Ben Bella, réélu à la présidence du Comité des sages africains
28072010
*L’ancien président de la République algérienne, M. Ahmed Ben Bella, a été réélu pour un nouveau mandat de cinq ans à la tête du Comité des sages de l’Union africaine. La confiance a été renouvelée à M. Ben Bella, compte tenu des efforts qu’il déploie en faveur de la paix en Afrique et de ses « convictions », a-t-on expliqué à l’UA dont la 15e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernements s’est tenue dans la capitale ougandaise. Le Comité des sages de l’UA a pour mission notamment de « prévenir les conflits plutôt qu’à les résoudre », a-t-on indiqué, ajoutant qu’il soutient les efforts du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.
**Formation spécialisée de guides culturels
L’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés va inaugurer la formation spécialisée de guides culturels à travers l’ouverture d’une école qui sera ouverte en septembre prochain. La mission de cette école, dont l’ouverture est prévue le 4 septembre 2010, consistera en la formation de plusieurs catégories de guides culturels, en l’occurrence ceux des musées, des sites archéologiques, de la ville, ainsi que les guides conférenciers et guides accompagnateurs spécialisés. Les guides qui auront bénéficié de cette formation seront affectés aux musées, ksours, sites archéologiques et aux moyens de transport des touristes.
**Tournoi de baby-foot à Oran
Un tournoi de baby-foot est prévu du 1er au 8 août prochain au complexe touristique Aquaparc, à la plage des Andalouses à Oran, a-t-on appris lundi des organisateurs. Cet événement verra la participation de 16 équipes de 6 jeunes joueurs de talent débusqués à travers les différents quartiers de la ville, a-t-on indiqué de même source. La compétition qui a pour objectif de « prolonger la fête du football » sera également mise à profit pour l’animation d’ateliers de sensibilisation à la prévention et à la sécurité routière. Ce tournoi est organisé par une société de distribution automobile, en partenariat avec la Protection civile et le Croissant-rouge algérien (CRA) qui dispenseront, à cette occasion, les rudiments des premiers secours au profit du large public. (El Watan)
**Alger-Marseille par bateau à 142 euros
* L’offre débutera le 1er aoùt
L’Entreprise nationale des transports maritimes des voyageurs (Entmv) lance l’opération «Tarif Bahdja» réservée aux émigrés algériens résidant en Europe. Cette opération sera lancée le 1er août prochain et s’étalera durant 45 jours. «Tarif Bahdja sera exclusivement réservée aux émigrés qui souhaiteraient passer le Ramadhan auprès des leurs en Algérie. D’ailleurs, l’offre est valide durant 45 jours pour leur permettre aussi de passer la fête de l’Aïd avec leurs proches», a-t-on appris hier d’un responsable de cette entreprise. Pour la liaison entre Marseille, Alger, Béjaïa, Skikda et Annaba, la réduction est de 57% par rapport au tarif général. Le passager devra payer 142 euros hors taxes. Pour les véhicules, la réduction est de 68% et le passager ne payera que 250 euros hors taxes. Concernant la destination Alicante-Oran-Alicante, la réduction sera également de 57%. Le passager ne payera que 100 euros. Pour le véhicule, la réduction est de 65% et le tarif sera de 170 euros. Voilà des réductions qui ne vont sans doute pas laisser indifférents les émigrés algériens qui espèrent passer le Ramadhan et la fête de l’Aïd dans leur pays natal.
L’année dernière, près de 14.000 membres de la communauté algérienne établie à l’étranger ont bénéficié de l’opération de la réduction de 50% du tarif des billets. (L’Expression-28.07.2010.)
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*Citation :Là où domine la force, la raison disparait.
On ne peut pas voiler les rayons du soleil, ni éteindre la lumière de la vérité.
Un boiteux dans le droit chemin, arrive avant un coureur qui s’égare.
cliquer ici: graines de sagesse-1
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*Le XVe sommet de l’UA a réitéré son soutien aux Sahraouis
Le Polisario en attente de sa demande d’élargissement des prérogatives de la Minurso
Satisfactions : le président de la Rasd a assisté au sommet de l’UA qui a clos ses travaux la semaine dernière où ses pairs africains ont endossé le rapport de leur commissaire sur la question sahraouie.
M. Ping a renouvelé l’engagement de l’Union africaine à appuyer les efforts visant à résoudre le conflit au Sahara occidental sur la base “des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale”, ainsi que “du Plan d’action africain de Tripoli”, qui réitère l’attachement de l’Afrique à la tenue d’un référendum d’autodétermination pour permettre au peuple du Sahara occidental de choisir entre l’indépendance du territoire ou son intégration au sein du royaume du Maroc.
Selon les médias sahraouis, M. Mohamed Abdelaziz, secrétaire général du Polisario et président de la Rasd, a eu d’importants contacts à Kampala qui seront consacrés par des visites officielles dans plusieurs pays africains, à l’image du fructueux périple qu’il a effectué récemment en Angola.
D’autre part, les Sahraouis sont en attente de leur demande déposée à l’Onu, d’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), aux droits de l’homme et à la protection des ressources naturelles.
La demande a été formulée lors d’une récente rencontre entre le président de la Rasd et le chef de la Minurso, Hany Abdelaziz. Mohamed Abdelaziz a fait part des exactions commises par l’occupant marocain à l’encontre des populations sahraouies, ainsi que du pillage des ressources naturelles de son pays par les Marocains, mais aussi par des pays européens.
À la suite d’un accord conclu entre le gouvernement du Maroc et le Front Polisario, la Minurso, rappelle-t-on, a été déployée en septembre 1991 afin de surveiller le cessez-le-feu et d’organiser un référendum qui permettrait aux habitants du Sahara occidental de décider du statut futur du territoire.
Cependant, si l’ONU est restée ferme dans sa reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, il n’en demeure pas moins que sous la pression de l’Elysée et des États-Unis, plus explicitement sous l’administration Bush, elle s’est montrée trop compréhensive avec les tactiques dilatoires marocaines et l’inaccomplissement de ses résolutions.
D’ailleurs, si ce n’étaient la vigilance et la fermeté de pays attachés au principe de décolonisation, l’Onu a essayé de jouer un tour au peuple sahraoui avec le rapport de Peter van Walsum, l’ex-envoyé spécial du secrétaire général Ban Ki-moon, qui voulait contraindre les Sahraouis à accepter l’offre marocaine d’une large autonomie à l’intérieur du royaume marocain.
Mais le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, reconnu par toutes les résolutions du Conseil de sécurité, ne peut pas être escamoté sur la base d’une offre unilatérale du Maroc dont le but unique est de contourner une consultation acclamée par toute la communauté internationale. Van Walsum a été démis de sa fonction et remplacé par Christopher Ross qui poursuit des consultations dans différentes capitales, Londres, Paris, Madrid, Washington, Moscou et celles concernées par le dossier, afin de trouver un moyen de résoudre ce conflit. Les effets négatifs de la guerre sur le Maroc commencent à se faire sentir sur la sphère internationale. Récemment, des faits de grande importance sont à souligner. Le premier, l’administration Obama a déclaré qu’elle préconise une solution pragmatique sous les auspices de l’ONU, s’interdisant de faire pression sur le Polisario. Le second et non des moindres, des pays européens ont rouvert le dossier, se félicitant des propositions de Sahraouis.
Par ailleurs, une pétition réalisée par de nombreux parlementaires européens a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale française, pour que la France respecte le droit d’autodétermination du peuple sahraoui.
De plus en plus de voix se sont levées au sein de l’Union européenne pour protester contre la répression marocaine dans le territoire sahraoui… Des faits qui montrent qu’à chaque jour qui passe, l’occupation marocaine devient de plus en plus contestée à cause des violations systématiques des droits de l’homme. Devant le Comité spécial des 24 (le Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux), qui examinait la question du Sahara occidental, le représentant du Polisario a déploré l’inefficacité de la Minurso.
Un mois auparavant, le 29 mai 2010, Amnesty International dénonçait violemment la politique marocaine, relevant que les pouvoirs publics marocains ont renforcé les restrictions à la liberté d’expression des partisans de l’autodétermination du Sahara occidental. Cette année encore, des défenseurs sahraouis des droits humains et d’autres militants ont été harcelés, menacés et brutalisés par des membres des forces de sécurité. (Liberté-28.07.2010.)
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*Un avion de ligne s’écrase au Pakistan
Un incendie s’est propagé autour des lieux du crash, dans les collines boisées des Margalla, au nord-est d’Islamabad.
L’appareil de la compagnie Air Blue, qui transportait 152 personnes, s’est écrasé dans les collines entourant la capitale Islamabad. Plusieurs corps sans vie ont été retrouvés.
Un avion de ligne de la compagnie privée pakistanaise Air Blue avec 152 personnes à bord s’est écrasé mercredi matin dans les collines proches de la capitale Islamabad. Cinq blessés avaient été retrouvés à 9 heures (heure de Paris), ainsi que 25 corps, mais de nombreux autres morts étaient à craindre.
«L’avion était sur le point d’atterrir à l’aéroport d’Islamabad quand il a perdu contact avec la tour de contrôle. Nous avons appris un peu plus tard qu’il s’était écrasé», a expliqué Pervez George, un porte-parole de l’aviation civile. «A première vue, la cause de l’accident est le mauvais temps. Mais ce sera aux enquêteurs de déterminer cela», a-t-il ajouté. Le temps était très nuageux et pluvieux mercredi matin au-dessus de la capitale pakistanaise, qui connaît depuis quelques jours d’importantes pluies de mousson. L’appareil s’est écrasé dans les collines boisées des Margalla, aux abords d’Islamabad, un endroit sans accès routier.
Sur les télévisions locales, ont peut voir de nombreux véhicules des services de secours se précipiter vers les lieux d’où se dégage un épais nuage de fumée. «Il y a un incendie sur une large zone. Des équipes de secours et hélicoptères ont été déployées», a indiqué Imtiaz Inayat, un haut responsable municipal d’Islamabad, cité par la télévision locale Geo. L’armée devait également envoyer des renforts sur place pour aider à dégager les corps des décombres.
Cent cinquante deux personnes, dont six membres d’équipage, se trouvaient à bord de l’appareil qui avait décollé de Karachi à 7h45 heure locale (2h45 GMT), à l’occasion du vol 202, d’une durée de deux heures environ. Vingt-cinq corps ont pour l’instant été dégagés.
Cinq blessés ont par ailleurs été découverts, a indiqué le ministre de l’Intérieur Rehman Malik à une chaîne de télévision locale. «C’est un miracle. On nous avait dit qu’il n’y avait probablement aucun survivant», a commenté Amir Ahmed, préfet de la région. Selon une chaîne de télévision indienne, tous les hôpitaux d’Islamabad étaient mobilisés pour accueillir d’éventuels blessés.
L’appareil qui s’est écrasé était un Airbus A-321, a confirmé un porte-parole du fabricant européen. Les avions de la compagnie Air Blue effectuent des vols intérieurs au Pakistan, ainsi que des liaisons internationales avec les Emirats arabes unis, Oman et le Royaume-Uni.(Le Figaro-28.07.2010.)
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**lire par ailleurs : une nuit au bord de la mer 2 ** Sur les pas des sirènes. 3** Le fétard
**Algérie: *une pénurie nationale de lait en sachet…
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**Rendez-vous à la Banque de lait…
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On donne son sang, alors pourquoi pas son lait ?
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**Egypte: les violences policières en procès à Alexandrie
Les deux policiers mis en cause ont été entendus hier au palais de justice d’Alexandrie.
Depuis la mort suspecte d’un jeune homme en juin, la pression populaire n’a jamais faibli.
Au Caire
Il s’appelait Khaled Saïd, il avait 28 ans. Depuis sa mort début juin dans des conditions controversées, il est devenu le symbole des violences policières pour lesquelles le régime égyptien est régulièrement pointé du doigt. Mardi, à Alexandrie (nord du pays), s’est ouvert le procès des deux policiers mis en cause dans cette affaire.
Tout commence le 6 juin dernier. Khaled Saïd se rend dans un cybercafé d’Alexandrie. Des policiers débarquent. Peu après, le corps sans vie du jeune homme gît dans la rue, à proximité du cybercafé. Que s’est-il passé entre-temps? Les versions divergent.
Selon le ministère de l’Intérieur, Khaled Saïd, voyant les policiers, aurait avalé un sachet de marijuana qu’il avait avec lui. Une première autopsie l’affirme: il serait mort étouffé. Problème, cette version officielle ne convainc pas. Car très vite, sur Internet d’abord, puis sur les télévisions privées et dans la presse indépendante, d’insoutenables photos circulent, qui mettent à mal la thèse de l’asphyxie: on y voit la dépouille de Khaled Saïd, à la morgue, visage tuméfié et chairs ensanglantées.
De plus, fait rare dans des affaires impliquant la police, des témoins démentent dans les médias indépendants et à visage découvert la version du ministère de l’Intérieur. Selon eux, le jeune homme aurait résisté à un contrôle. Les policiers l’auraient alors frappé dans le cybercafé, avant de le traîner dans la rue, où ils l’auraient battu à mort.
«Martyr de l’état d’urgence»
L’opinion est sous le choc. «Nous sommes tous Khaled Saïd», proclame sur Facebook un groupe de soutien qui compte aujourd’hui plus de 200.000 adhérents. Des manifestations, pourtant prohibées en Égypte, sont organisées dans plusieurs grandes villes. Khaled Saïd est surnommé «le martyr de l’état d’urgence». Pour les manifestants, ces lois d’exception, en vigueur depuis 1981 et que le gouvernement a renouvelé fin mai pour deux années supplémentaires, confèrent aux services de sécurité des pouvoirs démesurés qui renforcent leur sentiment d’impunité.
À la pression populaire s’ajoute, le 14 juin, une déclaration officielle des États-Unis, grands pourvoyeurs de subventions pour l’Égypte, qui se disent «préoccupés». Le lendemain, le parquet ordonne une deuxième autopsie. La thèse de l’asphyxie est réaffirmée, au grand dam des défenseurs des droits de l’homme, qui réclament une expertise indépendante.
La pression pour autant ne retombe pas. Le 24 juin, Human Rights Watch publie de nouveaux témoignages dénonçant un tabassage policier. Puis le 28, dans un communiqué qui provoquera la colère des autorités égyptiennes, l’Union européenne en appelle à son tour à «une enquête impartiale».
Plus de trois semaines après les faits, le 30 juin, les deux policiers sont finalement placés en détention. Poursuivis pour arrestation illégale et torture (et non pour homicide, comme le réclament les avocats de la victime), ils encourent de 3 à 15 ans de prison. Les audiences doivent reprendre le 25 septembre, avec l’audition des témoins. Des témoins pour lesquels Amnesty International réclamait avant-mardi une protection et qui dénoncent les menaces dont l’un d’eux aurait fait l’objet. (Le Figaro-27.07.2010.)
***Un parfum de changement flotte sur Cuba
Vue de la baie de La Havane en novembre 2006.
Les libérations de prisonniers politiques pourraient annoncer une importante vague de réformes sur l’île.
Fidel Castro est apparu lundi dans son uniforme vert kaki sur la place de la Révolution à La Havane. Il a déposé des fleurs au monument dédié à José Marti pour célébrer le 26 juillet, anniversaire de l’assaut de la caserne de la Moncada, acte fondateur de la révolution castriste. Il s’agit de la septième réapparition de Lider Maximo depuis le 10 juillet, après quatre ans de retrait des médias. Le 10 juillet, des photos au Centre national de recherche scientifique le montraient discutant avec des scientifiques. Le 12 juillet, il est apparu à la télévision devisant sur la prochaine guerre nucléaire. Le 14 juillet, des clichés de sa rencontre avec des économistes étaient diffusés. Le 16, on pouvait le voir devant le grand aquarium de la capitale cubaine. Le 17, il apparaissait devant un parterre d’ambassadeurs. Le 24, il rendait hommage aux jeunes révolutionnaires morts dans l’assaut de la Moncada.
Fidel Castro, le dirigeant cubain, lors de la cérémonie en hommage au héros national José Marti, lundi dernier, à La Havane.
Sa première réapparition a eu lieu le jour même de la libération des 10 premiers prisonniers de conscience sur les 52 dont le pouvoir cubain a négocié l’élargissement avec l’Église cubaine. Une vingtaine d’entre eux a déjà pu gagner l’Espagne avec leur famille. Hasard ? Le hasard n’a que peu de place dans la vie politique cubaine. «Les réapparitions de Fidel sont là pour tranquilliser la nomenklatura cubaine qui pourrait s’inquiéter des annonces de changements» , analyse Elizardo Sanchez, de la Commission cubaine des droits de l’homme. Car si la population dans son ensemble espère des réformes, la «ladacratie» (in extenso ceux qui bénéficient d’avantages dans le système actuel comme disposer d’un véhicule Lada privé) craint toute évolution.
Ce qui s’est passé s’apparente à une révolution : jamais depuis 1958, les prisons cubaines n’avaient compté aussi peu de prisonniers politiques. Et le pouvoir n’entend pas en rester là, selon des sources proches des négociateurs. Si l’élargissement avant fin août des 52 du printemps noir de 2003 est acquis, les discussions portent désormais sur la libération des 111 prisonniers politiques restant dans les geôles cubaines. Parmi eux, 30 ont été convaincus de crimes de sang et ne pourront pas sortir de prison. Pour les autres, Raul Castro serait décidé à boucler le dossier avant fin décembre.
Depuis le 8 juillet dernier, une vingtaine de prisonniers politiques cubains ont été libérés par le régime castriste. Ils ont été exilés vers l’Espagne (ici à leur arrivée à Madrid, le 23 juillet). Parmi eux, Normando Hernandez (chemise à carreaux), condamné à 25 ans de prison.
La crise économique du pays pousse le pouvoir cubain à lancer des réformes rapidement mais, pour cela, il a besoin de l’appui de l’Europe et d’une levée, même progressive, de l’embargo de Washington sur l’île castriste. «Le gouvernement doit montrer sa volonté de réformer, explique le dissident Hector Palacio Ruiz. Le vieillissement des dirigeants, la crise économique, l’affaiblissement de la gauche sud-américaine et surtout du Vénézuélien Hugo Chavez l’obligent à chercher de nouveaux appuis.»
Depuis que Raul a pris la place de son frère Fidel en 2006, le régime a libéralisé la vente d’ordinateurs et de téléphones portables. Il a ensuite distribué des dizaines d’hectares de terres cultivables à des personnes privées pour stimuler la production agricole. Il a récemment autorisé les coiffeurs à se mettre à leur compte et annoncé la même possibilité pour les chauffeurs de taxi. Mis bout à bout, ces petits changements commencent à avoir du sens.
L’Assemblée nationale, qui sera en session en août, pourrait annoncer plusieurs réformes importantes. La semaine dernière, une source gouvernementale anonyme a évoqué la volonté du pouvoir de licencier sur cinq ans un million de travailleurs. Une vraie bombe ! La semaine dernière encore, José Ramon Balaguer Cabrera, ministre de la Santé, a été limogé. Il s’agit d’un historique de la révolution. Il avait en charge un secteur stratégique pour Cuba qui se vante de disposer de l’un des meilleurs systèmes de santé du monde.
Premier objectif du pouvoir cubain : convaincre l’Europe de changer la position commune qui sera examinée en septembre prochain. «L’Europe doit faire évoluer la position commune, estime Hector Palacio Ruiz. Il faut donner des signes positifs au pouvoir cubain pour appuyer les réformes.» Mais certains dissidents restent sceptiques sur la volonté du pouvoir cubain de réformer : «Les libérations ne suffisent pas. Il faut que la pression continue pour que les lois changent», juge Elizardo Sanchez.
Lundi à Santa Clara, le numéro deux du régime, José Ramon Machado, déclarait lors d’un discours officiel en présence de Raul Castro : «Nous procéderons (aux réformes) au rythme que nous déciderons.» La question n’est donc plus va-t-on réformer, mais quand. Révolutionnaire…
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*La corrida interdite en Catalogne à partir de 2012
Des anti-corridas manifestent devant le parlement catalan à Barcelone
L’interdiction de la corrida a été votée au parlement catalan, après des débats houleux. La région devient la deuxième d’Espagne à bannir la tauromachie, après l’archipel des Canaries en 1991.
Le parlement autonome catalan a voté mercredi l’interdiction de la corrida, par 68 voix pour et 55 contre. Neuf députés se sont abstenus. L’interdiction sera effective à partir du 1er janvier 2012. La Catalogne devient la deuxième région espagnole à interdire ce spectacle, après les îles Canaries en 1991.
A l’origine de ce vote, une « initiative législative populaire » réclamait la fin de ce spectacle « barbare » et avait recueilli 180 000 signatures depuis l’année dernière. Pendant le débat mercredi matin, des manifestants s’étaient rassemblés devant le parlement à Barcelone: les amateurs de corridas réclamaient la « liberté », tandis que les opposants exigeaient la fin de la « torture » animale. Ces derniers étaient également soutenus par des groupes internationaux de défense des animaux. La Société mondiale pour la protection des animaux (WSPA) avait ainsi transmis lundi au parlement catalan une lettre signée par quelques 140 000 personnes.
En France, 58 députés de tous bords soutenaient leurs collègues catalans anti-corridas. Ils ont signé une proposition de loi des députées Muriel Marland-Militello (UMP) et Geneviève Gaillard (PS) qui vise à interdire aussi la corrida en France. Ardente défenseuse des animaux, Brigitte Bardot a salué l’issue du scrutin catalan : «La corrida est d’un sadisme incroyable, nous n’en sommes plus aux jeux du cirque et il faut mettre un terme immédiat à cette torture animale », ajoutant que la France devait maintenant suivre l’exemple. L’Alliance anti-corrida, basée à Nîmes, a aussi estimé que cette interdiction était « une grande victoire, un vote symbolique qui préfigure ce qui va se passer en France dans quelques années ».
En Espagne, les défenseurs de la corrida ont dénoncé les arrières pensées politiques du débat, liées au régionalisme catalan. Pour certains médias espagnols comme ABC.es, interdire la corrida dans ce contexte de revendication identitaire, c’est avant tout bannir de Catalogne un symbole de la culture espagnole. Plusieurs régions, dont Madrid, envisagent désormais d’inscrire la tauromachie à leur « patrimoine culturel » pour protéger cette tradition. Et les pro-corridas ont dans leur camp un allié de poids : le roi Juan Carlos, qui a réaffirmé son soutien à la cause il y a quelques semaines.
Cette interdiction est un coup dur pour la tauromachie espagnole qui génère quelques 40 000 emplois chaque année : elle intervient dans un contexte morose pour le secteur, victime de la désaffection des spectateurs et de la crise économique. ( Le Figaro-28.07.2010.)
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