Festival de Djémila,un public en or et une clôture en beauté
2082010Après Waad et Abdou Deriassa, qui ont été chargés d’animer l’avant-dernière soirée, Saber Rebaï a enflammé, pour la clôture, le nombreux public de Djemila. Il a revisité ses plus beaux succès, tout en affichant sa joie de se produire pour la deuxième fois à Djemila.
Le public s’est déplacé en grand nombre pour assister à la prestation de la Saoudienne Waad qui a animé le concert de l’avant-dernière soirée en interprétant un bouquet de ses meilleures chansons dont La tmethel, Ya Hayati, Mani laâba bin yedik, Leilat Omr et Baâd entou aou kreibin. La deuxième partie de la soirée a été assurée par Abdou Deriassa qui a interprété Nedjma Kotbia, El Aouama, Ya Lehmam, du répertoire de son père El-hadj Deriassa, et Ya bladi et Khaf Allah, de son propre répertoire. Il faut noter que Waad a, après avoir terminé son tour de chant, rejoint le public et a assisté à la prestation d’Abdou Deriassa et n’a quitté l’esplanade qu’après la fin de la soirée. Subjuguée par la beauté des lieux et du public, Waad a affirmé qu’elle cherche un chanteur qui a une belle voix pour la réalisation d’un duo. Elle a affiché qu’elle apprécie cheb Mami et elle a chargé les organisateurs de l’ONCI pour lui dénicher un artiste algérien. Avant-hier, vers les coups de 23h, après l’allocution de clôture lue par le secrétaire général de la wilaya de Sétif au nom du wali et en présence de Lakhdar Ben Torki, directeur de l’ONCI, Saber Rebaï monte sur scène pour affronter un public venu très nombreux assister à la clôture de la sixième édition du festival, ressuscité en 2005. Une présence algéro-tunisienne inattendue. L’esplanade a fait son plein depuis plus de deux heures, au point que beaucoup de jeunes ont cédé leur place aux familles pour s’installer sur les blocs de pierre et dans les escaliers de l’arc perpendiculaire à celui de Caracalla où est installée la scène. En effet, la place de Septime Sévère, installée sous l’arc de Caracalla de l’antique Cuicul, n’a pu contenir toute la foule venue de plusieurs régions du pays et même de Tunisie. À l’extérieur du site, une ambiance bon enfant est entretenue par les commerçants aux alentours de l’antique ville. Les gendarmes, qui méritent chapeau bas, ont pu, dix jours durant, sécuriser cette région devenue la Mecque des grands artistes et du public qui chaque jour traverse des dizaines de kilomètres. Plus de 2 500 festivaliers se rendent quotidiennement pour assister aux prestations des artistes venus de plusieurs pays. L’absence des artistes égyptiens n’a rien changé et les choses se sont déroulées comme prévu. Des jeunes et moins jeunes, des femmes, des enfants et des familles ont fait le déplacement pour ne pas rater la soirée animée par le Tunisien qui chante pour la deuxième fois à Djemila. Après une salutation spéciale “One, Two, Three, viva l’Algérie”, sous les ovations des festivaliers, le prince de la chanson arabe interpréta Ya Delloula, les youyous fusaient de partout. Une véritable ambiance de fête a régné dès les premières minutes de la soirée. Les drapeaux tunisiens et algériens ont fait leur apparition et tout le monde dansait sous le rythme de la musique tunisienne. Après la chanson sentimentale Ala ghiabek chou baghar, l’artiste a exécuté Ajmal nissa eddounia bibassata (en toute simplicité) et Sidi Mansour, et le public s’est déchaîné et rien ne pouvait le retenir. Vers minuit, l’habituée des grandes salles et des festivals dans les quatre coins du monde a pu maintenir le public en veille. En alternant chansons d’ambiance et chansons sentimentales, le public est resté corps et âme avec Saber. Il a chanté et dansé jusqu’au bout de la nuit. Vers minuit trente, la courbe atteint son paroxysme et le public qui a demandé Barcha, barcha, Athada El Alam (je défis le monde) est encore une fois déchaîné. L’esplanade a semblé trop exiguë et les organisateurs ont eu beaucoup de mal à maîtriser la situation. (Liberté-02.08.2010.)
**Clôture en apothéose
C’est dans une ambiance festive et feutrée que le Festival arabe de Djemila a baissé rideau samedi soir au mythique théâtre romain de cette belle ville. La soirée de clôture a vu le passage sur scène du célèbre chanteur tunisien, Saber Rebaâi, qui a présenté un concert mémorable au grand bonheur du public de Djemila venu en masse pour apprécier son chant aux tendances orientales et maghrébines. Une fois sur scène, des danses s’improvisaient à travers ce théâtre romain, prouvant ainsi la fascination des présents à l’égard de cette star made in Tunisie. Ce grand chanteur tunisien a paraphé de son empreinte exotique la clôture de cette 6e édition du Festival de Djemila qui aura duré 10 jours, procurant ainsi une extraordinaire joie au public de cette pittoresque région située à 50 km de la ville de Sétif. Selon les chiffres de l’Office national de la culture et de l’information, Onci, environ 30.000 spectateurs ont assisté à ce festival arabe auquel ont participé aux côtés de chanteurs algériens, d’autres chanteurs arabes et maghrébins. L’organisation de ce genre de festivités constitue une priorité dans le plan d’action de l’Onci, a affirmé, en marge de cette soirée de clôture, le directeur de cet organisme culturel, car a-t-il dit, «celà permet d’élargir encore plus le champ culturel et artistique en l’Algérie». Selon M.Lakhdar Bentorki, la participation record du public de Djemila est considérée comme un moteur régénérateur pour l’Onci qui ambitionne d’organiser prochainement des festivals d’une plus grande dimension. L’artiste tunisien Saber Rebaâi a estimé pour sa part, que le festival de Djemila «n’a rien à envier» aux autres festivals internationaux auxquels il a participé.Ce festival a beaucoup gagné en maturité, a-t-il dit, précisant que «cela ne pourrait que rajouter du mérite aux organisateurs algériens». Décrivant le public de Djemila qu’il a eu à enflammer par ces mélodies softs et sa voix rocailleuse et clémente, la star tunisienne a indiqué que les Algériens sont d’une élégance innée et certaine. Le public était, cette nuit-là, comme inondé par une mer exotique ou scélérate et a vécu des moments qui font oublier tout sauf le charme et la saveur des sonorités captivante de Saber Rebaâi.. Ce chanteur tunisien qui s’est dit passionné par la tonalité algérienne a, par ailleurs, affirmé que son projet de duo avec la diva algérienne Ouarda El Djazaïria connait toujours des retards qui les dépassent tous les deux. La clôture de ce festival arabe a été marquée par la remise de distinctions aux représentant des médias, des services de sécurité et autres agents de la Protection civile qui ont contribué à la réussite de cette édition dont la programmation a été avancée cette année en raison de l’approche du mois sacré de Ramadhan. (L’Expression-02.08.2010.)
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*Ambiance karkabou dans les rues d’Alger :
Réminiscence d’une tradition perdue
Ni le temps qui passe, ni la modernité n’ont réussi à effacer leurs silhouettes familières de notre environnement urbain.
Ils sillonnent inlassablement rues et ruelles donnant, à leur passage, un spectacle insolite et gai. Ils, ce sont les «descendants» du fameux Baba Salem, Gnawa ou Ouled Sidi B’lel, des noms qui signaient leur appartenance régionale. A leur passage, portes et fenêtres s’ouvrent. Et derrière eux, ils drainent un cortège d’enfants et de curieux. Les plus âgés des citadins se souviennent de leurs spectacles des rues. « Généralement, la troupe de Baba Salem était accompagnée d’un veau destiné au sacrifice. L’immolation se faisait à la demande d’un client dont le fils ou la fille était censée être possédée. La troupe se déplaçait, après une tournée en ville, chez son hôte pour une séance de transe destinée à guérir les malades», évoque Mohamed. D’autres se rappellent de la terreur qu’ils éprouvaient, petits, à la vue de ces hommes noirs ou métis en tenues mi-sahariennes, mi-modernes, la tête enturbannée, un collier de petits coquillages blancs autour du cou. Et pour cause, «Nos parents nous menaçaient souvent d’appeler Baba Salem quand on leur désobéissait», se remémore Hamid. Aujourd’hui, la curiosité à l’égard de ces troupes est tombée d’un cran, mais le genre ne laisse jamais indifférent. karkabou à la main, le goumbri, tambourin en bandoulière, deux hommes, la trentaine entamée, esquissent des pas de danse en tournant sur eux-mêmes tout en dodelinant du corps.
Le spectacle charme les passants de la rue Emir Abdelkader à Alger centre qui n’hésitent pas à lancer quelques pièces d’argent. Ali qui joue avec les castagnettes est le plus jeune des deux. Il est originaire de Tissemsilt. Chômeur, il accompagne son ami qui percute le tambour. «Mon objectif est de ramasser le plus d’argent pour faire vivre ma famille», avoue Ali. Leur trajet est toujours le même depuis le début de l’été : Place des Martyrs jusqu’à la rue Didouche Mourad. Le succès est aussi au rendez-vous. De temps en temps, des badauds ou des enfants exécutent des pas de danse avec Ali. «L’essentiel est d’amuser le plus de personnes possible pour ramasser le plus grand nombre de pièces», affirme Ali entre deux pas de danse. «J’ai deux enfants qui vont à l’école, par conséquent, je dois travailler quotidiennement», justifie-t-il. Alors quand il y a du monde dans une terrasse de café ou un salon de thé, les deux hommes n’hésitent pas y aller au devant, histoire de susciter l’admiration. Il faut dire qu’avec leur accoutrement, une longue djellaba bleu ciel, des sandales en cuir typique du sud, et le turban bien ajusté sur la tête, ils ne passent pas inaperçus. Exécutant des mouvements instinctifs sur son tambour, son camarade l’air sérieux, semble en transe. «Il ne veut pas être dérangé», observe Ali.
Le spectacle fait rejaillir de la mémoire du vieux Noureddine une profusion de souvenirs d’enfance. «Ça me rappelle la troupe de Baba Salem qui sillonnait, jadis, les ruelles de la Casbah. C’était une fête grandiose, un événement que personne ne veut rater tant il comporte une charge émotionnelle des traditions d’antan. Toutes les femmes se mettaient à la fenêtre attendant Baba Salem pour demander sa baraka en échange de quelques pièces», remarque Noureddine. Et puis il y avait cette odeur d’encens ou de benjoin que les troupes faisaient exhaler de loin pour attirer les bonnes ondes afin que les vœux soient exaucés. Au fil du temps, Baba Salem s’est évaporé dans la nature. Çà et là, des duos, comme une réminiscence, sortent du néant pour nous rappeler la musique du karkabou, les tenues traditionnelles et le message véhiculé à travers les siècles par les Gnawas. (Horizons-01.08.2010.)
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*lire aussi: une nuit au bord de la mer
2 ** Sur les pas des sirènes.
3** Le fétard
4 ** le monde à l’envers
le mérou, une espèce protégée.
5 ** un village fantome
6** le vieil homme et la mer
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*La crème glacée : Reine de la saison estivale
Dès que le mercure grimpe, les glaces et autres rafraîchissants sont les vedettes de la saison estivale. En cornet, en coupe ou en boite, ce met ou ce dessert devient le roi de la table. La fraîcheur, les couleurs, les goûts et les arômes sont autant de plaisir pour l’œil et le palais.
«C’est mon dessert préféré durant l’été», dira une cliente qui s’est arrêtée à la place Emir Abdelkader pour acheter un cornet chacun à ses deux enfants. «Chocolat- noisette pour le premier et vanille- pistache pour le second », a-t-elle commandé. Pour elle et son époux c’est une boite avec des parfums de fraise et de mûres. Pour les calories emmagasinées, elle s’en fiche éperdument puisqu’il faut avant tout satisfaire un désir. Dans les salons de thé, les glaces ont supplantées le thé et autres boissons chaudes servies d’habitude. Les boules de vanille ou autre parfum surmontées de crème Chantilly arrosées de sirop et parsemées de fruits secs tentent les plus rétifs. En groupe, en famille, entre copains et copines toutes les occasions sont bonnes pour s’offrir une bombe ou une coupe de glace. Dans certains salons il faut être patients pour attendre son tour. «C’est une véritable industrie, notamment en ce mois », observe le gérant d’un salon de thé au niveau de Didouche Mourad. Ce responsable est obligé de recruter des saisonniers pour répondre à la demande toujours en hausse dès l’ouverture de ce commerce.
« Il faut mentionner également, que la dégustation de crème glacée a ses adeptes qui viennent régulièrement et qu’il faut satisfaire avec de nouvelles coupes bien décorées », ajoute ce même commerçant. A propos des prix, ils varient d’une coupe à une autre. Parlant en connaissance de cause, il affirme que l’Algérien est loin d’être le plus grand consommateur des crèmes glacées. Et pour cause, sous d’autres cieux, c’est un dessert proposé tout le long de l’année. Il n’empêche qu’en été la crème glacée est reine et détrône tous les autres desserts sucrés et les machines à glace tournent à plein régime.
Plus loin, au boulevard Ferhat Boussad, c’est un boulanger qui a installé sa machine à glace à l’extérieur. Dans les cornets ou les gobelets, le créponné est servi. La plupart des clients sont des enfants qui font la chaîne pour se rafraîchir.
D’autres familles préfèrent aller à Staouéli ou à Bordj El-Kiffan. D’une pierre deux coups : déguster des crèmes glacées en famille et sortir le soir hors de la capitale humer la brise marine. (
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*Soins dentaires :
Quand les émigrés se soignent au «bled»
Pour mieux gérer leur budget, beaucoup d’algériens établis à l’étranger profitent de leurs vacances pour faire des soins médicaux.
Venus de France, du Canada, d’Espagne ou de Belgique, bon nombre d’entre-eux font des consultations dès leur arrivée au «Bled». Se sont les soins dentaires qui sont les plus prisés par les émigrés. Les raisons, leurs prix en Europe sont excessivement chers.
Le docteur Akli. M, chirurgien dentiste à Alger-centre voit défiler, chaque été, dans son cabinet des dizaines de nos ressortissants établis à l’étranger. Une aubaine pour lui, puisque la majorité des algériens à faible ou moyen revenu ne se rendent chez le dentiste qu’en cas d’urgence. «C’est une fois que le mal s’installe qu’ils commencent leurs soins dentaires», souligne le Dr. Akli.
Les clients émigrés, eux, viennent tous les ans à son cabinet. Cela leur revient beaucoup moins cher que de se faire soigner outre-mer. «L’extraction d’une dent chez un dentiste canadien coûte jusqu’à 1000 dollars», précise-t-il, soit l’équivalent de 80000 DA. Autre exemple : «placer une fausse dent revient à 20 000 dinars en Algérie alors que la même opération est facturée à 800 euros en France».
Conséquence : nos émigrés patientent parfois jusqu’à leur arrivée dans leur pays d’origine pour aller voir un dentiste. «J’ai soigné un Algérien qui vit en Belgique et qui a attendu son congé pour prendre rendez-vous chez un dentiste en Algérie», dira t-il. Dans un cabinet dentaire à Ouled Fayet, Rachid, a accompagné son fils de 10 ans pour soigner une carie dentaire pour 2000 DA. La même opération dans l’Hexagone lui coûterait 700 euros. «Là-bas les soins dentaires sont chers», se plaint-il. Venu de France, ce père de famille vient deux fois par an pendant les vacances. «Je profite pour faire mon check-up et soigner ma dentition», dit-il.
Et de poursuivre, «ici une simple visite me coûte 800 dinars contrairement en France où les prix des soins sont très élevés.
Mais faut-il savoir aussi, que 2000 DA n’est pas à la portée de certains salariés algériens. Assistante dans un cabinet dentaire à la rue Didouche Mourad, Nassima explique que les tarifs des dentistes algériens s’expliquent surtout par la cherté des produits et du matériel qui sont importés, jusqu’au gants.
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*Lire par ailleurs:Les amalgames odieux de sarkozy
*Le Sahel, haut lieu de tension
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*Afghanistan..cliquer ici: .La débâcle avant le sauve-qui-peut
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