Championnat international des mathématiques
26082010*300 finalistes venus de 12 pays, au 24ème championnat des jeux mathématiques et logiques.
Plus de 300 candidats, venus de 12 pays, sont réunis à Paris pour la finale.
Ils ont tous un mot frappant à la bouche : ils sont là pour «jouer ». Et pourtant, les 300 finalistes du 24e championnat des jeux mathématiques et logiques planchent, depuis mercredi et jusqu’à jeudi, sur des problèmes dignes des pires cauchemars des non-initiés. Un seul exemple : «Les polygones de Pogo(*) sont convexes. On peut les découper en triangles rectangles dont les angles aigus mesurent 30° et 60°. Quel est, au maximum, le nombre de côtés d’un polygone de Pogo ?» De quoi «jouer» un moment tout de même !
Les participants sont répartis en huit catégories d’âges. Dans la majestueuse Maison internationale de la Cité universitaire de Paris, les plus jeunes, qui sont en cours élémentaire, doivent résoudre 5 problèmes de ce type en une heure. Au menu des plus grands, classés dans la catégorie «haute compétition», ce sera 18 problèmes en 3 heures.
Avant l’épreuve, la tension monte dans un joyeux tohu-bohu multilingue. Des Tunisiens, des Ukrainiens, des Québecois, des Italiens de tous âges traînent des valises à roulettes dans le hall. D’une douzaine de nationalités différentes, ils sont nombreux à avoir fait le déplacement pour l’occasion. Accompagnés par leur père, Ulysse et Benjamin, 12 et 15 ans, avouent s’être «pas mal entraînés». Ils viennent de Lausanne pour en découdre. Tout comme Daniel, un informaticien de l’Insee qui concourt depuis plus de vingt ans et qui en est à sa cinquième finale. Annie, 10 ans, a, elle, quitté sa banlieue bruxelloise «pour s’amuser».
L’agitation ambiante gagne également les organisateurs, une dizaine de bénévoles de la Fédération française des jeux mathématiques (FFJM). Ce sont eux qui conçoivent les énigmes, gèrent la coordination avec les Fédérations étrangères, toutes regroupées dans un Comité international des jeux mathématiques, et corrigent ensuite les copies.
«Très stimulant»
Dans la «salle du jury», qui contient les cartons de cadeaux des lauréats (essentiellement des encyclopédies Universalis), le président de l’association, Michel Criton, explique : «Notre objectif est de redorer l’image de cette science.» Avec des sponsors de moins en moins présents et un budget réduit à peau de chagrin, il tente ainsi de maintenir sa barque à flot. Sa principale difficulté consiste aujourd’hui à «convaincre les enseignants de participer au concours, qui se déroule sur toute l’année». Pourtant, selon le secrétaire de la FFJM, Dominique Souder, «les bienfaits des jeux mathématiques sont essentiels dans notre société». Notamment parce qu’«ils donnent confiance en eux à des gamins introvertis», avance le prof de maths à la retraite, lunettes sur le bout du nez. «Trouver une voie lorsqu’on est confronté à une situation difficile est très stimulant» confirme Denis, un lauréat.
À la mi-août, l’image des mathématiques a été dopée par l’attribution de deux médailles Fields (l’équivalent du prix Nobel) aux Français Cédric Villani et Bao-Châu Ngô. «Les gens sont fiers», note Michel Criton, preneur de tout motif d’engouement pour sa science chérie. «C’est très bien, mais ça ne fera pas avancer le système» tempère Laurent Demonet, un jeune chercheur bénévole de la FFJM. Comme nombre de ses confrères, il est inquiet : «Dans un contexte où la volonté affichée est de favoriser les débouchés immédiats, les recherches en mathématiques sont clairement hors cadre, puisque, par essence, il s’agit d’un investissement à long terme.» (Le Figaro-26.08.2010.)
(*) Nom inventé par les organisateurs. *
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* Amusez-vous à résoudre les énigmes….cliquer ici bas
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/FI2010jour1.pdf
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*Cornée artificielle : une lueur d’espoir
Le docteur May Griffith examine une cornée biosynthétique.
Un prototype, fabriqué à partir de collagène humain, a obtenu des résultats encourageants chez dix malades.
C’est un nouveau pas dans le défi des cornées artificielles. En greffant un modèle de cornée biosynthétique à dix patients, une équipe de chercheurs canadiens et suédois a amélioré la vision de six d’entre eux, avec deux ans de recul. Ces résultats, encore préliminaires, sont publiés jeudi dans la revue Science Translational Medicine.Membrane transparente située à l’avant de l’œil, qui laisse passer la lumière vers la rétine, la cornée peut être atteinte par de nombreuses pathologies: infections, dégénérescences… Les lésions peuvent aussi être consécutives à un traumatisme, lors d’un accident ou d’une intervention chirurgicale – notamment pour la cataracte. Quelle que soit son origine, l’opacification de la cornée conduit à une baisse d’acuité visuelle. Dans le monde, les cécités cornéennes touchent dix millions de personnes, selon l’Organisation mondiale de la santé, c’est la quatrième cause de cécité sur la planète.
Les cas sévères relèvent d’une greffe, à partir d’un donneur décédé. Pratiquées depuis 1887 (ce furent les premières greffes de tissu réussies chez l’homme), elles obtiennent de bons résultats dans 50 à 90% des cas, selon l’indication. La cornée étant quasiment dépourvue de vaisseaux et de cellules, le risque de rejet est relativement réduit. Il est prévenu par des traitements locaux. «Le problème fondamental de ces transplantations, c’est le déficit sévère de donneurs, qui laisse sans traitement environ 10 millions de personnes, et 1,5 million de nouveaux cas de cécité chaque année», soulignent May Griffith et ses collègues dans Science translational medicine. Si la pénurie est cruciale dans certains pays, elle épargne relativement la France ces dernières années. Environ 3000 greffes de cornée y sont réalisées annuellement, «avec un temps d’attente inférieur à six mois», estime le Pr Gilles Renard, chef du service d’ophtalmologie de l’Hôtel-Dieu (Paris). Les auteurs de l’article pointent par ailleurs les risques d’infection par des virus ou des prions, à partir du donneur.
Pour éviter ces écueils, les chercheurs sont en quête d’alternatives aux greffes de cornées humaines, soit avec des prothèses, soit avec des tissus biosynthétiques mimant une ou plusieurs couches de la cornée. C’est cette voie qu’a choisie l’équipe de May Griffith, qui travaille depuis une dizaine d’années sur le sujet. En laboratoire, elle a reconstruit une couche de cornée à base de collagène humain. Les prototypes ont été greffés à dix malades, dont neuf étaient atteints de kératocône, une dégénérescence de la cornée qui se traduit par son amincissement et sa déformation progressive en cône.
Avec deux ans de recul, aucun rejet n’a été observé, sans aucun traitement. Et des cellules nerveuses ont repoussé dans l’implant, aboutissant, à «une cornée régénérée ressemblant à du tissu normal». Concrètement, la vision s’est améliorée chez six patients, avec une acuité visuelle au bout de vingt-quatre mois de l’ordre de 2/10e avec lunettes, 4,8/10e avec lentilles de contact. «Leur vision avec lentilles est équivalente à celle de patients ayant bénéficié d’une greffe cornéenne conventionnelle», insistent les auteurs, qui continuent à perfectionner leur prototype alors que de nouveaux essais sont prévus. «Ces chercheurs ont choisi des malades avec kératocône, qui sont parmi les indications les plus faciles. Quant à leurs résultats, ils restent nettement en deçà de ceux des greffes humaines traditionnelles, tempère le Pr Renard. C’est une piste de recherche intéressante, mais il reste encore du chemin à parcourir.» Une analyse partagée par le Dr Louis Hoffart, du service d’ophtalmologie du CHU de la Timone (Marseille). «C’est un premier pas, mais on ne sait pas encore à quelles indications ces cornées biosynthétiques pourraient s’adresser.»
De son côté, cet ophtalmologiste explore une voie complémentaire, celle de prothèses cornéennes totalement synthétiques. L’équipe marseillaise est la seule en France à tester un modèle américain, appelé Alphacor, chez des patients où la greffe traditionnelle est contre-indiquée. Depuis avril 2009, douze malades – dont l’un avait eu jusqu’à sept rejets de greffe – en ont bénéficié. La prothèse a dû être retirée chez quatre d’entre eux. «Une amélioration a été obtenue chez les autres, avec une acuité visuelle entre 1 et 3/10e», précise Louis Hoffart. Un résultat encourageant chez des personnes qui ne distinguaient plus guère que la lumière. Cette prothèse a déjà été implantée à 400 patients dans le monde. D’autres modèles sont à l’essai. (Le Figaro-26.08.2010.)
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*Les poux attaquent…ils adorent les écoles primaires!
Il adore les écoles primaires, mais sévit aussi dès la crèche : à la rentrée, les poux attaquent ! Et l’ennemi est de plus en plus coriace. Il ne reste plus qu’à fourbir les nouvelles armes.
LE POU FAIT DE LA RÉSISTANCE
L’invasion est planétaire : « Rien à voir avec le manque d’hygiène et la pauvreté comme au temps de nos grands-mères… Comme les microbes avec les antibiotiques, depuis dix ans, les poux ont développé des résistances aux insecticides », constate Ian Burgess, entomologiste à Cambridge. D’où la désaffection pour ce type de produits. Aujourd’hui, les laboratoires ont mis au point une nouvelle stratégie, plus physique que chimique : des produits, à base de diméticone, une matière plastique proche de la silicone, qui en capsule le pou et le tue en l’asphyxiant.
LE TUER DANS L’OEUF
La nouvelle génération de ces super « anti-poux » (Duo LP-Pro, Paranix, Pouxit, Nyda) propose de tuer en une seule application poux et lentes. Le dernier en date, Nyda, composé de deux types de diméticone, obstrue leur système respiratoire et ne leur
laisse aucune chance. D’après une étude, la totalité des œufs est tuée en moins d’une heure.
La version naturelle : celle de Poux Apaisyl qui les asphyxie avec l’huile de noix de coco.
La recommandation du Conseil supérieur de l’hygiène est de privilégier les lotions, plus concentrées et efficaces. « Plus le produit est dilué, plus son temps d’action est faible, plus il habitue le pou à survivre », note le Dr Arezki Izri, parasitologue à l’Hôpital Avicenne (Bobigny). Le pire ? Les shampooings à action préventive, qui
ne servent qu’à entraîner des résistances. Si on dilue le produit à doses homéopathiques, on laissera quelques poux vivants sur le cuir chevelu…, qui vont survivre et muter ! »
LE PASSE AU PEIGNE FIN
Pour couper court à l’infestation, toute la famille, y compris les adultes, doit être traitée en même temps. Et on prévient l’école et les amis des enfants.
On utilise un peigne à dents espacées de moins de 0,15 mm, tous les jours dans les cheveux de nos chers petits. Au choix : le peigne Nyda (ergonomique, avec son manche replié, qui ne casse pas le poignet) ou le modèle Assy 2000, aux pointes dentelées.
On relève les cheveux des filles. « Quand il y a infestation, les poux descendent du cuir chevelu vers les pointes… et s’agrippent à la moindre mèche qu’ils rencontrent! L’effet est comparable à celui d’un aimant. D’où les épidémies dans les écoles », précise le Dr Arezki Izri.
On utilise des huiles essentielles à base de lavande, à effet répulsif, en guise de prévention.
Inutile de laver les draps à 90° C, éplucher doudous et taies d’oreiller car le pou ne survit que dans sa « niche écologique », le cheveu. Privé de nourriture, il se déshydrate et meurt de faim. Certes, on doit changer les draps par mesure d’hygiène, mais les laver tous les jours à 90°C est une perte de temps. Mieux vaut concentrer ses efforts sur les têtes de nos enfants…
**Bon à savoir
Privilégier les lotions, plus concentrées et efficaces.
Existe-t-il des têtes à poux ?
Pas vraiment. Même s’ils ont une prédilection pour les cheveux longs, aujourd’hui, les poux aiment tous les enfants.
Sont de bons clients ceux qui jouent beaucoup avec les autres, se bousculent en cours
de récréation et sont peut-être un peu plus turbulents. Tout simplement parce qu’ils multiplient les risques de transmission du parasite…
La propreté n’a rien à voir avec les poux, qui résistent très bien à l’eau et au savon.
Les conseils du pédopsychiatre
Le Dr Stéphane Clerget préconise de prendre toutes les mesures qui s’imposent tout en restant « cool ».
Dédramatisez certains petits fantasment sur « l’effet vampire »… Rappelez-lui que les poux ne font que « piquer » le cuir chevelu.
Ne stigmatisez pas les enfants qui en ont. Dites-le en particulier aux grands-mères, aux crèches ou aux écoles qui pratiquent encore l’exclusion scolaire.
Faites de lui un partenaire actif dans la lutte contre les ennemis à combattre. Et lisez-lui des histoires sur les poux ! Pour les 5-8 ans : Rendez-moi mes poux, par Pef, éd. Gallimard jeunesse. (Madame.Figaro-21.08.2010.)
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*Lire par ailleurs: *Trois terroristes abattus à Tadmait (Tizi-Ouzou) ce jeudi
cliquer ici: Infos d’Algérie(5)
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