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Russie, feu tout près d’une centrale nucléaire

8 08 2010

*AFP
08/08/2010 |
Le ministre russe des Situations d’urgence Sergueï Choïgou a demandé dimanche à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie sur sept hectares autour d’un centre nucléaire à Snejinsk(Oural, 1.500 km à l’est de Moscou).
« Quant à Snejinsk, je vous recommanderais de travailler aussi la nuit », a déclaré M. Choïgou au cours d’une réunion avec les régions touchées par les feux de forêts retransmise en directe par la chaîne Rossia 24.  « Il vous reste sept hectares, ce n’est pas une surface énorme, j’espère que vous arriverez à éteindre ce foyer », a-t-il poursuivi.Quant au centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l’est de Moscou), « il n’y a plus de foyers de feux », a déclaré au cours de la réunion un responsable du ministère dans la région.Les autorités, après avoir affirmé plusieurs fois qu’il n’y avait aucun risque à Sarov, ont indiqué en définitive que tous les matériaux radioactifs avaient été évacués du centre au début de la semaine. (AFP) 

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*Inondations meurtrières en Europe centrale 

Des crues violentes en Allemagne, en République tchèque, en Pologne et en Lituanie ont entraîné le décès de quatorze personnes ce week end. Des milliers d’autres ont dû être évacuées.


La pluie a toutefois cessé de tomber dimanche et les pronostics météo pour cette région d'Europe étaient optimistes. C'est la troisième fois cette année que la Pologne est confrontée à des inondations meurtrières. En mai et juin, 22 Polonais avaient perdu la vie, ainsi que six Tchèques.  
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*Inondations : près de 15 millions de sinistrés au Pakistan Les autorités pakistanaises continuaient samedi d’évacuer des centaines de familles confrontées aux gigantesques inondations qui touchent désormais le sud du pays. L’Inde voisine est également affectée.Les gigantesques inondations qui touchent le Pakistan depuis dix jours ont fait près de 15 millions de sinistrés. Dans le sud du pays, et notamment dans la province du Sind traversée par le fleuve Indus, près de trois millions de personnes sont affectées et un million ont été évacuées.
 
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*Afghanistan: 3 soldats de l’Otan tués

AFP
08/08/2010 |

Trois soldats des forces internationales ont été tués dimanche par deux mines artisanales, l’arme de prédilection des insurgés talibans, dans le sud de l’Afghanistan, au lendemain de la mort de cinq soldats étrangers dans les mêmes conditions, a annoncé l’Otan.

Deux soldats sont morts dans l’explosion d’une première bombe, puis un autre soldat a été tué dans une autre explosion. La force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan (Isaf) n’a pas révélé la nationalité des soldats.

La veille, cinq soldats des forces internationales, dont deux Danois, avaient été tués par des mines du même type. Tous ces incidents sont intervenus dans le sud de l’Afghanistan, où les talibans comptent le plus de bastions.

Un char danois en patrouille a heurté une mine artisanale, précise un communiqué de l’armée danoise. Ces bombes artisanales, bon marché et faciles à dissimuler, constituent de loin la première cause de mortalité dans les rangs des quelque 150.000 soldats des forces internationales et des forces afghanes, ainsi que parmi les civils afghans.

Au total, 425 soldats étrangers ont trouvé la mort dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l’année, selon un bilan de l’AFP établi à partir du site indépendant icasualties.org…. 89 étaient morts en juillet, contre 102 en juin, mois record depuis la fin 2001.

La rébellion menée par les talibans a gagné en intensité depuis quatre ans, élargissant son champ d’action à la quasi-totalité du pays, malgré le renforcement régulier des troupes internationales, notamment américaines.

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*Groenland : un bloc de glace géant se détache d’un glacier


Le glacier Petermann mesure 70 kilomètre de long.
Le glacier Petermann mesure 70 kilomètre de long.

Le glacier Petermann, situé à 1.000 kilomètres au sud du Pôle Nord, a rétréci d’environ un quart avec le détachement de l’iceberg, qui mesure quatre fois la taille de l’île de Manhattan.

Russie, feu tout près d'une centrale nucléaire  coeur-Quatre fois la taille de l’île de Manhattan. C’est la dimension de l’immense bloc de glace qui s’est détaché d’un glacier polaire dans le nord du Groenland, à environ 1.000 kilomètres au sud du Pôle Nord, selon un universitaire américain. L’Arctique n’avait pas perdu une telle masse de glace depuis 1962, a indiqué Andreas Muenchow, professeur à l’université de Delaware (est des Etats-Unis).

Des images satellites de la Nasa montrent que le glacier Petermann, qui mesure 70 kilomètre de long, a rétréci d’environ un quart avec le détachement du bloc de glace, d’une superficie d’au moins 260 kilomètres carrés. L’eau douce contenue dans cet iceberg pourrait «alimenter l’ensemble du réseau public d’eau potable américain pendant 120 jours», affirme le chercheur américain.

La calotte glaciaire du Groenland, le plus grand réservoir d’eau douce de l’hémisphère Nord, a fondu à un rythme alarmant au cours des dernières années sous l’effet du réchauffement climatique, selon un rapport du Conseil arctique publié fin 2009. La vitesse d’écoulement des glaciers du Groenland qui débouchent sur la mer affecte directement le niveau des océans, qui monte actuellement d’environ 3 mm par an. (Le Figaro-08.08.2010.)

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*Les cours du blé s’envolent

En France (ici à Féchain, dans le Nord), la sécheresse a affecté les rendements. La récolte de blé devrait baisser de 3 % cette année.
En France (ici à Féchain, dans le Nord), la sécheresse a affecté les rendements. La récolte de blé devrait baisser de 3 % cette année.

En un mois, le prix de la céréale a bondi de plus de 70 %. Les risques de pénurie sont pour l’instant exclus. 

coeur-Malgré des prises de bénéfices en fin de semaine, le blé reste toujours à des niveaux très élevés. Sur Euronext, il clôturait la séance vendredi à 223,5 euros la tonne, presque deux fois plus qu’il y a un an. Certes la troisième céréale la plus cultivée au monde n’a pas encore franchi le record des 240 euros la tonne de 2007 – il s’en est fallu de peu jeudi -, mais sa hausse est beaucoup plus brutale et surprenante cette année. Pour mémoire, le blé ne valait que 130 euros la tonne début juillet, soit une hausse de plus de 70% en un mois. Une tendance que l’on observe aussi sur la première place mondiale à Chicago.

 

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De nombreux agriculteurs s’étaient fixé comme objectif de prix acceptable pour cette récolte un prix de 130 euros la tonne (transport compris), n’hésitant pas à passer des contrats à terme dès mars quand le blé était à son plus bas de l’année 2010, à près de 110 euros. Alors pourquoi une telle hausse ? La principale raison est d’ordre climatique. La terrible sécheresse qui sévit en Russie, troisième exportateur mondial de blé derrière l’Union européenne et les États-Unis, a nettement amputé les récoltes. Le pays a dû revoir une nouvelle fois à la baisse ses prévisions de récoltes à 70-75 millions de tonnes, contre 97 millions l’an dernier.

Sur fond d’incendies ravageurs, la situation est tellement préoccupante que le premier ministre ­Vladimir Poutine a déclaré, jeudi dernier, un embargo sur les exportations de blé jusqu’en décembre alimentant la spéculation actuelle. Après cette annonce, les cours du blé ont atteint leur plus haut de l’année jeudi, à 237,5 euros la tonne, avant de perdre 6% le lendemain.

Conditions météorologiques défavorables 

En France, premier producteur européen, la sécheresse a aussi affecté les rendements, mais dans une moindre mesure qu’en Russie. Selon les dernières estimations du ministère de l’Agriculture, la récolte française de blé devrait baisser de 3% à 35,2 millions de tonnes. Outre-Atlantique, au Canada, quatrième exportateur de blé, des inondations ont perturbé les récoltes. Conséquence de ces conditions météorologiques défavorables, la FAO a révisé à la baisse ses prévisions de production mondiale de blé pour 2010, à 651 millions de tonnes (676 millions de tonnes étaient prévues en juin). «Si la flambée des prix du blé se poursuivait, elle pourrait causer des problèmes de sécurité alimentaire dans les pays pauvres», avertit la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture.

«Les fondamentaux sont bons, rassure cependant Michel Portier, directeur d’Agritel, une société de conseil et gestion spécialisée dans les matières premières agricoles. Après deux années records, les stocks sont beaucoup plus importants que lors de la campagne 2007-2008.» Même son de cloche du côté des pouvoirs publics. «Nous pouvons nous passer de la Russie pendant une année sans créer de risque de pénurie», indique pour sa part Xavier Rousselin, spécialiste des grandes cultures à la direction des marchés de FranceAgriMer en charge de collecter et analyser l’ensemble des statistiques des filières agricoles. (Le Figaro-08.08.2010.)

 

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*Quelque 554 feux continuent de brùler dimanche

**inquiétudes pour la santé des Moscovites

Moscou, le 7 août. De nombreux Moscovites se couvrent le visage avec des masques pour se protéger de la fumée.
Moscou, le 7 août. De nombreux Moscovites se couvrent le visage avec des masques pour se protéger de la fumée.

La municipalité a ouvert plus de 120 salles climatisées pour accueillir les personnes ayant du mal à respirer. Le trafic aérien au départ et à l’arrivée de Moscou restait difficile en raison du brouillard persistant.

coeur-Entourée de cinquante feux de forêt, Moscou étouffe, plus encore que le reste du pays, dont 190.000 hectares étaient pourtant la proie des flammes dimanche. Pour permettre aux riverains de récupérer dans une atmosphère trois fois chargée en polluants que la normale, la municipalité a ouvert 123 salles climatisées dans des bâtiments publics et des hôpitaux où les Moscovites pourront «reprendre leur souffle», selon un responsable municipal, Vladimir Petrossian. La plupart des appartements de la capitale n’ont pas l’air conditionné, et la température dimanche atteignait les 38°C.

Dans les rues, de nombreux Moscovites se couvrent désormais le visage avec des masques. D’autres cherchent même à quitter la Russie. Conséquence de ces départs précipités : des agences de voyages ont très vite affiché complet pour des séjours organisés ce week-end en Egypte, au Monténégro et en Turquie. «Au cours de la semaine écoulée, la demande pour des billets au départ de Moscou vendus en ligne a augmenté de 20%», a affirmé à la radio Echo de Moscou la porte-parole de l’Union russe des tours opérateurs.

Nombreux retards d’avions

Mais la fumée perturbe aussi le trafic aérien. Domodedovo, au sud de Moscou, est l’aéroport le plus affecté par le brouillard ocre avec des dizaines de vols retardés au départ et seulement une poignée d’avions en mesure d’atterrir. L’aéroport a d’ailleurs demandé aux compagnies aériennes de prévoir pour les vols à destination de Moscou des pilotes capables de voler avec une visibilité minimum.

Un autre aéroport international, celui de Vnoukovo à l’est de Moscou, est lui aussi confronté à des retards, bien que l’impact du brouillard y semble moins grave. L’aéroport de Cheremetievo (nord de Moscou) est en revanche largement épargné, selon des responsables locaux.

Autres conséquences du brouillard : de célèbres bâtiments de la capitale russe, comme les tours du Kremlin ou des gratte-ciel de l’ère stalinienne, restent totalement invisibles à quelques mètres de distance et certains automobilistes circulent tous phares allumés en plein jour. Même Saint-Pétersbourg, ancienne capitale impériale du nord-ouest jusqu’ici épargnée, a vu plusieurs de ses quartiers enveloppés dimanche par la fumée. .

Pas de répit pour la canicule

La fumée ne devrait pas se dissiper avant mercredi prochain, selon les services météorologiques russes, et les températures pourraient atteindre les 44°C dans la partie occidentale du pays. Des responsables de la santé publique continuent ainsi de conseiller aux personnes fragiles de rester chez elles. Le ministère des Situations d’urgence a également indiqué que les incendies continuaient à se propager dans le centre du pays, les météorologues n’ayant prévu aucun répit dans les prochains jours pour la canicule sans précédent qui frappe la Russie depuis plus d’un mois.

Quelque 554 feux continuent ainsi à couvrir dimanche 190.400 hectares, soit 3.100 hectares de moins que la veille, tandis que 52 personnes sont mortes dans les incendies, selon un bilan officiel. Le ministre des Situations d’urgence Sergueï Choïgou a exprimé l’espoir que les feux de tourbières seraient maîtrisés «en cinq-sept jours». Il a demandé à ses services de travailler 24 heures sur 24 pour éteindre un incendie autour d’un centre nucléaire à Snejinsk (Oural, 1500 km à l’est de Moscou). En revanche, il n’y aurait plus de foyers autour du centre nucléaire de Sarov (région de Nijni-Novgorod, 500 km à l’est de Moscou). (Le Figaro-08.08.2010.)

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**Les étrangers investissent le CAC 40

 ** autrement dit,  l’outil de production français n’appartient plus aux Français

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Les non-résidents détiennent 42,3 % du capital des plus grosses entreprises cotées françaises. 

coeur-Au 31 décembre 2009, 42,3% de la capitalisation boursière des entreprises françaises du CAC 40 étaient détenus par des investisseurs non résidents, selon une étude parue dans le dernier bulletin trimestriel de la Banque de France. Soit une valeur de 404,5 milliards d’euros sur un total de 955,4 milliards.

Cela représente une progression de 2,1 points par rapport à 2008. Après un pic atteint en 2006, où les investisseurs non résidents détenaient 45,7% du CAC 40, leur part avait diminué, en 2007, puis de nouveau en 2008. L’année 2009 aura donc marqué un retour à la normale.

La part du capital des fleurons français détenue hors du pays est une donnée sensible. L’économie hexagonale souffre en effet d’une faiblesse en matière d’épargne longue investie en actions. Une insuffisance que l’État tente d’ailleurs, à sa façon, de combler, par exemple avec la création fin 2008 du Fonds stratégique d’investissement (FSI). Ses prises de participations tendent à ancrer en France les entreprises qu’il sélectionne.

Observés de près, les investissements étrangers à la Bourse de Paris sont aussi le signe d’une attractivité de la place et des grandes entreprises tricolores. Selon la Banque de France - dont l’étude exclut les groupes dont le siège est à l’étranger (Dexia, EADS, ArcelorMittal ou ST Microelectronics) -, 17 d’entre elles seraient détenues à plus de 50 % par les non-résidents. Cette part n’excède cependant jamais les 75 %. Les situations sont en fait très contrastées : EDF, détenu à 84,7% par l’État, est l’un des groupes les moins exposés aux investisseurs étrangers, alors que Lafarge compte moins de 30 % d’actionnaires français. Les entreprises du secteur des technologies de l’information sont détenues à plus de 60% par les non-résidents, contre à peine plus de 20 % pour les services aux collectivités.

En 2009, «les acquisitions nettes des investisseurs non résidents ont été positives à hauteur de 31,5 milliards d’euros», note l’étude. Qui précise : «Les flux enregistrés sont très inégaux selon les titres, puisque 29,7 milliards de ces 31,5 milliards se sont concentrés sur neuf entreprises», souvent concernées en fait par une opération d’augmentation de capital, comme dans le cas des banques BNP Paribas et Société générale.

L’origine géographique des capitaux des non-résidents demeure globalement inchangée en 2009. Les pays de la zone euro restent les principaux détenteurs avec 17% du capital des sociétés du CAC 40, devant les États-Unis (15,6%) et le Royaume-Uni (4,2%). Des investisseurs attirés, d’ailleurs, par le profil de plus en plus international des grandes entreprises qui composent l’indice phare de la Bourse de Paris. Celles-ci réalisent en effet en moyenne près de 40 % de leur chiffre d’affaires en dehors de la France. Lorsque les non- résidents achètent des actions d’une société, ils n’achètent donc pas seulement de la croissance française. (Le Figaro-08.08.2010.)

**réaction d’internaute français

Avatardenis Marketng    En d’autres termes, l’outil de production français n’appartient plus aux Français. D’autre part, cette présentation est quelque peu orientée car la perte de l’outil de production des Français est un phénomène de longue date et non un soudain afflux de capitaux étrangers: Pour une simple raison: Si vous étiez un investisseur étranger, investieriez-vous dans une région au bord de l’émeute (c.f. émeutes des villes et des banlieues) ? Les seuls nouveaux investisseurs sont en réalité là, en majeure partie, pour les futures politiques « d’impartition » et/ou s’approprier les quelques dernières poches de savoir faire, cette région France étant considérée à l’étranger comme étant à très haut risque social (émeutes) et donc à éviter. Il n’y a plus qu’à espérer que les nouveaux patrons étrangers soient aussi sensibles à la pression syndicale que leurs anciens collègues français… Enfin, c’est ce que j’entends lorsque je suis à Madrid et à Bruxelles (Je suis expat depuis 2 ans). 

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*Wall Street termine en baisse

**les Bourses européennes dans le rouge

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Les marchés américains sont déçus par l’annonce, bien pire que prévu, de 131.000 destructions d’emplois en juillet. Goldman Sachs revoit à la baisse ses prévisions de croissance pour le pays en 2011.

coeur-Wall Street est déprimée. La Bourse américaine, qui a démarré la séance en recul de 0,90%, a creusé ses pertes à la mi-séance (-1,33%) avant de se reprendre légèrement avant la clôture. Au final, le Dow Jones termine la semaine sur une baisse de 0,20% à 10.654 points, le Nasdaq perd 0,20% à 2288 points tandis que le S&P recule de 0,37% à 1122 points.

Les marchés américains ont découvert avec stupeur ce vendredi les très mauvais chiffre de l’emploi au mois de juillet. Dans son rapport mensuel, le Département du Travail fait état de 131.000 emplois destruction le mois dernier. C’est bien plus que les 65.000 destructions d’emplois nettes sur prévues par les économistes. Le taux de chômage de juillet stagne à 9,5%.

De plus, le département du Travail a revu très largement à la hausse les destructions d’emplois observées en juin. Selon la dernière estimation, elles s’élèveraient à 221.000, soit 77% de plus qu’initialement calculé.

Ce chiffre confirme le mauvais pressentiment qui avait suivi la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage, jeudi. Ces dernières ont augmenté lors de la semaine du 31 juillet contre toute attente, à 479.000 contre 460.000 (révisé de 457.000) la semaine précédente et 455.000 attendues par les économistes. Ces chiffres sèment le doute dans les esprits. La bonne nouvelle de la hausse des emplois dans le secteur privé n’avait pas été jugée rassurante.

Goldman Sachs est pessimiste

 

La déprime générale a été accentuée par les nouvelles perspectives de Goldman Sachs pour la croissance américaine en 2011. La banque revoit à la baisse toutes ses prévisions. D’après elle, la croissance du PIB devrait être de 1,9% l’an prochain contre 2,4% initialement prévu. «En conséquence, nous estimons désormais que le taux de chômage grimpera à 10% au debut de l’année 2011 et qu’il se maintiendra à ce niveau pour le reste de l’année», explique le bulletin publié ce vendredi.

La persistance d’un chômage élevé est perçu comme un obstacle à une reprise durable. Le maintient d’un taux de 9,5% n’est pas jugé positif. «Ce que cela signifie, c’est que notre économie stagne. Nous ne créons pas d’emplois, or cela devrait être actuellement le cas», a commenté Wayne Thomas, responsable de l’analyse chez John Thomas Financial.

Les Bourses européennes ont terminé dans le rouge . Il s’agissait de l’indicateur macroéconomique le plus attendu du mois sur toutes les places financières mondiales.

Par ailleurs, la Fed a annoncé que le crédit à la consommation a reculé pour le cinquième mois d’affilée en juin à -0,7% sur un an. Bien que moins fort que la baisse de 2,6% encaissée en mai et de 6,4% enregistrée en avril, ce ralentissement est plus important que ce que les analystes attendaient. L’encours des crédits à baissé d’un milliard de dollars quand les analystes attendaient une baisse de 5,7 milliards.

American International Group (+2,48% à 40,89 dollars) a publié vendredi une perte nette trimestrielle de 2,7 milliards de dollars, due à une lourde charge de dépréciation, mais ses résultats hors exceptionnels montrent un bénéfice de 1,3 milliard.

Kraft Foods (+2,37% à 30,36 dollars) est l’une des rares valeur en hausse en ce vendredi de déprime. Le groupe alimentaire a publié jeudi soir un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes et a relevé son objectif de réduction des coûts après l’acquisition de Cadbury.

Crocs (+10,89% à 13,95 dollars), le fabricant de chaussures, adévoilé un bénéfice supérieur au consensus au deuxième trimestre, grâce à des réductions de coûts et à une croissance des ventes, surtout aux Amériques, et il anticipe un solide troisième trimestre.

Activision Blizzard (-6,47% à 10,99 dollars) a publié jeudi soir un bénéfice trimestriel légèrement meilleur qu’attendu mais son chiffre d’affaires a déçu les investisseurs. (Le Figaro-06.08.2010.)

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*Chine, une introduction historique à la Bourse 

L'Agricultural Bank of China est un peu l'équivalent local du Crédit agricole… mais avec une clientèle de 320 millions de personnes !
L’Agricultural Bank of China est un peu l’équivalent local du Crédit agricole… mais avec une clientèle de 320 millions de personnes ! 

L’Agricultural Bank of China gagne 2,2% pour sa première journée de cotation à Shanghai ce matin. Avec la seconde entrée sur le marché, prévue demain à Hong Kong, la banque chinoise devrait lever 22,1 milliards de dollars, soit la plus grosse introduction en Bourse de l’histroire.

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Derrière le bouillant carrefour commercial de Xujiahui, au sud-ouest de Shanghaï, une quinzaine de retraitées scrutent, concentrées, des écrans d’ordinateur. Comme d’autres jouent au bridge, elles consultent les cours de la Bourse et passent leurs ordres depuis cette salle de courtage de la firme Xingye. Le calme qui règne ne dit rien de ce qui se prépare à la Bourse chinoise : peut-être la plus grande introduction en Bourse de l’histoire, si l’Agricultural Bank of China (AgBank) parvient à son objectif de récolter 22,1 milliards de dollars, en faisant son entrée aujourd’hui et demain sur les marchés de Shanghaï et de Hongkong. Le record mondial est détenu depuis 2006 par une autre banque chinoise, ICBC (21,9 milliards).

Dernière des quatre grandes banques d’État à être cotée, l’Agricultural Bank of China est un peu l’équivalent local du Crédit agricole… mais avec une clientèle de 320 millions de personnes, soit davantage que toute la population américaine ! Les investisseurs étrangers semblent prêts à souscrire massivement à l’opération, y voyant l’opportunité de mettre un pied sur un marché colossal. Les fonds sou-verains du Qatar et du Koweït prendront 3,8 milliards de dollars de participation. Standard Chartered Bank, Rabobank ou encore le milliardaire hongkongais Li Kashing font aussi partie des intéressés.

En revanche, les Chinois eux-mêmes semblent bouder l’offre. Chez les petits porteurs de Shanghaï, l’événement ne déchaîne pas les passions. «Je n’ai pas acheté de titres. J’ai déjà des actions de la China Construction Bank, ça me suffit», tranche Tang Xiuqi, sexagénaire un peu échaudée par les dernières performances du marché. Sur les 15.000 euros qu’elle a placés, elle en a perdu 4000. Brushing impeccable et grosses lunettes sur le nez, Mme Zhu, elle, saisit toutes les occasions. «J’ai acheté 1000 actions, mais je suis la seule de mon entourage», reconnaît-elle.

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Pourtant, Agricultural Bank of China a bien essayé de séduire ces petits porteurs. Le prix d’introduction, fixé à environ 39 cents, est inférieur à celui fixé pour la cotation à Hongkong, à 41 cents. Les jeux de yoyo de la Bourse chinoise, qui a perdu plus de 26% entre janvier et juin, ont eu raison de l’enthousiasme des investisseurs. «À Hongkong, le prix est plus élevé, certes, mais il progressera aussi davantage, c’est donc plus intéressant d’acheter là-bas. Ici, la situation du marché n’est pas bonne», assène Mme Zhu. Et puis, AgBank traîne son histoire comme un fardeau. Elle fait figure de mouton noir du secteur. Les plus féroces la surnomment la «banque purulente», les mots «agriculture» et «pus» ayant la même prononciation («nong») en chinois. Créée en 1951 pour prêter aux paysans, elle s’est forgé une réputation de mastodonte bancaire, qui collectionne les clients insolvables.

Elle a pourtant parcouru du chemin en seulement dix ans, lorsque le premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, décida de mener une grande réforme dont l’ultime étape serait l’introduction en Bourse. Restructuration, injection de capital, tout fut mis en œuvre pour faire d’Agricultural Bank un établissement présentable aux marchés.

Sur les deux dernières années, son taux de créances douteuses est passé de 4,3% à 2,9%. Mais le chiffre reste encore bien au-dessus de la moyenne des banques chinoises, à 1,5%. Paradoxe, si elle pèse sur ses chiffres, son implantation dans les campagnes fait aussi sa force, sur un marché en pleine expansion. «Elle a très bien su se vendre et met en avant son accès à la Chine rurale, qui a un grand potentiel» , note Todd Martin, analyste pour la Société générale à Hongkong, qui prévoit un bon démarrage pour l’établissement. Même s’il n’a pas encore précisé sa stratégie à venir pour profiter du boom des campagnes chinoises. (Le Figaro-15.07.2010.)

**La Chine, troisième place boursière mondiale

Selon un rapport publié au début du mois par le cabinet d'audit PriceWaterhouseCoopers (PWC), la Chine est en passe de devenir la première place mondiale pour les introductions, avec 74 milliards de dollars de capital à lever à Shanghaï et à Shenzhen.
Selon un rapport publié au début du mois par le cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers (PWC), la Chine est en passe de devenir la première place mondiale pour les introductions, avec 74 milliards de dollars de capital à lever à Shanghaï et à Shenzhen.

Avec une capitalisation boursière de près de 3000 milliards de dollars, la Bourse chinoise s’est hissée cette année à la troisième place, derrière New York et Tokyo.

coeur-Malgré des performances très inégales, la Bourse chinoise (Shanghaï et Shenzhen) s’est hissée cette année à la troisième place mondiale, juste derrière New York et Tokyo, avec une capitalisation boursière de près de 3000 milliards de dollars. Elle a pourtant enregistré sans doute la pire performance mondiale avec une baisse de l’indice composite de Shanghaï de 26,8% au premier semestre de l’année. Mais les places chinoises bénéficient des difficultés des autres marchés du globe et de l’«effet Chine».

La croissance de l’économie chinoise joue un rôle de garant permanent des bonnes perspectives des marchés financiers locaux, alors qu’ailleurs le moral est en berne. «Dans le contexte de crise financière, la Chine a été le premier pays à renouer avec la reprise et le gouvernement soutient les marchés en espérant soutenir l’économie réelle par la même occasion», estime Zhang Zhongxin, professeur de finances à l’université de Fudan à Shanghaï.

L’empire du Milieu prend aussi progressivement la main sur le rythme des cotations à l’échelle mondiale. Selon un rapport publié au début du mois par le cabinet d’audit PriceWaterhouseCoopers (PWC), la Chine est en passe de devenir la première place mondiale pour les introductions, avec 74 milliards de dollars de capital à lever à Shanghaï et à Shenzhen, au cours de 300 opérations prévues en 2010, contre 99 en 2009. L’an dernier, les entrées en Bourse avaient repris en juin après avoir été gelées pendant près de dix mois dans un contexte de ralentissement économique.

Épargne colossale

 

Reste que la réforme des marchés boursiers est toujours en cours. Une part des titres cotés est toujours non échangeable. L’accès à ces marchés est parfois limité pour certains acteurs économiques. «Il faudrait élargir l’accès au marché des petites et moyennes entreprises, dont les moyens de financement sont encore limités», souligne le professeur Zhang. Autant de bémols que les autorités ont bien en tête. Avec leur ambition de faire de Shanghaï une place financière internationale de premier plan en 2020, elles font évoluer leur marché financier avec prudence. L’an prochain, quelques entreprises étrangères pourraient ainsi se porter candidates à des cotations sur la place de Shanghaï.

Côté investisseurs, malgré les déceptions répétées des petits porteurs face à un marché volatil, les capitaux continuent d’affluer. Car l’équation reste invariablement la même. La population chinoise dispose d’une épargne colossale, mais de très peu d’options pour placer ses bas de laine, les investissements à l’étranger étant très difficiles à réaliser. Et l’achat d’immobilier, placement favori de la classe moyenne, fait l’objet de mesures restrictives, le gouvernement voulant avant tout éviter la surchauffe et la spéculation. (Le Figaro-15.07.2010.)

 

 


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