Bac, les filles cartonnent
8072010*Bac: pourquoi les filles sont plus fortes?
*64,73% de bachelières contre 35,27% seulement chez les garçons
La réponse n’est pas facile. Il s’agit d’un phénomène de société avec toute sa complexité. Un phénomène que nos chercheurs devraient étudier. Mais, en attendant, quelques idées existent… Les résultats du Bac de cette année sont eux-mêmes un sujet d’examen. Pas tant sur le taux de réussite même s’il bat tous les records avec ses 61,23% et qui occupe les contradicteurs politiques. Non plus sur l’autre record des réussites avec mentions qui représente pour la première fois 43,49%. Le vrai sujet sur lequel nos spécialistes devraient se pencher est le taux de réussite des filles. Cette «cuvée» 2010 du Bac nous a donné presque le double de filles par rapport aux garçons. Nous avons 64,73% de bachelières contre 35,27% de bacheliers. Un écart qui mérite qu’on s’y arrête. Pourquoi les filles ont-elles été si nombreuses par rapport aux garçons à décrocher le Bac cette année? La réponse n’est ni facile ni à la portée du premier venu. Il s’agit d’un phénomène de société avec toute sa complexité. Un phénomène que nos chercheurs devraient étudier. Mais en attendant, quelques idées existent pour une meilleure compréhension. D’abord d’un point de vue historique. L’indépendance du pays a permis l’accès à l’école à tous les enfants d’Algérie. Filles et garçons. Si pour les garçons l’événement était synonyme d’ascension sociale, pour les filles c’était surtout la planche de salut qui permet de s’évader de l’enfermement dans lequel elles étaient tenues par les traditions. Des traditions qui répondaient surtout à un instinct de conservation contre la déculturation programmée par le colonialisme. Il était clair, à l’époque, qu’une fille exclue du système scolaire n’avait plus aucune chance d’être libre de ses mouvements dès la puberté. Le seul «passeport» qui lui restait pour franchir le seuil de la porte était l’université. Pas même la formation professionnelle qui, elle, pouvait au mieux lui donner les moyens de subsistance en travaillant à domicile. C’était principalement la couture et la broderie. Quelques citadines ont pu, mais difficilement, s’orienter vers le paramédical ou l’enseignement. Donc, c’est avec l’énergie du désespoir que les filles poursuivaient leur parcours scolaire. L’objectif obsessionnel étant le Bac. Ou à tout le moins l’instruction. Ce qui n’était pas du tout la préoccupation majeure des garçons dont la liberté de mouvement n’était pas entravée. Sauf que dans la première décennie qui a précédé l’Indépendance, les premières universitaires algériennes se sont heurtées à un autre problème. Elles éprouvaient quelques difficultés à trouver un mari. Leur niveau d’études devenait un handicap dans une société fortement marquée par le patriarcat. Curieusement même leurs camarades de facultés préféraient, à la fin de leurs études, épouser une fille peu ou pas instruite. Ce qui était perçu comme un gage de bonnes moeurs et une assurance pour l’homme qui voulait rester «seul maître à bord» de son foyer. A la fin des années 90, il y eut un changement notable dans ces comportements. La modernité et la politique du logement «atomisèrent» la famille. Les enfants voulaient habiter dans leurs propres logements, une fois mariés. C’est grâce à cela que la femme universitaire retrouva un regain d’intérêt. Deux salaires permettent, incontestablement, au couple une meilleure vie. Sans cependant éviter, juste après, les conflits dont beaucoup finissaient par une rupture. Quoi qu’il en soit, la femme algérienne a fini par avoir la certitude qu’elle se devait de faire trois «investissements» dans sa vie. Son salaire, son logement et sa voiture. La condition de ce triptyque étant, bien entendu, les études. On remarquera que le mari ne fait pas partie de ces «investissements». De plus en plus de ces femmes ont recours à l’adoption comme solution au célibat. Comme on le voit, le sujet est vaste. Notre espace ne peut suffire. Disons pour conclure que tout ceci n’explique pas le «bond» du nombre de bachelières, spécialement cette année. Il y a là un peu de la réforme sans doute. Mais pas seulement, la baisse des bacheliers le prouve. Alors? A nos chercheurs de répondre. Qu’ils nous disent aussi vers quel type de société allons-nous si l’écart entre bachelières et bacheliers de cette année se confirme lors des prochaines éditions du Bac? C’est plus intéressant que ce que nous servent les apprentis en politique qui se chamaillent comme des gamins en se demandant pourquoi les grèves n’ont pas pu «terrasser» les examens. Félicitations à tous les nouveaux bacheliers! Filles et garçons, bien sûr! (L’Expression-08.07.2010.)
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*Lire par ailleurs :Que faire après le bac ?
**Ces femmes qui défient les hommes
**Aussi :les filles prennent le pouvoir pour le savoir
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*INSCRIPTIONS DES NOUVEAUX BACHELIERS Dès le 12 juillet
Les inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers débuteront à partir du 12 du mois en cours. Ils sont appelés à remplir la fiche de voeux selon la moyenne et le choix de chacun. Une telle tâche n’est toujours pas facile pour les bacheliers puisque les moyennes ne sont pas toujours suffisantes pour faire leur choix. Ainsi, et pour mieux orienter les nouveaux bacheliers vers les différentes branches d’étude, l’Université d’Alger organise depuis mardi des portes ouvertes. «Le but principal de ces Journées est de sensibiliser les parents et orienter les étudiants vers les branches de leur choix. Et comme cette année le système LMD sera généralisé, on va l’expliquer aux bacheliers, ses nouveautés et ses avantages», estime le recteur de l’Université de Bouzaréah, le Dr Abdelkader Henni. «Une équipe de chaque spécialité se charge de l’information et l’orientation», précisera-t-il. Concernant les préparatifs pour la prochaine année universitaire et l’accueil des nouveaux bacheliers dont le nombre est plus élevé que les années précédentes, notre interlocuteur affirmera que tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour un bon accueil des nouveaux bacheliers, soulignant «avoir mis en place tout le dispositif nécessaire d’orientation des nouveaux étudiants». Pour la prochaine rentrée universitaire, l’université est, selon son premier responsable, prête d’ores et déjà pour accueillir entre 6 000 et 7 000 nouveaux bacheliers». Pour l’encadrement pédagogique, le recteur affirmera qu’il n’y aura pas de problème de manque. Concernant le projet de la nouvelle Université de Bouzaréah, Henni indiquera que l’Université d’Alger a été restructurée. «Aujourd’hui, il y a trois pôles universitaires à Alger. Il s’agit de Alger I dont le siège est à la fac centrale, Alger II- Bouzaréah et Alger III- Dely Brahim. L’Université d’Alger I sera ouverte pour les étudiants de droit, de médecine et de sciences islamiques, Alger II sera pour les langues et les sciences sociales et un institut d’archéologie. Quant à Alger III, elle sera ouverte pour les étudiants des sciences économiques, gestion, sciences politiques et communication ainsi que l’institut des sports. «Maintenant l’Université de Bouzaréah est une université autonome. Cela nous facilite largement la gestion et l’organisation», précisera Henni. (le Courrier d’Algérie-08.07.2010.)
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* + Festival international de Timgad …La 32e édition organisée du 9 au 17 juillet 2010
*combattre les agissements qui ternissent l’image de la police…cliquer ici:
*OBAMA.. Israël n’est pas concerné par la dénécluarisation….cliquer ici: USA=Israël
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*El Isrâ et Miraj ….Ce vendredi 9 juillet 2010, correspond au 27e jour du mois de Rajeb 1431..
cliquer ici : El Isra oual Miâradj
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*La Coupe d’Algérie interquartiers démarrera en août
L’association Ouled El-Houma organise, sous le haut patronage du ministre de la jeunesse et des sports avec la collaboration de l’ensemble des Directions de la jeunesse et des sports des wilayas, la coupe d’Algérie interquartiers de football, qui s’étalera du mois d’août prochain au mois de mars 2011. La compétition, qui entre dans le cadre de la prospection des jeunes talents, concernera les jeunes non licenciés dans les clubs. En outre, durant la période estivale, des colonies de vacances seront programmées au profit des enfants des cités et des quartiers à très forte concentration populaire avec le concours de la direction de la jeunesse du MJS.
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*Eté…. lire : La plage du « Grand Phare » à Jijel
*23 mille d’Algériens ont obtenu des nationalités de l’UE en 2008…88 % d’entre eux ont obtenu la nationalité française…cliquer ici: D’ici et d’ailleurs
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**La crise a accentué les violences racistes en Europe
Parmi les populations victimes de violences racistes évoquées dans le rapport, les Roms
Dans un rapport publié mercredi 07.07.2010, la Commission contre le racisme du Conseil de l’Europe (Ecri) souligne que la crise économique a contribué indirectement à l’augmentation des «attitudes xénophobes et intolérantes » dans les 47 pays membres. (…)
La crise économique a accentué les actes de violence raciste : c’est le constat sans appel que fait la Commission contre le racisme du Conseil de l’Europe (Ecri) dans un rapport publié mercredi. Cette commission publie chaque année une étude sur les tendances observées concernant les discriminations raciales et les évolutions des violences raciales dans les 47 pays membres du Conseil de l’Europe.Cette année, les membres ont constatés « une augmentation générale des attitudes xénophobes et intolérantes, accompagnées d’attaques verbales virulentes et d’incidents violents ». Le rapport ajoute que la crise a aussi entraîné une « perception grandissante que les flux migratoires ont un impact négatif sur les pays concernés ». Plusieurs tendances sont soulignées : le « racisme anti-Noirs », « l’antitsiganisme », « l’hostilité ouverte » envers les Roms et les Gens du voyage, « la perception négative des musulmans » et «l’antisémitisme ». Autre phénomène pointé du doigt : le « durcissement du débat sur l’immigration », qui envoie « des signaux aux groupes d’extrême droite » selon Nils Muiznieks, président de l’Ecri. Ce dernier précise néanmoins qu’il est « assez difficile de faire un lien direct » entre crise économique et acte raciste : les phénomènes décrits par le rapport sont en effet qualifiés d’effets « indirects ».
Vincent Tiberj, chercheur au Centre d’études européennes, spécialiste et sociologue de l’immigration et de l’intégration, émet des réserves sur certaines conclusions du rapport de l’Ecri : « L’idée qu’en période de difficultés économiques les gens sont plus racistes n’est pas forcément vraie : le racisme ne varie pas selon le taux de chômage ». Il explique que le niveau de racisme n’a jamais été aussi bas, notamment en France, depuis les années 1980 : selon lui, cela est dû à l’évolution des sociétés, et au changement de générations. Et de citer en exemple le débat sur le vote des étrangers en France : « Il y a 20 ans, un tel débat n’aurait pas pu avoir lieu. On connaît un niveau d’ouverture aux immigrés jamais atteint auparavant dans la société ». Concernant les actes racistes violents, Vincent Tiberj indique qu’ils sont en réalité peu nombreux, quand on les met en rapport avec les préjugés qui peuvent être répandus : « Entre un skinhead et un raciste de base, il y a une différence ».
Il déplore toutefois que le débat sur l’identité nationale ait « stigmatisé l’islam et les musulmans » : « Le discours tenu généralise, et touche une communauté en réalité bien plus diversifiée ». Avant d’ajouter : « Nous n’avons pas une approche apaisée de l’immigration. Le discours dominant est différent de la réalité, d’où les incidences sur la vie quotidienne des individus ». (Le Figaro-08.07.2010.)
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