibles de se présenter. Par ailleurs, il faut faire la différence, souligne-t-elle, entre une candidate libre et une candidate scolarisée de façon classique durant l’année. Ces dernières connaissent les règles et ne décident pas de revêtir leur voile le jour de l’examen. En revanche, le cas peut se produire avec une jeune fille suivant les cours à distance du Cned.» Même son de cloche dans les Vosges où quelques cas ont été recensés sans qu’ils ne posent problème. Comme ailleurs dans l’Hexagone, les candidates qui se sont présentées voilées aux épreuves du baccalauréat suivaient généralement leur scolarité par correspondance.
Une façon pour elles d’étudier tout en restant chez elles et de ne pas avoir à retirer leur voile comme elles y seraient contraintes durant des cours dispensés dans les établissements scolaires.
Au ministère de l’Éducation nationale, on affirme d’ailleurs ne pas avoir connaissance de l’ampleur du phénomène et de conflits qui seraient nés à ce sujet. «Nous ne comptabilisons pas les cas qui, de toute façon, sont rares et conformes à la loi.» (Le Figaro-18.06.2010.)
***France…Des lycéennes se présentent au bac voilées.
Seules les jeunes filles passant leur examen en candidates libres ou inscrites dans un établissement privé peuvent passer le bac voilées (ici, une élève devant un lycée du Nord).
Les candidates venues cette semaine passer leur bac voilées à Créteil mettent un nouveau coup de projecteur sur la loi de mars 2004 portant sur l’interdiction des signes religieux à l’école. Un sujet sensible alors que la loi sur la burqa sera examinée par l’Assemblée à partir du 6 juillet.
Dix jeunes filles, sur un total de 309 candidats, se sont présentées voilées aux épreuves écrites du bac technologique des séries sciences sanitaires et sociales, et gestion, au lycée Gutenberg de Créteil. Trois d’entre elles étaient revêtues d’un niqab et de gants, les sept autres avaient un voile simple. Toutes avaient néanmoins pris la précaution de laisser l’ovale de leur visage apparent pour qu’on les reconnaisse. Certaines auraient demandé à ne pas travailler en compagnie d’hommes et se seraient munies d’un papier notifiant qu’elles avaient «le droit», selon la loi, de composer voilées. Elles ont été autorisées par le proviseur à présenter leurs examens voilées les trois premiers jours, dans une salle isolée des autres candidats.
Choqués, des enseignants ont envoyé une pétition au rectorat. L’affaire les a d’autant plus heurtés que les dix candidates inscrites dans ce même établissement pendant l’année n’avaient jamais porté le voile! Dans ce lycée qui fait face à une mosquée, une enseignante estime qu’il s’agit de «provocation» de la part des jeunes filles. «C’est une attitude frondeuse. Elles cherchent à tester l’Éducation nationale et ça a fonctionné, car la loi n’est pas claire pour tout le monde.»
(…)La circulaire d’application de la loi de mars 2004 est, il est vrai, plutôt complexe. Selon cette dernière, datant du 27 mai 2004, «la loi ne s’applique pas aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre (…).» En clair, et selon l’interprétation faite par le ministère de l’Éducation nationale et le rectorat, la loi est différente selon que l’élève était ou non inscrite dans un établissement public pendant l’année.
Les candidates inscrites dans un établissement public n’ont pas l’autorisation de se présenter voilées le jour de l’examen, insiste-t-on, «elles restent en effet élèves de l’enseignement public, même le jour de l’examen». Seules les jeunes filles passant leur examen en candidate libre ou inscrites dans un établissement privé peuvent passer le bac voilées. Cette disposition concerne pour l’essentiel des filles qui étudient chez elles pour ne pas avoir à retirer leur voile. Toutes doivent cependant respecter «la police des examens», définie dans le Code de l’éducation et qui doit être appliquée «au cas par cas»: le visage doit être apparent et le retrait du foulard peut être demandé en cas de soupçon ou de risque de fraude.
Pour Michel Richard, secrétaire général adjoint du principal syndicat de proviseurs, le SNPDEN-Unsa, «il faut différencier le statut des élèves et celui des candidats aux examens ». L’Éducation nationale manque, selon lui, de jurisprudence dans ce cas précis. Selon le syndicat, «il faut avant tout pouvoir identifier le candidat. Après, il y a le fait que la présence d’élèves voilées ne doit pas perturber les autres candidats. L’organisation du bac est une prérogative de l’État, neutre et laïque, on peut donc demander une neutralité religieuse dans les centres d’examens. Il est ainsi demandé aux établissements privés de ne pas mettre en avant leurs crucifix dans la salle d’examen, le jour du bac».
Au ministère, on relativise, même si l’on reconnaît que la circulaire n’est pas «forcément satisfaisante». … À peine une dizaine de cas similaires sont recensés chaque année en France au moment des examens. (Le Figaro-23.06.2010.)
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